👁‍🗨 Des envoyés de la Maison Blanche attendus en Israël pour négocier “un cessez-le-feu au Liban”

Les États-Unis proposent une “reddition” et non un cessez-le-feu, citant des sources qui affirment que Hochstein est venu pour “intimider” le Liban.

(Crédit photo © Amer Hilabi/AFP via Getty Images)

👁‍🗨 Des envoyés de la Maison Blanche attendus en Israël pour négocier “un cessez-le-feu au Liban”

Par la rédaction de The Cradle, le 30 octobre 2024

Le Hezbollah précise qu'il ne cessera pas ses opérations contre Israël tant qu'un cessez-le-feu n'aura pas été conclu dans la bande de Gaza.

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Deux hauts collaborateurs du président américain Joe Biden arriveront en Israël cette semaine pour tenter de “conclure un accord” mettant fin à la guerre au Liban, ont déclaré trois sources à Axios le 30 octobre.

Le diplomate américain Brett McGurk accompagnera le conseiller principal de la Maison Blanche Amos Hochstein - qui a rencontré des responsables au Liban - lors de son passage en Israël jeudi.

“Un accord qui mettrait fin aux combats entre Israël et le Hezbollah pourrait être conclu en quelques semaines”,

ont affirmé des responsables israéliens et américains cités par Axios.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu une réunion politico-militaire de haut niveau mardi pour discuter de l'accord potentiel avec le Liban, selon ces responsables. Hochstein attendrait que les dirigeants d'Israël décident s'ils doivent aller de l'avant avec l'accord, ont-ils dit.

“Sa venue et celle du conseiller de Biden, Brett McGurk, suggèrent que Netanyahu est en faveur de la poursuite de l'accord.”

Axios poursuit en citant des médias saoudiens qui affirment que le nouveau secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, élu le 29 octobre, a été choisi “pour se concentrer sur l'obtention d'un accord de cessez-le-feu”.

Selon le média américain, le Hezbollah aurait commencé à “changer de cap” dans son engagement à Gaza après avoir été ébranlé par l'assassinat de ses dirigeants par Israël - en omettant au passage de mentionner son refus catégorique de déconnecter le front libanais de la bande assiégée, et l'augmentation massive du nombre de ses opérations quotidiennes.

Qassem a explicitement affirmé dans son discours du 15 octobre que le Hezbollah poursuivrait ses opérations jusqu'à la fin de la guerre à Gaza.

Le 30 octobre, l'AFP a cité des sources informées selon lesquelles les médiateurs font désormais pression en faveur d'un cessez-le-feu temporaire d'une durée inférieure à un mois, dans l'espoir qu'il débouche sur un accord plus pérenne. Des sources ont également déclaré à Reuters que les États-Unis travaillent sur une proposition de cessez-le-feu de 60 jours pour le Liban, basée sur la mise en œuvre de la résolution 1701 des Nations unies.

Le rapport d'Axios fait état de la prétendue “réponse positive” reçue par M. Hochstein de la part des responsables libanais au sujet de l'initiative occidentale de cessez-le-feu pour le Liban.

Lors de sa dernière visite au Liban, M. Hochstein a insisté sur la nécessité d'amender la résolution 1701 des Nations unies, en présentant un document exposant la vision de Washington. Ce plan prévoyait, entre autres, le renforcement de la présence des forces internationales le long des frontières, des patrouilles et des inspections surprises, ainsi que l'établissement de tours de guet, en violation directe de la souveraineté et du droit libanais.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a complètement rejeté le document de M. Hochstein, selon le journal Al-Akhbar, qui a rapporté la semaine dernière qu'il y avait consensus au sein du gouvernement libanais pour rejeter ce que l'envoyé américain avait présenté. Le journal ajoute que les Etats-Unis proposent une “reddition” et non un cessez-le-feu, citant des sources qui affirment que Hochstein est venu pour “intimider” le Liban.

Le rapport d'Axios souligne “la volonté” d'Israël de mettre fin à la guerre au Liban. Au début du mois, Axiosa rapporté que pour tout accord de cessez-le-feu, Israël n'accepterait rien de moins qu'un accès illimité à l'espace aérien libanais et le droit de pénétrer à nouveau au sol au Liban quand il le jugera nécessaire.

Tel-Aviv affirme que les opérations terrestres au Liban ont pour objectif d'assurer le retour de dizaines de milliers de colons israéliens évacués de leurs colonies du nord depuis le début des opérations du Hezbollah en octobre de l'année dernière. Le mois dernier, des responsables israéliens ont même appelé à la création d'une zone tampon dans le sud du Liban

L'armée israélienne n'a pas atteint ces objectifs.

L'Autorité de radiodiffusion d'Israël a cité des responsables qui ont déclaré la semaine dernière que l'opération terrestre pourrait bien vivre ses derniers jours. L'armée a subi de lourdes pertes lors des incursions au Sud-Liban.

https://thecradle.co/articles/top-white-house-officials-headed-to-israel-for-lebanon-ceasefire-talks