đâđš 2023 : un gĂąchis made in USA
La censure rampante est devenue pur rĂ©gime de censure en 2023, ce quâon rĂ©vĂ©lĂ© les âTwitter Filesâ, de maniĂšre systĂ©matique depuis des annĂ©es, pour rĂ©primer la dissidence au nom de la âclartĂ© moraleâ.
đâđš 2023 : un gĂąchis made in USA
Par Patrick Lawrence, Spécial Consortium News, le 27 décembre 2023
Ă l'Ă©tranger comme ici, c'est l'idĂ©ologie qui gouverne les Ătats-Unis.
Examinons ensemble l'annĂ©e qui vient de s'Ă©couler et tirons quelques conclusions quant Ă la place qu'elle occupe au moment oĂč nous abordons une nouvelle annĂ©e. Nous pouvons commencer par deux Ă©vĂ©nements rĂ©cents qui, de prime abord, n'ont aucun rapport l'un avec l'autre.
Le premier concerne ce que le rĂ©gime Biden appelle l'opĂ©ration âProsperity Guardianâ. Le Pentagone l'a dĂ©crite la semaine derniĂšre comme la coalition d'une vingtaine de pays ayant acceptĂ© d'aider les Ătats-Unis Ă protĂ©ger le trafic maritime en mer Rouge contre les attaques de drones menĂ©es par les rebelles houthis du YĂ©men, qui - regardez la carte - Ă©tranglent l'extrĂ©mitĂ© mĂ©ridionale de ce passage maritime clĂ©.
Passons maintenant à un autre événement qui a marqué l'actualité de la semaine derniÚre.
Mardi dernier, le 19 dĂ©cembre, la Cour suprĂȘme du Colorado a dĂ©cidĂ© que Donald Trump n'aura pas le droit de se prĂ©senter aux Ă©lections primaires rĂ©publicaines de l'Ătat, de l'annĂ©e prochaine. La dĂ©cision a Ă©tĂ© prise Ă quatre voix contre trois par une cour dont les sept membres ont tous Ă©tĂ© nommĂ©s par des gouverneurs dĂ©mocrates. Invoquant le 14e amendement, les juges ont estimĂ© que M. Trump Ă©tait coupable d'avoir participĂ© Ă lâinsurrection du 6 janvier 2021, lorsque des manifestants ont protestĂ© contre le rĂ©sultat officiel des Ă©lections du mois de novembre prĂ©cĂ©dent et se sont rendus, semble-t-il avec Ă©tonnement, dans les chambres lĂ©gislatives du CongrĂšs des Ătats-Unis.
Aussi Ă©loignĂ©s que ces Ă©vĂ©nements puissent paraĂźtre l'un de l'autre, je les considĂšre comme les deux moitiĂ©s d'un tout. Ils nous indiquent oĂč nous en sommes au moment oĂč 2023 fait place Ă 2024. En examinant le dĂ©tail, l'histoire racontĂ©e est celle d'un dĂ©clin impĂ©rial Ă l'Ă©tranger et d'une dĂ©cadence institutionnelle dans le pays.
La corrĂ©lation entre les deux n'est peut-ĂȘtre pas Ă©vidente au premier abord, mais l'un fait Ă©cho Ă l'autre, Ă mon avis. L'imperium s'effondre, l'imperium pourrit de l'intĂ©rieur : voilĂ ce qui nous attend, noir sur blanc, alors que s'achĂšve ce qui est vĂ©ritablement une annus horribilis.
Un colosse encombrant
Il faut considĂ©rer l'opĂ©ration âProsperity Guardianâ comme un projet mal conçu dĂšs le dĂ©part. Si le secrĂ©taire Ă la dĂ©fense Lloyd Austin voulait faire la publicitĂ© du narcissisme Ă©goĂŻste de l'AmĂ©rique ex-impĂ©riale et de son mĂ©pris total pour âle resteâ, le Sud global, le non-Occident ou tout autre qualificatif pour la majoritĂ© mondiale, il n'aurait pas pu choisir de meilleur intitulĂ©.
Les coalitions sont Ă l'ordre du jour Ă Washington depuis des dĂ©cennies. L'AmĂ©rique se doit de former des coalitions pour dissimuler ses agissements hĂ©gĂ©moniques. MĂȘme s'il ne s'agit gĂ©nĂ©ralement pas de âcoalitions de volontairesâ, mais plutĂŽt de coalitions d'obligĂ©s, Washington a toujours rĂ©ussi Ă rassembler une sorte de gang hĂ©tĂ©roclite.
Mais il semble que cette fois, ce ne soit pas le cas. Au moins huit des nations citées par Austin dans son décompte de la semaine derniÚre refusent de figurer sur la liste, ce qui laisse planer le doute sur l'existence réelle de ces enrÎlements. Impossible de ne pas remarquer les remaniements parmi les nations citées.
Nous favorisons la liberté de navigation, disent les Français avec une originalité courageuse, et sommes déjà présents en mer Rouge. C'est ainsi que la France figure sur la liste des recrues engagées par Austin.
Les Italiens ont répondu à l'invitation d'Austin en déclarant qu'ils enverraient une frégate sur zone pour protéger les armateurs italiens qui demandent de l'aide. Les Espagnols ont déclaré qu'ils ne participeraient qu'à des opérations dirigées par l'OTAN ou l'Union européenne : en d'autres termes, non merci, Monsieur le Secrétaire Austin.
Etc, etc...
Comme on pouvait s'y attendre, les Ătats clients tels que le BahreĂŻn et les nations de l'anglosphĂšre - la Grande-Bretagne et le Canada - sont les seuls Ă s'engager sans ambiguĂŻtĂ©. La NorvĂšge et les Pays-Bas ont dĂ©clarĂ© qu'ils enverraient quelques officiers Ă Manama, ce qui constitue une approbation Ă©clatante s'il en est.
La question connexe est de savoir ce que l'opĂ©ration âProsperity Guardianâ peut rĂ©ellement rĂ©aliser. Jusqu'Ă prĂ©sent, les Ătats-Unis n'ont pas exercĂ© de reprĂ©sailles contre les Houthis, apparemment par crainte d'Ă©largir la crise entre IsraĂ«l et Gaza Ă une guerre rĂ©gionale.
à ce jour, les Houthis ont lancé plus d'une centaine d'attaques contre des navires croisant en mer Rouge, d'aprÚs les médias. Ils tirent des drones fabriqués par leurs soins pour 2 000 dollars piÚce. En réponse, la marine américaine tente de les abattre à l'aide de missiles coûtant entre 1 et 4 millions de dollars l'unité.
Il ne s'agit pas de suggĂ©rer que la situation en mer Rouge est un grand tournant dans l'histoire. Non, il s'agit plutĂŽt du tableau illustratif oĂč les Ătats-Unis font figure de mastodonte, lestĂ©s d'une technologie coĂ»teuse qu'ils n'ont pas les moyens d'utiliser, et entourĂ©s de mandarins de cour lassĂ©s de la cour impĂ©riale.
Ce qui s'est passé à Denver
Je lis rarement et je n'aurais jamais pensĂ© citer le Republican-American, le quotidien de Waterbury (Connecticut) rivalisant avec l'Union Leader du New Hampshire pour son conservatisme dĂ©jantĂ©. Mais je suis tombĂ© sur un exemplaire du Republican-American dans un restaurant le lendemain de la dĂ©cision de la Cour suprĂȘme du Colorado, et j'ai achetĂ© le journal aprĂšs avoir lu âUn vĂ©ritable assaut contre la dĂ©mocratieâ, son Ă©ditorial principal.
Voici quelques extraits de cet Ă©ditorial :
âLes AmĂ©ricains devraient remercier la Cour suprĂȘme du Colorado d'avoir exposĂ© aussi clairement la conception moderne de la gauche [sic] de la dĂ©mocratie. Pour cette cohorte d'AmĂ©ricains - animĂ©s par l'idĂ©e que leur opposition Ă Donald Trump leur confĂšre une autoritĂ© morale incontrĂŽlĂ©e - prĂ©server la rĂšgle dĂ©mocratique signifie s'assurer, par tous les moyens nĂ©cessaires, que le peuple vote dans le bon sens. En d'autres termes, la dĂ©mocratie est tellement sacrĂ©e qu'elle doit ĂȘtre protĂ©gĂ©e des Ă©lecteurs. L'autoritarisme est si dangereux qu'il doit ĂȘtre utilisĂ© de maniĂšre proactive pour arrĂȘter les autoritaires potentiels....
Dans son jugement Ă 4 voix contre 3, la majoritĂ© a estimĂ© que la Cour dispose en quelque sorte de l'autoritĂ© nĂ©cessaire pour dĂ©terminer, en l'absence de condamnation pĂ©nale, que l'ancien M. Trump [sic] est coupable d'insurrection et qu'il lui est donc interdit de se prĂ©senter Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle en vertu de la Constitution des Ătats-Unis...â
Il est difficile de faire mieux que le compte rendu que donne le Républican-American de ce qui s'est passé à Denver la semaine derniÚre. Trump n'est condamné de rien, mais des juges en robe noire solennelle le déclarent coupable d'un crime majeur. C'est en effet ce qui se passe à Waterbury : les Libéraux, qui s'autorisent à enfreindre la loi tout en l'invoquant, sont en train de détruire le systÚme judiciaire américain.
Et cela semble loin d'ĂȘtre terminĂ©. La secrĂ©taire d'Ătat du Maine, Shenna Bellows, doit dĂ©cider cette semaine si son Ătat, suivant l'exemple du Colorado, doit empĂȘcher Trump de se prĂ©senter l'annĂ©e prochaine. Quelle joie de constater que la presse d'entreprise a dĂ©jĂ omis le fait que Trump n'a Ă©tĂ© reconnu coupable d'aucun crime.
J'ai Ă©tĂ© ravi de constater que les Ă©ditorialistes du Republican-American emploient l'expression âautoritarisme libĂ©ralâ, comme ils le font ailleurs dans l'article. Je croyais que cette expression Ă©tait rĂ©servĂ©e Ă des commentateurs tels que votre chroniqueur et Ă des publications telles que Consortium News.
Il me semble que c'est essentiel. Lorsqu'un quotidien de province gĂ©rĂ© par la mĂȘme famille depuis 113 ans prĂ©sente une comprĂ©hension aussi claire de la dynamique amĂ©ricaine telle qu'elle se prĂ©sente en 2023, cela signifie que plus de gens que vous ne le pensez ont une idĂ©e parfaitement claire de l'origine du dĂ©labrement et de la dĂ©cadence observĂ©s tout autour d'eux.
L'ingérence à Taïwan
Je n'ose imaginer ce que se disent les responsables de la sĂ©curitĂ© nationale du prĂ©sident Joe Biden lorsqu'ils dressent le bilan de la politique Ă©trangĂšre des Ătats-Unis, tant le gĂąchis qu'ils en ont fait est Ă©pouvantable. Les relations entre les Ătats-Unis et la Chine Ă©taient, Ă l'aube de 2023, les pires depuis des dĂ©cennies, mais nous pouvions au moins parler de relations.
En milieu d'année, alors que le régime Biden intensifiait son ingérence dans le détroit de Taiwan, proclamait des embargos technologiques destinés à saboter le développement économique de la Chine, et insistait sur la nature espionne d'un ballon météorologique égaré, les relations étaient devenues inexistantes.
Le secrĂ©taire d'Ătat Antony Blinken et Jake Sullivan, le conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale, se fĂ©licitent aujourd'hui d'avoir obtenu des Chinois qu'ils se contentent de leur parler. Beau travail, Tony. SacrĂ© boulot, Jakie.
La guerre par procuration en Ukraine
AprĂšs avoir englouti plus de 100 milliards de dollars dans la guerre par procuration en Ukraine, les cliques politiques s'apprĂȘtent maintenant Ă admettre que tout cet argent a Ă©tĂ© gaspillĂ© au profit d'une mĂ©saventure vouĂ©e Ă l'Ă©chec. Les relations avec Moscou sont dĂ©sormais inexistantes, Ă l'exception des canaux de communication officieux hors de la vue du public. AprĂšs une annĂ©e d'erreurs insensĂ©es et de fautes d'apprĂ©ciation de part et d'autre des deux ocĂ©ans, l'AmĂ©rique est donc privĂ©e de relations productives avec les deux principales puissances non occidentales.
Le rĂ©cit actuellement en cours Ă Washington - je l'ai lu l'autre jour dans le New York Times - est que, oui, le soutien affichĂ© de Washington au gĂ©nocide de Gaza l'a radicalement isolĂ©, mais que le monde est avec l'AmĂ©rique dans le dossier de l'Ukraine. Quelle absurditĂ© ! La grande majoritĂ© de l'humanitĂ©, en termes de population ou de nombre de nations, s'oppose tout autant aux Ătats-Unis pour avoir provoquĂ© et soutenu la guerre par procuration en Ukraine que pour leur soutien Ă la barbarie israĂ©lienne.
Le cadre trĂšs mĂ©diatisĂ© de la politique Ă©trangĂšre de M. Biden - je ne l'appellerai pas principe car il n'en a que l'apparence - est que le monde est divisĂ© entre les dĂ©mocraties et les autocraties et qu'il est du devoir de l'AmĂ©rique de soutenir les premiĂšres contre les secondes. Nous n'entendons plus beaucoup parler de cette thĂ©orie binaire parce qu'elle s'est Ă©galement avĂ©rĂ©e ĂȘtre un Ă©chec en 2023. Tony et Jake semblent trouver le thĂšme trop embarrassant pour ĂȘtre mentionnĂ© Ă ce stade - d'autant que l'AmĂ©rique s'avĂšre de plus en plus autocratique.
Exclure toute réflexion
Nous devrions cependant nous interroger sur les implications de cette façon aussi simpliste de diviser l'humanité. Qu'est-ce que cela nous apprend ?
Pour moi, elle illustre parfaitement à quel point l'idéologie - l'idéologie libérale, je veux dire - est l'unique source de réflexion des cliques politiques de Washington. Et je viens de l'écrire à tort : l'objectif principal de l'idéologie est d'exclure tout esprit de réflexion, quel qu'il soit.
L'idéologie détermine tout. Voilà la réalité de l'année qui s'achÚve : notre époque est gouvernée par des idéologues incapables de réflexion. Au cours des douze derniers mois, force est de constater l'absence de référence aux lois et - comme l'abomination Israël-Gaza ne le révÚle que trop brutalement - de toute notion d'humanité ou de décence élémentaire.
Et c'est la mĂȘme chose chez nous qu'Ă l'Ă©tranger. On peut voir la situation de la maniĂšre suivante : lorsque les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s fournissent au rĂ©gime de Kiev des bombes Ă fragmentation et de l'uranium appauvri au nom de la âlibertĂ©â et de la âdĂ©mocratieâ, leur politique Ă©trangĂšre s'apparente Ă celle de la Cour suprĂȘme du Colorado, qui enfreint la loi au nom de la loi, comme l'a fait le Waterbury Republican-American la semaine derniĂšre.
Cette dĂ©cision permet-elle enfin de nier que le rĂ©gime Biden et le reste de l'Ă©lite dĂ©mocrate ont fait un usage prodigue du pouvoir judiciaire au cours de l'annĂ©e Ă©coulĂ©e pour empĂȘcher Donald Trump de participer Ă l'Ă©lection de 2024 ? Peut-on encore discuter le fait que les affaires contre Trump sont purement politiques et ne relĂšvent en rien de la loi ?
Dans le mĂȘme ordre d'idĂ©es, l'une des pires caractĂ©ristiques de l'annĂ©e sur le plan intĂ©rieur a Ă©tĂ© la corruption du ministĂšre de la Justice et du Federal Bureau of Investigation pour protĂ©ger Biden d'une mise en accusation pour sa participation manifeste, bien que non encore prouvĂ©e, aux activitĂ©s de trafic d'influence de son fils avec des clients Ă©trangers.
Je le rappelle souvent dans cette tribune et ailleurs : lorsque le pouvoir judiciaire sombre dans la corruption, les nations se rapprochent du statut d'Ătat en dĂ©liquescence.
La censure rampante s'est transformĂ©e en un pur rĂ©gime de censure au cours de l'annĂ©e 2023. Ă l'automne, les âTwitter Filesâ ont rĂ©vĂ©lĂ© Ă quel point la machine libĂ©rale a collaborĂ© avec la Silicon Valley, de maniĂšre systĂ©matique et depuis de nombreuses annĂ©es, pour rĂ©primer la dissidence au nom de la âclartĂ© moraleâ.
Le 4 juillet, un tribunal de premiĂšre instance de Louisiane a interdit Ă la Maison Blanche et Ă une longue liste d'autres agences fĂ©dĂ©rales tout contact avec les entreprises de rĂ©seaux sociaux dans le but d'intimider ou de contraindre Twitter, Google, Facebook et d'autres plateformes de ce type Ă effacer, supprimer ou obscurcir de quelque maniĂšre que ce soit des contenus protĂ©gĂ©s par la libertĂ© d'expression, pour paraphraser un passage clĂ© de l'arrĂȘt.
Idéologie et orgueil
Croyez-le ou non, le rĂ©gime Biden combat la dĂ©cision de la Louisiane sans la moindre honte ni le moindre embarras. C'est l'idĂ©ologie en action. Et selon moi, les annĂ©es consacrĂ©es Ă attaquer la libertĂ© d'expression s'avĂšrent ĂȘtre le terreau nĂ©cessaire Ă la suppression rampante des droits de ceux qui dĂ©fendent la cause palestinienne.
L'idĂ©ologie et l'orgueil dĂ©mesurĂ©, cousins pas si lointains, caractĂ©risent la politique Ă©trangĂšre des Ătats-Unis depuis de nombreuses annĂ©es. Cette annĂ©e nous a permis de constater qu'elles dominent dĂ©sormais incontestablement. Une Ă©lite effrayĂ©e et dĂ©pourvue de toute clairvoyance ne peut ni se sortir du pĂ©trin dans lequel elle s'est fourvoyĂ©e, ni se replier pour permettre Ă ceux qui proposent des perspectives dynamiques de s'exprimer, ni restaurer la supĂ©rioritĂ© morale qu'elle a galvaudĂ©e - si tant est que cette derniĂšre puisse avoir Ă©tĂ©.
La situation Ă l'Ă©tranger est la mĂȘme que chez nous. Les Ă©lections de 2024 risquent fort d'ĂȘtre un vĂ©ritable chaos, a-t-on pu entendre dans les dĂźners privĂ©s ces derniers temps. Le contraire est-il envisageable, sachant que l'Ătat de droit n'a sans doute pas grand-chose Ă voir avec leur dĂ©roulement ?
âJ'en reviens toujours Ă l'idĂ©e qu'aucun d'entre nous n'a Ă©tĂ© formĂ© ou prĂ©parĂ© Ă vivre dans un monde dĂ©mentâ, a rĂ©cemment Ă©crit un lecteur dans un fil de commentaires. Cette pensĂ©e semble se vĂ©rifier Ă la fin de l'annĂ©e 2023. Mais nous, qui vivons aujourd'hui, ne sommes pas les premiers Ă subir cet Ă©tat de folie. Et d'autres - parfois, de temps en temps - ont trouvĂ© le moyen de le dĂ©passer.
* Patrick Lawrence, correspondant à l'étranger pendant de nombreuses années, principalement pour l'International Herald Tribune, est chroniqueur, essayiste, conférencier et auteur, plus récemment de Journalists and Their Shadows, disponible auprÚs de Clarity Press ou sur Amazon. Parmi ses autres ouvrages, citons Time No Longer : Americans After the American Century. Son compte Twitter, @thefloutist, a été définitivement censuré.
https://consortiumnews.com/2023/12/27/patrick-lawrence-the-mess-they-made-of-2023/