👁🗨 Daniella Weiss, la “marraine des colons” israéliens, avec la ligne directe de Netanyahu & ses projets pour Gaza
“Les frontières de la patrie des Juifs sont l'Euphrate à l'est & le Nil au sud-ouest. Ça prendra peut-être un an, trois ans, mais ça se fera. Il ne restera aucun Arabe à Gaza”.

👁🗨 Daniella Weiss, la “marraine des colons” israéliens, avec la ligne directe de Netanyahu & ses projets pour Gaza
Par Oscar Rickett, le 23 mai 2025
Confrontée à Louis Theroux et sanctionnée par le gouvernement britannique, Daniella Weiss a déclaré qu’“il ne restera aucun Arabe à Gaza”.
D'aussi loin qu'elle se souvienne, Daniella Weiss, leader des colons israéliens, a toujours été sioniste.
“Le sionisme était le sujet de toutes nos conversations familiales, c'était l'atmosphère qui régnait chez nous”,
raconte la femme de 79 ans au téléphone depuis son domicile de Kedumim, une colonie située dans le nord de la Cisjordanie occupée.
“Dieu m'a donné la fierté d'être juive. L'amour de notre patrie. L'amour de la Bible. Dieu m'a donné cette qualité inestimable qu'est l'optimisme”.
Weiss, figure de proue du mouvement des colons, a, selon ses propres termes, passé 50 ans “à se consacrer au développement de la terre d'Israël”, jouant un rôle dans la création de chacune des 141 colonies et 224 avant-postes qui émaillent le paysage de la Cisjordanie, occupée par Israël depuis la guerre du Moyen-Orient de 1967.
Les colonies sont illégales au regard du droit international. Les avant-postes – des colonies établies depuis les années 1990 sans l'accord du gouvernement – sont illégaux au regard du droit israélien.
Entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a enregistré 1 804 attaques de colons contre des Palestiniens en Cisjordanie. Les colons, agissant seuls ou avec l'armée israélienne, ont tué 11 Palestiniens.
Des maisons ont été attaquées, des véhicules incendiés, l'approvisionnement en eau coupé, des vergers détruits et des routes bloquées. Les colons ont également attaqué des convois d'aide humanitaire à destination de Gaza. Selon l'OCHA, 844 Palestiniens ont été “déplacés en raison de la violence des colons et des restrictions d'accès”.
Le mois dernier, Mme Weiss s'est fait connaître en apparaissant dans le documentaire de Louis Theroux diffusé sur la BBC, The Settlers, qui la décrit comme une “leader extrémiste des colons très en vue”. Cette semaine, elle a été sanctionnée par le gouvernement britannique pour avoir
“participé à la menace, à la perpétration, à la promotion et au soutien d'actes d'agression et de violence contre des Palestiniens”
dans le cadre de son approche musclée de la guerre menée par Israël contre Gaza.
Mais lorsque Theroux lui a fait remarquer que les colonies sont considérées comme des crimes de guerre au regard du droit international, elle a ri.
“C'est un délit mineur”.
Autrefois surnommée “la reine de la cafétéria de la Knesset” en raison de ses contacts informels réguliers avec les membres du Parlement israélien, Weiss est revenue sur le devant de la scène ces dernières années, et plus particulièrement depuis le 7 octobre 2023, en tant que marraine d'un mouvement de colons dont les dirigeants actuels, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, occupent des postes importants au sein du gouvernement d'extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Theroux a qualifié son indifférence pour la vie des Palestiniens de “sociopathique” : Weiss a déclaré que la violence des colons “n'existe pas”.
Les experts sont divisés sur l'importance de Weiss. Mais tous s'accordent à dire que, bien qu'elle soit l'une des dernières survivantes de la génération fondatrice des leaders colons, elle possède toujours une énergie et un charisme qui nourrissent son activisme.
“Je ne chante pas et je ne joue pas la comédie, mais quand je donne des conférences, j'aime faire des exposés sous forme de stand-up”, explique Mme Weiss. “C'est dans ma nature. Quand je parle, les gens aiment m'écouter parce que je rends les choses pittoresques”.
“Je mobilise tout ce que Dieu m'a donné pour faire avancer le rêve sioniste. Et je le fais en pleine conscience. En totale conscience”.
Hagit Ofran, directrice du projet Settlement Watch du groupe de défense Peace Now, explique à MEE que Daniella Weiss estime que l'occupation est une bonne chose, et qu'elle en est fière.
“Elle s'exprime très clairement et sans détours sur ses convictions, et je pense que c'est pour cela qu'elle est célèbre – parce qu'elle est claire sur ses intentions”.
Gaza : “Nous sommes les propriétaires de cette terre”
Avec ses alliés au gouvernement et l'accélération du processus de colonisation en Cisjordanie, Weiss estime que le moment est “propice pour notre mouvement”. Après avoir passé cinq décennies à étendre la présence juive israélienne, elle jette désormais son dévolu sur Gaza.
“Le plan est désormais très connu”, dit-elle. “Les gens m'arrêtent à Tel-Aviv et me demandent de leur réserver une place à Gaza. Je leur dis de s'inscrire sur notre longue liste de 900 familles, et que nous leur trouverons un bon terrain”.
En janvier 2024, l'organisation de Weiss, le Mouvement de colonisation Nachala, a organisé une conférence à laquelle ont participé 11 ministres du gouvernement israélien et des milliers d'autres personnalités publiques, appelant à une nouvelle colonisation de Gaza. L'événement, intitulé “Conférence pour la victoire d'Israël - La colonisation garantit la sécurité”, appelait à l'expulsion des Palestiniens de l'enclave assiégée et présentait des plans des sites proposés pour la colonisation.
“Ça prendra peut-être un an, voire trois, mais ça se fera. Le processus a déjà enclenché”. — Daniella Weiss
En novembre 2024, l'armée israélienne a emmené Daniella Weiss dans le nord de Gaza, où elle a inspecté ces sites potentiels, y compris l'ancienne colonie de Netzarim, malgré les ordres restreignant l'accès des civils à l'enclave dévastée. Netzarim revêt une importance particulière pour Daniella Weiss et ses partisans : fondée en 1972, cette colonie a été la dernière à être évacuée dans le cadre du désengagement israélien de Gaza en août 2005.
Tout comme en Cisjordanie, explique Daniella Weiss, le processus de colonisation de Gaza commencera par l'installation de postes militaires, puis par la création de “communautés tampons” de colons vivant aux côtés de l'armée, et enfin par la construction de villes. Daniella Weiss est convaincue que son rêve se réalisera, mais même ses alliés y sont opposés.
“Mon cher voisin Bezalel Smotrich fait du très bon travail pour le développement de la Judée-Samarie”, dit-elle, utilisant le nom biblique utilisé par les Israéliens de droite pour désigner la Cisjordanie.
“Je suis moins satisfaite de sa position sur les colonies de Gaza. Je m'attendrais à ce qu'il se montre plus virulent et insiste davantage sur la nécessité immédiate de coloniser au moins la partie nord de la bande de Gaza, et je le lui ai dit à plusieurs reprises”.
La meneuse des colons est un peu plus critique envers Netanyahu, que Weiss dit pouvoir appeler quand elle le souhaite, affirmant qu'il est
“un peu lent à la détente”. Elle ajoute : “Je sais bien qu'il subit des pressions internationales et de la gauche, mais l'idée est déjà dans l'air”.
Mais les 2,3 millions de Palestiniens qui vivent actuellement à Gaza - qui ont survécu à la guerre menée par Israël contre l'enclave, qui a fait plus de 53 000 morts - ne seront plus là.

“Ils ont perdu le droit d'être là depuis le 7 octobre”, dit Mme Weiss, en référence aux attaques menées par le Hamas contre Israël. “Ils trouveront refuge en Indonésie, en Afrique, dans différents pays, dans le monde occidental. Cela prendra du temps, mais ils ont perdu leur droit. Le massacre a changé leur histoire”. Elle avait précédemment déclaré qu’“il ne restera aucun Arabe à Gaza” et que “si nous ne leur donnons pas à manger, ils partiront”.
En octobre dernier, lors d'une conférence aux allures de festival à la frontière israélienne avec Gaza, Mme Weiss a déclaré que les Palestiniens “disparaîtront” du territoire. Ses propos ont été repris le même jour par Ben Gvir, qui a déclaré à la foule : “Nous sommes les propriétaires de cette terre”.
Évoquant la perspective de colonies israéliennes à Gaza, Mme Ofran déclare : “Ç’aurait été impensable avant le 7 octobre”.
“L'histoire du sionisme, comme un livre ouvert”
Daniella Weiss est née en 1945 à Bnei Brak, près de Tel-Aviv, en Palestine mandataire. Elle a grandi dans une ferme au sein d'une communauté juive orthodoxe, a fréquenté un lycée religieux et a fait partie d'un mouvement sioniste religieux se considérant comme distinct, et souvent inférieur, au sionisme laïc qui dominait alors la société et les cercles élitistes israéliens.
Son premier souvenir, dit-elle, est celui du bombardement de la région de Tel Aviv par les forces égyptiennes en mai 1948, quelques jours après la création de l'État d'Israël.
“Mes parents ont mis un tapis sous le lit et m'ont dit d'aller m'allonger là. J'étais avec ma petite sœur. C'était excitant. Une sorte d'aventure”, se souvient-elle. “Je n'ai jamais eu peur de ma vie”.
Le père de Weiss est né aux États-Unis et sa mère est arrivée en Palestine depuis la Pologne à l'âge d'un an. Selon Weiss, c'étaient “des gens très intelligents”, qui ont d'abord été impliqués dans le groupe paramilitaire sioniste Lehi, le Gang Stern, puis, après la création d'Israël, dans le parti de droite Likoud.
Elle avait deux sœurs.
“Nous avons été élevées à la dure”, raconte Weiss, ajoutant que, même des années plus tard, ses sœurs et elle en rient encore. “La vie était très dure. Nous avons été élevées dans l'idée que nous devions remercier Dieu à chaque instant qui nous était donné de vivre dans un État juif indépendant. Voilà qui résume bien l'atmosphère qui régnait à la maison”.
Selon Mme Weiss, cela s'accompagnait d'un souci constant de savoir ce qui se passe dans le monde – et en Israël.
“Nous savions que l'heure des informations – généralement toutes les heures – était un moment sacré, et personne ne devait dire un mot pendant que nous les écoutions”.
“Pour moi, c'est le cœur même de l'identification à la cause de la nation... La fierté d'avoir notre propre État ressemblait à un défi permanent dans notre vie quotidienne. C'était comme avoir la main sur le pouls de la nation”.

Ce fut particulièrement vrai dans les moments de tension et de drame intenses. Durant la crise de Suez de 1956, lorsque Israël et ses alliés, la France et le Royaume-Uni, ont envahi et brièvement occupé Gaza et la péninsule du Sinaï, alors sous contrôle égyptien, Daniella Weiss se souvient clairement
“comment nous suivions minute par minute l'avancée de l'armée israélienne [les Forces de défense d'Israël].
“On pouvait à la fois se réjouir de notre puissance et s'inquiéter des victimes. Pour moi, l'histoire du sionisme est comme un journal intime. Je me souviens de tout avec une telle précision, comme d'un livre ouvert”.
Ce journal intime allait de pair avec l'amour de Weiss pour la Bible.
“Je m'identifie beaucoup aux femmes de la Bible”, dit-elle. “Si vous la suivez attentivement, vous voyez que ce sont les femmes qui ont décidé du sort de la nation, pas les hommes. Voilà pourquoi je remercie tant Dieu d'être une femme et non un homme”.
Les héroïnes bibliques de Weiss sont Esther, une reine juive de Perse qui empêche le massacre de son peuple, Sarah, la femme d'Abraham, et Deborah, que Weiss
“admire sans réserve dans sa lutte sans fin pour empêcher toute division entre les communautés de Judée et de Samarie”.
C'est également dans la Bible qu'elle puise son concept de nation juive.
“Les frontières de la patrie des Juifs sont l'Euphrate à l'est et le Nil au sud-ouest”,
dit-elle, faisant référence à un Grand Israël qui inclurait non seulement la Palestine historique, mais aussi des parties de nombreux autres pays modernes du Moyen-Orient, notamment la Syrie, l'Irak, la Jordanie, le Liban et l'Égypte.
L'assassinat d'Yitzhak Rabin : “Une nouvelle ère s'est ouverte à nous”
Si la crise de Suez a marqué la jeune Weiss, c'est la guerre du Moyen-Orient de 1967, au cours de laquelle Israël a vaincu une coalition d'armées arabes et occupé le plateau du Golan, la Cisjordanie et Gaza, qui s'est avérée véritablement inspirante.
Après la guerre, Moshe Levinger, un activiste sioniste religieux et rabbin orthodoxe, a contribué à établir une présence juive dans les territoires occupés par Israël.
Levinger, qui a été accusé en 1988 d'avoir battu un garçon palestinien de six ans et qui a purgé 92 jours de prison après avoir tué un Palestinien et en avoir blessé un autre la même année, est devenu le mentor de Weiss. Ensemble, ils ont joué un rôle clé dans le mouvement ultra-nationaliste Gush Emunim - dont Weiss est devenu plus tard secrétaire générale - qui s'était engagé dans l’expansion des colonies. Le mouvement combinait, comme Weiss l'a toujours fait, une pensée messianique avec des institutions politiques pragmatiques destinées à développer le projet.
Le mouvement était également violent.
En avril 1987, quelques heures après le meurtre d'un colon juif et avant la première Intifada qui éclata plus tard dans l'année, Levinger et Weiss ont mené, dans la ville palestinienne de Qalqilya, au nord de la Cisjordanie, toute une série d'actes d'une grande brutalité, durant lesquels des colons ont attaqué des maisons, vandalisé des voitures et détruit des vergers.
Après plus d'une semaine de violence, l'armée israélienne a été appelée pour mettre fin aux émeutes, qui ont culminé avec ce qui a été appelé en hébreu “la nuit des bouteilles”. Le groupe israélien de défense des droits humains Yesh Din a déclaré à l'époque que Weiss
“s'en était tirée avec une amende et une peine avec sursis”, marquant ainsi “la tradition de nos tribunaux à faire preuve de clémence envers les colons voyous”.
Gershom Gorenberg, auteur de The Accidental Empire: Israel and the Birth of the Settlements, a déclaré à MEE : “Le mouvement des colonies religieuses est à bien des égards l'aile nationaliste dure d'Israël”.
Weiss se place à l'extrémité radicale du mouvement des colonies. Elle a vivement critiqué l'aile modérée du mouvement, qu'elle jugeait “trop modérée”.
Critiquée au sein même du Gush Emunim pour son ton virulent, Weiss a été maire de sa colonie natale, Kedumin, entre 1996 et 2007.
En 2010, elle a fondé le Mouvement des colons Nachala, que Weiss utilise pour poursuivre son objectif de toujours : l'expansion du territoire israélien.
Aujourd'hui, Weiss est toujours aussi animée par cet objectif. Elle a quatre filles et est grand-mère. En 2006, son gendre, Avraham Gavish, qui était chez lui en permission après avoir servi dans une unité d'élite de l'armée, a été abattu avec ses parents par un tireur palestinien. La fille et la petite-fille de Weiss ont survécu à l'attaque en se cachant sous une table.
Le jour où elle s'est entretenue avec MEE, Weiss s'était couchée à 5 heures du matin, après avoir passé la nuit à rédiger un “article très sérieux” sur Gaza et la nécessité cruciale d'y établir des colonies juives.
“J'ai dormi deux heures, et depuis, je n'ai cessé d'œuvrer, de participer à des réunions politiques sur Zoom. J'ai déjà passé trois heures ce matin à m'occuper de politique. J'ai mon mouvement, Nachala... Je rencontre mes responsables et les chefs des différents comités sur Zoom, tout en faisant la vaisselle, en pliant le linge, en parlant à mon mari et en lui servant son petit-déjeuner”.
Elle fait tout cela en même temps, dit-elle. Bien qu'elle et son mari Amnon Weiss, un homme d'affaires prospère et ancien athlète paralympien israélien atteint de poliomyélite, aient initialement déménagé dans les “montagnes de Samarie” dans les années 1970, la famille vit dans ce qu'un visiteur a décrit comme une “maison étonnamment bourgeoise”, affichant clairement son appartenance aux classes aisées.
Les activités de Weiss sont depuis longtemps soutenues par des dons, et en 2023, on a appris que Leah Dankner, une millionnaire alors âgée de 99 ans, a versé près de 2 millions de dollars à Nachala.
Le movement des colons a, en général, été subventionné et soutenu par tous les gouvernements israéliens, à l'exception de celui dirigé par Yitzhak Rabin, assassiné en 1995 par Yigal Amir, un ultranationaliste israélien d'extrême droite qui s'opposait aux efforts de paix et a contribué à la création d'une colonie.

Rabin avait un jour qualifié le mouvement des colons de Cisjordanie de “cancer”, et se montrait sceptique à l'égard leur capacité à endurer des conditions difficiles au nom de leur projet. Il les avait sous-estimés. Dès qu'elle a appris son assassinat, Daniella Weiss a déclaré avoir
“pensé que le cours de l'histoire venait de changer, que le plan de Rabin de se retirer d'ici, de Judée-Samarie, était au point mort et qu'une nouvelle ère s'ouvrait enfin à nous”.
Le mouvement des colons a déjà posé des problèmes à Israël sur la scène internationale. Alon Pinkas, éminent diplomate israélien qui a servi sous quatre ministres des Affaires étrangères, explique à MEE que l'expansion des colonies lui a rendu la tâche “très difficile” vis-à-vis d'autres gouvernements. “La Cisjordanie était occupée, et on ne peut pas coloniser un territoire annexé par la guerre” selon la Convention de Genève.
“Les colonies étaient illégales selon la loi israélienne, donc indéfendables. Elles étaient justifiées par la Bible, pas par des concepts politiques modernes. C'était impossible à défendre”.
Pinkas ajoute que le traitement réservé aux Palestiniens, “même s'il n'allait pas jusqu'à l'apartheid, était indéfendable”.
Le petit-déjeuner d'Amnon Weiss, le matin de notre entretien, est composé, selon elle, “d'une omelette, d'avocats, de tomates, de fromage, d'un petit pain, d'un café et d'un gâteau au chocolat”. Le couple se rend à Tel-Aviv deux fois par semaine pour déguster de bons petits plats, retrouver des amis et profiter de la Méditerranée. Cela satisfait, selon Mme Weiss, le goût de son mari pour la vie urbaine, tout en leur évitant de “se transformer en campagnards”.
“Je dis à mes amis que je lui sers la César pour qu'il soit un peu plus patient avec moi”, explique Mme Weiss à propos de son mari. “Il veut deux choses contradictoires, que je réussisse professionnellement parce qu'il est très idéaliste et plus sioniste que moi, mais il veut aussi que je lui consacre plus de temps”.
Mme Weiss consacre “cinq jours et cinq nuits par semaine au développement du pays d'Israël”. Mais du vendredi soir au dimanche, elle observe le Shabbat avec sa famille, qui se réunit chez elle, y passe la nuit et partage plusieurs repas.
“Mes enfants et mes petits-enfants se moquent de moi parce que je ne les laisse pas parler quand ça parle politique à la radio”, dit-elle. “Pendant qu'on cuisine et qu'on prépare le Shabbat, ils ont leurs écouteurs, ils écoutent de la musique, et moi j'ai mes émissions politiques, et on ne se dérange pas. À table, ils n'ont pas vraiment le choix. C'est là que je fais mes discours et mes sermons”.
Le lendemain de son entretien avec MEE, Daniella Weiss s'est rendue à Gaza pour inspecter une nouvelle fois les sites où elle prévoit d'installer ses “communautés protégées”.

Mme Ofran, de Peace Now, déclare :
“Je la crois quand elle dit qu'ils sont prêts à aller à Gaza. À l'heure actuelle, avec ce gouvernement, elle est tellement plus connectée et plus soutenue. Dans toute pensée messianique, la guerre est une opportunité, la rédemption vient après. C'est sa réalité, c'est ce à quoi elle croit”.
Gorenberg souligne que Weiss
“n'est pas représentative du courant dominant en Israël”, et que “Smotrich représente une petite faction ultra-pro-colonisation dont l'influence est démesurée au sein du gouvernement”. Mais il admet que “la dernière chose que je ferais aujourd'hui, où que ce soit dans le monde, serait de rejeter les mouvements extrêmes, en particulier ceux de droite”.
Pour Weiss, la colonisation de Gaza semble inévitable, partie intégrante d'un “retour à Sion” qui mettant fin à la diaspora du peuple juif, commencée après l'exil babylonien au VIe siècle avant notre ère, il y a plus de 2 500 ans.
“Ça va se faire”, déclare-t-elle à MEE à propos de ses projets pour Gaza.
“Ça prendra peut-être un an, voire trois, mais ça se fera. Le processus a déjà enclenché”.
Traduit par Spirit of Free Speech
https://www.middleeasteye.net/news/israeli-settler-daniella-weiss-west-bank-louis-theroux
Une horreur cette...harpie! Même les ministres du gouvernement de bibi sont des agneaux à côté de cette ordure en jupe. Lors des exécutions de Nuremberg, il y a eu quelques femmes pendues pour leur cruauté ...j’attendrais...