đâđš Druzes contre sunnites : le double jeu dâIsraĂ«l en Syrie
Alors que les violences entre druzes & sunnites déchirent la Syrie, Israël est omniprésent sur le champ de bataille, tant via les provocations politiques que par les interventions militaires directes.
đâđš Druzes contre sunnites : le double jeu dâIsraĂ«l en Syrie
Par le correspondant de The Cradle en Syrie, le 6 mai 2025
Fin avril, la Syrie a sombré dans une nouvelle vague de violence confessionnelle, avec des affrontements entre des factions sunnites extrémistes affiliées au gouvernement syrien dirigé par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des groupes armés druzes à Souweida et Damas, faisant au moins 100 morts.
Un examen attentif de ces effusions de sang met en évidence le rÎle d'Israël dans l'incitation aux troubles à caractÚre religieux, qui s'inscrit dans le cadre de sa stratégie post-7 octobre 2023 visant à redessiner la carte de l'Asie occidentale en déstabilisant et, à terme, en démantelant la Syrie.
Le 29 avril, alors que les combats faisaient rage entre les milices druzes et les forces affiliées au gouvernement, le ministre des Finances extrémiste israélien Bezalel Smotrich a déclaré :
â[Nous] mettrons fin Ă cette campagne lorsque la Syrie sera dĂ©mantelĂ©e, le Hezbollah sĂ©vĂšrement battu, l'Iran dĂ©pouillĂ© de sa menace nuclĂ©aire, Gaza purgĂ©e du Hamas et que des centaines de milliers de Gazaouis auront quittĂ© la bande de Gaza pour d'autres paysâ.
De l'autonomisation de Julani au démantÚlement de son régime
Comme le note Kevork Almassian, analyste spĂ©cialiste de la Syrie, l'Ătat d'occupation a jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif â aux cĂŽtĂ©s de la Turquie â dans la mise en place de la nouvelle direction syrienne, dirigĂ©e par l'ancien commandant d'Al-QaĂŻda et actuel prĂ©sident autoproclamĂ© Ahmad al-Sharaa, anciennement connu sous le nom d'Abou Mohammad al-Julani.
Le 27 novembre 2024, Israël et le Liban ont signé un accord de cessez-le-feu aprÚs deux mois de bombardements israéliens dévastateurs qui ont tué le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et ont affaibli la résistance libanaise.
Le mĂȘme jour, les militants d'HTS, l'ancienne branche syrienne d'Al-QaĂŻda, ont lancĂ© une attaque Ă©clair sur Alep depuis leur bastion d'Idlib. Avec le soutien de la Turquie, HTS s'est emparĂ© de Damas deux semaines plus tard, renversant le prĂ©sident Bachar al-Assad et installant Julani comme nouveau dirigeant de la Syrie.
âL'effondrement et la mort de [Hassan] Nasrallah ont vraiment brisĂ© l'axe. Ce fut un coup terrible... En frappant le Hezbollah, nous avons Ă©galement frappĂ© Assad, car il s'appuyait fortement sur [le Hezbollah]â,
a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un discours prononcé le 28 avril.
Netanyahu a affirmĂ© que des avions de combat israĂ©liens auraient interceptĂ© des avions iraniens en direction de la Syrie, les empĂȘchant de livrer des troupes destinĂ©es Ă aider le prĂ©sident syrien assiĂ©gĂ© par l'assaut du HTS.
âIls devaient sauver Assadâ, a dĂ©clarĂ© Netanyahu, affirmant que l'Iran voulait envoyer âune ou deux divisions aĂ©roportĂ©esâ pour aider le dirigeant syrien.
âNous avons fait barrage. Nous avons envoyĂ© des F-16 intercepter des avions iraniens en route pour Damasâ, sâest-il vantĂ©. âIls ont fait demi-tourâ.
âPrivĂ© de tout soutien occidental et oriental, le rĂ©gime d'Assad s'est effondrĂ©. Et pour en ĂȘtre sĂ»rs, nous avons dĂ©truit 90 % de leurs armements... et renforcĂ© nos positionsâ,
a expliqué Netanyahu, citant la campagne de bombardements massifs menée par Israël contre la Syrie et l'occupation de nouveaux territoires aprÚs le renversement d'Assad.
Fomenter le chaos communautaire pour diviser et conquérir
à peine deux mois aprÚs avoir aidé Julani à s'emparer du pouvoir, Israël a commencé à préparer le terrain pour une insurrection contre son régime, cherchant à diviser la Syrie en enclaves ethniques vulnérables.
En fĂ©vrier, Tel-Aviv a commencĂ© Ă faire pression sur Washington pour qu'il soutienne une âSyrie faible et dĂ©centralisĂ©eâ et permette Ă la Russie de maintenir des bases militaires afin de contrer l'influence turque, selon Reutersa.
Cette campagne de lobbying comprenait un âlivre blancâ partagĂ© avec des responsables amĂ©ricains, dans lequel les responsables israĂ©liens affirmaient ne pas faire confiance Ă HTS, et ne tolĂ©rer ni HTS ni aucune force affiliĂ©e opĂ©rant prĂšs de ses frontiĂšres.
Ă peu prĂšs Ă la mĂȘme Ă©poque, Khaldoun al-Hijri, envoyĂ© du chef spirituel druze Hikmat al-Hijri, aurait rencontrĂ© des responsables amĂ©ricains pour proposer un soulĂšvement armĂ© contre le gouvernement de Julani â coordonnĂ© avec les Forces dĂ©mocratiques syriennes (FDS) dirigĂ©es par les Kurdes et les factions alaouites. Selon Hijri, cette proposition bĂ©nĂ©ficiait du soutien d'IsraĂ«l et coĂŻncidait avec la visite de Netanyahu Ă Washington, oĂč il aurait prĂ©sentĂ© le livre blanc sur la Syrie.
On peut donc se demander quel rĂŽle IsraĂ«l a jouĂ© dans la dĂ©cision des membres alaouites de l'ancienne armĂ©e d'Assad, les ârescapĂ©s du rĂ©gimeâ, de lancer une insurrection contre le gouvernement de Julani dĂ©but mars, qui s'est soldĂ©e par un Ă©chec.
Le 7 mars, des factions sunnites extrémistes récemment intégrées au ministÚre syrien de la Défense ont réagi en perpétrant un massacre sectaire brutal contre plus de 1 600 civils alaouites, dont beaucoup de femmes et d'enfants, en raison de leur identité religieuse.
Les dirigeants alaouites ont immédiatement commencé à appeler à une intervention internationale pour protéger leur communauté traumatisée, précipitant la Syrie vers la division, tandis que le ministre israélien des Affaires étrangÚres, Israel Katz, feignait l'indignation face aux atrocités commises contre les Alaouites par les forces de Julani.
Les Druzes se retournent contre Julani
Deux mois plus tard, les tensions interconfessionnelles ont repris lorsqu'un enregistrement audio â prĂ©tendument d'un commandant druze insultant le prophĂšte Mahomet â s'est propagĂ© comme une traĂźnĂ©e de poudre sur les rĂ©seaux sociaux syriens, dĂ©clenchant une violente rĂ©action sunnite.
Des étudiants druzes ont été agressés à Homs et à Damas, et des foules à Hama ont scandé des slogans génocidaires. Des factions sunnites extrémistes ont attaqué Jaramana depuis la ville voisine de Mleiha, déclenchant des affrontements avec des groupes armés druzes. Au moins 13 personnes ont été tuées, dont des combattants druzes et des membres du Service général de sécurité de Julani.
Des militants pro-gouvernementaux ont également attaqué la ville à majorité druze de Sahnaya. Des renforts venus de Suwayda sont tombés dans une embuscade sur l'autoroute Damas-Suwayda, faisant neuf morts parmi les combattants druzes. Les forces pro-gouvernementales auraient exécuté des civils druzes dans un élevage de volailles prÚs de Sahnaya.
Ă la fin de la semaine, plus de 100 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es, combattants et civils confondus. Parmi elles figuraient le maire druze de Sahnaya, Hossam Warour, et son fils Haidar, exĂ©cutĂ©s par des agents de la SĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rale le lendemain de leur apparition dans les mĂ©dias d'Ătat, oĂč ils avaient saluĂ© ces mĂȘmes forces.
Ces meurtres ont poussé le leader druze Hikmat al-Hijri à déclarer que le gouvernement de Julani est illégitime, affirmant le 1er mai que
âces meurtres collectifs sont systĂ©matiques, Ă©vidents, visibles et documentĂ©s.
âNous ne faisons plus confiance Ă un groupe qui se qualifie de gouvernement, car un gouvernement ne tue pas son propre peuple par l'intermĂ©diaire de gangs extrĂ©mistes Ă sa solde, pour ensuite prĂ©tendre aprĂšs le massacre qu'il s'agit de forces dissidentesâ, a-t-il ajoutĂ©.
Le soutien israélien au séparatisme druze
IsraĂ«l a toujours soutenu les sĂ©paratistes druzes en Syrie, y compris durant la vague de manifestations qui a dĂ©butĂ© en aoĂ»t 2023 Ă Souweida. Ce soutien Ă©manait d'Ă©lĂ©ments issus de la communautĂ© druze de l'Ătat occupant, dont beaucoup sont actifs dans l'armĂ©e et les services du renseignement israĂ©liens, et dirigĂ©s par le chef spirituel le plus Ă©minent du pays, le cheikh Mowaffaq al-Tarif.
En revanche, le cheikh Hikmat al-Hijri, qui soutenait auparavant le gouvernement syrien et âl'unitĂ© de la Syrieâ durant la guerre secrĂšte menĂ©e par la CIA pour renverser Assad depuis 2011, a fait volte-face et s'est opposĂ© Ă Assad en 2021, apparemment sous l'influence d'IsraĂ«l.
Syria Direct a rapportĂ© que durant une rĂ©union secrĂšte avec une dĂ©lĂ©gation militaire russe en avril 2021, Hijri âaurait rejetĂ© pour la premiĂšre fois le maintien au pouvoir d'Assadâ.
Selon deux journalistes druzes syriens interviewés par Syria Direct, ce revirement serait le résultat
âdes conseils prodiguĂ©s par le chef druze Walid Joumblatt au Liban et par le cheikh Muwaffaq Tarif, chef des druzes en [IsraĂ«l], qui lui auraient recommandĂ© de prendre ses distances avec le rĂ©gime et de s'y opposerâ.
Cependant, Jumblatt, sujet aux changements d'allĂ©geance au niveau national, a continuĂ© Ă mettre en garde en mars contre âles complots d'IsraĂ«lâ, ajoutant
qu'âen Syrie, on peut parler de complot de subversion. C'est un complot pour dĂ©stabiliser la rĂ©gion et compromettre la sĂ©curitĂ© nationale des Arabesâ.
Les combats entre Sunnites et Druzes déclenchés au profit d'Israël soulÚvent la question de savoir si les services du renseignement israéliens ont créé et diffusé l'enregistrement audio incendiaire insultant le ProphÚte, à l'instar des fausses vidéos de l'ancien commandant de l'armée syrienne Meqdad Fatiha prétendant lancer le soulÚvement alaouite.
IsraĂ«l interviendrait pour âprotĂ©gerâ les Druzes
Le 30 avril, les autoritĂ©s israĂ©liennes ont annoncĂ© avoir menĂ© une âfrappe prĂ©ventiveâ contre un groupe extrĂ©miste qui s'apprĂȘterait Ă attaquer des civils druzes Ă Sahnaya. Le ministĂšre syrien de l'IntĂ©rieur a dĂ©clarĂ© qu'une frappe israĂ©lienne a visĂ© les forces de sĂ©curitĂ© gouvernementales syriennes, faisant au moins un mort.
Le lendemain, Israël a lancé des frappes aériennes prÚs du palais présidentiel dans la capitale, les dirigeants israéliens déclarant que cette frappe est un message adressé à Damas.
En rĂ©ponse aux frappes israĂ©liennes, le journaliste pro-gouvernemental Qatiba Yassin a assurĂ© que si Julani venait Ă ĂȘtre tuĂ©, le gouvernement et les factions armĂ©es qui lui sont affiliĂ©es seraient bien pires que n'importe quel mouvement terroriste apparu durant les 14 annĂ©es de guerre, en rĂ©fĂ©rence Ă l'Ătat islamique.
Le 3 mai, IsraĂ«l a lancĂ© 20 frappes aĂ©riennes, touchant des cibles militaires Ă travers la Syrie dans la âplus violenteâ sĂ©rie de bombardements que le pays ait connue cette annĂ©e. Le mĂȘme jour, sous prĂ©texte de protĂ©ger les minoritĂ©s, l'armĂ©e d'occupation a annoncĂ© avoir dĂ©ployĂ© des forces dans le sud de la Syrie
âpour empĂȘcher l'entrĂ©e de forces hostiles dans la zone des villages druzesâ.
Ce bombardement israélien des forces gouvernementales syriennes est d'autant plus cynique que, durant la guerre secrÚte menée par la CIA pour renverser Assad, Tel-Aviv avait ordonné à son armée de l'air de bombarder les positions de l'armée syrienne qui soutenait les forces de Julani, alors connues sous le nom de Front al-Nosra.
IsraĂ«l s'est Ă©galement rangĂ© âde maniĂšre hĂ©roĂŻqueâ aux cĂŽtĂ©s des militants de l'opposition, fournissant secrĂštement des armes, des salaires et des soins mĂ©dicaux Ă des groupes du sud de la Syrie, notamment Ă l'ArmĂ©e syrienne libre (ASL) et au Front al-Nosra, afin de renverser Assad.
En 2019, l'ancien chef de l'armĂ©e israĂ©lienne, Gadi Eisenkot, a finalement reconnu avoir fourni des armes aux groupes armĂ©s de l'opposition. Ce soutien est restĂ© secret afin d'Ă©viter que l'opposition ne passe pour les âmarionnettes des sionistesâ, a rapportĂ© le Times of Israel.
Jouer sur tous les tableaux pour mieux diviser
Malgré ses frappes aériennes et ses menaces publiques, Tel-Aviv continue d'entretenir des relations discrÚtes avec les nouveaux dirigeants extrémistes de la Syrie.
Le 29 avril, le ministre syrien des Affaires étrangÚres, Asaad al-Shaibani, a rencontré une délégation de Juifs américains et syriens à New York, avant de poser pour une photo avec le rabbin Abraham Cooper du Centre Simon Wiesenthal, un interlocuteur de longue date des gouvernements arabes au nom de Tel-Aviv.
Deux semaines auparavant, le ministre turc des Affaires Ă©trangĂšres, Hakan Fidan, le plus fervent soutien Ă©tranger de Julani, a Ă©galement rencontrĂ© ses homologues israĂ©liens afin de coordonner la ârĂ©solution des conflitsâ en Syrie. Des responsables turcs et israĂ©liens se sont rĂ©unis le 10 avril Ă Bakou, la capitale de leur alliĂ© commun, l'AzerbaĂŻdjan.
âNous n'avons nullement l'intention d'affronter un quelconque pays en Syrie, y compris IsraĂ«lâ,
a déclaré Fidan à la chaßne turque affiliée à CNN.
Les rĂ©unions entre Shaibani et Fidan indiquent que Julani et ses soutiens turcs sont probablement en train de coordonner les Ă©vĂ©nements en Syrie avec IsraĂ«l, crĂ©ant des violences sectaires pour justifier la formation d'une rĂ©gion autonome druze qui viendrait complĂ©ter la rĂ©gion autonome kurde existante soutenue par les Ătats-Unis et IsraĂ«l dans le nord-est du pays.
Une telle division de la Syrie sur des critÚres confessionnels profite à la fois à Ankara et à Tel Aviv, chaque puissance régionale y gagnant en zones d'influence dans une Syrie démantelée. Tout en perdant le contrÎle de Souweida, une région dépourvue de ressources naturelles mais dont la population est hostile à la domination turque, la Turquie obtiendrait d'Israël l'autorisation de renforcer son contrÎle sur les zones sunnites du pays, y compris ses principaux centres urbains, Damas, Homs, Hama et Alep, conformément aux ambitions néo-ottomanes du président turc Recep Tayyip Erdogan.
IsraĂ«l, quant Ă lui, dominerait un couloir druzo-kurde s'Ă©tendant Ă travers le dĂ©sert de Badia en Syrie, qui abrite Ă la fois l'Ătat islamique et la base militaire amĂ©ricaine d'Al-Tanf. Ce âcouloir de Davidâ briserait dĂ©finitivement le âcroissant chiiteâ tant redoutĂ© qui relie TĂ©hĂ©ran Ă Bagdad, Damas et Beyrouth.
Un projet vieux de plusieurs décennies
La coordination israĂ©lo-turque en Syrie fait Ă©cho Ă leur collaboration de sept ans dans le cadre de l'opĂ©ration Timber Sycamore de la CIA, ainsi qu'Ă un partenariat avec le leader kurde irakien Masoud Barzani en 2014 pour permettre aux conquĂȘtes de l'Ătat islamique Ă travers l'Irak â notamment Mossoul et Sinjar â de donner accĂšs au pĂ©trole kurde qui serait ensuite envoyĂ© Ă IsraĂ«l via le port turc de Ceyhan.
Les efforts discrets d'Ankara pour fournir du pĂ©trole Ă Tel-Aviv, malgrĂ© les condamnations publiques d'Erdogan du gĂ©nocide des Palestiniens Ă Gaza, se sont poursuivis, la Turquie autorisant dĂ©sormais l'AzerbaĂŻdjan Ă acheminer du pĂ©trole via un olĂ©oduc traversant son territoire jusqu'Ă Ceyhan, d'oĂč il est expĂ©diĂ© par bateau Ă HaĂŻfa.
La stratégie sioniste : laisser les Arabes s'entre-tuer
Durant la récente visite de The Cradle à Damas, un Alaouite critique d'Assad a résumé le conflit sans détours : 75 ans aprÚs sa création, Israël oeuvre toujours vaincre ses ennemis en les incitant à s'entre-tuer.
David Ben Gourion, le premier Premier ministre d'IsraĂ«l, se vantait qu'IsraĂ«l ne vaincrait pas et ne contrĂŽlerait pas l'Asie occidentale par la force ou les armes nuclĂ©aires, mais en recourant Ă la guerre psychologique pour diviser les trois grands Ătats qui l'entourent, l'Irak, la Syrie et l'Ăgypte, en mini-Ătats dĂ©chirĂ©s par des luttes religieuses et sectaires.
âNotre succĂšs dans cette entreprise ne dĂ©pend pas tant de notre sagesse que de l'ignorance et de la stupiditĂ© des autresâ, disait-il.
Traduit par Spirit of Free Speech
https://thecradle.co/articles/druze-vs-sunni-israels-sectarian-game-in-syria