👁🗨 Assange citoyen de Rome. Plus qu'un simple bout de papier
Seule la pression des citoyens pourra sauver Assange, quand la majorité des médias & confrères d'Assange auront du mal à sortir de leur zone de confort, s'autocensurant pour ne pas finir comme lui.
👁🗨 Assange citoyen de Rome. Plus qu'un simple bout de papier
Par Marianela Diaz, le 17 février 2024 - English version below
Avec beaucoup de difficultés, presque 10 mois après que la proposition de conférer la citoyenneté honoraire de Rome à Julian Assange ait été envoyée à tous les membres du Conseil du Capitole, nous pouvons enfin annoncer que Julian Assange est citoyen de Rome. La majorité capitoline a voté de concert avec le M5S et la liste civique Raggi, et ce résultat, bien que chèrement acquis, est doublement bienvenu et apprécié, non seulement en raison du moment historique dramatique que nous vivons, mais aussi parce que, face aux abus et aux avancées de vieux fantômes que nous espérions enterrés à jamais, l'accord capitolin sur les thèmes fondamentaux de notre civilisation, tels que la justice et la paix, peut être la clé d'un renversement de la tendance.
Inverser le cours des choses, à l'heure actuelle, signifie non seulement lutter contre un autoritarisme et un mépris des sentiments de plus en plus marqués, mais aussi contre une privation croissante des droits sociaux et du droit à l'information. L'avènement des réseaux sociaux et de l'internet nous a en effet brièvement donné l'illusion que nous pouvions recevoir des informations alternatives au courant dominant et que nous pouvions à notre tour partager et informer sans limites. Il en a peut-être été ainsi un certain temps, mais peu après, après avoir d’abord été séduits par les sirènes des likes, nous sommes réduits sans le savoir à l'addiction, puis à être la cible d'une censure absurde, parfaitement alignée sur les canulars institutionnels, menée imperturbablement, même pendant des années, sans aucun respect pour le citoyen, incité à l'autocensure et aux moqueries réciproques.
Mais l'homme de la rue, aussi désarmé et dépourvu d'outils culturels valables soit-il, prend tôt ou tard conscience de la différence de distinguer le récit dominant de la réalité à laquelle il a accès, ou des conséquences qui en découlent. Le risque, cependant, est aussi de tomber dans le piège de personnalités grossières et sans scrupules qui cherchent à exploiter la colère et le sentiment d'impuissance des masses. Mais on ne peut pas empêcher l'homme d'aller contre sa nature en l'empêchant de chercher la vérité en lui fournissant une “vérité de façade”. Sans la recherche de la vérité, la civilisation est paralysée, le développement et l'évolution de l'humanité, qui, au cours de ses millénaires d'existence, a été témoin de la lutte pour le pouvoir sous toutes les latitudes, prennent fin.
La lutte pour le pouvoir, à l'ère numérique dans laquelle nous vivons, voit le retour dramatique d'une nouvelle inquisition, qui prend la même forme dans tout le monde occidental, dominée par une poignée de personnages dont les sphères d'influence sont interdépendantes au point de faire partie du système actuel de gestion de l'information et des médias.
Contre cette inquisition inédite, toutes les forces démocratiques doivent lutter unies, avec toute leur énergie, pour être du côté de David et non de Goliath.
Le combat pour Assange est donc aujourd'hui non seulement le combat pour sauver la vie d'un homme généreux, qui a courageusement révélé au monde les hypocrisies du pouvoir, mais aussi pour pouvoir continuer à rechercher la vérité, sans la censure-prétexte qui ne vise qu'à cacher les véritables intentions du pouvoir, au détriment des intérêts des citoyens. Et ce ne sont que les citoyens, par la pression qu'ils exercent sur leurs gouvernants et les médias, qui sauveront Julian Assange, alors que la majorité des médias et des collègues d'Assange, en période de précarité et de nouvelle inquisition, auront du mal à sortir de leur zone de confort, s'autocensurant pour ne pas finir comme lui.
Seule la pression des citoyens pourra inciter les autorités britanniques à la compassion, et aujourd'hui, les citoyens de Rome, avec leurs représentants municipaux, ont lancé un grand appel au monde :
SAUVEZ JULIAN ASSANGE
👁🗨 Assange citizen of Rome. More than just a piece of paper
By Marianela Diaz, February 17, 2024
Only citizen pressure can save Assange, when the majority of Assange's media & colleagues will find it hard to step out of their comfort zone, self-censoring so as not to end up like him.
With great difficulty, almost 10 months after the proposal to confer honorary citizenship of Rome on Julian Assange was sent to all members of the Capitoline Council, we can finally announce that Julian Assange is a citizen of Rome. The Capitoline majority voted in concert with the M5S and the Raggi Civic List, and this result, though hard-won, is doubly welcome and appreciated, not only because of the dramatic historical moment we are living through, but also because, in the face of abuses and the advances of old ghosts we hoped would be buried forever, Capitoline agreement on the fundamental themes of our civilization, such as justice and peace, may be the key to reversing the trend.
Turning the tide, at the present time, means not only fighting against a growing authoritarianism and disregard for feelings, but also against a growing deprivation of social rights and the right to information. The advent of social networks and the Internet briefly gave us the illusion that we could receive alternative information to the mainstream, and that we in turn could share and inform without limits. This may have been the case for a while, but soon afterwards, having first been seduced by the sirens of likes, we are unwittingly reduced to addiction, then to being the target of absurd censorship, perfectly aligned with institutional hoaxes, conducted imperturbably, even for years, with no respect for the citizen, incited to self-censorship and mutual mockery.
But the man in the street, however helpless and lacking in valid cultural tools he may be, sooner or later becomes aware of the difference between the dominant narrative and the reality to which he has access, or of the consequences that flow from it. There is also the risk, however, of falling into the trap of crass, unscrupulous personalities who seek to exploit the anger and sense of powerlessness of the masses. But man cannot be prevented from going against his nature by preventing him from seeking the truth, by providing him with a "façade of truth". Without the search for truth, civilization is paralyzed, and the development and evolution of mankind, which in its millennia of existence has witnessed the struggle for power in every latitude, comes to an end.
The struggle for power in the digital age in which we live is seeing the dramatic return of a new inquisition, taking the same form throughout the Western world, dominated by a handful of figures whose spheres of influence are so interdependent as to be part of the current system of information and media management.
Against this unprecedented inquisition, all democratic forces must fight united, with all their energy, to be on the side of David and not Goliath.
The fight for Assange today is therefore not only the fight to save the life of a generous man, who courageously revealed the hypocrisies of power to the world, but also to be able to continue to search for the truth, without the censorship-pretext that only aims to hide the true intentions of power, to the detriment of citizens' interests. And it is only citizens, through the pressure they exert on their rulers and the media, who will save Julian Assange, whereas the majority of the media and Assange's colleagues, in a period of precariousness and new inquisition, will find it hard to leave their comfort zone, censoring themselves so as not to end up like him.
Only citizen pressure can induce the British authorities to show compassion, and today the citizens of Rome, with their municipal representatives, have launched a great appeal to the world: