👁🗨 Des “atrocités de masse” : les frappes aériennes israéliennes ont fait au moins 400 morts à Gaza au cours des dernières 24 heures
USA/Canada/France/Allemagne/Italie & Royaume-Uni ont publié une déclaration réitérant leur soutien à Israël sans appeler au cessez-le-feu, bien qu'Israël soit accusé de violer le droit international.
👁🗨 Des “atrocités de masse” : les frappes aériennes israéliennes ont fait au moins 400 morts à Gaza au cours des dernières 24 heures
Les bombes israéliennes auraient touché le plus grand camp de réfugiés de Gaza et des bâtiments résidentiels.
Par Jake Johnson, le 23 octobre 2023
USA, Canada, France, Allemagne, Italie & le Royaume-Uni ont publié une déclaration réitérant leur “soutien à Israël” sans appeler à un cessez-le-feu bien qu'Israël soit accusé de violer le droit international.
L'armée israélienne a lancé l'une de ses plus violentes attaques contre la bande de Gaza depuis le début de sa dernière campagne de bombardements il y a deux semaines, dévastant encore davantage ce territoire occupé dont le système de santé et les dispositifs humanitaires, débordés, sont au bord de l'effondrement.
Au cours des dernières 24 heures, les frappes aériennes israéliennes ont tué plus de 400 personnes à Gaza, ce qui porte à plus de 4 500 le nombre total de morts dans l'enclave depuis le 7 octobre. Des bombes israéliennes auraient frappé le plus grand camp de réfugiés de Gaza dimanche, faisant des dizaines de victimes.
Le ministère de l'intérieur de Gaza a déclaré qu'Israël avait également frappé “des zones résidentielles dans la ville de Khan Younis et le camp de réfugiés de Nuseirat, tous deux situés au sud de la ligne d'évacuation”, a rapporté l'Associated Press.
L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait bombardé plus de 320 cibles à Gaza au cours des dernières 24 heures.
Ces bombardements intenses ont eu lieu alors qu'Israël se prépare à ce qui devrait être une invasion terrestre à grande échelle de la bande de Gaza. Ces derniers jours, l'armée israélienne a mené des raids terrestres dans la bande de Gaza, mais s'est abstenue jusqu'à présent de procéder à une invasion complète, les États-Unis conseillant au gouvernement israélien de retarder l'opération.
Selon le New York Times, l'administration Biden “n'exige rien d'Israël et soutient toujours l'invasion terrestre”.
Dimanche, le président américain Joe Biden s'est joint aux dirigeants du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et du Royaume-Uni pour publier une déclaration commune réitérant leur “soutien à Israël et à son droit de se défendre” et appelant au “respect du droit humanitaire international”, qu'Israël a été accusé de violer à maintes reprises par ses frappes aériennes aveugles et son blocus.
La déclaration commune des dirigeants occidentaux indique qu'ils sont “déterminés à poursuivre une coordination diplomatique étroite, y compris avec des partenaires clés dans la région, pour empêcher le conflit de s'étendre, préserver la stabilité au Moyen-Orient et œuvrer en faveur d'une solution politique et d'une paix durable”, mais ils n'ont pas appelé à un cessez-le-feu.
Les convois humanitaires ont finalement été autorisés à entrer dans la bande de Gaza par la frontière égyptienne au cours du week-end, ce que le coordinateur des secours d'urgence des Nations unies, Martin Griffiths, a qualifié de “petite lueur d'espoir pour les millions de personnes qui ont un besoin urgent d'aide humanitaire”.
“Mais ils ont besoin de plus, de beaucoup plus”, a ajouté M. Griffiths. “Je suis particulièrement sensible au travail des secouristes du côté palestinien qui se sont immédiatement mis en action pour transférer les marchandises, en dépit des risques. Ce sont de véritables héros. Eux aussi ont besoin de protection”.
Les convois d'aide ont transporté de la nourriture, de l'eau potable et des fournitures médicales essentielles, mais pas le carburant dont les hôpitaux ont désespérément besoin pour continuer à fonctionner après qu'Israël a coupé l'approvisionnement en électricité de Gaza. Middle East Eye a rapporté lundi que plus de la moitié des hôpitaux de Gaza ont été contraints de fermer. Ceux qui fonctionnent encore manquent dangereusement de produits d'anesthésie et d'autres fournitures.
Le Guardian note que les médecins de Gaza ont été contraints de pratiquer des interventions chirurgicales “à l'aide d'aiguilles à coudre, en recourant au vinaigre comme désinfectant et en opérant sans anesthésie”.
Israël a ordonné l'évacuation de 20 hôpitaux dans le nord de Gaza, dans le cadre d'une directive d'évacuation plus vaste que les groupes de défense des droits de l'homme et les experts juridiques ont qualifiée de violation du droit international.
L'Euro-Mediterranean Human Rights Monitor a déclaré dans un rapport publié la semaine dernière que l'armée israélienne avait déjà détruit un quart du nord de la bande de Gaza dans le cadre de ce que le groupe a appelé “la plus grande opération de destruction de bâtiments et de zones d'habitation de l'histoire moderne de la bande de Gaza”.
Le groupe a conclu qu'Israël “commet de graves crimes de guerre” à Gaza et a souligné que “ces crimes représentent des violations majeures du droit humanitaire international pouvant être assimilés à des crimes de guerre en vertu de la quatrième Convention de Genève pour la protection des civils”.
Plus d'un million de Gazaouis ont été déplacés depuis le 7 octobre, date à laquelle Israël a commencé à bombarder la bande de Gaza à la suite d'une attaque meurtrière du Hamas. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, plus d'un millier de personnes à Gaza
“ont été portées disparues et sont présumées piégées ou mortes sous les décombres”.