👁🗨 Biden donne le feu vert à l'Ukraine pour frapper la Russie avec des missiles américains longue portée
Biden tente d'intensifier la guerre au maximum ses derniers mois au pouvoir. Donald Trump a fait campagne pour y mettre fin, et l'équipe Biden & les officiels ukrainiens craignent qu'il s'y tienne.
👁🗨 Biden donne le feu vert à l'Ukraine pour frapper la Russie avec des missiles américains longue portée
By Dave DeCamp, le 17 novembre 2024
Poutine a clairement indiqué que des frappes à longue portée soutenues par les États-Unis en Russie risquaient de déclencher une guerre nucléaire.
Le New York Times a rapporté dimanche que le président Biden a autorisé l'utilisation par l'Ukraine de missiles longue portée fournis par les États-Unis pour des frappes sur le territoire russe, une escalade dont Moscou a clairement fait savoir qu'elle risque de déclencher une guerre nucléaire.
Des fonctionnaires américains ont déclaré au quotidien que l'Ukraine peut désormais utiliser des systèmes de missiles tactiques de l'armée (ATACMS), dont la portée peut atteindre 300 km, sur le territoire russe. Les ATACMS sont tirés par des systèmes de lancement de roquettes multiples de fabrication américaine, dont les HIMARS. L'Ukraine ne peut tirer les HIMARS qu'à partir de coordonnées fournies ou confirmées par les États-Unis et leurs alliés, ce qui revient à dire que les États-Unis soutiennent désormais activement des frappes à l'intérieur du territoire russe.
Les autorités américaines ont déclaré que les ATACMS seraient probablement utilisés dans un premier temps pour frapper les troupes russes combattant les forces ukrainiennes dans la région de Koursk, en Russie. L'Ukraine et les États-Unis ont également affirmé que des troupes nord-coréennes sont déployées à Koursk et qu’elles sont engagées dans des combats, mais cette information n'a pas été confirmée par Moscou.
Au début de l'année, le président Biden a donné à l'Ukraine le feu vert pour frapper les régions frontalières russes avec des armes fournies par les États-Unis, notamment des roquettes de courte portée tirées par des HIMARS. Quelques mois plus tard, l'Ukraine a lancé son invasion de Koursk, et les responsables ukrainiens ont commencé à faire pression pour que les États-Unis soutiennent des frappes à plus longue portée à l'intérieur de la Russie.
En réponse à ces appels et aux commentaires de responsables occidentaux favorables à l’idée, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que si l'OTAN soutient les frappes à longue portée en Russie, cela placera de facto l'alliance militaire occidentale “en guerre contre la Russie”.
M. Poutine a ensuite ordonné la modification de la politique nucléaire de la Russie afin d'abaisser le seuil d'utilisation des armes nucléaires. Selon la nouvelle politique, une attaque contre la Russie par un État non doté d'armes nucléaires et soutenu par une puissance nucléaire sera considérée comme une attaque conjointe.
Le Kremlin a déclaré que les modifications apportées à la politique nucléaire constituent un message à l'intention de l'Occident.
“Le message est un avertissement des conséquences si ces pays participent à une attaque contre notre pays par divers moyens, et pas uniquement nucléaires”,
a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les États-Unis ont semblé reculer sur le soutien aux frappes longue portée en Russie, mais l'administration Biden cherche maintenant à intensifier la guerre par procuration aux maximum de ses derniers mois au pouvoir. Le président élu Donald Trump a fait campagne pour la fin de la guerre par procuration, et l'équipe de Biden et les fonctionnaires en Ukraine craignent qu'il s'y tienne. Cependant, certains des ministres choisis par Trump sont favorables à une escalade en Ukraine, notamment son conseiller à la sécurité nationale, le représentant Mike Waltz (R-FL).
Dans une récente interview avec NPR, on a demandé à Waltz comment Trump pourrait mettre fin à la guerre, et il a suggéré un renforcement des sanctions et un soutien aux frappes à longue portée en Russie.
“Tout d'abord, il faudrait faire appliquer les sanctions sur l'énergie à la Russie. La Russie est essentiellement une station-service avec des armes nucléaires. Poutine vend aujourd'hui plus de pétrole et de gaz qu'il ne le faisait avant la guerre par l'intermédiaire de la Chine et de son propre pays. Si l'on ajoute à cela notre capacité énergétique, la levée de l'interdiction du GNL, son économie et sa machine de guerre s'assècheront très rapidement”, a déclaré M. Waltz. “Je pense que cela contraindra Poutine à la table des négociations. Nous avons des moyens de pression, comme de lever les restrictions sur les armes à longue portée que nous avons fournies à l'Ukraine. Et puis, bien sûr, je pense que notre influence sur Zelenskyy est suffisante pour l'amener à la table des négociations”.