šāšØ Ćtapes de lāultranationalisme ukrainien
L'Occident arme lāUkraine parce que āla guerreā sert ses objectifs. Les nationalistes sont soutenus pour leur dĆ©termination, āparce que nous aimons Ƨa, nous aimons tuer & nous aimons nous battreā.
šāšØ Ćtapes de lāultranationalisme ukrainien
Par Lorenzo Maria Pacini, le 24 fƩvrier 2025
Sans distanciation avec les causes du conflit, aucune paix ne pourra jamais ĆŖtre durable, car l'Occident tentera toujours de renverser l'ordre eurasien.
Trois ans après le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine, un retour sur certaines étapes de l'évolution nationaliste de l'Ukraine s'impose, dont le rÓle reste central dans la propagande du conflit.
AprĆØs Maidan, l'autre Ukraine
Maidan, annĆ©e 2014. AprĆØs cette tragĆ©die, l'influence de l'extrĆŖme droite en Ukraine s'est considĆ©rablement accrue dans la construction de l'identitĆ© nationale et la prise de pouvoir politique. Le nouveau gouvernement de Kiev a d'abord tentĆ© de contrer leur influence, mais Porochenko et Zelensky ont fini par s'aligner sur eux. Par la suite, plusieurs rues ont Ć©tĆ© rebaptisĆ©es en l'honneur du collaborateur nazi Stepan Bandera, tandis que Kiev amorƧait la ārĆ©habilitation des collaborateurs nazis au niveau de l'Ćtatā. Les mĆ©dias occidentaux ont reconnu que l'Ukraine rencontrait un problĆØme avec la montĆ©e des groupes nĆ©o-nazis et d'extrĆŖme-droite. Svoboda avait dĆ©jĆ Ć©tĆ© condamnĆ© par l'UE en tant que parti āraciste, antisĆ©mite et xĆ©nophobeā.
Cependant, lors du soulèvement de Maidan, le sénateur américain John McCain a exprimé sa solidarité avec la révolution aux cÓtés du dirigeant de Svoboda, Oleh Tyahnybok, qui avait déjà pris position contre
āla mafia juive et moscovite qui dirige l'Ukraineā et āles moscovites, les Allemands, les juifs et autres salauds qui veulent nous priver de l'Ćtat ukrainienā.
Pravi Sektor a utilisĆ© les drapeaux rouge et noir de l'OUN de la mĆŖme maniĆØre. Azov a ouvertement adoptĆ© deux symboles combinĆ©s de l'Allemagne nazie comme emblĆØme officiel : le crampon [Wolfsangel] et le soleil noir. Comme l'a rapportĆ© Foreign Policy en mars 2014, peu aprĆØs le coup d'Ćtat :
āLa rĆ©alitĆ© dĆ©rangeante est qu'une partie non nĆ©gligeable du gouvernement actuel de Kiev - et les manifestants qui l'ont portĆ© au pouvoir - sont, en fait, des fascistesā.
Le nom du groupe paramilitaire C14 Ʃvoque les 14 mots prononcƩs par le suprƩmaciste blanc amƩricain David Lane :
Nous devons garantir l'existence de notre peuple et un avenir aux enfants blancsā.
Le 5 fĆ©vrier 2022, moins de trois semaines avant l'invasion russe, le chef de C14, Yevhan Karas, a dĆ©clarĆ© que les nationalistes ont constituĆ© la force dĆ©cisive de Maidan. Selon lui, bien qu'ils soient numĆ©riquement minoritaires parmi les manifestants, ils ont dominĆ© en termes d'efficacitĆ© et d'influence : āSans les nationalistes, tout aurait tournĆ© Ć la parade gayā. M. Karas a Ć©galement dĆ©clarĆ© que l'Occident n'a pas fourni d'armes pour aider les Ukrainiens, mais parce que ānous avons dĆ©clenchĆ© une guerreā qui sert les objectifs de l'Occident. Les nationalistes ont obtenu le soutien de l'Occident grĆ¢ce Ć leur dĆ©termination : āparce que nous aimons Ƨa, nous aimons tuer et nous aimons nous battreā.
L'extrĆŖme droite est devenue l'alliĆ©e stratĆ©gique de Kiev et de l'OTAN. MotivĆ©s par la guerre, bien entraĆ®nĆ©s et idĆ©ologiquement opposĆ©s Ć tout compromis avec la Russie, ces groupes reprĆ©sentent une ressource prĆ©cieuse. Pendant la guerre froide, les Ćtats-Unis ont nouĆ© des relations avec les fascistes ukrainiens, les considĆ©rant comme des anti-communistes et des anti-russes crĆ©dibles. AprĆØs MaĆÆdan, l'extrĆŖme droite s'est fermement opposĆ©e aux accords de Minsk et a rejetĆ© toute concession au Donbass ou Ć Moscou. Pour Washington, elle reprĆ©sente un puissant veto contre tout gouvernement de Kiev enclin Ć la rĆ©conciliation avec la Russie. Un dĆ©bat a eu lieu Ć Washington sur la maniĆØre de gĆ©rer le conflit ukrainien, car on a reconnu que l'extrĆŖme droite Ć©tait imprĆ©visible et difficilement contrĆ“lable. Le prĆ©sident Obama s'est dit prĆ©occupĆ© par l'envoi d'armes Ć l'Ukraine, craignant qu'elles ne ātombent entre les mains de criminelsā et que le conflit ne dĆ©gĆ©nĆØre. Derek Chollet, haut fonctionnaire du Pentagone, a confirmĆ© l'existence d'une guerre interne Ć Washington, car āpresque toutes les discussions au sommet soutenaient des mesures auxquelles le prĆ©sident s'opposaitā. Pourtant, les Ćtats-Unis se sont mis Ć vendre des armes et Ć former des soldats ukrainiens en 2014, tandis que la CIA a lancĆ© un programme secret en 2015 pour former des paramilitaires ukrainiens āpour tuer du Russeā.
Bien que le programme ait Ć©tĆ© crƩƩ sous Obama, il a Ć©tĆ© intensifiĆ© par Trump. Le gĆ©nĆ©ral amĆ©ricain Joseph E. Hilbert a par la suite suggĆ©rĆ© que la Russie avait eu tort de ne pas intervenir plus tĆ“t : āLa pire erreur des Russes a Ć©tĆ© de nous laisser huit ans pour nous prĆ©parerā. Le soulĆØvement dans le Donbass aprĆØs le coup d'Ćtat a encore renforcĆ© l'extrĆŖme droite. En 2014, l'armĆ©e ukrainienne Ć©tait fragilisĆ©e et de nombreux soldats ont dĆ©sertĆ© lorsqu'on leur a demandĆ© de se battre contre leurs propres compatriotes dans le Donbass. Lorsque la Russie a rĆ©annexĆ© la CrimĆ©e et soutenu la rĆ©bellion, le rĆ©giment Azov et d'autres groupes fascistes ont gagnĆ© en influence, pour devenir des instruments clĆ©s dans la guerre contre le Donbass. Le rĆ©giment Azov a Ć©tĆ© officiellement intĆ©grĆ© Ć la Garde nationale ukrainienne en novembre 2014, d'où l'apparition d'insignes nazis sur les uniformes officiels des forces armĆ©es ukrainiennes.
En 2015, le Congrès américain a reconnu Azov comme organisation nazie et a interdit l'assistance militaire américaine au groupe. Toutefois, en 2016, le Congrès a levé l'interdiction de financement. Les fascistes se sont avérés être des combattants efficaces, gagnant en pertinence politique et barrant la route à toute tentative de réconciliation avec le Donbass et la Russie. Au cours des trois années suivantes, le Congrès américain a régulièrement stipulé dans ses budgets l'interdiction de financer Azov, mais cette disposition a été annulée chaque année. Ce n'est qu'en 2018 que l'interdiction a été maintenue, et le député démocrate Ro Khanna a fièrement déclaré que
āla suprĆ©matie blanche et le nĆ©onazisme sont inacceptables et n'ont pas leur place dans notre monde. Le bataillon Azov a activement recrutĆ© des combattants Ć©trangers motivĆ©s par des idĆ©ologies suprĆ©macistes blanches et nĆ©onazies, y compris de nombreux Occidentaux, pour les former, les endoctriner et les initier Ć la guerre non conventionnelle.
Washington a votĆ© contre la rĆ©solution de l'ONU ācontre la glorification du nazismeā chaque annĆ©e depuis 2013, afin de protĆ©ger les Ukrainiens de l'Ouest qui ont exaltĆ© les collaborateurs d'Hitler en tant que combattants de la libertĆ©. En novembre 2021, les Ćtats-Unis et l'Ukraine ont Ć©tĆ© les deux seuls pays au monde Ć s'opposer Ć la rĆ©solution contre la glorification du nazisme.
Washington affirme que cette résolution n'est que de la propagande russe visant à discréditer le mouvement d'indépendance ukrainien.
Pour les nationalistes, une guerre vaut mieux que la paix
La faƧade dĆ©mocratique du coup d'Ćtat de fĆ©vrier 2014 s'est poursuivie avec les Ć©lections, alors que tout dirigeant ukrainien Ć©lu aurait dĆ» s'adapter Ć la rĆ©alitĆ© du pouvoir. L'alliance avec les nationalistes a fourni Ć Kiev un alliĆ© de poids contre un adversaire puissant, mais a Ć©galement exclu toute possibilitĆ© de paix avec le Donbass et la Russie. Washington, bien qu'ayant critiquĆ© l'accord de Minsk-2, a trouvĆ© auprĆØs des nationalistes des partenaires solides. Comme l'a fait remarquer Ć juste titre le professeur John Mearsheimer,
āLes AmĆ©ricains se rangeront du cĆ“tĆ© de la droite ukrainienne. Car les AmĆ©ricains et la droite ukrainienne ne veulent pas d'un accord entre Zelensky et les Russes qui donnerait l'impression que Moscou a gagnĆ©ā.
Le président Petro Porochenko est passé de manière inattendue du statut d'opposant au nationalisme ukrainien à celui de principal sympathisant. M. Zelensky s'est présenté sur un programme mettant en garde contre la division du pays par une haine ethnique entre Ukrainiens et Russes. Cependant, comme l'avait prédit le ministre ukrainien des Transports, Zelensky s'est rapproché de l'extrême droite :
āChaque nouveau prĆ©sident ukrainien dĆ©bute son mandat en croyant pouvoir Ć©tablir un dialogue avec Moscou et jouer le rĆ“le de pacificateur, mais il finit toujours par devenir un adepte de Bandera et combattre la FĆ©dĆ©ration de Russieā.
L'accord de Minsk-2 de février 2015, qui stipule l'autonomie du Donbass, est contesté par les nationalistes extrémistes, qui s'opposent à toute négociation de paix. En août 2015, la BBC a rapporté qu'une nette majorité parlementaire a approuvé en première lecture la loi sur la décentralisation visant à accorder davantage d'autonomie au Donbass. Cela a déclenché une réaction très violente de l'extrême droite :
āLes manifestants, menĆ©s par le Parti radical et le groupe ultranationaliste Svoboda, qui s'opposent Ć toute concession aux sĆ©paratistes soutenus par Moscou, se sont heurtĆ©s Ć la police anti-Ć©meute, tuant un membre de la Garde nationale et blessant plus de 100 personnesā.
Porochenko a alors abandonnĆ© toute vellĆ©itĆ© de concrĆ©tiser l'accord de Minsk-2. Un scĆ©nario similaire s'est rĆ©pĆ©tĆ© en aoĆ»t 2021, lorsque Zelensky a proposĆ© la formule Steinmeier pour mettre fin au conflit, provoquant des affrontements avec des groupes d'extrĆŖme droite devant le bureau prĆ©sidentiel. Zelensky a remportĆ© les Ć©lections en avril 2019 en promettant de ramener la paix, avec pour mission d'entamer des pourparlers avec le Donbass, de rĆ©tablir des relations normales avec Moscou et de mettre en Åuvre l'accord de Minsk-2. Avec 73 % des voix, il a bĆ©nĆ©ficiĆ© d'un soutien massif en faveur de la rĆ©solution du conflit. AprĆØs sa victoire, il a dĆ©clarĆ© :
āIl y aura du changements dans le personnel. Quoi qu'il en soit, nous poursuivrons les pourparlers de Minsk et travaillerons Ć l'obtention d'un cessez-le-feuā.
Mais les nationalistes et les Ćtats-Unis exerƧaient dĆ©jĆ un fort contrĆ“le politique sur Kiev. En 2020, les milices paramilitaires en Ukraine comptaient environ 102 000 hommes, soit 40 % de l'ensemble de l'armĆ©e ukrainienne. Ces groupes, composĆ©s en grande partie de nationalistes ukrainiens de l'Ouest, sont armĆ©s et entraĆ®nĆ©s par les puissances occidentales. En consĆ©quence, les nationalistes et l'OTAN ont accru leur influence sur les prises de dĆ©cisions politiques Ć Kiev. Le Combating Terrorism Center de West Point a analysĆ© la collaboration entre les groupes fascistes ukrainiens et les extrĆ©mistes de droite amĆ©ricains :
āCes groupes se sont opposĆ©s Ć toute nĆ©gociation avec la Russie et ont jouĆ© un rĆ“le de premier plan dans une manifestation Ć Kiev Ć l'automne 2019 pour protester contre les concessions proposĆ©es par Zelenskyā.
L'extrĆŖme droite a sabotĆ© le mandat de paix de Zelensky par la campagne āpas de capitulationā, dĆ©peignant Minsk-2 comme une trahison. Le 6 octobre 2019, environ 10 000 personnes ont manifestĆ© Ć Kiev contre le plan de paix de Zelensky, le qualifiant de ācapitulationā. Des groupes nationalistes ont refusĆ© de retirer les armes lourdes de la ville de Zolote, conformĆ©ment au plan de dĆ©sengagement. Zelensky s'est rendu sur place pour rĆ©affirmer son autoritĆ©, mais les soldats nationalistes ont refusĆ© ses ordres et un des leurs a menacĆ© de s'insurger s'il insistait. Sans succĆØs, Zelensky a rĆ©torquĆ© : āJe suis le prĆ©sident. J'ai 41 ans. Je ne suis pas un vaincu. Je vous ai demandĆ© de dĆ©poser les armesā. La rencontre humiliante a Ć©tĆ© filmĆ©e et la vidĆ©o est devenue virale, tĆ©moignant du pouvoir trĆØs limitĆ© de M. Zelensky sur l'extrĆŖme-droite.
AprĆØs la diffusion de la vidĆ©o, Zelensky a reƧu des menaces. L'universitaire Stephen Cohen a dĆ©clarĆ© en 2019 que Zelensky ne pouvait pas nĆ©gocier avec Poutine en raison des menaces de violence des nationalistes : āIls ont dit qu'ils enlĆØveraient et tueraient Zelensky s'il persistait Ć vouloir nĆ©gocierā. Cohen a ajoutĆ© que les Ćtats-Unis avaient un droit de veto sur Kiev et que Zelensky ne pouvait pas traiter avec Moscou sans leur soutien. Sans le soutien de la Maison Blanche, sa politique diplomatique Ć©tait vouĆ©e Ć l'Ć©chec. Washington n'a pas soutenu son mandat de paix, obligeant Kiev Ć durcir sa position. Incapable de contrĆ“ler l'extrĆŖme droite dans l'armĆ©e, Zelensky a dĆ» s'aligner sur les nationalistes.
Sofia Fedyna, une parlementaire ukrainienne, a ouvertement menacƩ Zelensky :
āLe prĆ©sident se croit immortel. Une grenade pourrait exploser par accident pendant qu'il se trouve sur la ligne de frontā.
Andriy Biletsky, chef du bataillon Azov, a averti Zelensky que toute tentative de les Ʃcarter provoquerait une rƩaction de masse. Il n'a pas ƩtƩ sanctionnƩ et, en 2023, Zelensky a publiƩ une photo de lui avec Biletsky sur Telegram. Biletsky avait dƩclarƩ par le passƩ :
āLa mission historique de notre nation est de mener la race blanche dans la croisade ultime contre les Untermenschen menĆ©s par les SĆ©mitesā.
Dmitri Yarosh, chef du Pravi Sector, a lancĆ© un autre avertissement en mai 2019 : āSi Zelensky trahit l'Ukraine, il sera pendu sur [l'avenue Khreshchatyk]ā. Yarosh n'a pas Ć©tĆ© arrĆŖtĆ©, mais promu conseiller du commandant en chef des forces armĆ©es en 2021. La mĆŖme annĆ©e, M. Zelensky a dĆ©cernĆ© le titre de hĆ©ros de l'Ukraine Ć Dmytro Kotsyubaylo, chef de Pravi Sektor.
L'initiative de paix de Zelensky a durĆ© jusqu'en 2020, sous la direction de Sergei Sivokho, son ami et ancien collaborateur. Mais 70 nationalistes ont interrompu la prĆ©sentation de l'initiative, attaquant Sivokho et l'accusant de trahison. Deux semaines plus tard, Sivokho a Ć©tĆ© dĆ©mis de ses fonctions. Les mĆ©dias occidentaux ont minimisĆ© l'influence croissante de l'extrĆŖme droite, arguant que les origines juives de Zelensky rĆ©futaient les accusations de liens avec les fascistes. Cependant, Zelensky a dĆ» s'adapter Ć la rĆ©alitĆ© du pouvoir. Washington a contribuĆ© Ć rƩƩcrire l'histoire en prĆ©sentant Stepan Bandera comme un hĆ©ros de la libertĆ©. AprĆØs l'invasion russe de 2022, mĆŖme les dirigeants occidentaux ont repris la devise fasciste āSlava Ukrainiā pour soutenir l'Ukraine.
Encore beaucoup Ć apprendre
La conclusion n'est pas simple à formuler. La guerre n'est pas encore terminée et les conséquences du long et complexe processus de mutation ultranationaliste de l'Ukraine ne sont pas encore visibles.
La dƩnazification est certainement une Ʃtape primordiale, pour des raisons Ʃvidentes :
L'idéologie nationaliste n'a pas résisté à l'épreuve du temps, non seulement sur le plan militaire, mais surtout sur le plan politique. L'esprit nationaliste a conduit l'Ukraine à mener une guerre absurde, fondée sur une mystification historiquement incohérente, qui n'arrangeait que les élites occidentales.
Sur le plan militaire, la dĆ©faite sera si Ć©crasante que les vaincus ne seront pas Ć la table des nĆ©gociations. Les Ćtats-Unis s'en sont dĆ©jĆ chargĆ©s et, sous la prĆ©sidence de Trump, ils ont enfin rĆ©vĆ©lĆ© au monde ce que Poutine avait toujours dit, Ć savoir que cette guerre a Ć©tĆ© voulue par les AmĆ©ricains. Par consĆ©quent, ce sont les AmĆ©ricains qui nĆ©gocieront, et non les Ukrainiens.
On ne peut pas reconstruire de dynamique sociale dans un contexte où la pollution idéologique est encore très présente. Un assainissement total des vestiges nationalistes sera indispensable, ainsi qu'un programme éducatif permettant le réexamen du traumatisme social et des perspectives nouvelles.
Sans cette prise de conscience de l'une des causes du conflit, aucune paix ne pourra jamais tenir, car les tentatives de renversement de l'ordre eurasiatique par l'Occident se poursuivront.
Il y a encore beaucoup à apprendre et peut-être n'en voyons-nous pour l'instant qu'une infime facette. L'Ukraine peut encore se voir offrir des perspectives d'avenir prospères au sein de la mère Russie. De l'autre cÓté, elle ne connaîtra que mort, trahison et destruction.
https://strategic-culture.su/news/2025/02/24/some-notes-on-construction-ultranationalist-ukraine/