👁🗨 Faire tomber le bâillon du Parlement australien pour Julian Assange
Je vous demande de toute urgence, demain, lors de la dernière séance du Parlement australien avant 18 jours, de faire en sorte qu'il débatte correctement et de manière exhaustive de Julian Assange.
👁🗨 Faire tomber le bâillon du Parlement australien pour Julian Assange
Par James Sinnamon, le 15 février 2023
Lettre ouverte aux membres du groupe de soutien parlementaire à Julian Assange
La lettre ouverte suivante a été envoyée aux 40 membres du groupe de soutien parlementaire "Bring Julian Assange Home" (groupe de soutien parlementaire à Julian Assange). Elle demande à ces membres d'être perçus comme faisant une nouvelle tentative pour que la question de Julian Assange soit enfin débattue au sein du Parlement australien.
Mettez fin au bâillon du Parlement sur les discussions concernant Assange - James Sinnamon prend la parole lors de la veillée pour Julian Assange, vendredi 10 février 2023.
Cher Andrew Wilkie,
Je vous écris car vous figurez sur la liste des soutiens/membres du groupe de soutien parlementaire Bring Julian Assange Home [groupe de soutien Julian Assange]. [1]
Je vous envoie ce courriel pour vous demander, de toute urgence, d'essayer, demain, lors de la dernière séance du Parlement avant 18 jours, de faire enfin en sorte que le Parlement australien débatte correctement et complètement de la question de l'emprisonnement de Julian Assange. Je vous demande de proposer la suspension du règlement pour permettre la motion préfigurée que le député indépendant de Tasmanie Andrew Wilkie a tenté sans succès de présenter le 2 décembre 2021, ou une version actualisée de cette motion.
J'explique plus loin pourquoi, malgré les difficultés auxquelles les auteurs de cette motion de procédure seront très probablement confrontés, si elle est présentée, elle aidera énormément les militants extérieurs et permettra également de demander des comptes à ce gouvernement pour l’abandon de Julian Assange, et à chacun des députés qui pourraient, une fois de plus, utiliser leur vote pour empêcher toute discussion sur Julian Assange dans notre Parlement.
Assange pourrait faire face à un tribunal kangourou aux États-Unis, puis à un emprisonnement en isolement pour le restant de ses jours.
Comme vous le savez, le gouvernement des États-Unis tente de mettre Julian Assange derrière les barreaux et le réduire au silence pour le reste de sa vie, dans des conditions pires que celles qu'il subit actuellement à la prison de Belmarsh.
Pour ce faire, ils ont l'intention de faire juger Julian Assange, non pas devant la Cour suprême des États-Unis, ni devant aucun des tribunaux de district des États-Unis, mais devant un tribunal fantoche, autrement connu sous le nom de Grand Jury du District Est de la Virgine.
Il est presque certain que ce tribunal kangourou jugera Assange, qui n'est même pas citoyen américain, coupable d'avoir "mis en danger la sécurité nationale des États-Unis" en violation de l'Espionage Act de 2017, et condamnera presque certainement Assange à l'emprisonnement en isolement pour le reste de sa vie.
Comment un député ou un sénateur, qui est vraiment au Parlement pour servir sa circonscription, ne pourrait pas également éprouver de dégoût face à la conduite des gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis, et de refuser de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que ces gouvernements libèrent Julian Assange, et cessent de le persécuter. Cela me dépasse.
M. Albanese pourrait, s'il le voulait, faire en sorte que le Royaume-Uni mette fin à l'emprisonnement illégal d'Assange aujourd'hui.
Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, je crois que le Premier ministre Anthony Albanese pourrait, dès aujourd'hui, faire en sorte que le gouvernement britannique mette fin à l'emprisonnement illégal de Julian Assange. Il pourrait téléphoner au premier ministre britannique Rishi Sunak et lui dire : "Vous emprisonnez illégalement un citoyen australien. Libérez-le maintenant !"
Dans le cas peu probable où Sunak n'obtempérerait pas immédiatement, M. Albanese pourrait avoir recours à la Cour pénale internationale (CPI), qui ordonnerait presque certainement à Sunak de libérer Assange. Le Premier ministre pourrait également faire appel aux Nations Unies et à l'opinion publique internationale, majoritairement en faveur de Julian Assange.
Je crois que le Premier ministre Anthony Albanese le sait. Je crois qu'il sait qu'il pourrait faire en sorte que le Royaume-Uni libère Julian Assange aujourd'hui, et que les États-Unis renoncent à leurs tentatives d’extrader Assange. Je crois qu'il sait qu'il pourrait libérer Assange, mais qu'il a choisi de ne pas le faire.
La liberté d'information réfute l'affirmation d'Albanese selon laquelle il aurait été en contact avec Biden au sujet d'Assange.
Même si j'ai tort de penser que le Premier ministre Anthony Albanese pourrait, asans trop d'efforts, faire libérer Assange aujourd'hui, il n'en reste pas moins que, contrairement à ce qu'il a dit à la députée indépendante Monique Ryan lors de l'heure des questions du 30 novembre de l'année dernière, une publication de Freedom Of Information (FOI) a révélé que ni lui ni le procureur général Mark Dreyfus n'ont pris contact avec Joe Biden ou d'autres responsables du gouvernement américain au sujet de Julian Assange.
Je m'attends à ce que la députée indépendante Monique Ryan interroge le Premier ministre sur cette anomalie lors des questions de demain. Bien que je m'attende à ce que le Premier ministre soit momentanément dans l’embarras, je pense qu'il faudra beaucoup plus que les deux minutes autorisées pour chaque échange de questions, pour que le Premier ministre agisse enfin pour libérer Assange, ou qu'elle demande des comptes à M. Albanese s'il continue à refuser de le faire.
Il faut beaucoup plus qu'un échange occasionnel de deux minutes à l'heure des questions, une déclaration de 90 secondes, ou la présentation d'une pétition.
Comme je l'ai mentionné ci-dessus, je crois que la meilleure façon d'y parvenir est de tenter, une fois de plus, de présenter la motion préfigurée qu'Andrew Wilkie a essayé de présenter en décembre 2021. Cette motion préfigurée est la suivante
Que la Chambre :
(1) note que :
(a) le journaliste australien lauréat du prix Walkley, M. Julian Assange, est toujours incarcéré à HMP Belmarsh au Royaume-Uni, bien qu'un tribunal britannique ait conclu plus tôt cette année que M. Assange ne pouvait pas être extradé vers les États-Unis d'Amérique pour des raisons de santé
(b) les États-Unis continuent de poursuivre M. Assange, et ont récemment rait appel au tribunal au Royaume-Uni de la décision antérieure de refuser l'extradition
(c) la raison de la détermination des États-Unis à extrader M. Assange se limite aux révélations faites par Wikileaks en 2010 et 2011 sur les crimes de guerre et autres comportements répréhensibles des États-Unis en Irak et en Afghanistan, ainsi qu'à Guantanamo Bay, y compris la publication de la vidéo "Collateral Murder", dans laquelle un hélicoptère américain en Irak abat des civils innocents, y compris des journalistes
(d) des révélations récentes dans les médias montrent que la Central Intelligence Agency a élaboré des plans pour enlever et assassiner M. Assange
(e) la poursuite de l'incarcération de M. Assange, et toute extradition vers les États-Unis, constituerait non seulement une grave injustice, mais aussi une menace sérieuse pour sa santé et sa vie
(2) demande au Premier ministre de :
(a) s'entretenir directement avec ses homologues aux États-Unis et au Royaume-Uni pour mettre un terme à cette folie, notamment en demandant aux États-Unis d'abandonner toutes les poursuites contre M. Assange, et au Royaume-Uni de permettre sa libération immédiate, et
(b) s'engager à ne pas autoriser l'extradition de M. Assange de l'Australie vers les États-Unis.
Que se passera-t-il si le président de l'Assemblée décide à nouveau que la motion de suspension du règlement est perdue ?
Bien qu'il me semble plus probable que la motion de procédure visant à suspendre le règlement pour permettre la présentation de cette motion soit à nouveau rejetée, cela permettrait au moins, contrairement au peu de choses qui ont été dites au Parlement au cours des 12 dernières années au sujet de Julian Assange, de montrer aux gens du monde entier que des membres de la Chambre des représentants veulent s'exprimer au sein de notre Parlement en faveur de Julian Assange.
Si le Président décide que la motion de procédure a de nouveau été rejetée, réclamez cette fois un vote. De cette façon, le public saura si une majorité des membres du Parlement a vraiment voté pour priver de voix ceux qui veulent s'exprimer en faveur d'Assange. Nous connaîtrons également les noms de ces députés afin que leurs électeurs, s'ils le souhaitent, puissent leur demander des comptes lors des prochaines élections fédérales.
Je vous exhorte donc, ainsi que les autres membres du Groupe de soutien parlementaire à Julian Assange, à agir pour que notre Parlement discute enfin correctement de Julian Assange.
Je vous remercie de votre attention.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués,
James Sinnamon