👁🗨 Dystopie
La machine de guerre contrôle le peuple, mais ce n'est pas lui qui contrôle la machine de guerre. Si vous voulez de l'espoir, tournez-vous vers la nouvelle génération qui vient d'en prendre conscience
👁🗨 Dystopie
Par Craig Murray, le 3 décembre 2023
La machine de guerre contrôle le peuple, mais ce n'est pas lui qui contrôle la machine de guerre. Et si vous cherchez un gage d'espoir, tournez-vous vers la nouvelle génération qui vient d'en prendre conscience.
Hier, j'ai parcouru les actualités émanant des média d’entreprise. Le Royaume-Uni s'est ouvertement vanté d'exercer une surveillance aérienne au-dessus de Gaza afin d'identifier des cibles pour Israël, et il a été révélé que les États-Unis ont fourni plus de 12 000 bombes et 57 000 obus à Israël. Israël a tué plus de 300 civils supplémentaires, dont plus de 100 enfants. Dans le même temps, Kamala Harris a eu la lucidité de prononcer un discours affirmant que les États-Unis souhaitent qu'Israël évite les victimes, dans une tentative désespérée de masquer le sang sur les mains de Joe le Génocidaire.
J'ai lu que l'Allemagne était en crise budgétaire. J'ai parcouru de nombreux articles et pas un seul n'a mentionné la cause réelle de la crise, la guerre en Ukraine, et en particulier la destruction de Nordstream. Aucun des médias n'a jamais présenté d'excuses pour leur “gros mensonge” coordonné et unanime selon lequel la Russie avait fait exploser son propre gazoduc, même s'ils l'ont maintenant discrètement abandonné en faveur d'un mensonge de repli selon lequel il s'agissait d'une attaque héroïque de “l'armée de papa” par quelques Ukrainiens à bord d'un petit bateau.
J'ai vu les médias rapporter sans critique, en le qualifiant d'héroïque, un discours de Zelensky où il revendique comme une victoire que l'Ukraine n'a pas perdu de territoire significatif au cours de sa contre-offensive. Je n'ai trouvé aucune explication sur les causes de la guerre, et très peu sur l'inévitable urgence d'une solution négociée.
J'ai lu des articles sur des migrants qui se noyent en tentant de rejoindre l'Espagne, sur un accord bloqué entre l'UE et la Suisse bloqué par crainte de l'immigration, sur des migrants à la frontière entre Russie et Finlande, et sur les causes des émeutes anti-immigration en Irlande. Aucun de ces articles ne mentionne que la grande vague d'immigration vers l'Europe de ces vingt dernières années est la conséquence directe de la destruction de sociétés entières, d'économies et d'infrastructures nationales par les invasions occidentales et les attaques directes ou par procuration contre l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, la Somalie, le Yémen et la Syrie.
J'ai vu le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, se déplacer en Israël et en Cisjordanie à bord d'une caravane de Toyota blindées, avec des allures de VIP arrogant, tout en refusant d'agir contre Israël, tout en essayant d'occulter le génocide qui se déroule sous nos yeux.
J'ai appris que Karim Khan KC, frère d'un ancien député conservateur, devrait lui-même être inculpé de complicité de crimes de guerre.
Le mal de notre époque est clair depuis très longtemps. Dans les pays “développés”, nous constatons une augmentation massive de la disparité des richesses et un nombre croissant de personnes incapables de mener un niveau de vie qui les intègre à la société, conséquence de la destruction des droits des travailleurs et des protections institutionnelles. Nous assistons à une tendance de plus en plus marquée du néo-impérialisme occidental à déchaîner la puissance dévastatrice de l'armement moderne sur des nations moins développées, généralement de confession islamique, sans se soucier des victimes civiles.
Nous l'avons vu en Irak, en Libye, en Afghanistan et ailleurs, et aujourd'hui, Gaza en est l'apothéose.
Les tendances dystopiques de la politique occidentale et intérieure se rejoignent, car il existe une opposition populaire massive au génocide de Gaza, et il est parfaitement clair que les peuples des “démocraties” n'ont aucune influence réelle sur la machine de guerre. Cette machine de guerre contrôle le peuple, mais ce n'est pas lui qui contrôle la machine de guerre. Et si vous cherchez un gage d'espoir - dont nous avons tous besoin - c’est auprès de la nouvelle génération qui vient d'en prendre conscience.
Parfaite démonstration !