👁🗨 Des rassemblements pour Julian Assange le 2 septembre devant les ambassades australiennes du monde entier. Pourquoi ?
La persécution acharnée qu’Assange subit au motif qu'il aurait fait courir à la Défense US un risque "hypothétique" n'est-elle pas disproportionnée ? & pourquoi les élus Australiens se sont-il tus ?
👁🗨 Des rassemblements pour Julian Assange le 2 septembre devant les ambassades australiennes du monde entier. Pourquoi ?
Par Pressenza Roma, le 25 août 23
La persécution acharnée qu’Assange subit au seul motif qu'il aurait fait courir à la Défense US un risque hypothétique n'est-elle pas [fausse et] disproportionnée ? Et pourquoi les élus Australiens se sont-ils tus ?
Récemment (29 juillet 2023), le secrétaire d'État américain Anthony Blinken, en visite en Australie, a écarté l'appel de son homologue australien à mettre fin à la persécution judiciaire de Julian Assange par les États-Unis. M. Blinken a justifié son refus en déclarant qu'Assange, avec ses révélations sur les crimes de guerre commis par les États-Unis et le Royaume-Uni en Irak et en Afghanistan, avait "risqué de porter gravement atteinte à la sécurité nationale [des États-Unis]".
Notez toutefois le choix des termes. M. Blinken n'a pas déclaré que M. Assange avait réellement causé un préjudice (comme on l'a prétendu à l'époque des révélations) ; il est simplement accusé d'avoir risqué - hypothétiquement - de causer un préjudice, ce qui est une autre histoire. En effet, le 16 août 2010, le secrétaire à la Défense de l'époque, Robert Gates, a envoyé un témoignage écrit à une commission sénatoriale dans lequel il réfute que les révélations de WikiLeaks aient compromis la sécurité nationale de quelque manière que ce soit. Il en va de même pour l'allégation d'avoir effectivement causé la mort ou des dommages corporels : pour M. Gates, ces allégations sont infondées.
Dès lors, comment les États-Unis peuvent-ils justifier la persécution acharnée dont Assange a fait l'objet pendant près de 13 ans et leur volonté de l'emprisonner pendant encore 175 ans, au seul motif qu'il aurait causé un risque hypothétique il y a plusieurs années ? La disproportion n'est-elle pas criante ?
C'est l'évidente question que les interlocuteurs australiens de M. Blinken ont omis de lui poser en réponse à sa justification soigneusement formulée.
Les interlocuteurs de M. Blinken ne lui ont pas dit non plus que les quatre années que M. Assange a passées à l'isolement dans une prison britannique à sécurité maximale sont amplement suffisantes pour compenser le risque “hypothétique” qu'il aurait causé, et que les États-Unis devraient donc renoncer à leur demande d'extradition.
Au lieu de cela, la ministre des affaires étrangères Penny Wong et les autres notables australiens présents lors de la rencontre avec M. Biden ont donné l'impression de n'avoir rien à dire.
Pourtant, il est clair que dans les relations bilatérales actuelles, c'est l'Australie qui a la main aujourd'hui. Blinken était venu en Australie pour demander la mise en place de nouvelles bases militaires afin de contenir la Chine ; les responsables politiques australiens auraient certainement pu faire de la libération d'Assange une condition préalable aux négociations. Au lieu de cela, ils n'ont rien dit.
Cette capitulation de la part de l'Australie doit cesser !
En tant que défenseurs d'Assange, nous voulons donc dire aux autorités australiennes qu'il est temps d'adopter une attitude plus ferme à l'égard des États-Unis. L'Australie a aujourd'hui les moyens de contraindre son allié à mettre fin à la persécution judiciaire de Julian Assange. Faisons en sorte que l'Australie se serve de ce levier !
Nous, militants, ne sommes pas les seuls à vouloir que Canberra bouge ; nous pouvons compter sur le soutien d'une grande partie de la population australienne et d'une importante coalition interpartis au Parlement.
Un groupe d'Australiens pro-Assange a demandé aux militants du monde entier d'organiser des sit-in ou des manifestations le 2 septembre devant les ambassades et les consulats australiens, afin de dire au Premier ministre Anthony Albanese, en termes très clairs : " Cher Albo, assez de vos promesses à faire pression sur les États-Unis, maintenant nous voulons vous voir passer concrètement à l'offensive. AUSTRALIE : À TOI D’AGIR ! DES MESURES CONCRÈTES POUR LA LIBÉRATION DE JULIAN ASSANGE ! !! "
À Rome, en Italie, le samedi 2 septembre à 17 heures, les militants de Free Assange Roma se rassembleront devant l'ambassade d'Australie, via Antonio Bosio 5, juste à côté de la via Nomentana. Davide Dormino, le sculpteur italien qui a créé la statue monumentale “Anything to Say ?”, représentant Julian Assange aux côtés de Chelsea Manning et Edward Snowden, sera l'un des intervenants.
Parallèlement, un sit-in sera organisé à Milan devant le consulat d'Australie, piazza San Babila, par le Committee for the Liberation of Julian Assange - Italy. Les deux événements seront interconnectés téléphoniquement. Des actions similaires seront organisées à Wellington, Londres, Paris, Berlin, Munich, ainsi qu'en Suède et au Mexique.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter info@freeassangeroma.it .