đâđš Al-Sharaa dĂ©plore les massacres Ă caractĂšre confessionnel en Syrie, qualifiĂ©s de menace pour lâunitĂ©
Sharaa qualifie de ânon-sensâ la rhĂ©torique agressive dâIsraĂ«l & les propos de Katz. Faisant allusion aux IsraĂ©liens Ă Gaza & au Liban, il dĂ©clare : âIsraĂ«l est le dernier Ă pouvoir donner des leçonsâ

đâđš Al-Sharaa dĂ©plore les massacres Ă caractĂšre confessionnel en Syrie, qualifiĂ©s de menace pour lâunitĂ©
Par Al Mayadeen Anglais, le 10 mars 2025
Le prĂ©sident de transition de la Syrie affirme, dans une interview accordĂ©e Ă Reuters, qu'il va demander que justice soit faite pour les violences survenues sur la cĂŽte, et qu'il en impute la responsabilitĂ© aux âgroupes pro-Assadâ.
Le président intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa s'est engagé à demander des comptes aux responsables des récents massacres de musulmans alaouites, avertissant que de telles violences menacent son objectif d'unification du pays déchiré par la guerre.
Dans sa premiĂšre interview avec une agence de presse internationale depuis son arrivĂ©e au pouvoir, al-Sharaa, s'adressant Ă Reuters, a promis que justice serait faite, mĂȘme si cela impliquait de poursuivre ses propres alliĂ©s, a-t-il affirmĂ©.
âLa Syrie est un Ătat de droit. La loi suivra son cours pour tousâ, a dĂ©clarĂ© al-Sharaa Ă Reuters depuis le palais prĂ©sidentiel de Damas. âNous nous sommes battus pour dĂ©fendre les opprimĂ©s, et nous n'accepterons pas que le sang soit injustement versĂ© ou que des crimes restent impunis, y compris parmi nos prochesâ.
Al-Sharaa a dĂ©clarĂ© que 200 membres des forces de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans les affrontements. Cependant, il s'est abstenu de rĂ©vĂ©ler le nombre total de morts, affirmant qu'un comitĂ© indĂ©pendant enquĂȘtera et fournira un chiffre officiel.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a indiqué que les récents massacres de civils de la communauté minoritaire alaouite ont porté le nombre total de morts dus à la violence depuis jeudi à 1 018. Cela inclut 125 membres des forces de sécurité et 148 combattants prétendument affiliés au régime du président déchu Bachar al-Assad, a noté l'observateur.
L'Observatoire a déclaré que les forces de sécurité et les groupes associés ont tué 745 civils alaouites au cours des trois derniers jours, révisant à la hausse un bilan précédent.
âUn dĂ©fi pour l'unitĂ© nationaleâ
Al-Sharaa a admis que le rĂ©cent bain de sang compromet sĂ©rieusement son objectif d'unitĂ© nationale. âCe bain de sang aura un impact certain Ă cet Ă©gardâ, a-t-il dĂ©clarĂ©, mais il s'est engagĂ© Ă âredresser la situation au mieux de nos capacitĂ©sâ.
Pour faire face Ă la crise, Al-Sharaa a mis en place une commission d'enquĂȘte indĂ©pendante chargĂ©e d'enquĂȘter sur les meurtres dans un dĂ©lai de 30 jours et de permettre que justice soit faite. Une deuxiĂšme commission a Ă©tĂ© formĂ©e pour promouvoir la paix entre communautĂ©s et la rĂ©conciliation. âLe sang appelle le sangâ, a prĂ©venu Al-Sharaa, soulignant l'importance de prĂ©venir de nouveaux conflits intercommunautaires.
Al-Sharaa s'est abstenu de commenter la question de savoir si des combattants Ă©trangers ou ses propres forces de sĂ©curitĂ© Ă©taient impliquĂ©s dans les meurtres, dĂ©clarant que ces questions seraient examinĂ©es dans le cadre de l'enquĂȘte.
En outre, al-Sharaa a accusé les partisans du président déchu Bachar al-Assad et l'ingérence étrangÚre d'avoir initié le bain de sang qui a traumatisé des villes telles que Lattaquié, Banyas et Jableh.
Al-Sharaa a accusĂ© les partisans d'Assad de la 4e division, dirigĂ©e par le frĂšre de l'ancien prĂ©sident, Maher al-Assad, d'avoir dĂ©libĂ©rĂ©ment provoquĂ© les âaffrontementsâ de jeudi.
Il a suggĂ©rĂ© qu'une puissance Ă©trangĂšre non identifiĂ©e ayant des intĂ©rĂȘts dans l'ancien rĂ©gime syrien aurait contribuĂ© Ă exacerber les tensions.
âLeur objectif Ă©tait de fomenter des troubles et crĂ©er des dissensions intercommunautairesâ
a déclaré al-Sharaa, sans identifier explicitement le prétendu acteur étranger.
Al-Sharaa a Ă©galement imputĂ© l'instabilitĂ© aux sanctions, affirmant qu'il allait ĂȘtre difficile de rĂ©tablir la sĂ©curitĂ© avec des sanctions aussi lourdes. En outre, malgrĂ© le caractĂšre urgent de nĂ©gociations diplomatiques, al-Sharaa a confirmĂ© qu'aucun contact direct n'a Ă©tĂ© Ă©tabli avec l'administration du prĂ©sident Donald Trump depuis l'entrĂ©e en fonction de ce dernier.
âLe dossier syrien ne figure pas sur la liste des prioritĂ©s des Ătats-Unis. Demandez-leur. La porte de la Syrie leur est ouverteâ.
Des pourparlers en cours avec la Russie
Quant à la présence russe en Syrie, al-Sharaa a laissé entendre que des négociations sont en cours avec Moscou à ce sujet. La Russie maintient en effet deux implantations militaires en Syrie : la base navale de Tartous et la base aérienne de Hmeimim.
Al-Sharaa a reconnu que si les deux gouvernements ont accepté de réévaluer les accords antérieurs, les discussions n'ont pas encore abouti à une résolution définitive.
âNous ne voulons pas de rupture entre la Syrie et la Russie, ni que la prĂ©sence russe constitue un danger ou une menace pour qui que ce soit. Notre objectif est de prĂ©server des relations stratĂ©giques solidesâ, a-t-il dĂ©clarĂ©.
Il a par ailleurs souligné que ses combattants s'étaient abstenus de s'en prendre directement aux postes russes lors de leur soulÚvement contre Assad, afin de privilégier la diplomatie d'aprÚs-guerre.
Les Kurdes soutenus par les Ătats-Unis et IsraĂ«l
Alors que le gouvernement intĂ©rimaire cherche Ă asseoir son autoritĂ©, plusieurs rĂ©gions Ă©chappent encore Ă son contrĂŽle, notamment les bastions des Forces dĂ©mocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Ătats-Unis dans le nord-est de la Syrie. Des pourparlers sont en cours entre Damas et le commandant des FDS, Mazloum Abdi, qui a invoquĂ© les rĂ©centes violences interconfessionnelles pour justifier sa volontĂ© de maintenir l'autonomie des FDS.
Al-Sharaa a toutefois fait part de son intention de négocier, déclarant :
âNous voulons une rĂ©solution nĂ©gociĂ©e et nous rencontrerons Abdiâ.
Le sud du pays connaĂźt Ă©galement des tensions extrĂȘmes, l'occupation israĂ©lienne ayant dĂ©clarĂ© unilatĂ©ralement une zone dĂ©militarisĂ©e et menacĂ© d'une riposte militaire si les forces d'al-Sharaa tentent de se dĂ©ployer dans la rĂ©gion. Le ministre israĂ©lien de la SĂ©curitĂ©, Israel Katz, a qualifiĂ© le prĂ©sident par intĂ©rim syrien de
âterroriste djihadiste affiliĂ© Ă Al-QaĂŻda qui commet des actes horribles contre une population civileâ.
Sharaa a qualifiĂ© de ânon-sensâ la rhĂ©torique de plus en plus agressive de l'occupant et les remarques de Katz. Faisant allusion aux raids israĂ©liens Ă Gaza et au Liban, il a dĂ©clarĂ© : âIsraĂ«l est bien le dernier Ă pouvoir donner des leçonsâ.
La violence sévit toujours
En début de journée, le ministÚre syrien de la Défense de la nouvelle administration a annoncé la fin de son opération militaire dans la région cÎtiÚre, déclarant que les services publics sont désormais en mesure de reprendre leurs missions.
Le ministÚre a confirmé la neutralisation des unités de sécurité et des derniers éléments de l'ancien régime dans les provinces de Lattaquié et de Tartous.
Cependant, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des groupes armés sont entrés dans la ville de Harisun, dans la campagne de Baniyas, aux cÎtés des forces du ministÚre de la Défense de la nouvelle administration, et se sont livrés au pillage et à l'incendie de maisons et de propriétés. La ville a également été bombardée.
Un correspondant de Al Mayadeen en Syrie a rapporté que les habitants de plusieurs villages de la campagne de Jableh, dont Kankaro, al-Qutailbiyah, Hammam al-Qarahla, al-Sakhaba, al-Rahbiya, al-Aqiba et al-Rawush, ont appelé les forces de sécurité à intervenir et à les protéger des meurtres, enlÚvements et incendies criminels en cours. Ils ont exigé que leur voix soit entendue pour mettre fin aux massacres.
Le correspondant a encore soulignĂ© que le chaos persiste dans la rĂ©gion cĂŽtiĂšre de Syrie, avec des massacres Ă rĂ©pĂ©tition malgrĂ© lâannonce officielle de fin des opĂ©rations de sĂ©curitĂ©. Il signale aussi que les habitants sont victimes de racket et cĂšdent de grosses sommes d'argent en dollars amĂ©ricains, devenus denrĂ©e rare, en Ă©change de leur sĂ©curitĂ©.
Selon l'article, face à l'escalade de la terreur contre les communautés alaouites dans la campagne de Damas, beaucoup ont fui vers Soueïda.
Un tĂ©moin oculaire s'adressant Ă Al Mayadeen a appelĂ© Ă l'aide internationale et Ă la crĂ©ation d'une commission d'enquĂȘte indĂ©pendante pour faire la lumiĂšre sur ce qu'il a dĂ©crit comme des âopĂ©rations gĂ©nocidairesâ dans la rĂ©gion cĂŽtiĂšre.
Je reste persuadĂ© que la Syrie est actuellement un terrain d'expĂ©rimentation pour les commanditaires de cette barbarie. Afin de tester leurs ignobles 'poulains' dans une autre rĂ©gion du monde plus tard...Voyons...la GĂ©orgie ? LâOssĂ©tie ? LâAbkhazie ? La frontiĂšre Irano-Pakistanaise ? Ou le turkmenistan chinois ? Voire pire .....ce fameux grand remplacement oĂč des organisation mĂȘlent des barbus sanguinaires Ă dâauthentiques rĂ©fugiĂ©s pour mettre plus tard lâeurope Ă feu et Ă sang ? Car la nouvelle forme de guerre absolue sera desormais contre les civils dans lâavenir...jâen ai peur. Câest efficace car la peur permet de contrĂŽler et de justifier tout et n'importe quoi. Ăa coĂ»te rien par apport Ă une guerre conventionnelle. Ca permet de rester totalement indiffĂ©rent aux victimes tout en faisant des promesses et des confĂ©rences. Ca remplit le projet de dĂ©population. Et cette carte de lâennemi invisible et sans nationalitĂ© rend impuissant toute recherche du responsable devant un quelconque tribunal international. Le Quatar en sait quelque chose, lui qui distribue ses pĂ©tro-dollars Ă Bruxelles et Strasbourg!
Ce sont les britiches qui ont crĂ©Ă© et financĂ© les 'FrĂšres Musulmans' , puis dĂ©coupĂ© le Quatar pour lui donner son 'indĂ©pendance' . Quels sont les intĂ©rĂȘts de la couronne encore actuellement ?....