👁🗨 Blinken a menti au Congrès sur les crimes de guerre israéliens parce qu'il est sûr de s'en tirer à bon compte
“Les lois sont conçues pour protéger ceux qui dirigent le monde. Elles n'ont jamais été écrites ou appliquées pour rendre justice”. Et ce constat vaut tout autant en 2024 qu'en 1902.
👁🗨 Blinken a menti au Congrès sur les crimes de guerre israéliens parce qu'il est sûr de s'en tirer à bon compte
Par Caitlin Johnstone, le 25 septembre 2024
Écouter la lecture de cet article par Tim Foley
Alors qu'Israël massacre des centaines de civils dans ses dernières attaques contre le Liban, des documents fuités ont fait surface révélant que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a sciemment menti au Congrès au sujet de la guerre de blocus menée par Israël contre les civils à Gaza.
Brett Murphy, de ProPublica, qui couvre certains aspects de cette affaire depuis des mois, a publié un nouvel article intitulé “Israël a délibérément bloqué l'aide humanitaire à Gaza, ont conclu deux organes gouvernementaux. Antony Blinken les a rejetés”. On y apprend que l'USAID [Agence des États-Unis pour le développement international] et le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du département d'État ont produit deux rapports distincts au printemps dernier, concluant qu'Israël bloquait délibérément l'aide humanitaire indispensable aux civils palestiniens de Gaza, ce qui, en vertu de la législation américaine, aurait dû entraîner la suspension des livraisons d'armes américaines. Blinken a rejeté ces conclusions, tout comme le reste des décervelés de la clique connue sous le nom d'administration Biden.
Quelques jours après avoir été informé de ces rapports, M. Blinken a fait une déclaration au Congrès qu'il savait pertinemment fausse :
“Nous n'estimons pas actuellement que le gouvernement israélien interdit ou restreint de quelque manière que ce soit le transport ou la livraison de l'aide humanitaire américaine”.
C'était un mensonge. Les propres collaborateurs de Blinken lui indiquaient qu'Israël faisait obstruction à l'aide, mais il a menti au Congrès à ce sujet afin de s'assurer qu'Israël continuerait à recevoir les armes dont il a besoin pour continuer à tuer des civils palestiniens et libanais.
Voilà ce qui arrive quand on ne poursuit pas ses criminels de guerre. Si le ministère de la Défense a menti au Congrès en affirmant qu'Israël ne bloquait pas l'aide alors que l'USAID et le bureau des réfugiés du département d'État avaient bel et bien établi que c'était précisément ce que faisait le gouvernement israélien, c'est parce qu'elle savait qu'elle ne serait jamais poursuivie en justice pour avoir menti en contribuant aux crimes de guerre les plus horribles.
M. Blinken a vu l'ensemble du gouvernement de George W. Bush non seulement s'en tirer à bon compte, mais continuer à mener des carrières prestigieuses au sein du gouvernement, de la presse, des think tanks et du complexe militaro-industriel, alors qu'ils auraient tous dû être mis en cage depuis deux décennies maintenant. Il a vu des responsables de la CIA comme Michael Hayden mentir au Congrès au sujet du programme de torture de l'agence sans jamais avoir à en subir les conséquences. Il a vu le directeur du renseignement national, James Clapper, mentir au Congrès au sujet du programme de surveillance de la NSA sans jamais en subir les conséquences. Il savait qu'il pouvait mentir au Congrès sur certaines des pires atrocités auxquelles sa nation a participé, car il savait que ces mensonges seraient sans conséquence.
Aucune des pires créatures du monde n'est en prison, mais si vous faisiez quoi que ce soit pour tenter de les traduire en justice, vous passeriez le reste de votre vie derrière les barreaux, ou seriez exécuté. La loi n'existe pas pour protéger les gens ordinaires contre les pires individus de notre société, elle existe pour protéger les pires individus de notre société contre les gens ordinaires.
On notera que, tandis que des personnages influents à Washington enfreignent la loi et mentent pour permettre des atrocités de masse, les États-Unis exécutent des hommes noirs sans preuve de leur culpabilité. L'État du Missouri vient d'exécuter un homme nommé Marcellus Williams malgré les objections des procureurs, des jurés et de la famille de la victime, en raison de l'absence de preuves tangibles qu'il ait réellement commis le meurtre pour lequel il a été condamné. Quelques jours plus tôt, Khalil Divine Black Sun Allah avait été exécuté en Caroline du Nord, bien que le témoin clé de l'affaire se soit rétracté.
Ces deux hommes étaient noirs et musulmans. Alors que des hommes à la peau blanche mentent en toute impunité pour aider à massacrer des civils à la peau brune au Moyen-Orient, ce fait me semble devoir être souligné.
Cette situation dure depuis bien trop longtemps. En 1902, le célèbre avocat Clarence Darrow a déclaré ce qui suit dans un discours prononcé devant les détenus de la prison du comté de Cook à Chicago :
“Les hommes qui possèdent cette terre font des lois pour protéger ce qu'ils ont. Ils dressent une sorte de clôture ou d'enclos autour de ce qu'ils possèdent, et ils fixent la loi de manière à ce que le type qui se trouve à l'extérieur ne puisse pas y entrer. Les lois sont en réalité élaborées pour protéger les hommes qui dirigent le monde. Elles n'ont jamais été conçues ou appliquées pour rendre la justice. Nous n'avons aucun système pour rendre la justice, pas le moindre au monde”.
Et ce constat vaut tout autant en 2024 qu'en 1902.
Le 'rêve américain' ! Ca me fait penser à cet aphorisme de Coluche..il vaut mieux être Beau, Blanc et Grand parceque si tu es Moche, Petit et Noir ...tu vas en ch.....r !