đâđš Des corps dĂ©membrĂ©s : IsraĂ«l tue 66 personnes lors du dernier massacre au nord de Gaza
âIl y avait 200 personnes sur le site du massacre. Ce qui arrive Ă l'hĂŽpital, ce sont des restes des victimes et des corps dĂ©membrĂ©s, pour la plupart des enfants et des femmesâ.
đâđš Des corps dĂ©membrĂ©s : IsraĂ«l tue 66 personnes lors du dernier massacre au nord de Gaza
Par Mera Aladam, le 21 novembre 2024 Ă 08:47
Le bombardement d'une zone résidentielle prÚs de l'hÎpital Kamal Adwan fait des dizaines de blessés sans accÚs aux services d'urgence.
Les avions de combat israéliens ont bombardé en tapis un bloc résidentiel prÚs de l'hÎpital Kamal Adwan, en proie à la guerre, dans le nord assiégé de Gaza, jeudi, tuant au moins 66 Palestiniens et en blessant plus de 100, selon des responsables de la santé.
Quelques heures plus tÎt, au moins 22 autres personnes, dont 10 enfants, ont été tuées lors de bombardements distincts dans le quartier Sheikh Radwan de la ville de Gaza.
Selon des témoins oculaires, les attaques ont rasé des immeubles résidentiels entiers et laissé des dizaines de blessés sans assistance en raison de l'obstruction imposée par les Israéliens à l'intervention d'urgence.
âCe qui arrive Ă l'hĂŽpital, ce sont des restes des victimes et des corps dĂ©membrĂ©s, pour la plupart des enfants et des femmesâ,
a déclaré à Al Jazeera le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l'hÎpital Kamal Adwan, aprÚs l'attaque dans le nord de Gaza.
Il a précisé qu'en l'absence d'ambulances, le personnel médical a dû traiter et transporter les victimes de l'attaque par ses propres moyens.
âIl y avait 200 personnes sur le site du massacre, et un nombre considĂ©rable de morts, de blessĂ©s et de disparus se trouve sous les dĂ©combresâ, a-t-il expliquĂ©.
Les maisons appartenant à cinq familles, al-Madhoon, Khadr, Abu Wadi, Shakoorah et Nassar, ont été touchées par l'attaque, selon le correspondant d'Al Jazeera, Anas al-Sharif.
âNous parlons de la destruction totale d'un bloc rĂ©sidentiel entier dans cette zone qui se trouve Ă proximitĂ© de l'hĂŽpital Kamal Adwanâ, a rapportĂ© Anas al-Sharif.
Il a ajouté que ces maisons abritaient de nombreuses personnes déplacées du camp de réfugiés de Jabalia et du reste du nord de Gaza, expulsées de force par les forces israéliennes au cours des derniÚres semaines.
âIls [les Palestiniens dĂ©placĂ©s] se sont dirigĂ©s vers les camps de Beit Lahia. Les avions de combat israĂ©liens les ont suivis et se sont livrĂ©s Ă un grand nombre de massacres au cours des derniers jours, le dernier en date Ă©tant cette gigantesque tuerieâ.
Personne ne nous Ă©coute
à Sheikh Radwan, dans la ville de Gaza, le bombardement a touché un immeuble de cinq étages appartenant à la famille al-Arouqi, le détruisant intégralement, selon les médias locaux.
Les équipes de recherches et de secours de la Défense civile ont indiqué qu'elles se battent pour retrouver les personnes piégées et disparues sous les décombres.
âDites au monde entier qu'il n'y a plus de structures, plus de moyens, qu'il n'y a plus rien avec quoi nous pourrions travailler. Personne ne nous Ă©couteâ,
a déclaré à Al Jazeera un membre de la défense civile qui tentait de sortir des décombres un cadavre décapité.
âIl y a actuellement un grand nombre de disparus, de morts et de blessĂ©s. Seul un petit nombre de victimes a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©, mais la majoritĂ© d'entre elles sont mortes et blessĂ©esâ.
Le 5 octobre, l'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive sur le nord de Gaza, décrite par les groupes de défense des droits et les experts comme partie du plan de nettoyage ethnique des Palestiniens dans la région.
Tout a commencĂ© aprĂšs la prĂ©sentation au gouvernement israĂ©lien d'une proposition controversĂ©e baptisĂ©e âPlan des gĂ©nĂ©rauxâ, selon laquelle les zones situĂ©es au nord du couloir de Netzarim, qui coupe Gaza en deux, seraient vidĂ©es de leurs habitants afin qu'IsraĂ«l puisse y Ă©tablir une âzone militaire interditeâ.
Selon ce plan, toute personne choisissant de rester est considĂ©rĂ©e comme un agent du Hamas et prend le risque dâĂȘtre tuĂ©e.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, estime qu'il reste environ 400 000 personnes dans le nord de Gaza, y compris dans la ville de Gaza.
Les zones assiégées sont soumises à un blocus dévastateur et à un black-out médiatique depuis le lancement de l'attaque, les forces israéliennes étant accusées de provoquer la famine et la malnutrition dans le cadre de leur plan de nettoyage ethnique des Palestiniens.
Les forces israéliennes ont tué plus de 2 200 personnes au cours de l'assaut en cours, expulsé des dizaines de milliers de personnes, effectué des raids dans les hÎpitaux et forcé les équipes de recherche et de sauvetage à cesser leurs activités.
Au total, les forces israéliennes ont tué au moins 44 000 personnes et en ont blessé plus de 100 000 depuis le début de la guerre contre Gaza, il y a prÚs de 13 mois.
Au moins 17 000 enfants et 12 000 femmes figurent parmi les victimes, selon le bureau des médias du gouvernement basé à Gaza.
Ndt : Fin juin 2024, la prestigieuse revue mĂ©dicale britannique, The Lancet, a dĂ©clarĂ© quâil n'est pas irrĂ©aliste d'estimer que jusqu'Ă 186 000 dĂ©cĂšs, voire plus, pourraient ĂȘtre attribuĂ©s au conflit actuel dans la bande de Gaza. Si l'on se base sur l'estimation de la population de la bande de Gaza en 2022 (2 375 259 habitants), cela reprĂ©senterait 7 Ă 9 % de la population totale de la bande de Gaza.
https://www.middleeasteye.net/news/over-66-killed-overnight-gaza-massacre
Et toujours, cette sombre litanie, lâĂ©talage cru et sordide dâune cruautĂ© et dâune sauvagerie que les mots peinent Ă dĂ©crire, et, par dessus tout, lâimpassibilitĂ© et le regard froid accompagnĂ©s du silence glacial de la communautĂ© internationale qui semble avoir attribuĂ© Ă ces horreurs le caractĂšre banal de faits divers anodins vouĂ©s aux oubliettesâŠ.Mais dans quel monde vivons nous? JusquâoĂč donc plongerons nous dans lâignominie et la forfaiture ? DĂ©sormais inaccessible Ă la rĂ©demption, lâhumanitĂ© est passible des chĂątiments extrĂȘmes qui ne manqueront pas de sâabattre sur elle, nâen doutons pasâŠ