đâđš Des agents du renseignement de Kiev recrutent activement des extrĂ©mistes dans le nord-ouest de la Syrie
âNous savons quâen Syrie, l'armĂ©e amĂ©ricaine transfĂšre des terroristes d'un endroit Ă l'autre, surtout des membres de HTS⊠Ne soyons pas surpris que demain, ces terroristes soient envoyĂ©s en Ukraineâ.
đâđš Des agents du renseignement de Kiev recrutent activement des extrĂ©mistes dans le nord-ouest de la Syrie
Par la rédaction de The Cradle, le 12 septembre 2024
Les mĂ©dias turcs rĂ©vĂšlent que des agents ukrainiens ont proposĂ© aux leaders de HTS [groupe rebelle et djihadiste de la guerre civile syrienne, connu en arabe sous l'acronyme Hetech] Ă Idlib un accord âdrones contre combattantsâ.
Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres russe, SergueĂŻ Lavrov, a accusĂ© le 12 septembre les agents de renseignement ukrainiens de ârecruter activement des militants islamistesâ dans le nord-ouest de la Syrie et dans les rĂ©gions du Sahara et du Sahel en Afrique âpour mener des opĂ©rations terroristes.â
âAujourd'hui, des informations circulent selon lesquelles des Ă©missaires ukrainiens des services de renseignement ukrainien se trouvent dans la zone dite de dĂ©sescalade d'Idlib, sur le territoire de la Syrie, oĂč ils recrutent des militants de Jabhat al-Nusra, dĂ©sormais appelĂ© Hayat Tahrir al-Sham (HTS), pour les impliquer dans de nouvelles opĂ©rations hideuses envisagĂ©esâ,
a déclaré le ministre russe des Affaires étrangÚres lors d'une table ronde avec les chefs de missions diplomatiques à Moscou.
âIls prospectent dĂ©jĂ plus au sud, dans la zone saharo-sahĂ©lienne du continent africain, oĂč ils mĂšnent Ă©galement des attaques terroristes contre les troupes gouvernementales de nombreux pays avec des extrĂ©mistes recrutĂ©sâ,
a-t-il ajouté.
M. Lavrov a Ă©galement soulignĂ© le rĂŽle prĂ©sumĂ© de l'Ukraine dans le ârecrutement d'islamistes radicauxâ Ă l'origine de l'attentat terroriste sanglant perpĂ©trĂ© au Crocus City Hall de Moscou au dĂ©but de l'annĂ©e.
âL'enquĂȘte est toujours en cours, mais elle a dĂ©jĂ rĂ©vĂ©lĂ© des preuves que la Direction principale du renseignement du ministĂšre ukrainien de la DĂ©fense Ă©tait impliquĂ©e dans la prĂ©paration de l'attaque terroriste. En particulier, les itinĂ©raires de fuite des tueurs Ă travers la frontiĂšre russo-ukrainienne ont Ă©tĂ© planifiĂ©s en dĂ©tailâ, a dĂ©clarĂ© M. Lavrov.
Les commentaires du plus haut diplomate russe interviennent quelques jours aprĂšs que le journal turc Aydinlik a rĂ©vĂ©lĂ© que des reprĂ©sentants du gouvernement ukrainien ont rencontrĂ© Ă Idlib des membres du HTS syrien pour discuter d'un accord âdrones contre combattantsâ.
âUne dĂ©lĂ©gation ukrainienne s'est rendue Ă Idlib ces derniers mois et a rencontrĂ© les dirigeants de l'organisation terroristeâ,
indique le journal, qui affirme que la rencontre a eu lieu le 18 juin.
L'article souligne que Kiev a sollicité la libération de plusieurs TchétchÚnes et Géorgiens détenus dans les prisons de l'HTS, qui s'enrÎleraient ensuite dans la lutte contre les forces russes. En échange de ces combattants, l'Ukraine a offert 75 drones au HTS.
Aydinlik poursuit en citant des rapports kurdes selon lesquels â
le HTS a acceptĂ© les conditions [...] et certains individus radicaux ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s de leurs prisonsâ, ajoutant que â75 drones [ukrainiens] ont Ă©tĂ© remisâ Ă la faction extrĂ©miste.
Depuis le dĂ©but de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, de nombreux rapports font Ă©tat de militants de HTS et de l'Ătat islamique envoyĂ©s pour combattre l'armĂ©e russe en Ukraine.
âNous, en tant qu'Ătat, avons la preuve que l'armĂ©e amĂ©ricaine en Syrie transfĂšre des terroristes d'un endroit Ă l'autre, en particulier des membres d'Ătat islamique et de Jabhat al-Nusra [HTS]... Il ne faut donc pas ĂȘtre surpris, et nous ne l'excluons pas, que demain des terroristes d'Ătat islamique soient envoyĂ©s en Ukraineâ,
a déclaré l'ambassadeur de Syrie en Russie, Bashar al-Jaafari, en mars 2022.
HTS, anciennement connu sous le nom de Front Nusra affiliĂ© Ă Al-QaĂŻda, a conquis le gouvernorat d'Idlib en 2015 Ă la tĂȘte d'une coalition soutenue par les Ătats-Unis, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar en 2015. Le soutien Ă©tranger aux groupes armĂ©s extrĂ©mistes a commencĂ© en 2011 dans le cadre de la guerre secrĂšte menĂ©e par les Ătats-Unis pour renverser le gouvernement syrien.
En janvier, l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexander Lavrentiev, a accusé l 'armée américaine de charger des groupes armés syriens de mener des attaques contre les troupes russes présentes dans le pays du Levant.
La coopĂ©ration en matiĂšre de dĂ©fense entre Moscou et Damas s'est considĂ©rablement approfondie en 2015, lorsque le prĂ©sident Bachar el-Assad a demandĂ© l'assistance militaire du Kremlin pour repousser Ătat islamique et d'autres groupes extrĂ©mistes lĂąchĂ©s par les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s.
Outre la base aérienne de Hmeimim, à partir de laquelle les forces aériennes russes et syriennes effectuent des patrouilles et des frappes aériennes conjointes, Moscou contrÎle également l'installation navale de Tartous, qui devrait accueillir jusqu'à 11 navires de guerre russes, y compris des navires nucléaires.