đâđš Des milices soutenues par IsraĂ«l & liĂ©es Ă lâEI pillent lâaide Ă Gaza sous la surveillance de lâarmĂ©e israĂ©lienne
Israël accuse le Hamas de piller l'aide à Gaza, mais les faits montrent qu'Israël soutient des groupes liés à l'EI écartant la sécurité du Hamas & pillant l'aide sous la vigilance des drones de Tsahal
đâđš Des milices soutenues par IsraĂ«l & liĂ©es Ă lâEI pillent lâaide Ă Gaza sous la surveillance de lâarmĂ©e israĂ©lienne
Par Robert Inlakesh, le 29 mai 2025
Suivi de Yasser Abu Shabab, le chef des pilleurs de l'aide humanitaire à Gaza soutenu par Israël renié par sa famille
Les responsables israĂ©liens affirment souvent que le Hamas pille l'aide humanitaire destinĂ©e Ă Gaza, mais les preuves suggĂšrent le contraire. De nouveaux rapports et tĂ©moins oculaires indiquent qu'IsraĂ«l soutient des miliciens liĂ©s Ă l'Ătat islamique, Ćuvrant Ă remplacer les forces de sĂ©curitĂ© du Hamas et pillant l'aide humanitaire sous la surveillance des drones de l'armĂ©e israĂ©lienne.
De nouvelles preuves ont rĂ©cemment confirmĂ© la prĂ©sence d'une milice liĂ©e Ă l'Ătat islamique Ă Gaza, opĂ©rant dans la zone tampon contrĂŽlĂ©e par IsraĂ«l et contrĂŽlant les routes sur lesquelles l'aide humanitaire doit ĂȘtre acheminĂ©e. Ces hommes armĂ©s ont Ă©tĂ© photographiĂ©s brandissant des armes automatiques, vĂȘtus de gilets pare-balles de l'armĂ©e israĂ©lienne et arborant des drapeaux palestiniens sur leurs casques.
Ă premiĂšre vue, ils pourraient ĂȘtre pris pour des agents des forces de sĂ©curitĂ© palestiniennes. En rĂ©alitĂ©, ils sont membres d'un rĂ©seau criminel tristement cĂ©lĂšbre, responsable du pillage de l'aide humanitaire. Le 21 mai, 15 camions du Programme alimentaire mondial transportant de la farine ont Ă©tĂ© pillĂ©s, et des sources de l'ONU indiquent que les auteurs de ces actes sont ces factions armĂ©es. Pourtant, ils prĂ©tendent ĂȘtre un groupe d'opposition lĂ©gitime prĂȘt Ă remplacer le Hamas.
Pendant environ 80 jours, IsraĂ«l a imposĂ© un blocus total sur toutes les denrĂ©es alimentaires, les fournitures mĂ©dicales, l'eau et le carburant entrant sur le territoire. DĂšs qu'un petit nombre de camions a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă entrer, les miliciens ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s, vĂȘtus de nouveaux Ă©quipements militaires et prĂȘts Ă intercepter les fournitures humanitaires.
âServices antiterroristesâ liĂ©s Ă lâĂtat islamique
Le chef de la milice alignée sur Israël est un homme nommé Yasser Abu Shabab, membre du clan Tarabin qui s'étend entre le Naqab (Néguev), Gaza et le Sinaï. Cependant, lui et d'autres membres du clan Tarabin sont depuis longtemps dénoncés comme non représentatifs du clan en raison de leur lourd passé criminel.
Abu Shabab, bien connu Ă Gaza pour son opposition farouche au Hamas, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour trafic de stupĂ©fiants. Il entretient Ă©galement des liens directs avec l'Ătat islamique dans le SinaĂŻ Ă©gyptien. Lorsque les bombardements israĂ©liens ont dĂ©truit les prisons gĂ©rĂ©es par les forces de sĂ©curitĂ© du Hamas au dĂ©but de la guerre de Gaza, ce criminel notoire a pu s'Ă©chapper.
Abu Ă Shabab a rapidement mis sur pied une milice d'au moins 100 hommes, dont beaucoup ont Ă©galement Ă©tĂ© emprisonnĂ©s et entretiennent des liaisons avĂ©rĂ©es avec l'Ătat islamique et des groupes liĂ©s Ă Al-QaĂŻda.
Une note interne de l'ONU, rapportĂ©e par le Financial Times en novembre 2024, indiquait que les hommes d'Abu Shabab opĂ©raient Ă l'intĂ©rieur de la zone tampon d'IsraĂ«l, pillant les convois d'aide humanitaire avec âla bienveillance passive, voire activeâ de l'armĂ©e israĂ©lienne. Cette information est d'autant plus notable que l'armĂ©e israĂ©lienne a rĂ©guliĂšrement tirĂ© et tuĂ© des civils tentant d'entrer dans cette mĂȘme zone, mĂȘme lors d'opĂ©rations coordonnĂ©es Ă l'avance.
Si ces factions criminelles ont commencé à piller dÚs le début de la guerre à Gaza, elles se sont particuliÚrement illustrées aprÚs l'invasion de Rafah par Israël le 6 mai 2024. Jusqu'alors, c'était la police palestinienne alignée sur le Hamas qui coordonnait l'acheminement de l'aide via le checkpoint de Rafah.
Cette sĂ©curitĂ© Ă©tait assurĂ©e malgrĂ© les menaces d'IsraĂ«l d'abattre les policiers s'ils s'approchaient des camions d'aide, contraignant souvent les forces de l'ordre de Gaza Ă rester en retrait. Mais une fois Rafah envahie et la police disparue, l'armĂ©e israĂ©lienne a ĆuvrĂ© en Ă©troite collaboration avec les rĂ©seaux criminels pour intercepter et vendre l'aide volĂ©e par l'intermĂ©diaire de revendeurs.
En conséquence, les prix des produits de premiÚre nécessité ont explosé, ces gangs distribuant au compte-gouttes le ravitaillement aux vendeurs locaux, entretenant ainsi une pénurie artificielle durant la famine. La principale organisation israélienne de défense des droits humains, B'Tselem, a qualifié cette politique de « fabrique de famine ».
Deux sources travaillant avec des agences d'aide humanitaire à Gaza ont confirmé à MintPress News que toute l'aide entrant dans la bande de Gaza est soit soumise à des dessous-de-table versés à ces gangs, soit partiellement ou totalement confisquée. Toutes deux ont souhaité garder l'anonymat, affirmant que les gangs sont largement soupçonnés de coordonner leurs agissements avec l'armée israélienne.
Avant le 19 janvier, date Ă laquelle un cessez-le-feu temporaire a Ă©tĂ© instaurĂ©, ces gangs portaient des cagoules et agissaient en tant que milice dĂ©sorganisĂ©e. Ces derniĂšres semaines, cependant, ils se sont rebaptisĂ©s « Service antiterroriste » et prĂ©tendent ĂȘtre une opposition populaire au Hamas.
Sur la page Facebook d'Abu Shabab, il se dĂ©crit dĂ©sormais comme un « leader populaire qui lutte contre la corruption et le pillage », publiant des photos de lui-mĂȘme patrouillant sur les routes et affirmant Ćuvrer avec des organisations humanitaires internationales pour garantir la livraison des camions de farine.
En novembre 2024, il a dĂ©clarĂ© au Washington Post que « le Hamas ne nous a rien laissĂ© », niant mĂȘme que ses hommes soient armĂ©s. Il a affirmĂ© que les pillages sont le fait d'individus non armĂ©s et qu'ils Ă©vitent de voler la nourriture destinĂ©e aux enfants. Pourtant, les travailleurs humanitaires et les chauffeurs routiers affirment que les hommes d'Abu Shabab commettent des vols Ă main armĂ©e.
Un autre chef de guerre soutenu par IsraĂ«l serait Shadi al-Sufi, un meurtrier et trafiquant de drogue condamnĂ© Ă mort. En 2020, il a assassinĂ© Jabr Al-Qiq, un haut commandant des brigades Abu Ali Mustafa du FPLP. Il aurait ensuite ĆuvrĂ©avec des contacts de l'Ătat islamique pour s'Ă©chapper vers le SinaĂŻ.
Un haut responsable d'une grande organisation humanitaire a déclaré à MintPress News :
âDans les zones oĂč opĂšrent les forces de sĂ©curitĂ©, la situation a toujours Ă©tĂ© plus stable, et elles ont Ă plusieurs reprises rĂ©primĂ© les activitĂ©s du marchĂ© noir. Quiconque vous dit que les gangs aident la population est un menteur, voilĂ ce que je peux vous direâ.
En novembre, Haaretz a rapporté que
âL'armĂ©e israĂ©lienne est consciente du problĂšme. Elle a dĂ©clarĂ© qu'Ă un moment donnĂ©, le gouvernement a mĂȘme envisagĂ© de confier aux clans armĂ©s la responsabilitĂ© de distribuer l'aide aux habitants de Gaza, mĂȘme si certains membres de ces clans sont impliquĂ©s dans des activitĂ©s terroristes et affiliĂ©s Ă des organisations extrĂ©mistes telles que l'Ătat islamiqueâ.
Telle semble dĂ©sormais ĂȘtre la stratĂ©gie israĂ©lienne: faire de ces gangs criminels une milice de remplacement pour supplanter le Hamas. Ce revirement coĂŻncide Ă©galement avec les initiatives de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation liĂ©e aux Ătats-Unis qui serait impliquĂ©e dans des contrats militaires privĂ©s, laissant craindre que de tels groupes puissent ĂȘtre sollicitĂ©s pour coopĂ©rer avec ces rĂ©seaux armĂ©s.
Une source proche des forces de sĂ©curitĂ© palestiniennes Ă Gaza a dĂ©clarĂ© Ă Mint Press News qu'une stratĂ©gie similaire adĂ©jĂ Ă©tĂ© tentĂ©e dans le nord de Gaza, mais que le Hamas, Ćuvrant avec des habitants sans affiliation politique, a dĂ©mantelĂ© les rĂ©seaux criminels qui commençaient Ă se former sous la supervision d'IsraĂ«l.
Le Hamas contre lâĂtat islamique & IsraĂ«l
ParallĂšlement, l'ONU et toutes les grandes organisations humanitaires qui se sont penchĂ©es sur la question ont accusĂ© les gangs, et non le Hamas, d'ĂȘtre responsables des pillages. Aucune n'a rapportĂ© de cas crĂ©dibles de vol d'aide humanitaire par le Hamas. En fait, l'administration Biden a mĂȘme demandĂ© Ă IsraĂ«l en fĂ©vrier 2024 de cesser de cibler les forces de sĂ©curitĂ© du Hamas, qui aidaient Ă coordonner l'acheminement des camions humanitaires Ă Gaza.
âLe Hamas, c'est l'Ătat islamiqueâ, a dĂ©clarĂ© le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu . Mais les actions rĂ©centes d'IsraĂ«l suggĂšrent le contraire, Ă savoir que ce dernier renforce activement les factions salafistes afin de nuire au Hamas Ă Gaza. En mars, l'armĂ©e israĂ©lienne a Ă©mis l'idĂ©e d'armer certains clans tribaux afin d'Ă©tablir des âzones exemptes du Hamasâ. Parmi ceux envisagĂ©s figurait le clan Dughmush, connu depuis longtemps pour ses liens avec l'Ătat islamique.
Depuis que le Hamas a été élu au pouvoir et a pris le contrÎle total de Gaza en 2007, il mÚne une guerre incessante contre les factions salafistes-djihadistes à l'intérieur de la bande de Gaza. En 2009, il a écrasé un soulÚvement aligné sur Al-Qaïda qui a fait 22 morts. Des attentats à la bombe et des tentatives d'assassinat sporadiques ont suivi.
Les tensions entre le Hamas et les affiliĂ©s d'Al-QaĂŻda se sont poursuivies par intermittence pendant des annĂ©es, marquĂ©es par des violences ponctuelles et des arrestations massives rĂ©guliĂšres, notamment en 2015, lorsque le Hamas a arrĂȘtĂ© plus de 50 militants salafistes aprĂšs une vague d'attentats Ă la bombe visant des civils Ă Gaza.
La mĂȘme annĂ©e, l'Ătat islamique a officiellement pris part au conflit. La Brigade Cheikh Omar Hadid, affiliĂ©e Ă l'Ătat islamique, a annoncĂ© sa prĂ©sence Ă Gaza peu aprĂšs que l'Ătat islamique ait exĂ©cutĂ© le commandant du Hamas Cheikh Abu Salah Taha dans le camp de Yarmouk en Syrie. Le Hamas a rĂ©agi sans tarder : ses forces de sĂ©curitĂ© ont traquĂ© et tuĂ© le chef du groupe, Younis Hunnar, lors d'une fusillade.
En 2018, l'Ătat islamique a officiellement âdĂ©clarĂ© la guerreâ au Hamas, appelant ses partisans Ă mener des attaques afin de renverser le groupe Ă Gaza.
Aujourd'hui, dans un revirement cynique, IsraĂ«l soutient bon nombre de ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments. Sous le couvert de âl'aide Ă la sĂ©curitĂ©â, il arme et aide d'anciens membres de l'Ătat islamique et d'Al-QaĂŻda, ainsi que des trafiquants et des chefs de guerre notoires, Ă Ă©tablir des zones de contrĂŽle Ă Gaza. Ces forces sont prĂ©sentĂ©es comme une alternative populaire au Hamas. Dans la pratique, elles pillent l'aide humanitaire et dĂ©stabilisent la gouvernance locale sous l'Ćil vigilant des drones israĂ©liens.
Traduit par Spirit of Free Speech
Robert Inlakesh est un analyste politique, journaliste et rĂ©alisateur de documentaires basĂ© Ă Londres, au Royaume-Uni. Il a vĂ©cu et travaillĂ© dans les territoires palestiniens occupĂ©s et anime l'Ă©mission âPalestine Filesâ. Il est le rĂ©alisateur de âSteal of the Century: Trump's Palestine-Israel Catastropheâ (Le vol du siĂšcle : la catastrophe palestino-israĂ©lienne de Trump). Suivez-le sur Twitter @falasteen47
https://www.mintpressnews.com/gaza-aid-looting-israel-isis-militias/289900/
đâđš Yasser Abu Shabab, le chef des pilleurs de l'aide humanitaire Ă Gaza soutenu par IsraĂ«l reniĂ© par sa famille
Par Quds News Network, le 30 mai 2025
âSon honneur est perduâ, indique le communiquĂ©. âNous ne permettrons pas Ă un seul homme de salir l'hĂ©ritage de notre famille, qui soutient depuis longtemps le peuple palestinien et sa lutte pour la libertĂ©â.
Gaza - La famille Abu Shabab, trÚs influente à Gaza, a annoncé renier Yasser Abu Shabab, un membre de sa famille, pour avoir collaboré avec Israël et dirigé un groupe armé impliqué dans le pillage de l'aide humanitaire à Rafah.
La déclaration, publiée par les anciens et les dirigeants de la famille Abu Shabab, décrit cette mesure comme une décision déchirante mais nécessaire. Elle fait suite à des preuves de plus en plus nombreuses du rÎle joué par Yasser dans des opérations soutenues par Israël durant le génocide en cours à Gaza.
âAu dĂ©but, nous avons soutenu Yasser moralementâ, a dĂ©clarĂ© la famille. âIl affirmait qu'il aidait Ă distribuer l'aide humanitaire de maniĂšre indĂ©pendante. Mais ensuite, de jeunes hommes qui lui Ă©taient proches et en qui nous avions confiance nous ont rĂ©vĂ©lĂ© des dĂ©tails choquantsâ.
La famille a révélé avoir confronté Yasser en privé, exigeant des explications claires. Il leur a montré des vidéos qui, selon lui, prouvaient que son travail était purement humanitaire. Cependant, leurs doutes ont été confirmés lorsque des factions de la résistance palestinienne ont publié aujourd'hui des images montrant son groupe participant à des opérations secrÚtes israéliennes. Certaines de ces vidéos montrent les hommes de Yasser travaillant sous couverture aux cÎtés d'unités israéliennes infiltrées qui ciblent des Palestiniens à Rafah.
âC'Ă©tait le coup de grĂąceâ, a dĂ©clarĂ© la famille. âNous ne pouvons plus nous taire. Nous renions totalement Yasser Abu Shabab et tous les membres de notre famille qui travaillent avec luiâ.
La dĂ©claration accuse Yasser d'avoir manipulĂ© ses proches et d'avoir dĂ©shonorĂ© la fiĂšre histoire de rĂ©sistance de la famille. La famille a jurĂ© de le traduire en justice par tous les moyens nĂ©cessaires. Elle a Ă©galement averti les autres personnes impliquĂ©es dans ses opĂ©rations de prendre immĂ©diatement leurs distances avec lui, sous peine de ârĂ©percussions impitoyablesâ.
âSon honneur est perduâ : telle est la conclusion de la dĂ©claration. âNous ne permettrons pas Ă un homme de salir le nom de notre famille, qui soutient depuis longtemps le peuple palestinien et sa lutte pour la libertĂ©â.
La famille a toutefois laissé une porte ouverte à la réconciliation : Yasser pourra réintégrer le giron familial s'il se repent publiquement, se rend aux anciens et accepte la justice tribale traditionnelle.
Cette annonce intervient alors que l'indignation grandit à Gaza contre les individus qui exploitent le chaos créé par les attaques d'Israël contre les forces de sécurité. Une telle collaboration est considérée comme une trahison de la communauté qui souffre du blocus imposé par Israël, qui a déplacé plus de 1,7 million de personnes et tué plus de 36 000 personnes depuis le 7 octobre 2023.
Yasser Abu Shabab a Ă©galement Ă©tĂ© accusĂ© de liens criminels plus profonds. Il a des antĂ©cĂ©dents de liens avec les rĂ©seaux de l'Ătat islamique dans la rĂ©gion. En outre, il Ă©tait impliquĂ© dans des opĂ©rations de trafic de drogue, ce qui a encore attisĂ© l'indignation et la mĂ©fiance Ă son Ă©gard.
Traduit par Spirit of Free Speech
Comment un palestinien peut-il sâabaisser Ă pactiser avec lâoccupant ? Trafiquer est une chose pour un dĂ©linquant mais piller la nourriture dont son peuple a besoin et faciliter le gĂ©nocide est un crime immonde. JâespĂšre que les brigades palestiniennes finiront par lui faire la peau.
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