👁🗨 Brett Wilkins: Appel quasi unanime des Nations unies à mettre fin au blocus de Cuba.
"Cuba a le droit de vivre !" Le vote de jeudi s'est déroulé par 185 voix contre 2, seuls les États-Unis et Israël ayant émis un avis contraire, l'Ukraine et le Brésil s'étant abstenus.
👁🗨 Appel quasi unanime des Nations unies à mettre fin au blocus de Cuba.
📰 Par Brett Wilkins / Common Dreams, le 4 novembre 2022
Les défenseurs de la paix ont déclaré jeudi que le vote quasi unanime des États membres de l'ONU pour demander la fin de l'embargo économique américain contre Cuba souligne l'impératif pour l'administration Biden de lever ce blocus paralysant qui dure depuis 60 ans.
Pour la 30e année consécutive, les membres de l'Assemblée générale des Nations unies ont voté en faveur d'une résolution cubaine condamnant l'embargo, décrété pour la première fois sous l'administration du président John F. Kennedy, qui, selon son proche confident et historien Arthur M. Schlesinger Jr, voulait déchaîner "les pires fléaux de la terre sur Cuba après le renversement par Fidel Castro d'une dictature brutale soutenue par les États-Unis.
Le vote de jeudi s'est déroulé par 185 voix contre 2, seuls les États-Unis et Israël ayant émis un avis contraire, l'Ukraine et le Brésil s'étant abstenus.
"L'administration Biden parle de la nécessité d'un ordre international fondé sur des règles. Le vote d'aujourd'hui à l'ONU montre clairement que la communauté mondiale demande aux États-Unis de lever leur embargo brutal sur Cuba", a déclaré Medea Benjamin, cofondatrice du CodePink, dans un communiqué.
Medea Benjamin a ajouté que le président américain Joe Biden "devrait respecter l'opinion mondiale" et se résoudre à une "politique de normalisation des relations avec Cuba" de l'ancien président Barack Obama.
Manolo De Los Santos, co-président exécutif du Forum du peuple, s'est interrogé : "Que serait Cuba aujourd'hui, si le blocus n'entravait pas son développement ?"
"Il est impossible de quantifier la douleur générée par les coupures de courant, les longues files d'attente pour acheter des aliments, les obstacles aux projets de vie des familles, en particulier des jeunes", a-t-il ajouté. "Cuba a le droit de vivre !"
S'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU jeudi, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez Parrilla a fait remarquer que "plus de 80 % de la population cubaine actuelle est née sous le blocus", qu'il a qualifié d'"acte délibéré de guerre économique" s'apparentant à "une pandémie permanente, un ouragan sans fin".
Rodríguez a déclaré que depuis que le président précédent, Donald Trump, a annulé la plupart des réformes mises en place par Obama, les États-Unis "ont intensifié le siège autour de notre pays, le portant à une dimension encore plus cruelle et inhumaine, dans le but d'infliger délibérément les plus grands dommages possibles aux familles cubaines."
S'en prenant à Biden, Rodríguez a ajouté que "l'administration américaine actuelle n'a pas de politique propre à l'égard de Cuba. Elle agit par inertie et poursuit la politique inhumaine de pression maximale instaurée sous la présidence de Donald Trump."
Rodríguez a déclaré que l'embargo a coûté à Cuba plus de 6,3 milliards de dollars au cours des 14 premiers mois de l'administration Biden, soit plus de 15 millions de dollars par jour. En 2018, une commission des Nations unies a estimé que le coût total du blocus de 60 ans pour l'économie cubaine était d'au moins 130 milliards de dollars.
CodePink a organisé des rassemblements contre l'embargo, avec des manifestations pour #LetCubaLive dans des villes comme New York, Los Angeles, Chicago et Washington ces derniers jours.
CodePink s'apprête à couronner une semaine d'action samedi en se joignant au groupe cubano-américain Puentes de Amor pour envoyer un avion chargé de 8,5 tonnes de nourriture et de médicaments sur l'île assiégée.
"Malheureusement", a déclaré Samantha Wherry, coordinatrice du CodePink pour l'Amérique latine, "cet envoi représente un geste minuscule comparé aux milliards de dollars de dégâts causés par le blocus américain."
Les militants pacifistes formulent trois demandes:
la fin du blocus américain,
la levée de toutes les restrictions économiques et de voyage imposées à Cuba et
le retrait de Cuba de la liste américaine des États soutenant le terrorisme.
Les administrations américaines successives ont soutenu une campagne de plusieurs décennies de terrorisme en exil contre Cuba, de tentatives de subversion, de tentatives d'assassinat ratées, de guerre économique et d'opérations secrètes, petites et grandes, dans le cadre d'une politique infructueuse de changement de régime.
* Brett Wilkins est rédacteur de Common Dreams.
https://consortiumnews.com/2022/11/04/near-unanimous-un-call-to-end-cuba-blockade/