đâđš CIOnisme et OLYMPisme
Le CIO nâa pris aucune mesure spĂ©cifique en lien avec la guerre contre Gaza, malgrĂ© les accusations trĂšs graves de gĂ©nocide contre IsraĂ«l, et le non-respect de 90% des rĂ©solutions de lâONU.
đâđš Le CIOnisme et OLYMPisme
Par Hope Jzr, le 24 juillet 2024
La participation de la Russie aux Jeux Olympiques de Paris 2024 est un sujet de grande controverse. En raison de lâinvasion de lâUkraine, le ComitĂ© International Olympique (CIO) a imposĂ© des sanctions strictes contre la Russie, incluant lâinterdiction des athlĂštes russes de concourir sous leur drapeau national. Les athlĂštes russes sont autorisĂ©s Ă participer uniquement en tant quâathlĂštes neutres, sans reprĂ©senter leur pays, Ă condition de ne pas soutenir la guerre en Ukraine et de se conformer aux rĂšglements anti-dopage.
Isoler la Russie dans lâarĂšne sportive?
Le ComitĂ© International Olympique (CIO) a pris une position ferme contre les actions de la Russie en Ukraine. En rĂ©ponse Ă lâinvasion, le CIO a recommandĂ© lâinterdiction des athlĂštes russes et biĂ©lorusses dans les compĂ©titions internationales. De plus, ils ont retirĂ© lâOrdre olympique au prĂ©sident Vladimir Poutine ainsi quâĂ dâautres responsables russes. Ces actions visent Ă isoler la Russie dans lâarĂšne sportive en tant que forme de sanction.
Mesures spécifiques contre la Russie
Suspension du ComitĂ© Olympique Russe (ROC): Le CIO a suspendu le ROC, lâempĂȘchant dâopĂ©rer en tant que ComitĂ© National Olympique et de recevoir des fonds du Mouvement Olympique.
Interdiction dâaccueil et de participation: Aucun Ă©vĂ©nement sportif international ne doit ĂȘtre organisĂ© ou soutenu en Russie ou en BiĂ©lorussie. Les drapeaux, hymnes ou tout symbole national de ces pays sont interdits lors des Ă©vĂ©nements sportifs internationaux. Les officiels gouvernementaux de ces pays sont Ă©galement exclus des invitations ou accrĂ©ditations pour les Ă©vĂ©nements sportifs internationaux.
Participation des athlĂštes neutres: Les athlĂštes russes et biĂ©lorusses peuvent participer aux compĂ©titions internationales uniquement en tant quâathlĂštes neutres, sans reprĂ©senter leur pays. Ils doivent rĂ©pondre Ă des critĂšres stricts, y compris ne pas soutenir la guerre en Ukraine et se conformer aux rĂšglements anti-dopage.
Sanctions majeures du CIO contre dâautres pays
Afghanistan (1999-2003) : Suspension du ComitĂ© National Olympique dâAfghanistan en raison du rĂ©gime des Talibans et des restrictions imposĂ©es aux femmes dans le sport.
Afrique du Sud (1964-1992) : Exclusion de lâAfrique du Sud de toutes les compĂ©titions olympiques Ă cause de la politique dâapartheid.
Yougoslavie (1992) : Interdiction des athlĂštes de la Yougoslavie de participer aux Jeux Olympiques dâĂ©tĂ© de 1992 Ă Barcelone en raison des conflits armĂ©s et des violations des droits de lâhomme.
KoweĂŻt (2015-2017) : Suspension du ComitĂ© National Olympique du KoweĂŻt en raison de lâingĂ©rence du gouvernement dans les affaires sportives.
Israel, un cas particulier?
Le CIO nâa pris aucune mesure spĂ©cifique en lien avec la crise de Gaza, malgrĂ© les accusations trĂšs graves de gĂ©nocide contre IsraĂ«l. IsraĂ«l ne respecte pas 90% des rĂ©solutions de lâONU sur le problĂšme Palestine-IsraĂ«l. Cependant, le CIO nâa imposĂ© aucune sanction contre IsraĂ«l (UN News).
LâintegritĂ© et lâĂ©thique des hauts responsables du CIO?
Les hauts responsables du CIO ont Ă©tĂ© impliquĂ©s dans plusieurs scandales, remettant en question leur capacitĂ© Ă promouvoir les valeurs de lâolympisme et Ă agir de maniĂšre intĂšgre face Ă des crises graves comme celles de lâUkraine ou de Gaza. Parmi ces scandales figurent :
Scandale de corruption de Salt Lake City 2002 : Plusieurs membres du CIO ont Ă©tĂ© accusĂ©s dâavoir acceptĂ© des pots-de-vin en Ă©change de leurs votes pour attribuer les Jeux Olympiques dâhiver Ă Salt Lake City.
Scandale de vote de Tokyo 2020 : Des allĂ©gations de corruption ont Ă©tĂ© soulevĂ©es concernant lâattribution des Jeux Olympiques de 2020 Ă Tokyo, impliquant des paiements suspects effectuĂ©s Ă des membres du CIO.
Affaire Samaranch : Juan Antonio Samaranch, prĂ©sident du CIO de 1980 Ă 2001, a Ă©tĂ© critiquĂ© pour avoir acceptĂ© des cadeaux et des faveurs, soulevant des questions sur lâĂ©thique et lâintĂ©gritĂ© au sein de lâorganisation.
Affaire de dopage : Le CIO a été accusé de ne pas avoir suffisamment combattu le dopage, notamment en raison de liens suspects avec des fédérations sportives et des sponsors impliqués dans des pratiques douteuses.
Scandale Thomas Bach : Thomas Bach, prĂ©sident actuel du CIO, a Ă©tĂ© impliquĂ© dans des controverses concernant sa gestion des relations avec les sponsors et des conflits dâintĂ©rĂȘts potentiels liĂ©s Ă son passĂ© en tant que membre de divers conseils dâadministration dâentreprises.
Les principes de lâOlympisme et les pratiques du CIO
les principes de lâolympisme, tels que dĂ©finis par la Charte Olympique, sont en contradiction avec les scandales successifs impliquant les membres du CIO. Voici comment ces principes se heurtent aux rĂ©alitĂ©s des scandales :
Excellence : Les scandales de corruption et de dopage sapent la notion dâexcellence, car ils favorisent des avantages injustes et ternissent la rĂ©putation des compĂ©titions sportives.
AmitiĂ© : Les scandales et les comportements non Ă©thiques crĂ©ent des divisions et des tensions, allant Ă lâencontre de lâesprit de camaraderie et de comprĂ©hension mutuelle.
Respect : Les cas de corruption, de dopage et dâingĂ©rence politique montrent un manque de respect pour les rĂšgles, les athlĂštes et le public, minant la confiance dans le mouvement olympique.
Jeu Ă©quitable (Fair Play) : La corruption et le dopage contredisent directement le principe du jeu Ă©quitable, en donnant des avantages indus Ă certains athlĂštes ou pays.
Ăducation par le sport : Les scandales offrent de mauvais exemples aux jeunes, qui devraient apprendre des valeurs positives Ă travers le sport.
DĂ©veloppement harmonieux : Les scandales de dopage, par exemple, montrent que certains athlĂštes mettent leur santĂ© en danger pour gagner, ce qui va Ă lâencontre du dĂ©veloppement Ă©quilibrĂ© du corps et de lâesprit.
Promotion de la paix : Les scandales et les sanctions sĂ©lectives peuvent exacerber les tensions internationales plutĂŽt que promouvoir la paix et lâharmonie.
Respect de lâenvironnement : Les Ă©vĂ©nements organisĂ©s sans souci de durabilitĂ© environnementale vont Ă lâencontre de ce principe, bien que ce ne soit pas un aspect majeur des scandales citĂ©s.
UniversalitĂ© : La corruption et les dĂ©cisions arbitraires peuvent crĂ©er des inĂ©galitĂ©s dâaccĂšs au sport, contredisant lâidĂ©e que le sport doit ĂȘtre accessible Ă tous.
Humanisme : Les scandales de corruption et de dopage montrent un manque de considĂ©ration pour lâintĂ©gritĂ© personnelle et collective, allant Ă lâencontre des valeurs humanistes prĂŽnĂ©es par lâolympisme.
Ces contradictions soulĂšvent des questions importantes sur la capacitĂ© du CIO Ă incarner et promouvoir les valeurs de lâolympisme, en particulier lorsque ses propres membres sont impliquĂ©s dans des comportements contraires Ă ces principes.
Questions sur lâintĂ©gritĂ© du CIO
Face à ces scandales, il est légitime de se poser des questions :
Les responsables corrompus du CIO peuvent-ils promouvoir les valeurs de lâolympisme ?
Peuvent-ils agir de maniĂšre intĂšgre face Ă des crises politiques et humanitaires graves comme celles de lâUkraine ou de Gaza ?
Leurs positions ne découlent-elles pas de leur propre corruption ?
Ces interrogations mettent en lumiĂšre les dĂ©fis et les contradictions auxquels le CIO doit faire face en prĂ©tendant dĂ©fendre les principes de paix, dâintĂ©gritĂ© et de sportivitĂ©.
Les hauts responsables actuels du CIO :
Thomas Bach : Président
John Coates : Vice-président
Yu Zaiqing : Vice-président
Nicole Hoevertsz : Vice-présidente
Ser Miang Ng : Vice-président
Denis Oswald : Membre du comité exécutif
Anita DeFrantz : Membre du comité exécutif
Robin Mitchell : Membre du comité exécutif
Ivo Ferriani : Membre du comité exécutif
Mustapha Berraf : Membre du comité exécutif
Les Algériens membres du CIO :
Mustapha Berraf : Membre actuel du comitĂ© exĂ©cutif et prĂ©sident de lâAssociation des ComitĂ©s Nationaux Olympiques dâAfrique (ACNOA).
Moustapha Larfaoui : Ancien membre du CIO, il a également été président de la Fédération internationale de natation (FINA).
Mohamed Zerguini : Ancien membre du CIO, il a également été président du Comité Olympique Algérien.