👁🗨 De Sydney, des experts appellent le Premier ministre australien à sauver Assange
"J'appelle le gouvernement australien à faire preuve de détermination pour obtenir la liberté de Julian. Il est l'un des nôtres, un homme courageux qui a pris fait & cause pour ce qui est juste."
👁🗨 De Sydney, des experts appellent le Premier ministre australien à sauver Assange
Belmarsh Tribunal Sydney
Par Jodie Harrison, Redazione Italia, le 8 mars 2023
J'appelle le gouvernement australien à faire preuve de détermination pour obtenir la liberté de Julian Assange. Il est l'un des nôtres. C'est une personne courageuse qui a pris fait et cause pour ce qui est juste"
Des hommes politiques, des avocats, des journalistes, des lanceurs d'alerte et des défenseurs des droits de l'homme ont demandé au Premier ministre Albanese d'intensifier ses efforts pour libérer l'éditeur australien et cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, actuellement derrière les barreaux.
Des experts ont témoigné devant le tribunal Belmarsh à Sydney le 4 mars, un événement organisé par Progressive International en partenariat avec la fondation Wau Holland et coprésidé par Mark Davis et Mary Kostakidis, deux personnalités du monde des médias.
L'épouse de M. Assange, Stella Assange, a imploré le Premier ministre d'user de son pouvoir auprès des États-Unis, alliés de l'Australie, pour exiger la libération de son mari. M. Assange est détenu arbitrairement depuis 13 ans, dont quatre ans en détention provisoire à la prison super-maximale de Belmarsh, à Londres, dans l'attente de l'autorisation de demander son extradition vers les États-Unis pour espionnage.
"Le Premier ministre, plus que quiconque, a le destin de Julian entre ses mains. C'est pourquoi je demande au Premier ministre, Anthony Albanese, de prendre le destin de Julian entre ses mains et de nous le ramener, de le ramener à nos enfants, de me le ramener, et mettre ainsi fin à ses souffrances", a déclaré Mme Assange.
Parmi les personnalités qui ont pris la parole au tribunal, citons les lanceurs d'alerte John Kiriakou, ancien officier de renseignement de la CIA, David McBride, avocat des services de renseignement de l'armée australienne, Bob Carr, ancien ministre des affaires étrangères du gouvernement Gillard, Yanis Varoufakis, homme politique grec, ainsi que des députés de l'opposition : Josh Wilson (ALP), David Shoebridge (sénateur), Monique Ryan et Bridget Archer.
Les avocats Bernard Collaery et Kellie Tranter, spécialistes des droits de l'homme, et Jen Robinson, avocate d'Assange, ainsi que Karen Percy, présidente de la MEAA, Kerry O'Brien, journaliste primé, et Dean Yates, ancien chef du bureau de Reuters à Bagdad, ont témoigné des abus de procédure et du dangereux précédent que constitue l'affaire Assange pour la liberté de la presse.
M. Yates a déclaré à propos de la désormais célèbre vidéo "Collateral Murder" (meurtre collatéral), qui montre une frappe aérienne américaine dans les rues de Bagdad qui a tué deux membres de l'équipe de Reuters : "M. Assange pourrait être emprisonné pendant un demi-siècle rien que pour avoir publié les règles d'engagement qui montrent que l'attaque a enfreint le droit international. Pourtant, les États-Unis n'ont pas poursuivi les hommes qui ont appuyé sur la gâchette, ni aucun autre membre de la chaîne de commandement. Ils n'ont pas poursuivi ceux qui ont mené l'enquête bidon sur l'attaque, ni ceux qui ont dissimulé les faits et menti à ce sujet".
L'universitaire Kylie Moore-Gilbert, qui a passé 804 jours dans une prison iranienne pour espionnage, participait également à cette session. Elle a été libérée dans le cadre d'un échange de prisonniers en 2022 après que le gouvernement australien soit intervenu en sa faveur.
Je suis extrêmement reconnaissante et je remercie le gouvernement australien d'avoir obtenu ma liberté deux ans et demi après une injuste condamnation à dix ans de prison pour des crimes que je n'ai pas commis", a déclaré Mme Moore-Gilbert. Julian est, lui aussi, accablé d'accusations absurdes dont il ne s'est pas rendu coupable. Il a suffisamment souffert. J'appelle le gouvernement australien à faire preuve de la même détermination que celle qu'il a mise en œuvre dans mon propre cas pour obtenir la liberté de Julian Assange. Julian est l'un des nôtres. C'est une personne courageuse qui a pris fait et cause pour ce qui est juste", a déclaré Mme Moore-Gilbert.
https://www.canberratimes.com.au/story/8114730/call-to-secure-release-of-assange-at-aukus-meeting/