đ© Consortium News: Texte du discours de M. Poutine fustigeant l'Occident "nĂ©o-colonial".
L'Occident est prĂȘt Ă tout pour prĂ©server le systĂšme nĂ©o-colonial afin de parasiter, de piller le monde, et d'extraire la principale source de prospĂ©ritĂ© immĂ©ritĂ©e, Ă savoir la rente de l'hĂ©gĂ©monie.
đ© Texte du discours de M. Poutine fustigeant l'Occident "nĂ©o-colonial".
đ° CĂ©rĂ©monie de vendredi dans la salle Georgievsky (Kremlin), le 30 septembre 2022
Le président russe a fustigé vendredi l'Occident pour son histoire d'abus contre le reste du monde, alors qu'il annonçait que quatre oblasts ukrainiens avaient rejoint la Fédération de Russie.
[Traduction du site du Kremlin]:
Dans la salle Georgievsky du Kremlin, une cérémonie a eu lieu vendredi pour signer des accords sur l'admission de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Louhansk, de la région de Zaporizhia et de la région de Kherson en Russie et la formation de nouveaux sujets de la Fédération de Russie.
Vladimir Poutine:
Chers citoyens de Russie, citoyens des rĂ©publiques populaires de Donetsk et de Lougansk, habitants des rĂ©gions de Zaporozhye et de Kherson, dĂ©putĂ©s de la Douma d'Ătat et sĂ©nateurs de la FĂ©dĂ©ration de Russie !
Vous savez que des référendums ont été organisés dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que dans les régions de Zaporozhye et de Kherson. Leurs résultats ont été résumés, les résultats sont connus. Les gens ont fait leur choix, un choix clair.
Aujourd'hui, nous signons des accords sur le rattachement de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Louhansk, de la région de Zaporizhia et de la région de Kherson à la Russie. Je suis sûr que l'Assemblée fédérale soutiendra les lois constitutionnelles sur l'adoption et la formation en Russie de quatre nouvelles régions, quatre nouveaux sujets de la Fédération de Russie, car c'est la volonté de millions de personnes.
(Applaudissements.)
Et ceci, bien sûr, est leur droit, leur droit inaliénable, inscrit dans l'article premier de la Charte des Nations unies, qui inscrit le principe de l'égalité des droits et de l'autodétermination des peuples.
Je rĂ©pĂšte quâil s'agit d'un droit inaliĂ©nable des peuples, fondĂ© sur l'unitĂ© historique, au nom de laquelle les gĂ©nĂ©rations de nos ancĂȘtres ont gagnĂ©, ceux qui, depuis les origines de la Russie antique, ont crĂ©Ă© et dĂ©fendu la Russie durant des siĂšcles. Ici, en Novorossia, Rumyantsev, Suvorov et Ushakov ont combattu, Catherine II et Potemkin ont fondĂ© de nouvelles villes. Ici, nos grands-pĂšres et arriĂšre-grands-pĂšres ont affrontĂ© la mort pendant la Grande Guerre patriotique.
Nous nous souviendrons toujours des hĂ©ros du "printemps russe", de ceux qui ne se sont pas accommodĂ©s du coup d'Ătat nĂ©onazi en Ukraine en 2014, de tous ceux qui sont morts pour le droit de parler leur langue maternelle, de prĂ©server leur culture, leurs traditions, leur foi, pour le droit de vivre. Ce sont les guerriers du Donbass, les martyrs de la "Khatyn d'Odessa", les victimes des attaques terroristes inhumaines mises en scĂšne par le rĂ©gime de Kiev. Ce sont des volontaires et des milices, ce sont des civils, des enfants, des femmes, des personnes ĂągĂ©es, des Russes, des Ukrainiens, des personnes de diffĂ©rentes nationalitĂ©s. Voici le vĂ©ritable leader du peuple de Donetsk Alexandre Zakharchenko, voici les commandants militaires Arsen Pavlov et Vladimir Zhoga, Olga Kochura et Alexei Mozgovoy, voici le procureur de la RĂ©publique de Louhansk Sergey Gorenko. Voici le parachutiste Nurmagomed Gadzhimagomedov et tous nos soldats et officiers qui ont pĂ©ri la mort des braves au cours d'une opĂ©ration militaire spĂ©ciale. Ce sont des hĂ©ros. (Applaudissements.) Des hĂ©ros de la Grande Russie. Et je vous demande d'honorer leur mĂ©moire par un moment de silence.
(Moment de silence.)
Merci.
DerriÚre le choix de millions d'habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des régions de Zaporozhye et de Kherson, se cache notre destin commun et une histoire millénaire. Ce lien spirituel, les gens l'ont transmis à leurs enfants et petits-enfants. Malgré toutes les épreuves, ils ont porté l'amour de la Russie à travers les années. Et personne ne peut détruire ce sentiment en nous. C'est pourquoi tant les anciennes générations que les jeunes, ceux qui sont nés aprÚs la tragédie de l'effondrement de l'Union soviétique, ont voté pour notre unité, pour notre avenir commun.
En 1991, Ă Belovezhskaya Pushcha, sans demander lâavis des citoyens ordinaires, les reprĂ©sentants des Ă©lites du parti de l'Ă©poque ont dĂ©cidĂ© de l'effondrement de l'URSS, et les gens se sont soudainement retrouvĂ©s coupĂ©s de leur patrie. Cela a dĂ©chirĂ©, dĂ©membrĂ© la communautĂ© de notre peuple, et s'est traduit par une catastrophe nationale. De mĂȘme qu'aprĂšs la rĂ©volution, les frontiĂšres des rĂ©publiques de l'Union ont Ă©tĂ© abolies en coulisses, de mĂȘme les derniers dirigeants de l'Union soviĂ©tique, contrairement Ă l'expression directe de la volontĂ© de la majoritĂ© du peuple lors du rĂ©fĂ©rendum de 1991, ont ruinĂ© notre grand pays, ont simplement mis les peuples devant un fait accompli.
J'admets qu'ils n'ont mĂȘme pas pleinement compris ce qu'ils faisaient et les consĂ©quences que cela entraĂźnerait inĂ©luctablement. Mais peu importe. Mais cela n'a plus d'importance. Il n'y a plus d'Union soviĂ©tique, le passĂ© ne peut ĂȘtre ressuscitĂ©. Oui, et la Russie d'aujourd'hui n'en a plus besoin, nous ne cherchons pas Ă le faire revenir. Mais il n'y a rien de plus fort que la dĂ©termination de millions de personnes qui, par leur culture, leur foi, leurs traditions, leur langue, se considĂšrent comme faisant partie de la Russie, dont les ancĂȘtres ont vĂ©cu en un seul et mĂȘme Ătat pendant des siĂšcles. Rien n'est plus fort que la dĂ©termination de ces personnes Ă retourner dans leur vĂ©ritable patrie historique.
Pendant huit longues années, les habitants du Donbass ont été soumis à un génocide, à des bombardements et à un blocus, et à Kherson et Zaporozhye, ils ont essayé de faire naßtre une haine criminelle pour la Russie, pour tout ce qui est russe. Déjà , lors des référendums, le régime de Kiev a menacé de violence, de mort les enseignants, les femmes qui travaillaient dans les commissions électorales, a intimidé par la répression des millions de personnes venues exprimer leur volonté. Mais le peuple inébranlable du Donbass, de Zaporozhye et de Kherson a pu se faire entendre.
Je veux que les autorités de Kiev et leurs vrais maßtres à l'Ouest m'entendent, afin que tout le monde se souvienne de cela: les personnes vivant à Lougansk et Donetsk, Kherson et Zaporozhye deviennent nos citoyens et citoyennes pour toujours. (Applaudissements.)
Nous demandons au rĂ©gime de Kiev un cessez-le-feu immĂ©diat, l'arrĂȘt de toute hostilitĂ©, de la guerre qu'il a dĂ©clenchĂ©e en 2014, et le retour Ă la table des nĂ©gociations. Nous y sommes prĂȘts, cela a Ă©tĂ© dit plus d'une fois. Mais nous ne discuterons pas du choix des populations de Donetsk, Louhansk, Zaporozhye et Kherson, il a Ă©tĂ© fait, la Russie ne les trahira pas. (Applaudissements) Et les autoritĂ©s de Kiev devraient aujourd'hui traiter cette libre volontĂ© du peuple avec respect, et rien d'autre. C'est la seule voie vers la paix.
Nous protégerons notre terre avec toutes les forces et tous les moyens à notre disposition, et nous ferons tout pour assurer la sécurité de notre peuple. C'est là la grande mission de libération de nos peuples.
Nous reconstruirons sans faute les villes et villages détruits, les logements, les écoles, les hÎpitaux, les théùtres et les musées, nous restaurerons et développerons les entreprises industrielles, les usines, les infrastructures, la sécurité sociale, les pensions, les systÚmes de santé et d'éducation.
Bien entendu, nous nous efforcerons d'améliorer le niveau de sécurité. Ensemble, nous veillerons à ce que les citoyens des nouvelles régions ressentent le soutien de l'ensemble du peuple russe, de l'ensemble du pays, de toutes les républiques, de tous les territoires et régions de notre vaste Patrie. (Applaudissements.)
Chers amis, chers collĂšgues !
Aujourd'hui je veux m'adresser aux soldats et aux officiers qui participent Ă une opĂ©ration militaire spĂ©ciale, aux soldats du Donbass et de la Novorossia, Ă ceux qui, aprĂšs le dĂ©cret de mobilisation partielle, rejoignent les rangs des Forces armĂ©es, accomplissant leur devoir patriotique, et qui, Ă l'appel de leur cĆur, se prĂ©sentent aux bureaux d'enregistrement et d'enrĂŽlement militaires. Je voudrais me tourner vers leurs parents, leurs Ă©pouses et leurs enfants, pour leur dire pour quoi notre peuple se bat, quel est l'ennemi qui nous oppose, qui prĂ©cipite le monde dans de nouvelles guerres et crises, en tirant de cette tragĂ©die un profit sanglant.
Nos compatriotes, nos frĂšres et sĆurs d'Ukraine - qui constituent la branche native de l'unitĂ© de notre peuple - ont vu de leurs propres yeux ce que les cercles dirigeants du soi-disant Occident prĂ©parent pour l'humanitĂ© entiĂšre. Ils ont, en fait, fait tomber les masques, et montrĂ© leurs vĂ©ritables visages.
AprĂšs l'effondrement de l'Union soviĂ©tique, l'Occident a dĂ©cidĂ© que le monde, c'est-Ă -dire nous tous, devait Ă jamais se plier Ă ses diktats. Puis, en 1991, l'Occident s'est attendu Ă ce que la Russie ne se remette pas de tels chocs et s'effondre d'elle-mĂȘme. Oui, cela a failli se produire - nous nous souvenons des annĂ©es 90, les terribles annĂ©es 90, affamĂ©es, glaciales et sans espoir. Mais la Russie a rĂ©sistĂ©, s'est ressuscitĂ©e, s'est renforcĂ©e, a repris la place qui lui revient dans le monde.
Dans le mĂȘme temps, l'Occident a cherchĂ© et continue de chercher une nouvelle occasion de nous atteindre, d'affaiblir et de dĂ©truire la Russie, ce dont il a toujours rĂȘvĂ©, de diviser notre nation, de dresser les peuples les uns contre les autres, de les vouer Ă la pauvretĂ© et Ă l'extinction. Il est tout simplement hantĂ© par le fait qu'il existe dans le monde un pays si grand, si vaste, avec son territoire, ses richesses naturelles, ses ressources, avec un peuple qui ne sait pas comment, ni ne vivra jamais sous les ordres d'une autre nation.
L'Occident est prĂȘt Ă tout renverser pour prĂ©server le systĂšme nĂ©ocolonial qui lui permet de parasiter, de piller le monde grĂące au pouvoir du dollar et aux dictats technologiques, de percevoir un vĂ©ritable tribut de l'humanitĂ©, et d'extraire la principale source de prospĂ©ritĂ© immĂ©ritĂ©e, Ă savoir la rente de l'hĂ©gĂ©monie. Le maintien de ce revenu est leur motivation centrale, vĂ©ritable et purement intĂ©ressĂ©e. C'est pourquoi la dĂ©-souverainisation totale est dans leur intĂ©rĂȘt. D'oĂč leur agressivitĂ© Ă l'Ă©gard d'Ătats indĂ©pendants, de valeurs traditionnelles et de cultures originales, leur tentative de saper les processus internationaux et d'intĂ©gration qui Ă©chappent Ă leur contrĂŽle, les nouvelles monnaies mondiales et les centres de dĂ©veloppement technologique. Il est essentiel pour eux que les Ă©tats cĂšdent leur souverainetĂ© aux Etats-Unis.
Les Ă©lites dirigeantes de certains Ătats acceptent volontairement de le faire, consentent volontairement Ă devenir vassaux; d'autres sont soudoyĂ©s, intimidĂ©s. Et si cela ne fonctionne pas, ils dĂ©truisent des Ătats entiers, laissant derriĂšre eux catastrophes humanitaires, dĂ©sastres, ruines, millions de destins humains brisĂ©s et mutilĂ©s, enclaves terroristes, zones de dĂ©sastre social, protectorats, colonies et semi-colonies. Ils s'en moquent, du moment qu'ils peuvent en tirer profit.
Je tiens à le souligner encore: c'est précisément dans la cupidité, dans l'intention de préserver son pouvoir illimité, que se trouvent les véritables raisons de la guerre hybride que l'"Occident collectif" mÚne contre la Russie. Ils ne nous souhaitent pas la liberté, mais veulent nous considérer comme une colonie. Ils ne veulent pas d'une coopération d'égal à égal, mais une spoliation. Ils ne veulent pas nous voir en tant que société libre, mais en une foule d'esclaves dépourvus d'ùme.
Pour eux, notre pensée et notre philosophie constituent une menace directe. Notre culture et notre art sont un danger pour eux, ils tentent donc de les interdire. Notre développement et notre prospérité sont également une menace pour eux - car la concurrence s'accroßt. Ils n'ont nullement besoin de la Russie, c'est nous qui en avons besoin. (Applaudissements.)
Je tiens à vous rappeler que par le passé, les prétentions à la domination mondiale ont été brisées plus d'une fois par le courage et la détermination de notre peuple. La Russie sera toujours la Russie. Nous continuerons à défendre nos valeurs et notre patrie.
L'Occident compte sur l'impunité, et espÚre que tout lui sera épargné. En fait, il s'en est tiré à bon compte, jusqu'à présent. Les accords dans le domaine de la sécurité stratégique vont à la poubelle; les accords conclus au plus haut niveau politique sont déclarés mensongers; les promesses fermes de ne pas étendre l'OTAN à l'est, et à peine nos anciens dirigeants y ont cru, se sont transformées en une vulgaire imposture; les traités sur la défense antimissile et les missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée ont été rompus unilatéralement sous des prétextes extravagants.
Tout ce que nous entendons de toutes parts, c'est que l'Occident dĂ©fend un ordre fondĂ© sur des rĂšgles. Mais d'oĂč viennent-elles? Qui a mĂȘme vu ces rĂšgles? Qui les a arrĂȘtĂ©es? Tout cela, c'est de la poudre aux yeux, de la tromperie pure et simple, du double, voire du triple langage ! Ce n'est conçu que pour les imbĂ©ciles.
La Russie est une grande puissance millénaire, un pays-civilisation, et ne vivra pas selon de telles rÚgles truquées et fictives. (Applaudissements.)
C'est le soi-disant Occident qui a piĂ©tinĂ© le principe de l'inviolabilitĂ© des frontiĂšres, et maintenant il dĂ©cide Ă sa guise qui a le droit Ă l'autodĂ©termination, et qui ne l'a pas, qui n'en est pas digne. Pourquoi en dĂ©cideraient-ils ainsi, qui les en a investis, on ne sait pas trĂšs bien qui leur a donnĂ© ce droit. Eux-mĂȘmes pour our eux-mĂȘmes.
C'est pourquoi le choix des populations de CrimĂ©e, de SĂ©bastopol, de Donetsk, de Lougansk, de Zaporozhye et de Kherson provoque chez eux une colĂšre fĂ©roce. Cet Occident n'a aucun droit moral de les juger, mĂȘme de bafouiller sur la libertĂ© et la dĂ©mocratie. Non, en aucun cas !
Les Ă©lites occidentales ne nient pas seulement la souverainetĂ© nationale et le droit international. Leur hĂ©gĂ©monie a un caractĂšre prononcĂ© de totalitarisme, de despotisme et d'apartheid. Elles divisent effrontĂ©ment le monde entre leurs vassaux, entre les pays dits civilisĂ©s et tous les autres, qui, selon le plan des racistes occidentaux actuels, devraient rejoindre la liste des barbares et des sauvages. Les fausses Ă©tiquettes - "pays voyou", "rĂ©gime autoritaire" - sont dĂ©jĂ prĂȘtes, elles stigmatisent peuples et Ătats entiers, et ce n'est pas nouveau. Rien de nouveau Ă cela. Les Ă©lites occidentales sont ce qu'elles ont Ă©tĂ©, et sont restĂ©es, colonialistes. Elles discriminent, divisent les peuples en deux catĂ©gories, la bonne et la mauvaise.
Nous n'avons jamais accepté et n'accepterons jamais un tel nationalisme politique et un tel racisme. Et que signifie, sinon le racisme, la russophobie, qui se répand aujourd'hui dans le monde entier? Qu'est-ce, sinon que le racisme, la conviction péremptoire de l'Occident que sa civilisation, sa culture néolibérale est un modÚle indiscutable pour le monde entier? "Celui qui n'est pas avec nous est contre nous". Cela semble toujours si étonnant.
Les Ă©lites occidentales transfĂšrent mĂȘme la repentance de leurs propres crimes historiques sur tous les autres, exigeant Ă la fois des citoyens de leurs pays et des autres peuples qu'ils se confessent pour ce avec quoi ils n'ont absolument rien Ă voir, comme pour la pĂ©riode des conquĂȘtes coloniales.
Il est bon de rappeler Ă l'Occident qu'il a entamĂ© sa politique coloniale dĂšs le Moyen Ăge, puis ont suivi la traite mondiale des esclaves, le gĂ©nocide des tribus indiennes en AmĂ©rique, le pillage de l'Inde, de l'Afrique, les guerres de l'Angleterre et de la France contre la Chine, Ă la suite desquelles elle a Ă©tĂ© contrainte d'ouvrir ses ports au commerce de l'opium. Ce qu'ils ont fait, c'est droguer des nations entiĂšres, exterminer dĂ©libĂ©rĂ©ment des groupes ethniques entiers pour s'approprier territoires et ressources, mettre en scĂšne une vĂ©ritable chasse Ă l'homme telle une traque animale. Câest contraire Ă la nature mĂȘme de l'homme, Ă la vĂ©ritĂ©, Ă la libertĂ© et Ă la justice.
Et nous - nous sommes fiers qu'au XXe siĂšcle, ce soit notre pays qui ait pris la tĂȘte du mouvement anticolonial, qui ait ouvert Ă de nombreux peuples du monde des opportunitĂ©s de dĂ©veloppement afin de rĂ©duire la pauvretĂ© et les inĂ©galitĂ©s, de vaincre la faim et les maladies.
Je souligne que l'une des raisons de la russophobie sĂ©culaire, de la malveillance non dissimulĂ©e de ces Ă©lites occidentales Ă l'Ă©gard de la Russie est prĂ©cisĂ©ment que nous ne nous sommes pas laissĂ©s dĂ©pouiller pendant la pĂ©riode des conquĂȘtes coloniales, car nous avons forcĂ© les EuropĂ©ens Ă commercer dans un intĂ©rĂȘt mutuel. Cela s'est fait en crĂ©ant un Ătat centralisĂ© fort en Russie, qui s'est dĂ©veloppĂ© et renforcĂ© sur les grandes valeurs morales de l'orthodoxie, de l'islam, du judaĂŻsme et du bouddhisme, sur la culture russe et la parole russe ouverte Ă tous.
On sait que des plans d'intervention en Russie ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s Ă plusieurs reprises, qu'ils ont tentĂ© d'utiliser la pĂ©riode des troubles au dĂ©but du 17e siĂšcle et que la pĂ©riode de bouleversements aprĂšs 1917 a Ă©chouĂ©. L'Occident a tout de mĂȘme rĂ©ussi Ă s'emparer des richesses de la Russie Ă la fin du XXe siĂšcle, lorsque l'Ătat a Ă©tĂ© dĂ©truit. On nous a alors qualifiĂ©s d'amis et partenaires, mais en rĂ©alitĂ©, ils nous ont traitĂ©s comme une colonie - des milliers de milliards de dollars ont Ă©tĂ© siphonnĂ©s du pays dans le cadre de divers stratagĂšmes. Nous nous souvenons tous de tout, nous n'avons rien oubliĂ©.
Et ces jours-ci, les habitants de Donetsk et de Luhansk, de Kherson et de Zaporizhia se sont prononcés en faveur de la restauration de notre unité historique. Merci à eux! (Applaudissements.)
Les pays occidentaux se plaisent à répéter depuis des siÚcles qu'ils prodiguent liberté et démocratie aux autres peuples. Or, c'est exactement le contraire qui se produit: au lieu de la démocratie - la répression et l'exploitation; au lieu de la liberté - l'asservissement et la violence. L'ensemble de l'ordre mondial unipolaire est intrinsÚquement anti-démocratique et non libre, il est trompeur et hypocrite de bout en bout.
Les Ătats-Unis sont le seul pays au monde Ă avoir utilisĂ© deux fois l'arme nuclĂ©aire, en dĂ©truisant les villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki. Un prĂ©cĂ©dent.
Permettez-moi Ă©galement de vous rappeler que les Ătats-Unis, ainsi que les Britanniques, ont rĂ©duit Ă nĂ©ant Dresde, Hambourg, Cologne et de nombreuses autres villes allemandes sans aucune nĂ©cessitĂ© militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Et cela a Ă©tĂ© fait de maniĂšre provocante, sans, je le rĂ©pĂšte, aucune nĂ©cessitĂ© militaire. Il n'y avait qu'un seul objectif: tout comme dans le cas des bombardements nuclĂ©aires au Japon, intimider Ă la fois notre pays et le monde entier.
Les Ătats-Unis ont laissĂ© une trace terrible dans la mĂ©moire des peuples de CorĂ©e et du Vietnam avec des bombardements barbares "en tapis", l'utilisation du napalm et d'armes chimiques.
Encore aujourd'hui, ils occupent l'Allemagne, le Japon, la RĂ©publique de CorĂ©e et d'autres pays, et les qualifient cyniquement d'alliĂ©s Ă©gaux. Ecoutez, je me demande quel genre d'alliance c'est lĂ ? Le monde entier sait que les dirigeants de ces pays sont surveillĂ©s, que les dirigeants de ces Ătats sont sur dispositifs de surveillance, non seulement dans leurs bureaux, mais aussi dans leurs rĂ©sidences. C'est une vĂ©ritable honte. Une honte tant pour ceux qui le font que pour ceux qui, comme des esclaves, avalent en silence et docilement cette obscĂ©nitĂ©.
Ils lancent des ordres et des cris grossiers et insultants à l'adresse de leurs vassaux: solidarité euro-atlantique, développement d'armes biologiques, expériences sur des personnes vivantes, y compris en Ukraine, néfastes études médicales.
C'est avec leur politique destructrice, leurs guerres et leurs brigandages qu'ils ont provoquĂ© l'envolĂ©e colossale des flux migratoires d'aujourd'hui. Des millions de personnes subissent des privations, des abus, meurent par milliers, en essayant de rejoindre cette mĂȘme Europe.
Aujourd'hui, ils exportent du blĂ© depuis l'Ukraine. Jusqu'oĂč iront-il sous prĂ©texte d'"assurer la sĂ©curitĂ© alimentaire des pays les plus pauvres du monde"? OĂč vont-ils? Tout va vers les mĂȘmes pays europĂ©ens. LĂ , cinq pour cent seulement sont allĂ©s aux pays les plus pauvres du monde. Encore une fois, une autre escroquerie et une tromperie pure et simple.
L'Ă©lite amĂ©ricaine, en fait, utilise la tragĂ©die de ces gens pour affaiblir ses concurrents, pour dĂ©truire les Ătats-nations. Cela vaut aussi pour l'Europe, cela vaut aussi pour l'identitĂ© de la France, de l'Italie, de l'Espagne et d'autres pays ayant une longue histoire.
Washington exige de plus en plus de sanctions contre la Russie, et la plupart des responsables politiques europĂ©ens sont docilement d'accord. Ils comprennent clairement que les Ătats-Unis, en poussant l'UE Ă rejeter complĂštement les vecteurs Ă©nergĂ©tiques et autres ressources russes, conduisent pratiquement Ă la dĂ©sindustrialisation de l'Europe, Ă la prise en charge complĂšte du marchĂ© europĂ©en - ces Ă©lites europĂ©ennes lâont bien compris, elles comprennent tout, mais prĂ©fĂšrent servir les intĂ©rĂȘts des autres. Ce n'est plus de la servilitĂ©, mais une trahison directe de leurs peuples. Mais que Dieu les bĂ©nisse, c'est leur affaire.
Mais les sanctions ne suffisent pas aux Anglo-Saxons, ils sont passés au sabotage - incroyable, mais vrai - en orchestrant des dynamitages sur les gazoducs internationaux du Nord Stream, qui courent au fond de la mer Baltique, ils ont réellement commencé à détruire l'infrastructure énergétique paneuropéenne. Il est clair pour tout le monde à qui cela profite. Qui en profite, bien entendu.
Le dictat amĂ©ricain est basĂ© sur la force brute, sur la loi du plus fort. Parfois joliment emballĂ©e, parfois sans emballage aucun, mais le fond est le mĂȘme - la loi du plus fort. D'oĂč le dĂ©ploiement et le maintien de centaines de bases militaires aux quatre coins du monde, l'expansion de l'OTAN, les tentatives de crĂ©er de nouvelles alliances militaires telles que l'AUKUS, etc. Des travaux actifs sont Ă©galement en cours pour crĂ©er un lien militaro-politique entre Washington, SĂ©oul et Tokyo. Tous les Ătats qui possĂšdent ou cherchent Ă possĂ©der une vĂ©ritable souverainetĂ© stratĂ©gique et qui sont capables de contester l'hĂ©gĂ©monie occidentale sont automatiquement inclus dans la catĂ©gorie des ennemis.
C'est sur ces principes que sont construites les doctrines militaires des Ătats-Unis et de l'OTAN, qui n'exigent rien de moins que la domination totale. Les Ă©lites occidentales prĂ©sentent leurs plans nĂ©ocoloniaux de la mĂȘme maniĂšre hypocrite, y compris avec une prĂ©tention de pacifisme, elles parlent d'une sorte d'endiguement, discours rusĂ© qui se promĂšne d'une stratĂ©gie Ă l'autre, mais qui, en fait, ne veut dire qu'une chose: miner tout centre de dĂ©veloppement souverain.
Nous avons dĂ©jĂ entendu parler de l'endiguement de la Russie, de la Chine, de l'Iran. Je pense que d'autres pays d'Asie, d'AmĂ©rique latine, d'Afrique, du Moyen-Orient, ainsi que les partenaires et alliĂ©s actuels des Ătats-Unis, sont les prochains sur la liste. Nous le savons : tout ce qui ne leur plaĂźt pas, ils l'imposent aussi Ă leurs alliĂ©s - d'abord contre une banque, puis contre une autre; maintenant contre une entreprise, puis contre une autre. C'est la mĂȘme pratique, et elle va s'Ă©tendre. Ils visent tout le monde, y compris nos voisins les plus proches - les pays de la CEI.
Dans le mĂȘme temps, l'Occident a clairement et depuis longtemps pris ses dĂ©sirs pour des rĂ©alitĂ©s. Ainsi, en lançant une guerre Ă©clair de sanctions contre la Russie, ils ont cru qu'ils seraient Ă nouveau en mesure de plier le monde entier Ă leurs ordres. Mais il s'est avĂ©rĂ© qu'une perspective aussi rose est loin d'enthousiasmer tout le monde - peut-ĂȘtre mĂȘme les masochistes politiques complets et les admirateurs d'autres formes non traditionnelles de relations internationales. La plupart des Ătats refusent de se soumettre, et choisissent une voie de coopĂ©ration raisonnable avec la Russie.
L'Occident ne s'attendait manifestement pas à une telle réticence. Ils se sont simplement habitués à agir selon un modÚle, à tout absorber impunément, à recourir au chantage, à la corruption, à l'intimidation, et à se convaincre que ces méthodes fonctionneront toujours, comme ossifiées et figées dans le passé.
Une telle confiance en soi est le produit direct non seulement du concept notoire de sa propre exclusivitĂ© - bien que cela soit toujours surprenant - mais aussi d'une vĂ©ritable soif d'information en Occident. Ils ont noyĂ© la vĂ©ritĂ© dans un ocĂ©an de mythes, d'illusions et de mensonges, en recourant Ă une propagande extrĂȘmement agressive, en mentant inconsidĂ©rĂ©ment, comme Goebbels. Plus le mensonge est gros, mieux les gens y croient - c'est ainsi qu'ils agissent, selon ce principe.
Mais on ne peut pas nourrir les gens avec dollars et euros imprimés. Il est impossible de se nourrir avec ces morceaux de papier, et il est impossible de chauffer une maison avec la capitalisation virtuelle et hypertrophiée des réseaux sociaux occidentaux. Tout ce dont je parle ici est essentiel: on ne peut nourrir personne avec des morceaux de papier - il faut de la nourriture, et on ne peut chauffer personne avec ces capitalisations hypertrophiées - il faut de l'énergie.
Par consĂ©quent, les hommes politiques de cette mĂȘme Europe doivent convaincre leurs concitoyens de manger moins, de se laver moins souvent et de s'habiller plus chaudement Ă la maison. Et ceux qui commencent Ă poser des questions pertinentes "mais en fait, pourquoi ?" - sont immĂ©diatement dĂ©clarĂ©s ennemis, extrĂ©mistes et radicaux. Ils renvoient leurs arguments vers la Russie: c'est ici, disent-ils, que se trouve la source de tous vos maux. Et ils mentent de nouveau.
Qu'est-ce que je veux souligner en particulier ? Tout porte Ă croire que les Ă©lites occidentales ne vont pas chercher de solutions constructives Ă la crise alimentaire et Ă©nergĂ©tique mondiale, qui a surgi par leur faute, prĂ©cisĂ©ment par leur faute, consĂ©quence de leur politique de plusieurs annĂ©es, bien avant notre opĂ©ration militaire spĂ©ciale en Ukraine, dans le Donbass. Ils n'ont pas l'intention de rĂ©soudre les problĂšmes d'injustice et d'inĂ©galitĂ©. Il est Ă craindre qu'ils soient prĂȘts Ă utiliser d'autres recettes qui leur sont familiĂšres.
Et il convient ici de rappeler que l'Occident a Ă©mergĂ© des contradictions du dĂ©but du XXe siĂšcle grĂące Ă la PremiĂšre Guerre mondiale. Les bĂ©nĂ©fices de la Seconde Guerre mondiale ont permis aux Ătats-Unis de surmonter enfin les consĂ©quences de la Grande DĂ©pression et de devenir la premiĂšre Ă©conomie du monde, d'imposer Ă la planĂšte la puissance du dollar comme monnaie de rĂ©serve mondiale. Et la crise des annĂ©es 80, l'Occident l'a largement surmontĂ©e en s'appropriant l'hĂ©ritage et les ressources de l'Union soviĂ©tique en train de s'effondrer et pour se dĂ©sagrĂ©ger ensuite. C'est un fait.
Maintenant, pour se sortir d'un nouvel enchevĂȘtrement de contradictions, ils doivent briser la Russie et d'autres Ătats qui choisissent la voie souveraine du dĂ©veloppement, Ă tout prix, pour piller encore davantage les richesses d'autrui et, Ă ce prix, refermer et colmater leurs propres failles. Je n'exclus pas qu'ils tentent de provoquer l'effondrement total du systĂšme, ce qui permettra de faire porter le chapeau Ă tous, ou encore de reprendre la formule classique "la guerre va tout effacer".
La Russie comprend sa responsabilitĂ© envers la communautĂ© mondiale et fera tout pour ramener ces tĂȘtes brĂ»lĂ©es Ă la raison.
Il est clair que le modĂšle nĂ©o-colonial actuel est condamnĂ© Ă terme. Mais je rĂ©pĂšte que ses vĂ©ritables bĂ©nĂ©ficiaires s'accrocheront Ă lui au bout du compte. Ils n'ont tout simplement rien Ă offrir au monde, si ce n'est la prĂ©servation du mĂȘme systĂšme de vols et de racket.
En fait, ils crachent sur le droit naturel de milliards de personnes, la majeure partie de l'humanitĂ©, Ă la libertĂ© et Ă la justice, Ă dĂ©terminer leur propre avenir par eux-mĂȘmes. Maintenant, ils sont passĂ©s au dĂ©ni radical des normes morales, de la religion et de la famille.
Répondons à quelques questions trÚs simples en ce qui nous concerne. Je veux maintenant revenir sur ce que j'ai dit, je veux m'adresser à tous les citoyens du pays - pas seulement aux collÚgues ici présents - à tous les citoyens de Russie: voulons-nous qu'ici, dans notre pays, en Russie, au lieu de maman et papa, il y ait "parent numéro un", "numéro deux", "numéro trois" - sont-ils devenus fous ? Voulons-nous vraiment que des perversions qui conduisent à la dégradation et à l'extinction soient imposées aux enfants dans nos écoles dÚs les classes primaires? Qu'on leur inculque qu'il existe soi-disant d'autres genres que les femmes et les hommes, et qu'on leur propose une opération de changement de sexe? Voulons-nous tout cela pour notre pays et nos enfants? Pour nous, tout cela est irrecevable, nous avons un autre avenir, notre propre avenir.
Je le rĂ©pĂšte, la dictature des Ă©lites occidentales est dirigĂ©e contre toutes les sociĂ©tĂ©s, y compris les peuples des pays occidentaux eux-mĂȘmes. C'est un dĂ©fi pour tous. Une telle nĂ©gation complĂšte de l'homme, le renversement de la foi et des valeurs traditionnelles, la suppression de la libertĂ© prennent les traits d'une "religion inversĂ©e". Dans le Sermon sur la montagne, JĂ©sus-Christ, dĂ©nonçant les faux prophĂštes, dit: C'est Ă leurs fruits que vous les reconnaĂźtrez. Et ces fruits empoisonnĂ©s sont dĂ©jĂ Ă©vidents pour les peuples - pas seulement dans notre pays, dans tous les pays, y compris pour beaucoup, et en Occident mĂȘme.
Le monde est entrĂ© dans une pĂ©riode de mutations rĂ©volutionnaires, de nature fondamentale. De nouveaux pĂŽles de dĂ©veloppement se forment, ils reprĂ©sentent la majoritĂ© - la majoritĂ© ! - de la communautĂ© internationale, et sont prĂȘts non seulement Ă faire valoir leurs intĂ©rĂȘts, mais aussi Ă les protĂ©ger, et voient dans la multipolaritĂ© une occasion de renforcer leur souverainetĂ©, ce qui signifie acquĂ©rir une vĂ©ritable libertĂ©, une perspective historique, leur droit Ă un dĂ©veloppement indĂ©pendant, crĂ©atif, original, Ă un processus harmonieux.
Dans le monde entier, y compris en Europe et aux Ătats-Unis, nombreux sont ceux qui partagent notre point de vue, et nous sentons, nous voyons leur soutien. Un mouvement de libĂ©ration, anticolonial, contre l'hĂ©gĂ©monie unipolaire, se dĂ©veloppe dĂ©jĂ au sein des pays et des sociĂ©tĂ©s les plus variĂ©s. Sa force ne fera que croĂźtre. C'est cette force qui dĂ©terminera la future rĂ©alitĂ© gĂ©opolitique.
Chers amis !
Aujourd'hui nous nous battons pour un parcours juste et libre, avant tout pour nous-mĂȘmes, pour la Russie, pour que le diktat, le despotisme appartiennent Ă jamais au passĂ©. Je suis convaincu que les pays et les peuples comprennent qu'une politique fondĂ©e sur l'exclusivitĂ© de quiconque, sur la suppression des autres cultures et des autres peuples, est intrinsĂšquement criminelle, et que nous devons tourner cette page indigne. L'effondrement de l'hĂ©gĂ©monie occidentale qui est en cours est irrĂ©versible. Et je le rĂ©pĂšte encore une fois: rien ne sera plus comme avant.
Le champ de bataille auquel le destin et l'histoire nous ont appelés est celui de notre peuple, de la grande Russie historique. (Applaudissements.) Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, pour nos enfants, petits-enfants et arriÚre-petits-enfants. Nous devons les protéger de l'asservissement, des expériences monstrueuses qui visent à paralyser leur esprit et leur ùme.
Aujourd'hui, nous nous battons pour qu'il ne vienne Ă l'idĂ©e de personne que la Russie, notre peuple, notre langue, notre culture puissent ĂȘtre pris et effacĂ©s de l'histoire. Aujourd'hui, nous avons besoin de la cohĂ©sion de la sociĂ©tĂ© entiĂšre, et cette cohĂ©sion ne peut ĂȘtre fondĂ©e que sur la souverainetĂ©, la libertĂ©, la crĂ©ation et la justice. Nos valeurs sont l'humanitĂ©, la misĂ©ricorde et la compassion.
Et je veux terminer mon discours par les mots d'un vrai patriote, Ivan Alexandrovitch Ilyin:
"Si je considĂšre la Russie comme ma Patrie, cela signifie que j'aime en russe, que je contemple et pense, que je chante et parle en russe; que je crois en la force spirituelle du peuple russe. Son esprit est mon esprit; son destin est mon destin; sa souffrance est mon chagrin; son Ă©panouissement est ma joie."
DerriĂšre ces mots se cache un grand projet spirituel qui, pendant plus de mille ans d'existence de l'Ătat russe, a Ă©tĂ© appliquĂ© par un grand nombre de gĂ©nĂ©rations de nos ancĂȘtres. Aujourd'hui, nous faisons ce choix, et les citoyens des rĂ©publiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les habitants des rĂ©gions de Zaporozhye et de Kherson ont fait ce choix. Ils ont fait le choix d'ĂȘtre avec leur peuple, d'ĂȘtre avec la Patrie, de vivre leur destin, de le gagner ensemble.
Avec nous, la vérité, avec nous, la Russie !
https://consortiumnews.com/2022/09/30/text-of-putins-speech-blasting-neo-colonial-west/