👁🗨 Au 255e jour de l’offensive, Netanyahu dissout le Cabinet de guerre israélien
L'offensive israélienne a fait 37 347 victimes (recensées) & au moins 85 372 blessés dans la bande de Gaza. Par ailleurs, plus de 544 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée & Jérusalem-Est.
👁🗨 Au 255e jour de l’offensive, Netanyahu dissout le Cabinet de guerre israélien
Les autorités de Gaza accusent Israël et les États-Unis de provoquer la famine à Gaza comme arme de guerre pour imposer leurs "objectifs politiques".
Nombre de victimes
37 347+ tués* et au moins 85 372 blessés dans la bande de Gaza.
Plus de 544 Palestiniens tués en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est**.
Israël a revu à la baisse son estimation du nombre de morts du 7 octobre, passant de 1 400 à 1 140.
662 soldats israéliens ont été tués depuis le 7 octobre et au moins 3 664 ont été blessés.
* Le ministère de la Santé de Gaza a confirmé ce chiffre sur sa chaîne Telegram le 17 juin 2024. Certains groupes de défense des droits estiment que le nombre de morts est beaucoup plus élevé si l'on tient compte des personnes présumées mortes.
** Le nombre de morts en Cisjordanie et à Jérusalem n'est pas mis à jour régulièrement. Selon le ministère de la santé de l'Autorité palestinienne, le 13 juin, il s'agit du chiffre le plus récent.
*** Ces chiffres sont publiés par l'armée israélienne, qui donne la liste des soldats dont les noms “ont été autorisés à être publiés”. Selon le chef de l'association des blessés de l'armée israélienne à la chaîne israélienne Channel 12, le nombre de soldats israéliens blessés dépasse les 20 000, dont au moins 8 000 handicapés à vie au 1er juin.
Principaux développements
Israël a tué 81 Palestiniens et blessé 270 depuis le jeudi 13 juin dans la bande de Gaza, portant le nombre de morts depuis le 7 octobre à 37 347 et le nombre de blessés à 85 372, selon le ministère de la santé de Gaza.
Netanyahou dissout le Cabinet de guerre israélien, formé à la suite de l'attaque du 7 octobre.
La chaîne israélienne Channel 12 annonce que M. Netanyahou formera un petit comité composé des ministres de la Défense et des Affaires stratégiques, pour les décisions politiques urgentes, se substituant ainsi au Cabinet de guerre.
La Cour suprême d'Israël suspend l'enquête sur l'échec du 7 octobre.
La Cour pénale internationale devrait rendre des décisions sur les mandats d'arrêt contre Netanyahou et Gallant, ainsi que contre les dirigeants du Hamas, Haniyeh, Sinwar et Deif, dans les dix prochains jours.
L'armée israélienne annonce que 12 soldats ont été tués et 19 blessés à Gaza au cours de la semaine écoulée.
Le gouvernement israélien prolonge de trois mois le service militaire des réservistes.
L'armée israélienne tue le journaliste palestinien Mahmoud Qassem dans la ville de Gaza. Il s'agit du 151e journaliste tué par Israël depuis le 7 octobre.
L'OMS déclare que 10 000 personnes à Gaza nécessitent un traitement médical d'urgence hors de l'enclave.
L'UNRWA déclare que les opérations militaires à Rafah se poursuivent, bien que l'armée israélienne ait annoncé dimanche un arrêt tactique.
La Norvège augmente le financement de l'UNRWA.
Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza déclare qu'Israël et les États-Unis instrumentalisent les besoins des civils et des enfants en les affamant à des fins politiques.
Des colons israéliens incendient des terres agricoles dans le village de Burqa, au nord-est de Ramallah.
Le gouvernement israélien approuve la légalisation de quatre avant-postes de colons en Cisjordanie.
Liban : Israël bombarde les villes d'Amra, Naqoura et ِAitaroun dans le sud du Liban, tandis que le Hezbollah attaque une base de l'armée israélienne sur le Mont Meron en Galilée.
Liban : Le porte-parole de l'armée israélienne déclare que le Hezbollah a lancé 5 000 roquettes sur Israël depuis le 8 octobre.
Netanyahou dissout le Cabinet de guerre, visite de l'émissaire américain dans la région
Lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dissous le cabinet de guerre du gouvernement israélien formé immédiatement après l'attaque du 7 octobre et qui gère la guerre depuis neuf mois.
La décision de M. Netanyahu intervient une semaine après que deux membres importants du cabinet de guerre, Benny Gantz et Gadi Eizenkot, ont démissionné pour protester contre la direction de M. Netanyahu et réclamer des élections anticipées.
La formation du Cabinet de guerre, qui exclut les alliés de la coalition gouvernementale de M. Netanyahou, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, était la condition posée par M. Gantz pour y participer, en octobre dernier. Suite aux démissions de Gantz et Eizenkot, Ben-Gvir et Smotrich, très controversés par les alliés occidentaux d'Israël en raison de leur rhétorique explicitement raciste, ont tous deux demandé à rejoindre le Cabinet.
Ces démissions devraient accroître la pression exercée sur M. Netanyahu pour conclure un cessez-le-feu et un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas. Toutefois, M. Netanyahou sera désormais confronté à une opposition moins forte au sein du gouvernement, à partir duquel il pilotera désormais la guerre. La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté lundi que M. Netanyahou allait former un petit conseil, comprenant les ministres de la Défense et des Affaires stratégiques, en vue d'une consultation politique d'urgence.
Entre-temps, l'envoyé spécial américain, Amos Hochstein, est arrivé à Tel-Aviv lundi pour rencontrer de hauts responsables israéliens, dans le but de prévenir une aggravation des tensions entre Israël et le Hezbollah libanais. La semaine dernière, le groupe libanais a lancé la plus importante attaque à la roquette jamais lancée contre Israël, en réponse à la mort de l'un de ses commandants lors d'une frappe israélienne dans le sud du Liban. Entre-temps, Israël continue de frapper des villes du Sud-Liban, tuant au moins 414 Libanais.
Dimanche, le président américain Joe Biden a réitéré sa position selon laquelle l'accord préparé par les États-Unis au début du mois de juin était le meilleur moyen de mettre fin à la guerre actuelle. Washington maintient que le projet est une proposition israélienne, alors que les responsables israéliens l'ont publiquement rejeté.
La famine se propage à Gaza alors que les combats s'intensifient
Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré lundi qu'Israël et les États-Unis ont recours à la famine pour exploiter les besoins de la population civile en vue de leurs propres objectifs politiques. Cette déclaration intervient quelques jours après que l'Organisation mondiale de la santé a averti que la moitié de la population de Gaza est menacée de famine d'ici le mois de juillet, alors qu'Israël continue de fermer les voies d'accès à l'enclave.
Jeudi dernier, les Nations unies ont déclaré que quelque 8 000 enfants ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition à Gaza. Ces dernières semaines, plusieurs rapports ont mis en garde contre une nouvelle vague de famine dans le nord de la bande de Gaza. Selon certains rapports, 32 Palestiniens, dont 28 âgés de moins de cinq ans, sont déjà morts de malnutrition depuis le mois d'octobre.
Israël a fermé les voies d'accès terrestres vers Gaza depuis son invasion de Rafah, au début du mois de mai, réduisant considérablement la circulation de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, déjà fortement entravée.
Pendant ce temps, les combats se sont intensifiés au cours du week-end entre les forces israéliennes et les groupes de résistance palestiniens à Rafah, en particulier autour du corridor de Philadelphie, le long de la frontière égyptienne.
Samedi, l'armée israélienne a admis la mort de huit de ses soldats dans l'explosion d'un véhicule de transport de troupes, après qu'il ait été attaqué par des combattants palestiniens, à Tel al-Sultan à Rafah. Les forces israéliennes ont également annoncé la mort d'un officier et d'un soldat à Rafah, et de deux officiers dans le nord de la bande de Gaza.