👁‍🗨 “Faites pression sur le Royaume-Uni & les États-Unis pour faire libérer le fondateur de WikiLeaks”

“En général, Julian a l'air d'aller bien, mais là, il avait un peu la gorge nouée... il était enrhumé”, a déclaré M. Shipton à ABC Gippsland. “Il a subi un stress considérable ces derniers jours.”

John Shipton affirme que l'Australie doit faire pression sur ses alliés pour montrer que le pays est déterminé à ramener son fils au pays (ABC News : Bridget Brennan).

👁‍🗨 “Faites pression sur le Royaume-Uni & les États-Unis pour faire libérer le fondateur de WikiLeaks”

Par William Howard, Mim Hook et Millicent Spencer, le 22 février 2024

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• Le père de Julian Assange, John Shipton, lance un appel désespéré pour que son fils rentre en Australie.

• Les avocats de M. Assange tentent de bloquer son extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à une peine pouvant aller jusqu'à 175 ans de prison.

• Quelles sont les prochaines étapes ? La High Court of Justice du Royaume-Uni pourrait rendre sa décision en mars.

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Le père du journaliste australien emprisonné Julian Assange estime que le gouvernement fédéral devrait mettre à profit ses relations étroites avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour obtenir la libération de son fils.

M. Assange est détenu dans une prison londonienne alors qu'il s'oppose à son extradition vers les États-Unis pour 18 chefs d'accusation liés à son travail avec WikiLeaks.

Mercredi, John Shipton s'est entretenu avec son fils par téléphone depuis un rassemblement londonien où se pressaient des sympathisants réclamant la libération immédiate de M. Assange.

Julian Assange saluant des sympathisants devant l'ambassade d'Équateur à Londres en 2017 (AP : Frank Augstein).

M. Shipton a déclaré qu'il était grand temps que l'Australie fasse pression sur le Royaume-Uni et les États-Unis pour faire revenir son fils au pays.

“Vous devez montrer au Royaume-Uni et aux États-Unis que vous êtes sincères et leur dire : ‘Eh bien, nous allons faire preuve de détermination - nous allons restreindre votre accès aux consulats’, ou quelque chose de ce genre”, a-t-il déclaré.

“Quelque chose de pas trop brutal, de tout simple, pour montrer votre engagement”.

Julian Assange, photographié en 2020, n'a pas pu assister à la première journée d'audience en raison d'une maladie (Reuters : Simon Dawson).

Depuis près de 15 ans, M. Shipton espère voir M. Assange revenir un jour en Australie.

Il a déclaré que son fils n'avait pas l'air en bonne santé lorsqu'il lui a parlé au téléphone.

“En général, il avait l'air d'aller bien, là, il avait un peu la gorge nouée... il était enrhumé”, a déclaré M. Shipton à ABC Gippsland.

“Il a subi un stress considérable ces derniers jours.”

John Shipton devant la célèbre prison londonienne de Belmarsh (ABC News : Dan Loh).

Une défense très solide

Les avocats de M. Assange se sont battus devant la Cour royale de justice de Londres pour empêcher son extradition de Grande-Bretagne vers les États-Unis.

Les juges qui ont supervisé l'audience de deux jours ont mis leur décision en délibéré, et le jugement final n'est pas attendu avant au moins le mois de mars.

“Nous continuons à nous battre”, a déclaré M. Shipton.

“Les audiences d'aujourd'hui et d'hier ont été très intenses - et la défense a été très convaincante”, a-t-il ajouté.

“Je suis optimiste quant la recevabilité de l'appel pour Julian”.

M. Assange est incarcéré à la prison londonienne HM Prison Belmarsh depuis 2019, et est à court de moyens juridiques pour éviter d'être envoyé aux États-Unis, où il risque jusqu'à 175 ans derrière les barreaux s'il est reconnu coupable.

Mercredi, lors d'une audience à la Royal Courts of Justice sur The Strand, il a été dit que M. Assange avait “exposé au monde les noms non expurgés de sources” qui avaient aidé les États-Unis.

Video : Les États-Unis reprochent à Julian Assange de faire passer le piratage pour du journalisme.

L’espoir se restreint, mais la foi est intacte

M. Shipton a vécu ce qui serait un cauchemar pour n'importe quel parent.

“Au bout de 15 ans, vous n'avez plus d'espoir, mais vous avez la foi”, explique-t-il.

“Vous aimez [vos enfants] de tout votre cœur et, par conséquent, vous craignez pour eux.

“L'amour est une arme à double tranchant.”

M. Shipton a pu voir son fils à la prison de Belmarsh à Londres, mais chaque visite nécessite une planification détaillée, et doit être organisée plusieurs jours à l'avance.

M. Shipton a déclaré que la “résilience exceptionnelle” de M. Assange avait permis à son fils de supporter les années d'incarcération et d'incertitude.

M. Assange s'exprimant sur le balcon de l'ambassade de l'Équateur à Londres le 19 mai 2017 (Reuters : Neil Hall).

Un précédent effrayant

Le 14 février, le parlement fédéral a voté en faveur d'une motion appelant les États-Unis et le Royaume-Uni à mettre fin aux poursuites engagées contre M. Assange, et à autoriser son retour en Australie.

La motion a été proposée par le député indépendant Andrew Wilkie et soutenue par les députés travaillistes, indépendants et verts.

Le chef de l'opposition Peter Dutton et la Coalition ont voté contre.

Pour beaucoup, l'éventuelle extradition de M. Assange vers les États-Unis est considérée comme une atteinte à la liberté des médias.

“Cela créerait un précédent effrayant pour tous les journalistes, qui risqueraient eux aussi d'être enfermés simplement pour avoir fait leur travail”, a déclaré M. Wilke.

M. Shipton a déclaré que la motion constituait une avancée monumentale dans la lutte pour le retour de son fils à la maison.

“Il est fils de la terre australienne, et est reconnu comme l'un des plus grands journalistes d'Australie et du monde”, a-t-il déclaré.

“Nous attendons du Royaume-Uni, en tant qu'allié ami, qu'il prenne des mesures sincères pour ramener Julian en Australie.”

https://www.abc.net.au/news/2024-02-22/julian-assange-father-urges-australia-to-pressure-uk-and-us/103497596