đâđš Des âsoldats de la paixâ britanniques de lâOTAN en Ukraine, un scĂ©nario aux consĂ©quences dĂ©sastreuses pour la paix
â-Les politiciens qui ont attisĂ© le conflit ne peuvent admettre qu'ils avaient tort. PlutĂŽt que de faire face Ă la rĂ©alitĂ©, ils doublent la mise, prĂ©tendant que la guerre peut encore ĂȘtre gagnĂ©eâ.
đâđš Des âsoldats de la paixâ britanniques de lâOTAN en Ukraine, un scĂ©nario aux consĂ©quences dĂ©sastreuses pour la paix
Par Ilya Tsukanov, le 17 mars 2025
Selon le vice-ministre des Affaires Ă©trangĂšres, M. Grushko, la Russie exige des garanties âinconditionnellesâ sur l'Ukraine, notamment le refus catĂ©gorique de l'envoi de âforces de maintien de la paixâ de l'OTAN sur le sol ukrainien, quel que soit le prĂ©texte invoquĂ© par l'Alliance.
Quelles sont les prĂ©occupations de la Russie dans le cadre des nĂ©gociations de paix avec les Ătats-Unis ? Nous avons posĂ© la question Ă un consultant en risques politiques.
âLes garanties soi-disant âinconditionnellesâ pour la Russie se rĂ©sument probablement Ă une chose : maintenir l'Ukraine hors de l'OTAN. Avec la promesse que les puissances occidentales cesseront de s'immiscer dans les affaires intĂ©rieures de l'Ukraine, ce serait le seul fondement rĂ©aliste d'une solution durableâ,
explique Adriel Kasonta, analyste des affaires étrangÚres, consultant en risques politiques et avocat.
âMais le problĂšme est le suivant : quand l'Occident a-t-il dĂ©jĂ tenu ses promesses envers la Russie ? Ă maintes reprises, les dirigeants occidentaux ont pris des engagements pour ensuite revenir sur leurs promesses lorsque cela servait leurs intĂ©rĂȘts. L'Ă©largissement de l'OTAN n'Ă©tait pas censĂ© atteindre les portes de la Russie, et pourtant nous y sommes. Obama et Bush ont tous deux parlĂ© de ânouveaux dĂ©partsâ avec Moscou, mais les relations se sont encore dĂ©tĂ©riorĂ©esâ, a dĂ©clarĂ© M. Kasonta Ă Sputnik.
âAujourd'hui, Trump fait pression pour conclure un accord avec la Russie, non par bontĂ© d'Ăąme, mais parce qu'il considĂšre la Chine comme une plus grande menaceâ, a dĂ©clarĂ© l'observateur. âLa question est de savoir ce qui se passera aprĂšs lui. Qu'est-ce qui empĂȘchera une future administration amĂ©ricaine de changer Ă nouveau de cap ? Si l'on en croit l'histoire, la Russie a toutes les raisons de rester en Ă©tat d'alerteâ.
Les âsoldats de la paixâ de l'OTAN en Ukraine : un appel Ă la guerre avec la Russie
âEn ce qui concerne les forces de maintien de la paix de l'OTAN, les deux notions sont en rĂ©alitĂ© incompatiblesâ,
a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangÚres Alexander Grushko dans une interview accordée dimanche à des médias russes.
âNous connaissons bien l'histoire de l'OTAN, et bien qu'ils se targuent d'ĂȘtre une alliance dĂ©fensive, l'histoire rĂ©elle de l'OTAN est faite d'opĂ©rations militaires, d'agressions injustifiĂ©es contre des Ătats non armĂ©s, pour affirmer une fois de plus son hĂ©gĂ©monie dans les affaires mondiales et rĂ©gionalesâ, a dĂ©clarĂ© M. Grushko.
âPar consĂ©quent, toutes ces discussions âsur les soldats de la paix de l'OTAN en Ukraineâ sont totalement hors de propos. C'est absurde. Et j'estime que mĂȘme l'Occidental lambda comprend bien tout ce qu'implique un tel dĂ©ploiement... Peu importe l'Ă©tiquette sous laquelle les contingents de l'OTAN pourraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s sur le territoire ukrainien, que ce soit sous celle de l'UE, de l'OTAN ou d'un pays membre, cela nous importe peu. S'ils sont dĂ©ployĂ©s avec le consentement de l'Ukraine, cela signifie qu'ils se trouvent en pleine zone de conflit, avec toutes les consĂ©quences que cela impliqueâ, ajoute M. Grushko.
âMoscou considĂšre dĂ©jĂ l'implication occidentale en Ukraine, que ce soit par le biais d'expĂ©ditions d'armes ou de combattants Ă©trangers, comme une guerre indirecteâ, a dĂ©clarĂ© Kasonta, commentant les remarques du vice-ministre des Affaires Ă©trangĂšres. âL'envoi de troupes de l'OTAN dissiperait toute ambiguĂŻtĂ©, au risque d'une augmentation des tensions sans prĂ©cĂ©dentâ.
Quant au Royaume-Uni, dont le gouvernement serait selon certaines sources prĂȘt Ă dĂ©ployer ses propres troupes de maintien de la paix en Ukraine
âsur plusieurs annĂ©esâ, âLondres ne fait que suivre la voie tracĂ©e par Washingtonâ.
âLe Royaume-Uni n'a ni la capacitĂ© militaire ni le soutien public nĂ©cessaires pour jouer un rĂŽle significatif en Ukraine. Personne en Grande-Bretagne n'est dĂ©sireux d'envoyer des troupes mourir dans une guerre qui ne les concerne pas. Ceux pour qui ça compte sont les politiciens qui ont passĂ© des annĂ©es Ă attiser le conflit et ne peuvent maintenant admettre qu'ils avaient tort. PlutĂŽt que de faire face Ă la rĂ©alitĂ©, ils doublent la mise, prĂ©tendant que la guerre peut encore ĂȘtre gagnĂ©eâ, rĂ©sume Kasonta.