đâđš DĂ©noncer l'armĂ©e d'IsraĂ«l : TĂ©moignages de sadisme & d'atrocitĂ©s commises par des soldats
âJ'avais l'impression d'ĂȘtre un nazi... on aurait dit que nous Ă©tions les nazis, et eux les juifsâ.
đâđš DĂ©noncer l'armĂ©e d'IsraĂ«l : TĂ©moignages de sadisme &@@ d'atrocitĂ©s commises par des soldats
Par Quds News Network, le 23 décembre 2024
Gaza - Un récent article publié dans Haaretz met en lumiÚre le sadisme des soldats israéliens et l'impact de la rhétorique gouvernementale sur leur comportement. L'article, écrit par le professeur Yoel Elizur, un psychologue israélien ayant de l'expérience dans le domaine de la santé mentale militaire, explore comment les soldats israéliens, influencés par une culture toxique de haine et de vengeance, ont commis des crimes de guerre à Gaza bien avant le 7 octobre 2023.
Les soldats, qui ont participé à la répression de la premiÚre Intifada, éprouvent de la culpabilité, de la honte, souffrent de dépression et nourrissent des pensées suicidaires, selon M. Elizur. Les centres de réadaptation de l'armée leur apportent un soutien, mais nombre d'entre eux sont déclarés inaptes au service en raison des traumatismes subis.
Alors que la société israélienne considÚre l'armée israélienne comme une armée morale, Elizur affirme que les atrocités commises par les soldats ont été minimisées ou ignorées. Il met en avant les recherches menées par Nuphar Ishay-Krien pendant la premiÚre Intifada, qui ont permis d'identifier plusieurs groupes de soldats en fonction de leurs réactions face à la violence et à la brutalité. Certains soldats se sentaient valorisés par leur position de pouvoir et se considéraient comme intouchables à Gaza, les encourageant ainsi à faire preuve de sadisme. Le récit d'un soldat fait froid dans le dos :
âC'est comme une drogue [...] vous avez l'impression d'ĂȘtre la loi, de faire les rĂšgles. Câest comme si, Ă partir du moment oĂč vous quittez l'endroit appelĂ© IsraĂ«l et entrez dans la bande de Gaza, vous Ă©tiez Dieuâ.
Elizur présente des témoignages de soldats qui se sont livrés à un sadisme pur et simple, sans le moindre remords. L'un d'entre eux raconte avoir tiré quatre fois dans le dos d'un Palestinien désarmé, de sang-froid.
âX a tirĂ© quatre fois dans le dos d'un Arabe et s'en est sorti en invoquant la lĂ©gitime dĂ©fense. Quatre balles dans le dos Ă une distance de dix mĂštres... un meurtre de sang-froid. Nous faisions des choses comme ça tous les joursâ.
Un autre soldat a racontĂ© un cas horrible oĂč un soldat a donnĂ© un coup de pied dans l'aine d'une femme, la privant ainsi du droit de procrĂ©er.
âJe n'ai aucun problĂšme avec les femmes. L'une d'elles m'a jetĂ© une pantoufle, alors je lui ai donnĂ© un coup de pied ici (en montrant l'aine), et j'ai tout cassĂ©. Elle ne peut pas avoir d'enfants aujourd'huiâ.
âUn Arabe marchait dans la rue, il avait environ 25 ans, il n'a pas jetĂ© de pierre, rien. Bang, une balle dans l'estomac. On lui a tirĂ© dans l'estomac, il Ă©tait en train de mourir sur le trottoir, et nous sommes partis, indiffĂ©rentsâ, a dĂ©clarĂ© un autre soldat.
Selon Elizur, ces soldats considÚrent la violence comme une marque de virilité et de puissance.
âJ'avais l'impression d'ĂȘtre un nazi... on aurait dit que nous Ă©tions les nazis, et eux les juifsâ,
a déclaré un soldat souffrant de traumatismes psychologiques.
âUn nouveau commandant est arrivĂ©. Nous sommes partis avec lui pour la premiĂšre patrouille Ă six heures du matin. Il s'est arrĂȘtĂ©. Il n'y avait pas Ăąme qui vive dans les rues, juste un petit garçon de 4 ans qui jouait dans le sable de son jardin. Le commandant s'est soudain mis Ă courir, a attrapĂ© le petit garçon et lui a cassĂ© le bras au niveau du coude et la jambe. Il lui a marchĂ© sur le ventre trois fois et est reparti. Nous sommes tous restĂ©s lĂ , bouche bĂ©e. Je l'ai regardĂ©, choquĂ©... J'ai demandĂ© au commandant : âPourquoi ?â Il m'a rĂ©pondu : âCes enfants doivent ĂȘtre tuĂ©s dĂšs la naissanceâ. Et quand un commandant se comporte de la sorte, cela devient lĂ©gitimeâ, a dĂ©clarĂ© un soldat.
Elizur a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© que les soldats qui s'opposent Ă la cruautĂ© et signalent les crimes Ă leurs supĂ©rieurs sont ostracisĂ©s. Ce phĂ©nomĂšne est particuliĂšrement Ă©vident dans l'actuel gĂ©nocide de Gaza, oĂč les soldats continuent de commettre des atrocitĂ©s, notamment en tirant sur des civils et en maltraitant des dĂ©tenus. Les rapports sur ces crimes, tels que ceux du centre de dĂ©tention de Sde Teiman, soulignent la normalisation de la violence et de la dĂ©shumanisation au sein de l'armĂ©e.
La pression sociale à se conformer et à se livrer au sadisme et à la violence a fait des ravages chez de nombreux soldats. Une femme réserviste a décrit comment le fait d'assister aux sévices infligés aux détenus l'a rendue insensible, tandis qu'un autre soldat a fait observer la facilité déconcertante avec laquelle les soldats perdent toute humanité à l'égard de leurs victimes.
Alors que les preuves de crimes de guerre continuent de s'accumuler, notamment en tirant sur des civils munis de drapeaux blancs et en maltraitant des prisonniers, l'article d'Elizur est un rappel percutant des préjudices psychiques associés à la violence et de la nécessité pour les forces de défense israéliennes de rendre compte de leurs actes.
https://qudsnen.co/exposing-israels-army-testimonies-of-sadism-and-atrocities-committed-by-soldiers/
Chronique ordinaire du naufrage mental dâune sociĂ©tĂ© hĂ©tĂ©roclite et factice fondĂ©e sur des mythes et une culture de haine et de dĂ©shumanisation de « lâAutre » avec, pour consĂ©quences des comportements pathologiques de nature schizophrĂ©nique permettant Ă ces crĂ©atures, de mener, en parallĂšle, une vie de citoyens ordinaires. Mais,ne nous y trompons pas, le prix Ă payer sera lourd, trĂšs lourd,et cette sociĂ©tĂ© est vouĂ©e Ă pĂ©rir,Ă pourrir,lentement, de lâintĂ©rieurâŠ.