👁‍🗨 Biden (& son coup de com’ désespéré en Normandie ) pourra-t-il sauver sa peau en lâchant Netanyahu ?

Les appels de plus en plus pressants aux élections anticipées en Israël pourraient bien faire écho auprès de Joe Biden, jetant ainsi un froid sur la visite imminente de M. Netanyahu à Washington.

© CNN

👁‍🗨 Biden (& son coup de com’ désespéré en Normandie) pourra-t-il sauver sa peau en renvoyant Netanyahu ?

Par Martin Jay, le 11 juin 2024

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La présence de Joe Biden à la commémoration du Débarquement en France a été une honte dont il aura du mal à se défaire lorsque seront consignées les annales de l'histoire. Jamais auparavant un président américain ne s'était abaissé à utiliser l'événement comme théâtre de sa propre stratégie de relations publiques pour se sa réélection et évoquer l'Ukraine. Certains peuvent penser qu'il a plagié le discours de Reagan près de 40 ans plus tôt, mais ils perdent de vue l'essentiel. Les commémorations du débarquement ont pour but de célébrer la paix et de tirer les leçons de l'histoire, et non de célébrer la guerre et d'appeler à faire couler davantage de sang sur un champ de bataille, et encore moins sur celui de l'Ukraine. Curieusement, le président ukrainien a été invité à l'événement, mais pas le dirigeant russe, une tendance observée par de nombreux analystes géopolitiques : la contribution essentielle de la Russie à la défaite de l'Allemagne nazie est occultée dans l'ensemble du paysage médiatique. Les “fake news” sont devenues la norme dans la façon dont les événements sont rapportés, car la défaite du nazisme par la Russie à l'Ouest - et en particulier en Ukraine dans les années 1940 - ne doit clairement pas être mise en avant dans les médias, car certains électeurs occidentaux pourraient faire le parallèle avec la manière dont la Russie perpétue encore aujourd'hui cette tradition.

Mais cette fois-ci, ce sont les nazis allemands que l'Occident soutient. La situation est très complexe. Heureux les journalistes qui arrivent à s'y retrouver. La plupart d'entre eux ont tout simplement choisi d'éviter de parler des nazis en Ukraine, comme l'a montré la visite récente d'une unité au parlement britannique. Aucun journal national ni aucune chaîne de télévision n'a couvert cet événement extraordinaire, au cours duquel un drapeau évoquant les nazis allemands a été présenté à un Boris Johnson plein de fierté dans l'enceinte même du parlement. Il est étonnant de voir ce qu'il est possible de faire lorsque l'on a un tel contrôle sur la presse. Et plus remarquable encore, ce contrôle n'est absolument pas considéré comme incongru ou insolite quand on se met à croire à ses propres “fake news”.

On peut citer l'exemple du ponton flottant construit par les États-Unis, dont on nous a dit qu'il était destiné à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire aux habitants de Gaza. Il ne s'agit en fait que d'un support militaire utilisé pour aider à massacrer davantage de citoyens de Gaza. Récemment, un raid audacieux destiné à libérer quatre otages israéliens s'est soldé par un bain de sang pour les Palestiniens et les otages israéliens, ainsi que par la mort d'un certain nombre d'officiers des forces de défense israéliennes. Alors que la plupart de nos concitoyens se penchaient sur le comportement maladroit de Joe Biden lors de la cérémonie commémorative du Débarquement, où il s'est légèrement accroupi comme s'il était en train de tourner de l'œil, voire de déféquer, certains Américains digéraient le soutien ignoble qu'il apporte aux massacres perpétrés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, avec le soutien d'un de ses pairs. M. Biden a ainsi perdu toute crédibilité en adoptant une attitude malhonnête et en se contentant de soutenir Israël dans sa politique de nettoyage ethnique des habitants de Gaza. Aujourd'hui, les Américains ne croient plus en lui, car son “ponton flottant” n'était qu'un canular, une diversion médiatique, tout comme l'était son récent plan de paix. Autant de sujets merdiques et fumants. Mais alors que Jill Biden presse son mari de quitter les cérémonies du Débarquement pour changer sa couche, une grande partie de cette chierie s’est déjà répandue à tous vents. Biden a perdu le contrôle au Moyen-Orient et les récentes attaques du Hezbollah contre les installations de l'armée israélienne dans le nord d'Israël et sur le plateau du Golan, sans parler des démissions qui ont ébranlé la coalition au pouvoir en Israël, l'ont placé, ainsi que Netanyahou, dans une situation critique.

La démission du ministre centriste de la défense, Benny Gantz, ne constitue pas une menace immédiate pour M. Netanyahou, car le Premier ministre contrôle toujours une coalition majoritaire au Parlement. Elle affecte toutefois la crédibilité du gouvernement israélien sur la scène internationale, car M. Gantz est très apprécié à Washington et ses appels à une élection anticipée pourraient bien faire écho auprès de M. Biden, jetant ainsi un froid sur la visite imminente de M. Netanyahou à Washington. Toute pression supplémentaire sur la coalition israélienne vacillante - voire par Biden lui-même - pourrait contraindre Netanyahu à démissionner, car il sait qu'une élection anticipée - bien qu'elle soit en vogue en ce moment - ne lui permettra pas de conserver le pouvoir. L'Iran a peut-être son mot à dire, car les récents bombardements de sites de Tsahal par le Hezbollah et le saccage du plateau du Golan montrent également la faiblesse de Netanyahou. L'Iran semble se préparer à un round de négociations et se tient prêt à intervenir.

https://strategic-culture.su/news/2024/06/11/nappygate-makes-biden-most-disgraced-us-president-in-history/