đâđš Damas, la chute ?
Cette offensive est un flingue géopolitique sur la tempe de Poutine, le forçant à s'impliquer pour enrayer une prise de contrÎle de la région par les USA & Israël, préparant d'autres méfaits à venir.
đâđš Damas, la chute ?
Par Mike Whitney, le 6 décembre 2024
âIsraĂ«l attend... la chute de Homs pour annexer le sud de la Syrie et l'appeler âzone tampon de protection contre les djihadistesâ, ce qu'il soutient depuis de nombreuses annĂ©es. Netanyahu ne cache pas son ambition qui redore son image sur le plan intĂ©rieur en annexant plus de territoires volĂ©s au âgrand IsraĂ«lââ. â Elijah J. Magnier@ejmalrai
En quelques jours, une petite armĂ©e de djihadistes aguerris a dĂ©ferlĂ© sur la Syrie faisant voler en Ă©clats une trĂȘve fragile et menaçant l'Ă©quilibre des forces rĂ©gionales. Ce blitz surprise a fait reculer une l'armĂ©e syrienne abasourdie, tandis que des militants essentiellement Ă©trangers se sont emparĂ©s d'Alep, le centre industriel du pays, et de Hama, la quatriĂšme ville du pays. Cette dĂ©route inattendue a portĂ© un coup fatal au gouvernement de Bachar al Assad, qui doit maintenant faire appel Ă la Russie, Ă l'Iran et au Hezbollah pour dĂ©ployer des troupes et des armes pour repousser l'offensive dĂ©vastatrice et empĂȘcher la chute de Damas. Mais les alliĂ©s doivent agir rapidement s'ils veulent sauver le gouvernement et contrer la progression implacable des envahisseurs soutenus par la Turquie. Les forces ennemies se rassemblent maintenant Ă seulement 100 kilomĂštres de la capitale, suggĂ©rant que leur intention est de renverser le gouvernement actuel et d'installer un rĂ©gime alignĂ© sur les intĂ©rĂȘts de ses bienfaiteurs Ă©trangers : la Turquie, IsraĂ«l, et les Ătats-Unis.
Vendredi, le président turc Tayyip Erdogan a tacitement félicité les milices terroristes qui sont sur le point de renverser Assad, sans admettre explicitement son rÎle dans cette trahison. Voici un extrait d'un article de Reuters:
âErdogan a dĂ©clarĂ© vendredi qu'il espĂšre que les rebelles syriens poursuivront leur avancĂ©e contre les forces du prĂ©sident Bachar el-Assad en Syrie..... Erdogan a dĂ©clarĂ© aux journalistes aprĂšs les priĂšres du vendredi qu'il suit de prĂšs la percĂ©e des rebelles qui, selon lui, se dirigent vers la capitale syrienne....
âLa cible est Damasâ, a-t-il dĂ©clarĂ©. âJe dirais que nous espĂ©rons que cette progression se poursuivra sans problĂšmeâŠ
âCes Ă©volutions problĂ©matiques dans l'ensemble de la rĂ©gion ne vont pas dans le sens que nous souhaitons, ce n'est pas ce que notre cĆur souhaite. Malheureusement, la rĂ©gion est dans une impasseâ, poursuit-il, sans plus de prĂ©cisions....
âAnkara soutient depuis des annĂ©es les forces d'opposition syriennes qui cherchent Ă Ă©vincer.... Assad, mais considĂšre Ă©galement certains acteurs rĂ©gionaux comme des terroristes, notamment Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'ancienne branche islamiste d'Al-QaĂŻda formant une partie de la force rebelle. Le Turc Erdogan espĂšre que les rebelles syriens progresseront, mais il tire la sonnette d'alarme au sujet de certains combattants, US News and World Report
On peut le dire sans dĂ©tour : Erdogan soutient la progression des djihadistes sur Damas et se rĂ©jouit de l'Ă©viction du gouvernement. En vĂ©ritĂ©, la guerre contre la Syrie est un projet Ă long terme d'Erdogan qui remonte Ă plus d'une dĂ©cennie, et a provoquĂ© l'Ă©clatement de l'Ătat en de multiples secteurs contrĂŽlĂ©s par les Ătats-Unis, les Kurdes (SDF), IsraĂ«l et un certain nombre de groupes militants disparates sous le contrĂŽle d'Ankara. Ce nouvel assaut reprĂ©sente la plus grande menace Ă laquelle le gouvernement ait jamais Ă©tĂ© confrontĂ© et il est de plus en plus probable qu'il sera incapable de rĂ©sister Ă un assaut massif et bien organisĂ© contre la capitale. Bien entendu, cela rapproche Washington et Tel-Aviv de la rĂ©alisation de leur rĂȘve d'un ânouveau Moyen-Orientâ oĂč les flux de ressources essentielles Ă la Chine rivale seraient contrĂŽlĂ©s par des fondĂ©s de pouvoir aux Ătats-Unis et oĂč IsraĂ«l Ă©tablirait sa primautĂ© sur une vaste rĂ©gion du monde arabe. Si Damas tombe, le seul obstacle au plan nĂ©oconservateur tant attendu, serait l'Iran, dont le cas sera rĂ©glĂ© lors de la prise de fonction de Trump.
Le fer de lance du saccage en cours à travers la Syrie est Hayat Tahrir al-Sham, une émanation d'al-Qaïda, la sombre constellation de terroristes sunnites dont les origines sont liées aux agences de renseignement occidentales. Selon antiwar.com:
âL'offensive de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a Ă©tĂ© fortement appuyĂ©e par les rebelles du nord-ouest du pays soutenus par la Turquie. On a pu lire Ă plusieurs reprises que la Turquie soutient l'offensive, et qu'elle pourrait mĂȘme ĂȘtre la force motrice de la rĂ©cente percĂ©e. Les combattants d'HTS semblent de mieux en mieux Ă©quipĂ©s et il est confirmĂ© qu'ils utilisent des chars dans leur assaut sur Hama.
âUne fois Hama prise, de nombreux analystes affirment que la prochaine cible majeure serait la ville de Homs. Il s'agirait lĂ de l'Ă©vidente Ă©tape suivante, puisque HTS poursuit son offensive vers le sud, le long de la principale autoroute M5 qui part d'Alep. Homs n'est qu'Ă 25 km au sud de Hama. Si Homs devait Ă©galement tomber, il est probable que la capitale, Damas, soit elle aussi menacĂ©e.
â...alors que HTS est qualifiĂ©e d'organisation terroriste Ă l'Ă©chelle internationale, des pays comme la Turquie et IsraĂ«l se montrent de plus en plus enclins Ă collaborer ouvertement contre le gouvernement syrien. HTS aurait proposĂ© d'ouvrir des ambassades israĂ©liennes Ă Damas et Ă Beyrouth en cas de conquĂȘte de la Syrie et du Liban voisin. Des militants liĂ©s Ă Al-QaĂŻda s'emparent de la grande ville syrienne de Hama, antiwar.com
Comprenons nous bien : HTS est prĂ©tendument une milice islamique qui prĂ©fĂ©rerait consacrer son Ă©nergie Ă renverser un dirigeant arabe laĂŻc qui s'oppose Ă l'hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine et israĂ©lienne dans la rĂ©gion, plutĂŽt que de contribuer Ă l'effort de guerre contre l'Ătat gĂ©nocidaire d'IsraĂ«l et son plus grand soutien, les Ătats-Unis ?
Est-ce que ce que nous sommes censés croire ? Voici comment l'analyste politique Alon Mizrahi résume la politique pro-terroriste d'Erdogan :
âCe que fait la Turquie, en s'alignant sur IsraĂ«l et les Ătats-Unis, et en se laissant voir comme l'ennemi de la Palestine et du peuple syrien - ce que fait la Turquie, c'est s'aliĂ©ner ses voisins, et se mettre Ă dos les puissances qui façonneront l'avenir.
âEn s'installant en Syrie, la Turquie met en colĂšre l'Iran et l'Irak, deux de ses voisins immĂ©diats. Elle ouvre un nouveau front syrien Ă l'oppression interne, Ă l'effusion de sang constante et au risque d'attaques terroristes. Mais elle va aussi, et surtout, Ă l'encontre des intĂ©rĂȘts de la Russie et de la Chine, les deux gĂ©ants rĂ©gionaux et mondiaux, qui ne cessent de gagner en puissance et en suprĂ©matie.
âLa Turquie sera-t-elle acceptĂ©e dans les BRICS aprĂšs cela ? La Chine lui accordera-t-elle un statut commercial favorable ? J'ai de sĂ©rieux doutes Ă ce sujet.
âAlors, quels sont les intĂ©rĂȘts de la Turquie dans cette affaire ? Un territoire dont elle n'a pas besoin et qu'elle ne pourra pas contrĂŽler ? De graves rĂ©percussions sur sa rĂ©putation et sa diplomatie (sĂ©rieusement ? choisir de soutenir le gĂ©nocide d'IsraĂ«l ???) La haine des musulmans du monde entier et la rage Ă©ternelle de ses voisins ? Plus de tyrannie Ă l'intĂ©rieur du pays, au lieu de plus de libertĂ© ? Un dĂ©sastre Ă©conomique assurĂ© ? Une population dĂ©stabilisĂ©e, exposĂ©e au terrorisme, aux difficultĂ©s Ă©conomiques et Ă la perte d'hommes jeunes dans une guerre absurde ? ...Sans aucun avantage possible et avec la garantie d'Ă©normes inconvĂ©nients diplomatiques, Ă©conomiques et militaires, l'action de la Turquie en Syrie est la plus stupide de tous les tempsâ. Alon Mizrahi @alon_mizrahi
S'il peut y avoir un avantage tangible pour la Turquie, nous ne le voyons pas. Ce que nous voyons plutĂŽt, c'est un flingue gĂ©opolitique sur la tempe de Poutine, le forçant Ă s'impliquer plus activement dans la campagne syrienne pour empĂȘcher une prise de contrĂŽle de la rĂ©gion par les Ătats-Unis et IsraĂ«l, prĂ©parant ainsi le terrain pour d'autres mĂ©faits Ă venir. On ne peut que se demander pourquoi la Chine, qui aspire Ă jouer un rĂŽle de premier plan dans la crĂ©ation d'une ânouvelle architecture de sĂ©curitĂ© mondialeâ, reste Ă l'Ă©cart alors que le Moyen-Orient est en train de s'embraser sous son nez. Pourquoi ? Si Xi Jinping pense que la croissance Ă©conomique fulgurante de la Chine suffit Ă assurer sa âprimautĂ©â dans l'ordre mondial sans avoir Ă fournir dââhommes forts en armesâ pour atteindre cet objectif, c'est qu'il a une autre idĂ©e en tĂȘte. Le monde n'est pas dirigĂ© par d'habiles marchands vendant des gadgets Ă bas prix, mais par des hommes brutaux armĂ©s de gros poings qui n'hĂ©sitent pas Ă s'en servir. Extrait d'un article de RT:
âPĂ©kin est prĂȘt Ă aider Damas pour Ă©viter que la situation ne se dĂ©tĂ©riore davantage, a dĂ©clarĂ© le porte-parole du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, Lin Jian.
âLa Chine est profondĂ©ment prĂ©occupĂ©e par la situation dans le nord-ouest de la Syrie et soutient ses efforts pour maintenir la sĂ©curitĂ© nationale et la stabilitĂ©â, a dĂ©clarĂ© Lin lors d'un point de presse lundi. âEn tant qu'amie de la Syrie, la Chine est prĂȘte Ă faire un effort soutenu pour Ă©viter une nouvelle dĂ©tĂ©rioration de la situation en Syrieâ, a ajoutĂ© le responsable....
âLes liens entre la Chine et la Syrie se sont resserrĂ©s ces derniĂšres annĂ©es. En septembre dernier, le prĂ©sident chinois Xi Jinping et son homologue syrien Bashar Assad ont signĂ© un accord de âpartenariat stratĂ©giqueâ, s'engageant Ă travailler ensemble pour âsauvegarder conjointement l'Ă©quitĂ© et la justice internationalesâ face Ă une âsituation internationale instable et incertaineâ. La Chine promet son soutien Ă la Syrie, RT
D'accord, la Chine a accepté d'aider la Syrie. Mais qu'attendent-ils ? Les loups sont à la porte et il n'y a pas de temps à perdre. Ceci est tiré d'un post de l'Iran Observer :
âChronologie avant l'attaque d'Alep :
18 novembre, le chef du Shin Bet d'Israël a rencontré l'agence du renseignement de la Turquie.
25 novembre : le chef de l'OTAN rencontre Erdogan.
26 novembre, Al-QaĂŻda et l'Ătat islamique lancent une attaque contre l'Ătat syrienâ.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Cela signifie qu'Erdogan a peaufinĂ© les dĂ©tails du plan d'attaque (contre la Syrie) avec des responsables d'IsraĂ«l et de l'OTAN. Erdogan a donc reçu le âfeu vertâ des opposants Ă©trangers Ă Assad. Il en rĂ©sulte qu'Erdogan est un faux jeton, un qui poignarde dans le dos, Ă qui on ne peut pas faire confiance, et qui dĂ©nigre IsraĂ«l en public tout en se pliant Ă ses exigences en coulisses. VoilĂ ce que cela veut dire.
Les Ă©vĂ©nements sur le terrain Ă©voluent maintenant si vite que cet article sera probablement obsolĂšte avant mĂȘme d'ĂȘtre publiĂ©. Un rapport de vendredi aprĂšs-midi de The Cradle indique que la panique s'est emparĂ©e de Homs et que des milliers de civils ont fui vers le sud pour se mettre Ă l'abri. A vĂ©rifier :
âDes dizaines de milliers de ses habitants fuient la ville de Homs, la troisiĂšme plus grande ville de Syrie, dans la crainte que les extrĂ©mistes armĂ©s soutenus par l'Ă©tranger ne continuent d'avancer vers le sud depuis la ville de Hama.
âLe centre d'opĂ©rations d'Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une organisation dĂ©signĂ©e terroriste par l'ONU, et Ă©manation d'Al-QaĂŻda qui bĂ©nĂ©ficie depuis longtemps du soutien des Ătats-Unis, du Qatar, de la Turquie et d'IsraĂ«l, a annoncĂ© que ses milices ont pris deux villes, Rastan et Talbisseh, le long de l'autoroute stratĂ©gique M5, et se trouvent dĂ©sormais Ă moins de cinq kilomĂštres de Homs.
âL'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basĂ© au Royaume-Uni, a Ă©galement indiquĂ© que les miliciens d'HTS auraient pris les deux villes et menaceraient la ville de Homs. Le SOHR a dĂ©clarĂ© que les avions de combat russes ont bombardĂ© un pont Ă Rastan pour bloquer l'avancĂ©e des extrĂ©mistes.
âLe prĂ©sident turc Recip Tayyip Erdogan a reconnu son soutien Ă l'ANS et Ă HTS vendredi, dĂ©clarant que l'invasion des extrĂ©mistes fait suite au refus du prĂ©sident syrien Bachar el-Assad d'accĂ©der aux exigences turques des nĂ©gociations d'Astana.
âLe chef d'HTS, Abou Mohammad al-Jolani, ancien Ă©mir de l'Ătat islamique d'Irak, continue de bĂ©nĂ©ficier d'une couverture positive dans la presse occidentale et du Golfe - malgrĂ© les atrocitĂ©s que son ancienne organisation a commises en Irak et en Syrie, notamment contre les chrĂ©tiens, les yĂ©zidis et les musulmans chiites, mais aussi contre ses compatriotes sunnites.
âAaron Y. Zelin, chercheur spĂ©cialiste du terrorisme travaillant pour un think tank financĂ© par IsraĂ«l, a publiĂ© le 3 dĂ©cembre un article dans le Telegraph britannique dĂ©crivant le HTS de Jolani comme un groupe de âdjihadistes favorables Ă la diversitĂ©âdĂ©sireux de garantir les droits des minoritĂ©s de Syrie.
âVendredi, M. Jolani a accordĂ© Ă CNN une âinterview exclusiveâ dans un lieu tenu secret en Syrie. Le chef extrĂ©miste a dĂ©clarĂ© que son objectif est de renverser le prĂ©sident Assad et le gouvernement syrien, objectif de longue date des Ătats-Unis et d'IsraĂ«l. M. Jolani a affirmĂ© que sa stratĂ©gie consiste Ă crĂ©er un gouvernement basĂ© sur des institutions et un âconseil dĂ©signĂ© par le peupleâ. â The Cradle
VoilĂ ceux que les Ătats-Unis soutiennent dans la guerre contre Assad : Jolani et ses barbares coupeurs de tĂȘtes. Bibi et Erdogan sont tous deux impliquĂ©s dans le programme, et chacun pense en fait que leur objectif ultime - renverser Assad et passer Ă l'Iran - est dĂ©sormais Ă leur portĂ©e. Heureusement, on peut penser que leur plan pourrait ĂȘtre contrecarrĂ© par l'implication inattendue de l'Iran et de la Russie, mais il est encore trop tĂŽt pour le dire avec certitude.
Ce que nous savons, c'est que la guerre Ă©clair des djihadistes s'accĂ©lĂšre et qu'ils ne sont plus qu'Ă une centaine de kilomĂštres de Damas. Nous savons que âl'Ăgypte et la Jordanie ont appelĂ© Bachar el-Assad Ă quitter la Syrie et Ă former un gouvernement en exilâ. (Wall Street Journal) Nous savons quââIsraĂ«l a informĂ© l'Iran qu'il attaquera toute dĂ©marche visant Ă envoyer des armes ou des forces en Syrieâ selon la chaĂźne israĂ©lienne i24News. Nous savons que des djihadistes armĂ©s ont pris le contrĂŽle de la ville de Daraa, dans le sud du pays, aprĂšs avoir conclu un accord avec l'armĂ©e pour garantir son retrait en bon ordre. (Reuters) Et nous savons que des responsables de Tsahal ont dĂ©clarĂ© vendredi qu'ils ârenforcent les capacitĂ©s aĂ©riennes et terrestresâ sur le plateau du Golan occupĂ©, en rĂ©ponse aux larges percĂ©es des forces de l'opposition en Syrie. (Times of IsraĂ«l) En d'autres termes, l'armĂ©e israĂ©lienne est en train de rassembler les effectifs dont elle a besoin pour envahir le sud de la Syrie, si Homs tombe.
On peut donc s'attendre Ă ce que les prochaines 24 Ă 48 heures soient Ă©prouvantes, chaotiques et dangereuses. Soit Assad rassemblera les ressources nĂ©cessaires pour dĂ©fendre son pays contre la dĂ©vastation que ses ennemis ont en tĂȘte, soit nous verrons l'axe Ătats-Unis-IsraĂ«l-Turquie rĂ©aliser son plan perfide de renverser un autre gouvernement souverain au Moyen-Orient, plongeant la rĂ©gion plus profondĂ©ment dans l'anarchie, la ruine et le dĂ©sespoir.
Le moment est peut-ĂȘtre venu de rappeler ce que Tom Paine a dit en une occasion similaire :
âCes temps mettent l'Ăąme de l'homme Ă l'Ă©preuve. Le soldat des beaux jours et le patriote radieux se dĂ©tourneront, en cette pĂ©riode de crise, du devoir de servir leur pays. Mais celui qui s'y consacre aujourd'hui mĂ©rite l'amour et les louanges des hommes et des femmes. La tyrannie, comme l'enfer, n'est pas une mince affaire, mais rassurons-nous en nous disant que plus le conflit est rude, plus le triomphe est glorieux. Ce que nous obtenons au rabais, nous le jugeons trop peu : ce n'est que sa valeur qui donne Ă chaque chose son prix. Le ciel sait attribuer un juste prix Ă ses richesses, et il serait Ă©trange qu'un concept aussi noble que la LIBERTĂ ne soit pas Ă©valuĂ© Ă sa juste valeurâ. Thomas Paine, La crise amĂ©ricaine, 1776





