đâđš Des milliers de Syriens fuient Homs tandis qu'HTS dit progresser dans la ville
Le président turc Erdogan a reconnu son soutien à l'ANS et à HTS vendredi, déclarant que l'invasion fait suite au refus du président syrien d'accéder aux exigences turques des négociations d'Astana.
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Par la rédaction de The Cradle, le 6 décembre 2024
L'armĂ©e syrienne affirme avoir Ă©tabli des âpositions dĂ©fensives stablesâ autour de la ville stratĂ©gique du centre de la Syrie.
Des dizaines de milliers de ses habitants fuient la ville de Homs, la troisiÚme plus grande ville de Syrie, dans la crainte que les extrémistes armés soutenus par l'étranger ne continuent d'avancer vers le sud depuis la ville de Hama.
Le centre d'opĂ©rations d'Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une organisation dĂ©signĂ©e terroriste par l'ONU, et Ă©manation d'Al-QaĂŻda qui bĂ©nĂ©ficie depuis longtemps du soutien des Ătats-Unis, du Qatar, de la Turquie et d'IsraĂ«l, a annoncĂ© que ses milices ont pris deux villes, Rastan et Talbisseh, le long de l'autoroute stratĂ©gique M5, et se trouvent dĂ©sormais Ă moins de cinq kilomĂštres de Homs.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, a également indiqué que les miliciens d'HTS auraient pris les deux villes et menaceraient la ville de Homs.
Le SOHR a déclaré que les avions de combat russes ont bombardé un pont à Rastan pour bloquer l'avancée des extrémistes.
Le 27 novembre, des terroristes d'HTS, soutenus par les Ătats-Unis, la Turquie et IsraĂ«l, et l'ArmĂ©e nationale syrienne (ANS), soutenue par la Turquie, ont lancĂ© une attaque Ă©clair sur Alep et sa campagne. Ils se sont emparĂ©s d'Alep, la deuxiĂšme ville de Syrie, trois jours plus tard, le 30 novembre, pratiquement sans combattre.
L'armée syrienne s'est regroupée au sud pour protéger la ville de Hama, mais s'est à nouveau retirée aprÚs une brÚve bataille au cours de laquelle les extrémistes ont employé un grand nombre de drones fournis par l'Ukraine.
L'armĂ©e syrienne (SAA) a dĂ©clarĂ© le 5 dĂ©cembre qu'elle a ârepositionnĂ©â et âredĂ©ployĂ©â ses forces en dehors de la ville de Hama afin de âprĂ©server la vieâ des civils et de ne pas les exposer aux batailles. Les factions dirigĂ©es par HTS ont rĂ©ussi jeudi Ă prendre d'assaut plusieurs secteurs dans les quartiers nord-est de la ville de Hama.
Les militants d'HTS ont réussi à prendre le contrÎle de la majeure partie de Hama le 5 décembre.
MalgrĂ© les dĂ©faites de ces derniers jours, une source militaire syrienne a confiĂ© vendredi au mĂ©dia d'Ătat SANA que l'armĂ©e est maintenant en mesure de dĂ©fendre Homs.
âNous affirmons que l'ArmĂ©e arabe syrienne (SAA) est prĂ©sente Ă Homs et dans sa province, dĂ©ployĂ©e dans des positions dĂ©fensives fixes et stabilisĂ©esâ, a dĂ©clarĂ© la source.
Homs est une ville stratĂ©gique qui relie Damas Ă LattaquiĂ©, l'enclave cĂŽtiĂšre oĂč vit une grande partie de la minoritĂ© religieuse alaouite de Syrie et oĂč se trouve la ville natale de Bachar el-Assad.
Ă l'ouest de Homs, prĂšs de la frontiĂšre libanaise, se trouve la ville de Masyaf, qui revĂȘt une importance stratĂ©gique. Le Centre d'Ă©tudes et de recherches scientifiques (CERS ou SSRC) est situĂ© dans cette zone.
Selon des sources israéliennes, c'est au CERS que l'Iran et la Syrie fabriquent des missiles sol-sol de précision pour le Hezbollah au Liban.
Israël a bombardé le site le 8 septembre en prélude à sa campagne de bombardements massifs contre le Liban, qui a débuté deux semaines plus tard.
AprÚs deux mois de guerre totale, le Liban et Israël ont signé un cessez-le-feu de 60 jours qui a débuté le 27 novembre.
Dans le discours prononcé la veille pour annoncer le cessez-le-feu, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé le gouvernement syrien, partenaire clé de l'Axe de la Résistance qui combat Israël.
Netanyahu a averti qu'âAssad doit rĂ©aliser qu'il joue avec le feuâ en laissant passer les cargaisons iraniennes destinĂ©es au Hezbollah.
Les terroristes d'HTS ont lancé leur offensive quelques heures aprÚs l'entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban.
HTS a rapidement Ă©tĂ© rejoint par l'ANS, composĂ©e en grande partie de TurkmĂšnes de souche et de nombreux anciens membres de l'Ătat islamique.
Le président turc Recip Tayyip Erdogan a reconnu son soutien à l'ANS et à HTS vendredi, déclarant que l'invasion des extrémistes fait suite au refus du président syrien Bachar el-Assad d'accéder aux exigences turques des négociations d'Astana.
âIdlib, Hama et Homs sont aux mains de l'opposition syrienne et continuent de se diriger vers Damasâ, a dĂ©clarĂ© M. Erdogan. âNous avons tendu la main Ă Bachar el-Assad, mais il n'a pas rĂ©ponduâ.
Le chef d'HTS, Abou Mohammad al-Jolani, ancien Ă©mir de l'Ătat islamique d'Irak, continue de bĂ©nĂ©ficier d'une couverture positive dans la presse occidentale et du Golfe - malgrĂ© les atrocitĂ©s que son ancienne organisation a commises en Irak et en Syrie, notamment contre les chrĂ©tiens, les yĂ©zidis et les musulmans chiites, mais aussi contre ses compatriotes sunnites.
Aaron Y. Zelin, chercheur spĂ©cialiste du terrorisme travaillant pour un think tank financĂ© par IsraĂ«l, a publiĂ© le 3 dĂ©cembre un article dans le Telegraph britannique dĂ©crivant le HTS de Jolani comme un groupe de âdjihadistes favorables Ă la diversitĂ©â dĂ©sireux de garantir les droits des minoritĂ©s de Syrie.
Vendredi, M. Jolani a accordĂ© Ă CNN une âinterview exclusiveâ dans un lieu tenu secret en Syrie. Le chef extrĂ©miste a dĂ©clarĂ© que son objectif est de renverser le prĂ©sident Assad et le gouvernement syrien, objectif de longue date des Ătats-Unis et d'IsraĂ«l. M. Jolani a affirmĂ© que sa stratĂ©gie consiste Ă crĂ©er un gouvernement basĂ© sur des institutions et un âconseil dĂ©signĂ© par le peupleâ.
https://thecradle.co/articles/thousands-flee-syrias-homs-as-hts-led-extremists-advance-on-city