đâđš Des preuves de plus en plus nombreuses suggĂšrent qu'IsraĂ«l est prĂȘt Ă ânettoyerâ Gaza
Tout indique qu'IsraĂ«l se livre Ă une opĂ©ration Ă©clair de nettoyage ethnique avec les USA pour contrer l'objection internationale. La question est : quelqu'un est-il prĂȘt, ou capable de les arrĂȘter ?
đâđš Des preuves de plus en plus nombreuses suggĂšrent qu'IsraĂ«l est prĂȘt Ă ânettoyerâ Gaza
Par Jonathan Cook, le 1er novembre 2023
Tous les signes indiquent qu'IsraĂ«l envisage Ă nouveau sĂ©rieusement une opĂ©ration massive de nettoyage ethnique, menĂ©e Ă la vitesse de l'Ă©clair et avec l'aide des Ătats-Unis.
Alors que les forces israĂ©liennes ont commencĂ© Ă effectuer des incursions terrestres ponctuelles dans le nord de la bande de Gaza au cours du week-end, des informations ont affluĂ©, indiquant qu'IsraĂ«l prĂ©pare des plans visant Ă expulser une grande partie, voire la totalitĂ©, de la population de l'enclave vers lâĂgypte voisine du SinaĂŻ.
Ces craintes ont été en partie alimentées par un rapport publié la semaine derniÚre par le journal israélien Calcalist, faisant état d'une fuite d'un projet émanant du ministÚre du Renseignement et décrivant précisément un tel plan de nettoyage ethnique pour Gaza.
D'autres inquiétudes ont été soulevées par un reportage du Financial Times de lundi, selon lequel le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, aurait fait pression sur l'Union européenne pour qu'elle accepte l'idée d'expulser les Palestiniens de la bande de Gaza vers le Sinaï sous couvert de la guerre.
Certains membres de l'UE, dont la RĂ©publique tchĂšque et l'Autriche, se seraient montrĂ©s rĂ©ceptifs et auraient lancĂ© l'idĂ©e lors d'une rĂ©union des Ătats membres la semaine derniĂšre. Un diplomate europĂ©en anonyme a dĂ©clarĂ© au FT : âLe moment est venu d'accroĂźtre la pression sur les Ăgyptiens pour qu'ils acceptent.â
Selon le document du ministÚre israélien du Renseignement qui a fait l'objet d'une fuite, aprÚs leur expulsion, les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza seraient d'abord logés dans des camps de toile, avant que des communautés permanentes ne soient construites dans le nord de la péninsule.
Un âno manâs landâ, large de plusieurs kilomĂštres, empĂȘcherait tout retour Ă Gaza. Ă plus long terme, IsraĂ«l encouragerait d'autres Ătats - en particulier le Canada, des pays europĂ©ens comme la GrĂšce et l'Espagne, et des pays d'Afrique du Nord - Ă absorber la population palestinienne du SinaĂŻ.
Selon le ministĂšre, l'expulsion des Palestiniens de Gaza vers le SinaĂŻ serait âsusceptible de produire des rĂ©sultats stratĂ©giques positifs et durablesâ.
Pour les Palestiniens, en revanche, il s'agit d'un écho traumatisant de l'expulsion massive par Israël des Palestiniens de leur patrie lors de la création d'Israël en 1948 - ce que les Palestiniens appellent leur Nakba, ou Catastrophe.
Plan de nettoyage ethnique
Le document divulguĂ© a rapidement Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme spĂ©culatif. Mais, en fait, IsraĂ«l a mis au point un plan de nettoyage ethnique pour Gaza, approuvĂ© par les Ătats-Unis, depuis au moins 2007. C'Ă©tait peu aprĂšs la victoire du Hamas aux Ă©lections palestiniennes et sa prise de contrĂŽle de l'enclave.
AprĂšs une sĂ©rie de dĂ©marches diplomatiques secrĂštes et infructueuses au cours des 16 derniĂšres annĂ©es pour amener l'Ăgypte Ă accepter ce soi-disant âplan de paixâ - connu officiellement sous le nom de âplan pour le Grand Gazaâ - IsraĂ«l pourrait ĂȘtre tentĂ© d'exploiter le moment prĂ©sent pour mettre en Ćuvre par la force une version beaucoup plus cruelle de ce plan.
Cela expliquerait certainement l'actuelle campagne de bombardements dévastateurs d'Israël à Gaza - que les responsables comparent à l'horrible bombardement de civils dans la ville allemande de Dresde pendant la Seconde Guerre mondiale - ainsi que l'ordre donné par Israël à un million de Palestiniens de se retirer du nord de la bande de Gaza pour un nettoyage ethnique.
Dimanche, IsraĂ«l a bombardĂ© des bĂątiments tout autour de l'hĂŽpital al-Quds, dans le nord de Gaza, remplissant les salles de nuages de poussiĂšre toxique. Les administrateurs ont Ă©tĂ© avertis Ă plusieurs reprises que l'hĂŽpital devait ĂȘtre Ă©vacuĂ© immĂ©diatement. Le personnel a dĂ©clarĂ© que c'Ă©tait impossible, car trop de patients Ă©taient trop atteints pour ĂȘtre dĂ©placĂ©s.
La concentration des Palestiniens dans le sud de Gaza - oĂč ils sont Ă©galement bombardĂ©s et privĂ©s d'Ă©lectricitĂ©, de nourriture, d'eau et de moyens de communication, les hĂŽpitaux et les centres d'aide Ă©tant incapables de fonctionner - a crĂ©Ă© une catastrophe humanitaire sans prĂ©cĂ©dent.
La pression monte de jour en jour sur le dirigeant militaire Ă©gyptien Abdel Fattah el-Sisi pour qu'il ouvre le point de passage de Rafah pour des raisons humanitaires et laisse les Palestiniens affluer dans le SinaĂŻ.
L'attaque du Hamas contre les communautés israéliennes voisines de Gaza, le 7 octobre, pourrait avoir fourni précisément le prétexte dont Israël a besoin pour dépoussiérer son plan de nettoyage ethnique.
Avec Washington et l'Europe à bord, et les médias occidentaux concentrés encore principalement sur le traumatisme d'Israël plutÎt que sur celui de Gaza, Netanyahou ne peut trop attendre avant que son champ d'action ne se referme.
Pressions sur l'Ăgypte
Le plan pour le Grand Gaza a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© pour la premiĂšre fois en 2014, aprĂšs des fuites dans les mĂ©dias israĂ©liens et Ă©gyptiens - apparemment dans le cadre d'une campagne de pression sur Sisi, qui venait alors d'ĂȘtre installĂ© avec le soutien des Ătats-Unis. L'armĂ©e Ă©gyptienne avait renversĂ© le gouvernement Ă©lu des FrĂšres musulmans l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente.
Le prĂ©sident palestinien Mahmoud Abbas a confirmĂ© l'existence du plan Ă l'Ă©poque en insistant sur le fait qu'il Ă©tait parvenu Ă le faire annuler. Il a dĂ©clarĂ© Ă un journaliste qu'il avait Ă©tĂ© âmalheureusement acceptĂ© par certains ici [en Ăgypte]. Ne m'en demandez pas plus Ă ce sujet. Nous l'avons annulĂ©, parce que ce n'est pas possibleâ.
Middle East Eye a été l'un des rares médias occidentaux à rendre compte de cette évolution à l'époque.
Alors que l'inquiĂ©tude grandissait chez les Ăgyptiens et les Palestiniens, un ancien collaborateur d'Hosni Moubarak, qui a gouvernĂ© l'Ăgypte jusqu'en 2011, a dĂ©clarĂ© que l'administration de George W. Bush avait fait pression sur Moubarak pour qu'il accepte le plan dĂšs 2007.
Le président suivant, Mohamed Morsi, issu des FrÚres musulmans, aurait également fait l'objet de pressions similaires en 2012.
La source cite Moubarak qui aurait déclaré en réponse au plan :
âNous luttons Ă la fois contre les Ătats-Unis et IsraĂ«l. Nous subissons des pressions pour ouvrir le point de passage de Rafah aux Palestiniens et leur accorder la libertĂ© de rĂ©sidence, en particulier dans le SinaĂŻ. Dans un an ou deux, la question des camps de rĂ©fugiĂ©s palestiniens dans le SinaĂŻ sera internationalisĂ©eâ.
Ă l'Ă©poque, pousser les Palestiniens dans le SinaĂŻ Ă©tait prĂ©sentĂ© comme un âplan de paixâ. Aujourd'hui, si IsraĂ«l rĂ©ussit, ce sera la fin d'une violente opĂ©ration de nettoyage ethnique.
Comme le notait MEE en 2014, le plan du Grand Gaza prĂ©voyait la cession de 1 600 kmÂČ du SinaĂŻ - cinq fois la taille de Gaza - aux dirigeants palestiniens de Cisjordanie, dirigĂ©s par Abbas.
âLe territoire du SinaĂŻ deviendrait un Ătat palestinien dĂ©militarisĂ© - surnommĂ© âGrand Gazaâ - oĂč seraient affectĂ©s les rĂ©fugiĂ©s palestiniens regagnant leur pays... En contrepartie, Abbas devrait renoncer au droit Ă un Ătat en Cisjordanie et Ă JĂ©rusalem-Est.â
L'espoir Ă©tait qu'Abbas accepte de diriger un mini-Ătat palestinien dans le SinaĂŻ, oĂč la plupart des rĂ©fugiĂ©s palestiniens de la rĂ©gion pourraient s'installer, les privant ainsi de leur droit au retour en vertu du droit international.
La plupart des Palestiniens de Gaza sont des réfugiés, ou des descendants de réfugiés, issus des opérations de nettoyage ethnique menées par Israël en 1948.
Le rĂȘve de la droite israĂ©lienne
L'idĂ©e de crĂ©er un Ătat palestinien en dehors de la Palestine historique - en Jordanie ou dans le SinaĂŻ - remonte Ă loin dans la pensĂ©e sioniste. âLa Jordanie est la Palestineâ est un cri de ralliement de la droite israĂ©lienne depuis des dĂ©cennies. Des propositions parallĂšles ont Ă©tĂ© faites pour le SinaĂŻ.
Le projet est devenu la piÚce maßtresse de la conférence d'Herzliya de 2004, une réunion annuelle des élites politiques, universitaires et sécuritaires d'Israël pour échanger et développer des idées sur les politiques à mener. Il a été adopté avec enthousiasme par Uzi Arad, fondateur de la conférence et conseiller de longue date de M. Netanyahu.
Une variante de l'option âLe SinaĂŻ est la Palestineâ a Ă©tĂ© relancĂ©e par la droite lors de l'opĂ©ration âProtective Edgeâ, l'attaque israĂ©lienne de 50 jours sur Gaza Ă l'Ă©tĂ© 2014.
Moshe Feiglin, prĂ©sident de la Knesset israĂ©lienne et alors membre du Likoud, le parti de M. Netanyahou, a demandĂ© que les habitants de Gaza soient expulsĂ©s de leurs maisons sous le couvert de l'opĂ©ration et dĂ©placĂ©s dans le SinaĂŻ, dans ce qu'il a appelĂ© une âsolution pour Gazaâ.
En 2018, l'administration Trump a redonnĂ© un nouveau souffle au plan pour le Grand Gaza, lorsque des rapports ont suggĂ©rĂ© qu'il Ă©tait envisagĂ© de l'inclure dans le plan de âl'accord du siĂšcleâ du prĂ©sident amĂ©ricain visant Ă normaliser les relations entre IsraĂ«l et le monde arabe.
Entre 2007 et 2018, IsraĂ«l a justifiĂ© l'option du SinaĂŻ en affirmant qu'elle nuirait Ă la campagne menĂ©e par Abbas aux Nations unies pour obtenir la reconnaissance du statut d'Ătat palestinien.
Notamment, les attaques militaires Ă grande Ă©chelle d'IsraĂ«l contre Gaza - au cours des hivers 2008, 2012 et Ă nouveau en 2014 - ont coĂŻncidĂ© avec les efforts dĂ©ployĂ©s par IsraĂ«l et les Ătats-Unis pour faire pression sur les dirigeants Ă©gyptiens successifs afin qu'ils concĂšdent des parties du SinaĂŻ.
La destruction de Gaza, qui a intensifié la catastrophe humanitaire dans cette région, semble faire partie de cette campagne de pression.
Aucun ĂȘtre humain ne pourra plus espĂ©rer y vivre
C'est dans ce contexte qu'il convient d'interpréter le déchaßnement actuel sans précédent d'Israël dans la bande de Gaza, ainsi que les retombées tout aussi inédites des attaques politiques et militaires menées par le Hamas le 7 octobre en Israël.
Ă l'origine, le plan pour le Grand Gaza avait pour but d'amadouer les dirigeants palestiniens en leur offrant une sorte d'Ătat, mais pas dans la Palestine historique. Le SinaĂŻ accueillerait de nouvelles villes palestiniennes, une zone de libre-Ă©change, une centrale Ă©lectrique, un port maritime et un aĂ©roport.
Le principal point d'achoppement pour l'Ăgypte - outre le fait d'ĂȘtre perçue comme Ă©tant de connivence avec IsraĂ«l en ignorant la cause nationale palestinienne - Ă©tait la crainte que le Hamas ne gagne une base Ă l'intĂ©rieur de l'Ăgypte, et ne renforce les mouvements islamistes nationaux de l'Ăgypte.
De nombreux Ă©lĂ©ments indiquent que la dĂ©termination d'IsraĂ«l Ă expulser les Palestiniens vers l'Ăgypte s'est intensifiĂ©e depuis l'attentat du 7 octobre, et que la percĂ©e du Hamas a Ă©tĂ© l'occasion d'obtenir par la force ce qui n'a pu ĂȘtre obtenu par la diplomatie.
Les dirigeants israéliens semblent désormais peu enclins à tenir compte des préoccupations égyptiennes.
Une semaine aprĂšs le dĂ©but des opĂ©rations militaires, le porte-parole de l'armĂ©e israĂ©lienne, Amir Avivi, a dĂ©clarĂ© Ă la BBC qu'IsraĂ«l ne pouvait pas garantir la sĂ©curitĂ© des civils Ă Gaza. Il a ajoutĂ© : âIls doivent partir vers le sud, vers la pĂ©ninsule du SinaĂŻâ.
Le lendemain, l'ancien ambassadeur d'IsraĂ«l aux Ătats-Unis, Danny Ayalon, un confident de Netanyahou, a soulignĂ© ce point :
âIl y a un espace presque infini dans le dĂ©sert du SinaĂŻ... Ce n'est pas la premiĂšre fois que cela se fait... La communautĂ© internationale et nous-mĂȘmes prĂ©parerons l'infrastructure pour les âvilles de toileâ.â
Et de conclure : âL'Ăgypte devra jouer le jeu.â
Ces responsables ont présenté cette initiative comme une mesure temporaire pendant la campagne de bombardement et l'invasion terrestre d'Israël. Mais tout porte à croire qu'Israël a des ambitions bien plus étendues.
Benny Gantz, un ancien gĂ©nĂ©ral qui siĂšge aujourd'hui dans un gouvernement d'union avec Netanyahou, a dĂ©clarĂ© qu'IsraĂ«l avait un plan pour âfaire Ă©voluer la sĂ©curitĂ© et la rĂ©alitĂ© stratĂ©gique dans la rĂ©gionâ.
Giora Eiland, ancien conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale, a dĂ©clarĂ© que l'objectif Ă©tait de âcrĂ©er les conditions pour que la vie Ă Gaza devienne insoutenableâ. En consĂ©quence, âGaza deviendra un endroit oĂč aucun ĂȘtre humain ne peut survivreâ.
Une spirale hors de contrĂŽle
M. Sisi est tout Ă fait conscient de la pression exercĂ©e par IsraĂ«l sur l'Ăgypte. Lors d'une confĂ©rence de presse tenue le 18 octobre, il a averti que les bombardements israĂ©liens sur Gaza crĂ©aient une crise humanitaire qui âpourrait devenir incontrĂŽlableâ.
Il a ajoutĂ© : âCe qui se passe actuellement Ă Gaza est une tentative de forcer les rĂ©sidents civils Ă se rĂ©fugier et Ă migrer vers l'Ăgypte, ce qui est intolĂ©rableâ.
Le scĂ©nario que craint M. Sisi est une rĂ©pĂ©tition des Ă©vĂ©nements de 2008, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont franchi la barriĂšre entre Gaza et le SinaĂŻ pour se procurer de la nourriture et du carburant en raison du siĂšge de l'enclave par IsraĂ«l. Pour Ă©viter que cela ne se reproduise, l'Ăgypte a renforcĂ© Ă plusieurs reprises les mesures de sĂ©curitĂ© le long de sa trĂšs petite frontiĂšre avec Gaza.
Le Caire aurait nĂ©anmoins entrepris des prĂ©paratifs en vue d'une telle Ă©ventualitĂ©. Il prĂ©voit notamment l'installation rapide de âvilles de toileâ Ă proximitĂ© des villes de Sheikh Zuwayed et de Rafah, dans le SinaĂŻ.
M. Sisi a dĂ©clarĂ© que si les Palestiniens Ă©taient refoulĂ©s dans le SinaĂŻ, les Ăgyptiens âsortiraient dans la rue et protesteraient par millionsâ.
Les inquiétudes du Caire concernant les intentions israéliennes sont partagées par Francesca Albanese, fonctionnaire des Nations unies et rapporteur spécial sur les territoires occupés.
Se référant aux deux principales opérations historiques de nettoyage ethnique menées par Israël, elle a observé :
âIl existe un grave danger que ce Ă quoi nous assistons soit une rĂ©pĂ©tition de la Nakba de 1948 et de la Naksa de 1967, mais Ă une plus grande Ă©chelle. La communautĂ© internationale doit tout faire pour empĂȘcher que cela ne se reproduiseâ.
Les Ătats-Unis, qui soutiennent depuis longtemps le plan du âGrand Gazaâ, disposent de leurs propres moyens de pression, notamment financiers, pour inciter M. Sisi Ă s'y conformer.
L'Ăgypte est embourbĂ©e dans une crise de la dette sans prĂ©cĂ©dent de plus de 160 milliards de dollars, Ă laquelle s'ajoute une inflation galopante, alors que l'Ă©lection prĂ©sidentielle se profile Ă l'horizon pour M. Sisi.
Les responsables Ă©gyptiens pensent que Washington tentera de faire valoir l'annulation de la dette pour inciter l'Ăgypte Ă accueillir les rĂ©fugiĂ©s d'une nouvelle opĂ©ration israĂ©lienne de nettoyage ethnique.
Trois jours seulement aprÚs l'attaque du Hamas, des responsables de l'administration Biden ont déclaré publiquement qu'ils avaient conclu des accords avec des pays tiers non nommés pour permettre aux civils palestiniens de quitter Gaza en toute sécurité.
Tout porte Ă croire qu'IsraĂ«l envisage Ă nouveau sĂ©rieusement une opĂ©ration massive de nettoyage ethnique, menĂ©e Ă la vitesse de l'Ă©clair avec l'aide des Ătats-Unis, afin de passer outre toute objection internationale.
La question est de savoir si quelqu'un est prĂȘt, ou capable de les arrĂȘter.
Les opinions exprimées dans cet article appartiennent à l'auteur et ne reflÚtent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
* Jonathan Cook est l'auteur de trois livres sur le conflit israélo-palestinien et lauréat du Martha Gellhorn Special Prize for Journalism. Son site web et son blog se trouvent à l'adresse suivante : www.jonathan-cook.net
https://www.middleeasteye.net/opinion/israel-palestine-mounting-evidence-israel-ready-cleanse-gaza