👁‍🗨 Encore une semaine dont on peut être fier en Amérique !

Joe Biden a encore le temps de faire des bêtises, y compris d'anoblir les dindes ou de se gracier lui-même pour avoir enfreint la Constitution des États-Unis pendant quatre ans.

👁‍🗨 Encore une semaine dont on peut être fier en Amérique !

Par Philip Giraldi*, le 26 décembre 2024

Biden s'apprête-t-il à interdire 2025 par décret ?

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Il s'est passé quelque chose de positif à Washington la semaine dernière, suggérant que l'année pourrait en fait se terminer sur une note optimiste sans que Joe Biden ne déclenche la Troisième Guerre mondiale et n'ouvre toutes les prisons du pays pour la réhabilitation des détenus sur le tas, où ils acquerraient sans aucun doute de nouvelles compétences. Le point positif a été la signature par Joe Biden d'un projet de loi, peut-être grâce à l'aide de ses amis qui ont veillé à ce qu'il orthographiait correctement son nom, pour en faire le pygargue à tête blanche - le volatile officiel des États-Unis d'Amérique. L'aigle est présent dans la République américaine pratiquement depuis sa fondation, apparaissant sur le Grand Sceau et sur plusieurs documents, y compris sur sa monnaie, mais il n'a jamais été officiellement désigné comme l'oiseau national.

Tous les honneurs sont rendus au grand aigle à tête blanche, mais on se souviendra que Benjamin Franklin a un jour suggéré qu'une dinde sauvage ferait mieux l'affaire comme symbole de la nation. Joe Biden a encore le temps de faire des bêtises, y compris d'anoblir les dindes ou même de se gracier lui-même pour avoir enfreint la Constitution des États-Unis pendant quatre ans. Et Joe pourrait bien décider de prendre les devants en graciant Hillary Clinton pour tous ces courriels et autres documents confidentiels qui ont disparu de son domicile et de son bureau il y a dix ans. Mais sinon, c'est plutôt rassurant de pouvoir continuer de répéter “plus que trois semaines de Biden et Harris”, même si les dégâts potentiels sur la Déclaration des droits restent considérables.

Joe et sa clique de menteurs ont participé à l'organisation de deux guerres dans lesquelles les États-Unis n'ont aucun enjeu, en armant et en finançant à la fois l'Ukraine et Israël. Israël a remercié les États-Unis en s'engageant résolument dans un génocide contre le peuple palestinien, tandis que Kiev tente gauchement d'entraîner les États-Unis et l'OTAN dans une guerre ouverte contre la Russie, qui se solderait par une troisième guerre mondiale et nucléaire… Joe, il est donc encore temps ! Et puis il y a la nouvelle guerre en Syrie où les milices armées et entraînées par les États-Unis se battent contre des milices armées et entraînées de la même manière, contrôlées par les Turcs, qui sont sur le point de diviser ce qui fut un jour un endroit nommé Syrie au profit des Israéliens. Les sionistes prévoient depuis toujours d'exterminer les Libanais et les Syriens, ainsi que les Palestiniens, pour créer leur Grand Israël.

Mais Joe et ses copains n’ont pas l’air satisfaits d'avoir déclenché deux guerres alors que tant d'autres lieux mériteraient une bonne vieille dose de l'ancien “ordre international fondé sur des règles”, histoire de mettre de l'ordre dans leurs affaires. La Chine est en tête de liste, car elle surpasse les États-Unis et les Européens sur le plan économique. Et l'on peut toujours prétexter qu'elle menace ce bon vieux Taïwan pour déclencher une guerre. Et puis il y a l'Iran, la cerise sur le gâteau en matière de ‘prochain sur la liste’. Israël a éliminé le Hezbollah et la Syrie, avec la complicité et l'approbation des États-Unis, afin d'ouvrir la porte à la destruction du programme d'armes nucléaires iranien qui n'existe pas. Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont tous deux discuté ouvertement de cette option, car il s'agirait de bombarder les bases militaires de l'Iran ainsi que ses infrastructures de recherches technologiques. Donald Trump a participé à des discussions similaires avec Netanyahu.

Le déroulement des attaques contre l'Iran semble être une perspective intéressante et pourrait s'inspirer du modèle de ce qui s'est passé en Syrie. Des informations récentes indiquent qu'un événement inhabituel s'est produit lors d'un bombardement israélien sur un site militaire stratégique syrien situé près de la ville de Tartous. Israël n'a cessé de bombarder la Syrie depuis la chute du gouvernement de Bachar el-Assad et a en particulier ciblé tous les sites ou dépôts d'armes que le nouveau gouvernement pourrait utiliser pour se défendre ou asseoir son intégrité territoriale. Le bombardement en question s'est fait avec ce que beaucoup soupçonnent être une arme nucléaire tactique, dans le but d'oblitérer complètement l'installation militaire syrienne qui abrite des missiles surface-surface scud, entre autres munitions sophistiquées. Une énorme explosion a été détectée par des sismographes situés à 500 km de là, jusqu'à Iznik, en Turquie. L'explosion pourrait avoir été provoquée par la détonation des nombreuses armes stockées dans l'installation, mais la crainte grandit qu'Israël, protégé comme toujours par Washington, même lorsqu'il commet des meurtres de masse ou enfreint les conventions internationales sur les armes interdites, persiste à croire qu'il peut faire tout et n'importe quoi, et s'en tirer à bon compte.

Même si Biden ne s’ouvre pas à de nouvelles perspectives pour déployer plus encore l'armée américaine, le danger est tout de même considérable qu'il parvienne à engluer le nouveau président Donald Trump dans les conflits en cours. Trump ne rechigne pas à recourir à la force s'il considère que c'est la meilleure option. Il a dernièrement tenu des propos assez grotesques, affirmant que les États-Unis considèrent la “propriété et le contrôle du Groenland” comme une “nécessité absolue” pour le maintien de la “Sécurité nationale” américaine et des “libertés dans le monde”. Évidemment, ces propos ont mis les habitants du Groenland en colère, et ils se demandent maintenant comment la liberté pourrait être entravée à l'échelle mondiale.

La déclaration sur le Groenland est intervenue après que Trump , lors d'une conversation à Mar-a-Lago, a rétrogradé le Premier ministre canadien Trudeau en le qualifiant de “gouverneur”, nommant le Canada 51è État de l’“union” des États-Unis, pour “économiser sur les impôts et leur protection militaire”. Trump a également menacé de s'emparer du canal du Panama et a tweeté “Nous verrons cela !” en réponse à la déclaration du président du Panama selon laquelle chaque millimètre carré du canal du Panama appartient au Panama. Trump a ensuite publié sur son site web un dessin annonçant “Welcome to the United States Canal !” au-dessus d'une photo du drapeau américain flottant sur une écluse du canal de Panama. Trump aurait également envisagé en privé d'envahir le Mexique afin de lutter contre les cartels de la drogue à la frontière américaine, et de faire appel aux soldats américains pour bloquer les immigrés clandestins cherchant à franchir la frontière.

L'ignorance de Trump sur qui fait quoi au Moyen-Orient est stupéfiante, mais découle en grande partie de son attachement personnel et familial au sionisme et plus particulièrement de sa dépendance à l'égard des donateurs juifs milliardaires. Les nominations en série de candidats pro-israéliens aux postes clés du cabinet où se prendront les décisions relatives à Israël au cours des quatre prochaines années façonneront la politique, et garantiront que Trump maintienne le bon cap avec Israël, tout comme Joe Biden l'a fait lorsqu'il était entouré de ses néo-conservateurs juifs. Trump a déjà juré qu'il déchaînera “l'enfer sur terre” au Moyen-Orient si les derniers otages israéliens détenus dans la bande de Gaza ne sont pas libérés d'ici son investiture, le 20 janvier.

Par ailleurs, les représentants du gouvernement israélien, y compris Netanyahu, n'en peuvent plus d'attendre que l'actuel secrétaire d'État Antony Blinken soit remplacé par Marco Rubio, membre du Congrès de la Floride. Blinken a été un outil parfait pour Israël, mais il s'est montré un peu trop frileux. Rubio ne fait pas preuve d'une telle retenue, et est très clair sur ce qu'il pense être vrai. Il a récemment qualifié les membres du Hamas d'“animaux”, et a clairement fait savoir qu'ils sont tous “100 % à blâmer” pour tous ceux qui se sont fait tuer en Israël et à Gaza cette dernière année pendant la guerre. Dès qu'il prendra le contrôle, il mettra la “pression maximale” dont Trump fait souvent état sur le Hamas pour qu'il capitule ou qu'il en subisse les conséquences. L'administration Trump fournira à Israël des bombes anti-bunker et tout ce qu'il faudra pour éliminer toute personne perçue comme un ennemi de l'État juif. Le candidat de Trump au poste de Secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré : “Si vous aimez l'Amérique, aimez aussi Israël”. C'est ce qu'il confirmera en répondant aux besoins militaires d'Israël tels que définis par Netanyahu.

Et voilà ! L'année s'achève à la fois sur un coup d'éclat et un coup de mou. Joe Biden a encore de nombreuses occasions de faire des vagues et de léguer à Trump sa politique, en particulier dans le registre des guerres “inutiles”. Trump, pour sa part, entrera dans un bureau propriété d'Israël et mené à la baguette par ses ministres de choc. Les besoins et intérêts véritables du peuple américain seront, comme d'habitude, parfaitement invisibles pour les décideurs, noyés dans la masse.

* Philip M. Giraldi, Ph.D., est directeur exécutif du Council for the National Interest (Conseil pour l'intérêt national), une fondation à vocation éducative, œuvrant en faveur d'une politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient davantage axée sur les intérêts du pays. Le site web est councilforthenationalinterest.org, et l'adresse postale : P.O. Box 2157, Purcellville VA 20134. L'adresse électronique : inform@cnionline.org.

https://www.unz.com/pgiraldi/in-america-its-another-week-to-be-proud-of/