👁🗨 Biden appelle enfin Netanyahu au cessez-le-feu à Gaza
En plus de fournir un soutien militaire à l'occupation israélienne, les États-Unis ont opposé leur veto à trois projets de résolution, dont deux appelaient à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
👁🗨 Biden appelle enfin Netanyahu au cessez-le-feu à Gaza
Par Al Mayadeen English, le 3 avril 2024 à 23:37
Le président américain Joe Biden s'est enfin prononcé en faveur d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, alors que le risque d'escalade s'accroît dans la région.
Lors d'un appel téléphonique capital et imprévu, attendu depuis six mois, le président américain Joe Biden a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à prendre des mesures en vue d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
Le président Biden a souligné la gravité des événements récents, condamnant en particulier les frappes contre les travailleurs humanitaires, et soulignant la détérioration des conditions humanitaires dans la bande de Gaza.
Au cours de la conversation, le président Biden a souligné qu'il était impératif qu'Israël prenne des mesures immédiates et décisives pour faire cesser les violences infligées aux civils, atténuer les souffrances de la population et assurer la sécurité des travailleurs humanitaires.
En outre, M. Biden a rappelé la nécessité pour l'occupant israélien d'annoncer et de mettre en œuvre une série de mesures spécifiques, tangibles et quantifiables visant à répondre à ces préoccupations urgentes, et de s'engager en faveur d'un cessez-le-feu.
En outre, le président Biden a souligné que l'orientation de la politique américaine à l'égard de Gaza dépendrait de la mise en œuvre sans délai par l'occupant des mesures requises.
Il a rappelé l'urgence d’un cessez-le-feu immédiat afin de stabiliser la situation, et éviter que les civils innocents ne subissent d'autres souffrances. En outre, il a exhorté le Premier ministre Netanyahu à mandater ses négociateurs pour la conclusion rapide d'un accord visant à garantir la libération des captifs israéliens.
Outre la situation à Gaza, les deux dirigeants ont évoqué les menaces publiques proférées par l'Iran à l'encontre d'Israël et de ses citoyens.
Les États-Unis avaient auparavant refusé d'appeler au cessez-le-feu à Gaza, faisant d'eux un État paria sur la scène internationale, en particulier parmi les grandes puissances. En effet, non seulement ils ont refusé d'appeler Israël à s'engager en faveur d'un cessez-le-feu, mais ils ont également opposé leur veto à toute résolution de l'ONU visant à l'encourager à respecter un cessez-le-feu à Gaza.
Le seul signe de progrès dans la politique étrangère américaine est la résolution présentée fin mars par le Conseil de sécurité de l'ONU, mais cette résolution n'est ni suffisante, ni constructive.
La résolution dérisoire de cessez-le-feu du Conseil de sécurité des Nations unies
La résolution pointe du doigt le Hamas, qualifiant le mouvement de résistance d'“organisation terroriste”, affirmant qu'il ne représente pas le peuple palestinien et qu'il n'aurait pas communiqué ses exigences lors des négociations sur le cessez-le-feu.
La résolution appelle à un cessez-le-feu en vue de
“jeter les bases d'un cessez-le-feu durable”, réitérant à nouveau “le concept de la solution à deux États, la bande de Gaza relevant de l'État palestinien”.
Elle souligne la nécessité impérieuse d'accroître l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils dans l'ensemble de la bande de Gaza et exige une fois encore la levée de tous les barrages interdisant l'accès à cette aide. Il s'agit notamment d'assurer son acheminement permanent par tous les points de passage nécessaires, y compris le poste frontière de Karam Abu Salem, et d'ouvrir d'autres points de passage ainsi qu'un corridor maritime.
La résolution souligne que la famine dans la bande de Gaza a atteint des niveaux catastrophiques et
“rejette tout déplacement forcé de la population civile de Gaza en violation du droit international, notamment du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme”.
De même, la résolution
“rejette les mesures visant à réduire le territoire de Gaza, notamment en établissant officiellement ou officieusement des zones dites tampons, ainsi que la destruction systématique et à grande échelle des infrastructures civiles”.
Ceci intervient alors qu'un peu plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ignoré l'appel du président américain Joe Biden à surseoir à une invasion terrestre à Rafah, où résident actuellement 1,2 million de Palestiniens, déclarant aux membres israéliens de la Knesset qu'il était “déterminé” à éliminer la Résistance palestinienne.
De son côté, la Résistance palestinienne a réaffirmé ses exigences d'un cessez-le-feu immédiat et permanent qui mette fin à l'agression israélienne, apporte secours et assistance à la population de Gaza, facilite le retour des personnes déplacées dans leurs foyers, et assure le retrait complet des forces d'occupation israéliennes de la bande de Gaza.
En plus de fournir un soutien militaire à l'entité d'occupation israélienne, les États-Unis ont opposé leur veto à trois projets de résolution, dont deux appelaient à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, disant craindre de compromettre les initiatives en cours pour une trêve dans les combats et la libération des otages.