đâđš Auto-immolation de lâEurope, faut-il en rire ou en pleurer ?
Bien que le sort des armées d'Hitler & Napoléon en Russie soit notoire, les forces armées britanniques & allemandes sont déterminées à l'ignorer, menaçant de lancer leur propre Barbarossa.
đâđš Auto-immolation de lâEurope, faut-il en rire ou en pleurer ?
Par Declan Hayes, le 21 février 2025
âRestez au plus prĂšs de vos bureaux et ne prenez jamais la mer, Et vous serez tous des souverains de la Nef de la Reine !â ~ Gilbert & Sullivan (HMS Pinafore, 1878)
Avant d'aborder le cas pathĂ©tique de Christoph Heusgen, revisitons d'abord cette scĂšne du Parrain 1, oĂč Marlon Brando, au grand bonheur de Tom Hagen, gifle Johnny Fontane parce qu'il pleurniche et ne se comporte pas en homme. Les vrais gangsters, voyez-vous, ne doivent pas pleurer, pas plus que les lĂšche-bottes comme Christoph Heusgen, lorsqu'ils prĂ©sident les grandes confĂ©rences sur la sĂ©curitĂ© Ă Munich.
Mais c'est pourtant exactement ce que Heusgen a fait à la Conférence sur la sécurité de Munich, en réaction à notre mise à l'écart par Trump et Poutine. Non seulement ce haut diplomate allemand a fait le bébé, mais, pas plus tard qu'en 2018, alors qu'il était ambassadeur d'Allemagne aux Nations unies, il a ri au nez de Trump lorsque ce dernier a déclaré qu'il fallait que l'Europe se ressaisisse. Aujourd'hui, alors que l'Europe est confrontée à une crise existentielle, tout ce que ses principaux diplomates peuvent faire, c'est, pour le plus grand amusement du monde, pleurer comme des bébés.
Bien que ce ne soit pas d'un sujet de plaisanterie, n'oublions pas, par souci d'Ă©quitĂ©, de mentionner l'influence du prĂ©sident russe Poutine dans toute cette affaire. Selon Heusgen, Poutine sâen moque Ă©perdument. Mais qui, en vĂ©ritĂ©, pourrait reprocher Ă Poutine, ou Ă qui que ce soit d'autre d'ailleurs, de mourir de rire lorsque les plus hauts responsables europĂ©ens de la sĂ©curitĂ© ovationnent Heusgen pour avoir gĂ©mi devant des bureaucrates supposĂ©s ĂȘtre des durs Ă cuire ? MĂȘme JĂ©sus en a pleurĂ©.
La vérité est que Heusgen fait partie d'un grand club, globalement superflu, qui saigne l'Europe à blanc depuis des décennies ou, dans le cas de la famille d'Ursula Albrecht/von der Leyen, depuis des siÚcles. Tout ce qu'ils savent faire, c'est engluer l'Europe dans de lourdes formalités administratives débilitantes et lancer des pavés dans la mare de la Russie, qui jouit de l'avantage incontestable sur le terrain à chaque fois qu'elle est envahie.
Et bien que tout bon écolier qui se respecte sache ce qui est arrivé aux armées d'Hitler et de Napoléon en Russie, les forces armées britanniques et allemandes, ainsi que les petits gars que l'Estonie est en mesure de dénicher, sont déterminés à faire fi de tout cela, et menacent de lancer leur propre Barbarossa. Tout va donc pour le mieux, à ceci prÚs que la Grande-Bretagne, qui régnait autrefois sur les mers, compte aujourd'hui plus d'amiraux que de cuirassés, et plus de généraux que de chars d'assaut. Comme les garde-cÎtes américains disposent d'une puissance de feu bien supérieure à celle de l'ancienne Royal Navy, Tommy Atkins ferait mieux de se tenir à l'écart de tout affrontement avec les Russes planifié par ses supérieurs.
Bien entendu, le plan n'a jamais été d'affronter les Russes, mais de les saigner à blanc en incitant Zelensky, qui échappe à la conscription, à envoyer de pauvres Ukrainiens se battre contre eux. Le meilleur rapport qualité-prix, comme l'a si vulgairement exprimé le sénateur Lindsey Graham.
Mais aujourd'hui, Donald Trump, le coĂ©quipier de Graham au golf, a prĂ©sentĂ© Ă Zelensky la facture de 500 milliards de dollars et, quel que soit l'angle sous lequel on l'envisage, cela ne prĂȘte pas Ă rire. MĂȘme quand on sait que la plupart des minĂ©raux de terres rares de l'Ukraine sont dĂ©sormais aux mains des Russes et que sa terre noire est pillĂ©e Ă un rythme phĂ©nomĂ©nal, 500 milliards de dollars, mĂȘme calculĂ©s au plus simple, coĂ»tent au moins aussi cher que ce que l'Allemagne a dĂ» rembourser aprĂšs la Grande Guerre. Non seulement le Reich ukrainien est foutu, il a aussi contribuĂ© Ă la mort de toute l'Europe.
Au lieu de s'attaquer à cet éléphant incurable au beau milieu de leur salon, Heusgen, von der Leyen et la folle furieuse Kallas parlent maintenant d'une invasion à grande échelle, trÚs probablement de maniÚre furtive sous la forme de forces de maintien de la paix dans les zones frontaliÚres de l'ouest de la Russie. Tout cela est bien beau, mais cela suppose une force armée d'environ 200 divisions avec un total de plus de 3 millions de personnes, soit trois fois plus que les effectifs que l'OTAN pourrait rassembler avec une préparation adéquate et un délai d'exécution suffisamment long. En d'autres termes, de véritables fantasmes bureaucratiques.
N'oublions pas non plus l'Arabie saoudite, qui arbore un sourire narquois dans ce festival du rire. Non seulement les Saoudiens ont remportĂ© l'organisation de la Coupe du monde 2034, mais ils ont Ă©galement offert leurs services pour un sommet majeur entre la Russie et les Ătats-Unis, de sorte que l'Europe et sa vague de terrorisme contre le prĂ©sident Poutine et la militante pacifiste russe Maria Lvova-Belova ne sont pas seulement mis sur la touche, mais exilĂ©s dans le dĂ©sert, lĂ oĂč, comme l'a montrĂ© Heusgen, on pleure et on grince des dents. Les puissants narcissiques, incapables de montrer les bonnes maniĂšres aux bergers yĂ©mĂ©nites, ont donc pris une dĂ©finitive dĂ©culottĂ©e.
Et ce n'est pas parce que la grande Vera Lynn a chanté qu'il y aura toujours une Angleterre que c'est une chose acquise. Les Britanniques de l'époque de Lynn doivent maintenant se priver de carburant pour alimenter la chaudiÚre de guerre de Zelensky et les Britanniques ordinaires, ainsi que la plupart des autres Européens lambda, n'apprécient guÚre la situation, pas plus que le blanchiment d'argent à grande échelle auquel se sont livrés les ptis gars en Syrie et, à présent, en Ukraine.
Bien que les Britanniques, et c'est tout Ă leur honneur, ne soient plus sous la coupe de l'Union europĂ©enne, les difficultĂ©s liĂ©es Ă la gouvernance des bobos auto-centrĂ©s comme Boris Johnson, Tony Blair et Christoph Cry Baby Heusgen vont persister. Il en va de mĂȘme pour les dizaines de milliers de pleureuses inutiles implantĂ©es Ă tous les niveaux de la sociĂ©tĂ© civile et militaire europĂ©enne et qui, aussi rĂ©sistantes soit-elles, doivent percevoir ce vent de purge du DOGE d'Elon Musk qui les guette depuis l'autre cĂŽtĂ© de l'Atlantique, oĂč Trump a dĂ©clarĂ©, en termes trĂšs clairs, que l'Arabie saoudite est un bien meilleur partenaire-client que la Grande-Bretagne en faillite et autres dĂ©pendances de l'AmĂ©rique en Europe de l'Ouest.
D'un point de vue positif, comme le souligne le brillant Lion Feuchtwanger dans son ouvrage Tis Folly to be wise : Death and Transfiguration of Jean Jacques Rousseau [La Sagesse du fou], l'Europe a déjà emprunté cette voie, lorsque l'effondrement de l'Ancien Régime et la démonstration des charlatans comme Rousseau ont entraßné le déclin de la masse des lÚche-bottes royalistes et des philosophes parasites, toutes verrues dehors, de la méritocratie et de l'esprit de corps napoléoniens. Il faut espérer que les élections en France, en Allemagne, en Roumanie, en Pologne, en Irlande et en Moldavie entraßneront la disparition des pygmées politiques européens spécialistes es pleurs et lamentations dont Christoph Heusgen est l'incarnation, et la montée en puissance de dirigeants qui n'ont pas nécessairement besoin du soutien de laquais rémunérés pour se lamenter sur leur sort. Voilà de quoi se réjouir et sourire.
https://strategic-culture.su/news/2025/02/21/should-we-laugh-or-cry-europe-self-immolation/