👁🗨 Biden, négationniste du génocide et “complice en chef” des crimes de guerre israéliens en cours
Alors qu'Israël tue chaque jour un grand nombre de civils palestiniens, nous pouvons voir tomber le masque “progressiste” des membres du Congrès, complaisamment figés dans leur conformisme politique.
👁🗨 Biden, négationniste du génocide et “complice en chef” des crimes de guerre israéliens en cours
Par Norman Salomon, le 30 octobre 2023
Depuis trois semaines, le président Biden joue un rôle clé dans le soutien aux crimes de guerre d'Israël tout en se présentant comme un défenseur empathique de la modération. Cette prétention est un non-sens meurtrier, alors qu'Israël persiste à tuer massivement des civils à Gaza.
Les mêmes normes fondamentales qui ont condamné sans réserve les meurtres de civils israéliens perpétrés par le Hamas le 7 octobre devraient s'appliquer aux meurtres continus d'Israël qui ont déjà coûté la vie à de multiples fois plus de civils palestiniens. Et Israël ne fait que commencer.
“Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat”, a écrit la députée Rashida Tlaib dans un courriel samedi soir, “mais la Maison Blanche et le Congrès continuent de soutenir inconditionnellement les actions génocidaires du gouvernement israélien”.
Ce soutien inconditionnel rend Joe Biden et la grande majorité du Congrès directement complices de massacres et de génocide, définis comme “l'assassinat délibéré d'un grand nombre de personnes d'une nation ou d'un groupe ethnique particulier dans le but de détruire cette nation ou ce groupe”. Cette définition correspond clairement aux paroles et aux actes des dirigeants israéliens.
“Israël a largué environ 12 000 tonnes d'explosifs sur Gaza jusqu'à présent et aurait tué plusieurs hauts commandants du Hamas, mais la majorité des victimes sont des femmes et des enfants”, résumait le magazine Time en fin de semaine dernière. L'armée israélienne a massacré sans la moindre retenue des civils dans des maisons, des magasins, des marchés, des mosquées, des camps de réfugiés et des établissements de soins de santé. Imaginez ce à quoi on peut s'attendre maintenant que les communications entre Gaza et le monde extérieur sont encore plus réduites.
Pour les journalistes, il est extrêmement dangereux de rester sur le terrain à Gaza. L'assaut israélien a déjà tué au moins 29 d'entre eux. Pour le gouvernement israélien, moins il y a de journalistes en vie à Gaza, mieux c'est, l'idéal étant que les médias se fient aux communiqués, aux conférences de presse et aux interviews d'Israël.
Les références et les choix terminologiques pro-israéliens sont monnaie courante dans les médias grand public américains. Pourtant, des reportages exceptionnels ont mis en lumière l'impitoyable cruauté des actions d'Israël à Gaza, où vivent 2,2 millions de personnes.
Par exemple, le 28 octobre, PBS News Weekend a rappelé les réalités vécues par la population alors qu'Israël entamait une attaque terrestre tout en intensifiant ses bombardements sur la bande de Gaza.
“Alors que les opérations terrestres israéliennes s'intensifiaient, les liaisons téléphoniques et internet ont soudainement été coupées”, a rapporté la correspondante Leila Molana-Allen. “Les habitants de Gaza ont donc été privés de parole toute la nuit alors qu'ils subissaient d'intenses bombardements. Les gens n'ont pas pu appeler d'ambulances, et nous avons entendu ce matin que les ambulanciers se tenaient sur des points en hauteur, essayant de voir où avaient lieu les explosions, afin de pouvoir s'y rendre directement. Les gens n'ont pas pu communiquer avec leurs familles pour savoir si elles allaient bien. Ce matin, des gens nous ont dit qu'ils retiraient des enfants des décombres à mains nues parce qu'ils ne pouvaient pas appeler à l'aide”.
Le soutien de M. Biden à la poursuite du carnage à Gaza est partagé par le Congrès.
Alors que les habitants de Gaza “subissent les bombardements les plus intenses jamais observés”, a ajouté Mme Molana-Allen, ils n'ont aucun endroit sûr où aller : “Même si on leur dit toujours d'aller vers le sud, la plupart des gens ne peuvent pas s'y rendre parce qu'ils n'ont pas de carburant pour leur voiture, qu'ils ne peuvent pas se déplacer et que même dans le sud, les bombardements se poursuivent”.
Entre-temps, Joe Biden a continué à exprimer publiquement son soutien sans équivoque à l'action d'Israël. Après son entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la semaine dernière, la Maison-Blanche a publié un communiqué dans lequel elle n'a pas mentionné la moindre préoccupation concernant les conséquences des bombardements israéliens sur les civils. Au contraire, “le président a réaffirmé qu'Israël avait le droit et la responsabilité de défendre ses citoyens contre le terrorisme et de le faire dans le respect du droit humanitaire international”.
Le soutien de M. Biden à la poursuite du carnage à Gaza est partagé par le Congrès. Alors qu'Israël entame sa quatrième semaine de terreur et de tueries, seuls 18 membres de la Chambre des représentants figurent sur la liste des législateurs ayant co-parrainé la résolution 786, “appelant à une désescalade et à un cessez-le-feu immédiats en Israël et en Palestine occupée.” Ces 18 co-parrains sont tous des personnes de couleur.
Alors qu'Israël tue chaque jour un grand nombre de civils palestiniens - et a manifestement l'intention d'en tuer des milliers d'autres -, nous pouvons voir tomber le masque “progressiste” de nombreux membres du Congrès, qui restent complaisamment figés dans leur conformisme politique.
“En ces sombres moments”, a écrit le poète Theodore Roethke, “mon œil commence à voir”.
* Norman Solomon est directeur national de RootsAction.org et directeur exécutif de l'Institute for Public Accuracy. Son nouveau livre, War Made Invisible : How America Hides the Human Toll of Its Military Machine, a été publié en juin 2023 par The New Press.
https://www.commondreams.org/opinion/joe-biden-israel-genocide