đâđš En une semaine, l'armĂ©e israĂ©lienne a exĂ©cutĂ© 13 enfants Ă l'intĂ©rieur & Ă proximitĂ© de l'hĂŽpital Al-Shifa
La communauté internationale doit intervenir et contraindre Israël à respecter la résolution adoptée hier par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui exige un cessez-le-feu immédiat.
đâđš En une semaine, l'armĂ©e israĂ©lienne a exĂ©cutĂ© 13 enfants Ă l'intĂ©rieur & Ă proximitĂ© de l'hĂŽpital Al-Shifa
Par Euro-Med Human Rights Monitor, le 27 mars 2024
Territoires palestiniens - En violation flagrante du droit international, en particulier du droit international humanitaire, l'armée israélienne a exécuté 13 enfants par des tirs directs dans le complexe médical d'Al-Shifa et ses environs à Gaza. Il s'agit d'un crime de guerre et d'un crime contre l'humanité, qui s'inscrit dans le cadre du génocide que subit le peuple palestinien de la bande de Gaza depuis six mois.
Depuis plus d'une semaine, l'armée israélienne mÚne des opérations militaires systématiques et effroyables à l'intérieur et autour du complexe médical d'Al-Shifa. Ces crimes comprennent des exécutions extrajudiciaires et le meurtre délibéré de civils palestiniens. L'équipe de terrain d'Euro-Med Human Rights Monitor a reçu des témoignages concordants sur les meurtres et les exécutions d'enfants palestiniens ùgés de 4 à 16 ans.
Certaines des fusillades mortelles ont eu lieu pendant un blocus de l'armĂ©e israĂ©lienne alors que les familles des victimes se trouvaient Ă l'intĂ©rieur de leurs maisons. D'autres se sont produites lorsque les victimes ont tentĂ© de s'Ă©chapper par les itinĂ©raires que l'armĂ©e israĂ©lienne avait dĂ©signĂ©s comme âsĂ»rsâ aprĂšs les avoir Ă©vacuĂ©s de force de leurs maisons et de leurs quartiers d'habitation.
Le Palestinien Islam Ali Salouha vit à proximité du complexe médical Al-Shifa. Il a déclaré que les Forces israéliennes avaient tué ses fils Ali, neuf ans, et Saeed Muhammad Sheikha, six ans, sous les yeux de leurs familles et de leurs compatriotes. Elles ont spécifiquement visé les enfants, a-t-il dit, à balles réelles.
Selon M. Salouha, la famille a choisi de rester dans son appartement avec plusieurs autres résidents parce qu'il n'y avait pas de moyen sûr de partir aprÚs plus d'une semaine de siÚge par les forces israéliennes à l'intérieur de leur maison, avec des raids répétés.
Il a expliqué que dans l'aprÚs-midi du dimanche 24 mars 2024, l'armée israélienne a ordonné à tous les habitants des environs, par le biais de haut-parleurs, de quitter immédiatement leur quartier sous peine de voir leur maison bombardée. En conséquence, les résidents ont été contraints de quitter les lieux avec un certain nombre de leurs voisins et de traverser une route jonchée de cadavres que l'armée israélienne avait désignée comme voie de passage.
Salouha raconte qu'ils n'ont pu marcher que quelques dizaines de mĂštres avant d'ĂȘtre soudainement exposĂ©s Ă des tirs nourris, qui visaient en particulier les deux enfants, Ali et Saeed. Les enfants sont alors tombĂ©s devant eux, le corps couvert de sang.
Alors qu'ils tentaient de relever les deux enfants de terre, les forces israéliennes ont de nouveau ouvert le feu sur eux, les obligeant à laisser Ali et Saeed sur le sol et à continuer à marcher.
Salouha a souligné que son fils Ali a été exécuté en pleine rue alors qu'il était privé de nourriture depuis des jours en raison du blocus israélien. Il a également souligné que la zone autour du complexe médical d'Al-Shifa était devenue un haut lieu d'exécutions et de meurtres collectifs, les corps des victimes jonchant les rues en constituant la preuve.
Le 28 mars, l'armée israélienne a lancé une opération militaire massive visant le complexe médical d'Al-Shifa, le transformant en caserne militaire et transformant les environs en zone militaire, au cours de bombardements aériens et d'artillerie ininterrompus et de tirs à balles réelles.
Le rapporteur spĂ©cial des Nations unies sur les exĂ©cutions arbitraires ou extrajudiciaires doit prendre des mesures urgentes pour enquĂȘter et documenter les meurtres commis par les forces israĂ©liennes Ă l'intĂ©rieur et Ă proximitĂ© du complexe mĂ©dical d'Al-Shifa, et faire pression pour que des mesures efficaces soient prises pour que les auteurs et ceux qui ont donnĂ© les ordres aient Ă rĂ©pondre de leurs actes.
Euro-Med Monitor attire l'attention sur la nécessité de protéger les enfants palestiniens, plus vulnérables aux crimes israéliens en cours dans la bande de Gaza et qui ne bénéficient d'aucune protection en vertu du droit international. Au contraire, l'armée israélienne les transforme en cibles évidentes et permanentes de meurtres, d'exécutions et de ciblage aveugle, en plus de les priver de nourriture, d'abris et de soins médicaux.
Les enfants palestiniens représentant plus d'un tiers des victimes décédées des crimes israéliens dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, soit 14 405 des 40 156 morts au total, l'assassinat de ces enfants par l'armée israélienne d'une maniÚre aussi systématique et généralisée est clairement intentionnel. Il s'agit d'une preuve supplémentaire du génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, ainsi que de l'anéantissement délibéré de générations entiÚres de Palestiniens vivant dans cette région.
La communauté internationale doit agir rapidement et avec détermination pour défendre les civils palestiniens contre le génocide perpétré par Israël dans la bande de Gaza depuis prÚs de six mois. Elle doit également exercer une pression efficace pour mettre fin aux crimes graves commis par Israël dans l'enclave, tels que les attaques contre le complexe médical Al-Shifa et d'autres installations médicales, et veiller à ce qu'Israël respecte les exigences du droit international et les rÚgles de la guerre, qui stipulent notamment la nécessité de protéger les civils et de ne pas les prendre pour cible, quelle que soit la raison invoquée.
La Cour pénale internationale (CPI) doit agir immédiatement pour tenir Israël responsable des crimes qui relÚvent de sa compétence. Elle doit également donner la priorité au suivi et à l'investigation de ce qui se passe à Gaza, car la gravité des crimes qui y sont commis a un impact sur la paix et la sécurité dans le monde.
La communautĂ© internationale doit intervenir et contraindre IsraĂ«l Ă respecter la rĂ©solution adoptĂ©e hier par le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, qui exige un cessez-le-feu immĂ©diat, ainsi que l'arrĂȘt rendu le 26 janvier par la Cour internationale de justice (CIJ).