đâđš Espionnage pour le compte de lâennemi : mĂ©fiez-vous des organisations âintergouvernementalesâ
Des documents divulgués suggÚrent que l'AIEA a aidé Israël à cibler les scientifiques nucléaires iraniens, renforçant la méfiance de Téhéran envers les organisations internationales liées à l'Occident
đâđš Espionnage pour le compte de lâennemi : mĂ©fiez-vous des organisations âintergouvernementalesâ
Par Kit Klarenberg pour Al Mayadeen English, le 22 juin 2025
Le 13 juin, l'entité sioniste a mené une attaque militaire criminelle et non provoquée contre l'Iran. Bien que son impact ait été limité, la riposte de Téhéran ayant été bien plus dévastatrice, l'assassinat ciblé par Israël d'un certain nombre de scientifiques nucléaires iraniens indique que Tel-Aviv connaissait leur identité et leur localisation. Par coïncidence, la veille de l'attaque, Press TV a publié des documents indiquant que l'Agence internationale de l'énergie atomique a précédemment fourni aux services du renseignement israéliens les noms de plusieurs scientifiques nucléaires iraniens qui ont ensuite été assassinés.
D'autres documents indiquent que le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, entretient des relations Ă©troites et clandestines avec des responsables israĂ©liens et a souvent agi sur leurs ordres. Ces dossiers font partie d'une vaste collection obtenue par le ministĂšre iranien du Renseignement, qui contient des informations sans prĂ©cĂ©dent sur les capacitĂ©s secrĂštes et illĂ©gales de Tel-Aviv en matiĂšre d'armes nuclĂ©aires, ainsi que sur ses relations avec l'Europe, les Ătats-Unis et d'autres pays, entre autres rĂ©vĂ©lations fracassantes. Cette sĂ©rie de documents pourrait bien apporter un Ă©clairage supplĂ©mentaire sur la collusion cynique et meurtriĂšre de l'AIEA avec l'entitĂ©.
Confirmant les interprĂ©tations selon lesquelles l'AIEA aurait aidĂ© IsraĂ«l Ă mener son attaque contre l'Iran le 13 juin, le Conseil des gouverneurs de l'Agence a dĂ©clarĂ© la veille que TĂ©hĂ©ran âa enfreint ses obligations en matiĂšre de non-prolifĂ©rationâ. La justification thĂ©orique de cette conclusion, qui a fourni Ă Tel-Aviv un prĂ©texte propagandiste pour son attaque illĂ©gale, Ă©tait un rapport de l'AIEA publiĂ© deux semaines auparavant. Ce document ne fournissait aucune nouvelle information - ses accusations douteuses concernaient âdes activitĂ©s remontant Ă plusieurs dĂ©cenniesâ sur trois sites oĂč, jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 2000, âdes matiĂšres nuclĂ©aires non dĂ©clarĂ©esâ auraient Ă©tĂ© manipulĂ©es.
Aux termes de l'accord conclu en juillet 2015 entre Téhéran et l'administration Obama, l'AIEA s'est vu accorder pendant des années un accÚs illimité aux complexes nucléaires iraniens afin de s'assurer que la République islamique n'utilise pas ces installations pour développer des armes nucléaires. Les inspecteurs de l'Agence ont recueilli de nombreuses informations sur et à l'intérieur des sites, notamment des photos prises par des caméras de surveillance, des données de mesure et des documents. La question de savoir si ces informations ont été partagées avec l'entité sioniste et ont contribué de quelque maniÚre que ce soit à son attaque du 13 juin est évidente.
MalgrĂ© la perspective d'une guerre entre l'Iran, IsraĂ«l et ses alliĂ©s occidentaux, le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump s'est montrĂ© optimiste quant Ă sa capacitĂ© Ă nĂ©gocier la paix entre TĂ©hĂ©ran et l'entitĂ© sioniste et Ă finaliser un nouvel accord nuclĂ©aire avec la RĂ©publique islamique. Ces deux rĂ©sultats escomptĂ©s semblent hautement improbables. Il y a aujourdâhui que fort peu de chances que les inspecteurs de l'AIEA soient Ă nouveau autorisĂ©s Ă s'approcher des sites nuclĂ©aires iraniens, compte tenu des relations secrĂštes et Ă©troites de l'Association avec les responsables de Tel-Aviv et de sa complicitĂ© dans ses attaques anciennes et Ă venir.
Les Ătats du monde entier, en particulier ceux qui sont dans le collimateur de l'Empire et de ses divers mandataires et marionnettes, devraient rĂ©flĂ©chir Ă deux fois avant d'accorder l'entrĂ©e sur leur territoire non seulement aux reprĂ©sentants de l'AIEA, mais aussi Ă toute une panoplie d'organisations internationales et intergouvernementales prĂ©tendument neutres. Surtout si celles-ci cherchent Ă accĂ©der Ă des informations et Ă des installations sensibles.
Il est presque inévitable que les informations recueillies lors de telles opérations soient partagées, au détriment des pays et des gouvernements qui ont autorisé ces entités à accéder à leur territoire.
âDes donnĂ©es de ciblage trĂšs prĂ©cisesâ
FondĂ©e en 1975, l'Organisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (OSCE) est une entitĂ© intergouvernementale dont les Ătats membres sont issus d'Asie, d'Europe et d'AmĂ©rique du Nord.
Partout dans le monde, ses observateurs surveillent les Ă©lections et le respect des droits de l'homme par les gouvernements Ă©trangers, et sont frĂ©quemment envoyĂ©s dans des zones de guerre ou d'instabilitĂ©s afin de garder un Ćil sur les Ă©vĂ©nements sur le terrain. Sa mission officielle est la gestion des crises et la prĂ©vention des conflits. Pourtant, les activitĂ©s de l'OSCE en Yougoslavie durant la fin des annĂ©es 1990 dĂ©montrent amplement son utilitĂ© pour fomenter des conflits.
Au cours de la seconde moitiĂ© de cette dĂ©cennie, les autoritĂ©s yougoslaves se sont livrĂ©es Ă une brutale contre-insurrection contre l'ArmĂ©e de libĂ©ration du Kosovo (UCK). Groupe extrĂ©miste liĂ© Ă Al-QaĂŻda, armĂ©, financĂ© et entraĂźnĂ© par la CIA et le MI6, l'UCK cherchait Ă dĂ©velopper une âGrande Albanieâ ethniquement pure - un projet irrĂ©dentiste d'inspiration nazie, rĂ©unissant Tirana et des territoires de GrĂšce, de MacĂ©doine, du MontĂ©nĂ©gro et de Serbie - par le biais d'une insurrection violente. En septembre 1998, les hostilitĂ©s ont dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en une guerre totale. Une rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU adoptĂ©e ce mois-lĂ a exigĂ© des deux parties qu'elles respectent un cessez-le-feu.
Les forces militaires yougoslaves ont Ă©tĂ© dĂ»ment retirĂ©es de la province, mais l'UCK a profitĂ© de l'absence de l'armĂ©e pour intensifier ses exactions sanglantes, s'emparant de nouveaux territoires et purgeant la population non albanaise. Une unitĂ© spĂ©ciale de l'OSCE, la Mission de vĂ©rification au Kosovo, a Ă©galement Ă©tĂ© créée pour veiller au respect du cessez-le-feu par Belgrade. La KVM a obtenu le droit de circuler librement et sans entrave partout oĂč elle le souhaitait dans la rĂ©gion. Sa prĂ©sence s'est avĂ©rĂ©e cruciale non seulement pour la croisade meurtriĂšre de l'UCK, mais aussi pour les bombardements criminels de l'OTAN contre la Yougoslavie entre mars et juin 1999.
Comme l'a rapportĂ© une commission parlementaire britannique en mai 2000, la KVM a âdĂ©marrĂ© graduellementâ le 25 octobre 1998 avec seulement 50 membres. Ce chiffre a toutefois rapidement augmentĂ©, Londres
âmenant les actions pour envoyer des vĂ©rificateurs sur le terrain le plus rapidement que possibleâ, la majoritĂ© d'entre eux Ă©tant âdes militairesâ.
En peu de temps, la mission de l'OSCE comptait 1 500 personnes - sans que le rapport ne le mentionne, de nombreux observateurs de la KVM Ă©tant des vĂ©tĂ©rans des services du renseignement issus des rangs des Ătats membres de l'OTAN, parmi lesquels une prĂ©pondĂ©rance d'espions de la CIA.
En mars de cette annĂ©e-lĂ , The Times a rĂ©vĂ©lĂ© comment la KVM a Ă©tĂ© âabsorbĂ©eâ par la CIA, qui poursuivait un âprogrammeâ entraĂźnant âles frappes aĂ©riennesâ. Des agents de l'agence infiltrĂ©s au sein de l'OSCE
âont admis avoir aidĂ© Ă formerâ l'UCK et âsapĂ© les efforts visant Ă trouver une solution politique au conflitâ au Kosovo. Cela comprenait âla fourniture de manuels d'entraĂźnement militaire amĂ©ricains et de conseils sur le terrain pour lutter contre l'armĂ©e yougoslave et la police serbeâ
au profit des milices sĂ©paratistes. Un agent de la CIA a qualifiĂ© la KVM de âfaçade de la CIAâ. Un autre a admis :
âJe disais [Ă l'UCK] quelle colline Ă©viter, derriĂšre quel bois se cacher, ce genre de chosesâ.
The Times a également révélé qu'avant le début des bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie,
âde nombreux tĂ©lĂ©phones satellites et systĂšmes de localisation GPSâ de la KVM ont Ă©tĂ© âremis en secret Ă l'UCK, afin que les commandants de la guĂ©rilla puissent rester en contact avec l'OTAN et Washingtonâ tout au long de la campagne. L'opĂ©ration allait jusqu'Ă permettre Ă âplusieurs dirigeants de l'UCKâ
d'avoir en leur possession le numéro de téléphone portable du général américain Wesley Clark, qui supervisait les bombardements. De plus, les informations recueillies par l'OSCE durant sa mission au Kosovo ont joué un rÎle crucial dans la planification de cette opération destructrice.
Durant le procÚs du dirigeant yougoslave Slobodan Milosevic devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, de nombreux témoins de la défense et de l'accusation - dont d'anciens membres de l'OSCE - ont témoigné du rÎle néfaste joué par la KVM dans la préparation du bombardement de Belgrade par l'OTAN. Un colonel de l'armée yougoslave, souffrant de graves problÚmes de santé dus à l'utilisation illégale d'uranium appauvri par l'OTAN pendant la campagne, a donné des informations détaillées sur la maniÚre dont les membres de la Mission repéraient réguliÚrement et intensivement les installations militaires yougoslaves, prenant des notes exhaustives à chaque étape :
âL'armĂ©e de l'air de l'OTAN disposait de donnĂ©es [de ciblage] trĂšs prĂ©cises qui ont Ă©tĂ© accumulĂ©es en 1998 et 1999 prĂ©cisĂ©ment par les membres de la commission de vĂ©rification... [La KVM] venait trĂšs souvent, trĂšs frĂ©quemment, visiter [ma] caserne... Je les ai surpris Ă plusieurs reprises en train de prendre les coordonnĂ©es des installations et des points de repĂšre et de dessiner des cartes du rĂ©seau de communication, et ils Ă©taient bien entraĂźnĂ©s... Il y avait beaucoup d'officiers Ă la retraite. Ils disposaient d'excellentes cartes, de cartes satellites. Ils avaient des GPS... pour repĂ©rer automatiquement les coordonnĂ©es dans l'espace au-dessus du territoireâ.
âDes preuves directesâ
Avance rapide jusqu'en mars 2014, oĂč des observateurs de l'OSCE ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s en Ukraine, alors que le sud et l'est du pays sombraient dans la guerre civile Ă la suite du coup d'Ătat de Maidan orchestrĂ© par l'Occident. Leur prĂ©sence et leur rĂŽle dans le conflit n'ont pratiquement jamais Ă©tĂ© reconnus par les mĂ©dias grand public au cours de leurs huit annĂ©es passĂ©es sur le terrain. Ils ont Ă©tĂ© retirĂ©s en mars 2022, Ă la suite du dĂ©clenchement d'un conflit par procuration total dans le pays un mois auparavant.
On pourrait supposer que l'omerta mĂ©diatique sur les activitĂ©s de l'OSCE dans le Donbass dĂ©coule de ce que leurs observations contredisaient complĂštement la position officielle de plusieurs gouvernements occidentaux, de leurs armĂ©es et de leurs services du renseignement, ainsi que celle de l'Ukraine et des mĂ©dias occidentaux. Ă savoir que la guerre civile dans le Donbass n'Ă©tait pas une invasion russe, mais la rĂ©pression brutale de Kiev contre la population russophone de la rĂ©gion. En octobre 2018, Alexander Hug, chef adjoint de la mission locale de l'OSCE, a Ă©tĂ© interrogĂ© par le magazine Foreign Policy sur la âposition officielle de son agence concernant l'implication de la Russieâ.
Hug a rĂ©pondu que l'OSCE n'a vu âaucune preuve directeâ de cela. L'article a ensuite Ă©tĂ© mis Ă jour, Hug ayant rĂ©visĂ© sa rĂ©ponse : il affirmait que des observateurs auraient en fait Ă©tĂ© tĂ©moins des âconvoisâ de nature indĂ©terminĂ©e âentrant et sortant d'Ukraineâ pendant la nuit, de âtypes spĂ©cifiques d'armesâ, de prisonniers russes prĂ©sumĂ©s en dĂ©tention et d'individus portant des vestes âavec l'insigne de la FĂ©dĂ©ration de Russieâ. Il a nĂ©anmoins soulignĂ© que ces articles peuvent ĂȘtre achetĂ©s ân'importe oĂčâ et qu'il a Ă©galement vu des vĂȘtements militaires portant les insignes de âl'Allemagne, de l'Espagne et d'autres paysâ dans le Donbass.
Il ne serait pas surprenant que ces maigres informations aient Ă©tĂ© fournies Ă Foreign Policy par Hug sous la contrainte dâacteurs inconnus. NĂ©anmoins, sa rĂ©ponse initiale spontanĂ©e est d'autant plus remarquable, puisque'il est dĂ©sormais Ă©vident que la mission de l'OSCE en Ukraine a Ă©tĂ© fortement compromise et infiltrĂ©e. Non seulement ses observateurs n'ont pas signalĂ© les graves violations du cessez-le-feu commises par Kiev, mais ils ont Ă©galement fourni des informations sensibles Ă l'OTAN et aux forces ukrainiennes.
En septembre 2023, un observateur britannique de l'OSCE a été condamné par contumace par un tribunal russe pour avoir fourni à l'OTAN des cartes satellites détaillées des installations militaires de la République populaire de Lougansk, qui a fait sécession. Cet espionnage a permis aux forces ukrainiennes de mener des attaques contre ces sites, causant des pertes humaines et des dégùts matériels importants. L'ancien ambassadeur de GrÚce à Kiev a affirmé que ce partage de renseignements était courant. Il a également été allégué qu'un observateur russe de l'OSCE a été assassiné en 2017, dans le but explicite d'expulser de la mission.
L'Iran, faisant preuve de sagesse, n'est pas membre de l'OSCE et n'autorise pas ses âobservateursâ Ă accĂ©der Ă son territoire. NĂ©anmoins, l'Organisation s'intĂ©resse de prĂšs au programme nuclĂ©aire prĂ©tendument illĂ©gal de TĂ©hĂ©ran. En juin 2012, une dĂ©lĂ©gation de l'OSCE a dĂ©clarĂ© : âNous ne pouvons plus ignorer les implications pour la sĂ©curitĂ© internationale d'un Iran nuclĂ©aireâ. Elle a en outre soulignĂ© que l'Iran est voisin de plusieurs membres de l'OSCE, Ă savoir l'ArmĂ©nie, l'AzerbaĂŻdjan, la Turquie et le TurkmĂ©nistan, suggĂ©rant que ces pays pourraient d'une maniĂšre ou d'une autre contribuer Ă neutraliser les prĂ©tendues ambitions nuclĂ©aires de la RĂ©publique islamique.
Compte tenu des rĂ©vĂ©lations fracassantes sur la collusion de l'AIEA avec les IsraĂ©liens et des antĂ©cĂ©dents dĂ©plorable d'autres organisations âintergouvernementalesâ affiliĂ©es Ă l'ONU telles que l'OSCE, il est inconcevable que TĂ©hĂ©ran soit disposĂ© Ă permettre Ă une quelconque entitĂ© internationale de jouer un rĂŽle dans la mĂ©diation de son conflit avec le rĂ©gime israĂ©lien. Tous les pays non occidentaux seraient bien avisĂ©s de suivre son exemple.
Traduit par Spirit of Free Speech
Il est Ă©vident que les organismes créés par lâoccident sont Ă proscrire quelquâils soient mĂȘme lâUnesco ! La CorĂ©e de Kim l'a bien compris depuis plus de 15 ans en expulsant lâAIEA et ses clones. DĂ©sormais, lâIran peur mĂ©diter sur le sort de la Serbie ou ce quâil en reste (avec un dirigeant corrompu par lâUE et dĂ©testĂ© pat son peuple) ou choisir la souverainetĂ© et ne plus regarder vers lâouest et ses mirages!