👁🗨 Fascisme américain, ou IIIè guerre mondiale… l’impossible choix de l’électorat américain
Le système capitaliste américain est une machine de guerre fasciste au service des intérêts des lobbies. Harris est une marionnette fasciste au même titre que Trump.
👁🗨 Fascisme américain, ou IIIè guerre mondiale… l’impossible choix de l’électorat américain
Par Finian Cunningham, le 25 octobre 2024
Le véritable choix que les Américains doivent faire est le suivant : perpétuer le système existant ou en créer un autre, radicalement différent.
La course serrée à la présidence des États-Unis entre dans sa dernière ligne droite, à moins de deux semaines de l'élection du 5 novembre. Il est encore trop tôt pour dire qui en sortira vainqueur, de Kamala Harris pour le parti démocrate ou du républicain Donald Trump.
Les candidats étant au coude à coude, c'est une poignée d'électeurs indécis dans une poignée d'États qui décidera du résultat. Les deux partis déploient des efforts frénétiques pour gagner ces votes cruciaux. Cette frénésie s'accompagne d'une rhétorique enfiévrée.
Mais en fin de compte, c'est un spectacle de clowns sans aucun intérêt.
La “démocratie” américaine propose un choix étrange. D'un côté, Trump, nous dit-on, est l'homme qui empêchera la troisième guerre mondiale et l'armageddon nucléaire. C'est ce qu'affirment Tulsi Gabbard et Robert F. Kennedy Jr, deux anciens candidats à la présidence qui ont déserté le camp démocrate.
D'autre part, M. Trump est assailli d'avertissements potentiellement préjudiciables de la part d'anciens collaborateurs haut placés, qui affirment qu'il est un “admirateur d'Hitler” et un “fasciste jusqu'au bout des ongles”. John Kelly, qui a été le chef de cabinet de Trump pendant sa présidence (2016-2020), a accordé cette semaine des interviews au New York Times et à The Atlantic dans lesquelles il affirme que The Donald est un grand admirateur du Führer, et qu'il rêve de généraux nazis de la Wehrmacht à la tête de l'armée américaine.
Ces affirmations tapageuses concordent avec celles d'un autre ancien collaborateur de Trump, le général Mark Milley, ex-président de l'état-major interarmées. Milley est cité dans un nouveau livre du journaliste émérite du Washington Post Bob Woodward, décrivant Trump comme un “fasciste jusqu'au bout des ongles” et la “plus grande menace pour notre démocratie”.
D'autres anciens hauts responsables républicains se sont également élevés contre M. Trump en prédisant qu'il cherche à imposer une dictature. M. Trump n'a pas contribué à apaiser ces craintes avec ses propres commentaires sur la façon dont il aimerait utiliser l'armée américaine pour s'en prendre à ses opposants politiques.
Les électeurs sont confrontés à un dilemme absurde. Votez pour Trump pour arrêter la troisième guerre mondiale, ou si vous votez pour Trump, vous voterez pour Hitler réincarné.
Tulsi Gabbard, l'ancienne députée d'Hawaï, a annoncé cette semaine qu'elle quitte le Parti démocrate pour rejoindre les Républicains. Elle soutient la candidature de Trump à la présidence, affirmant qu'“il est notre meilleur espoir de paix”.
Avec une indéniable justesse, Gabbard a dénoncé le Parti démocrate comme étant devenu le parti de l'élite financière et du complexe militaro-industriel belliciste. Elle a déclaré que le parti ne serait plus reconnu par d'anciens dirigeants comme le président John F. Kennedy pour avoir renoncé aux intérêts des travailleurs et devenir un outil de Wall Street et des faiseurs de guerre.
Gabbard a raison sur ce point. L'administration Biden et Kamala Harris sont animées d'une volonté farouche de soutenir la guerre en Ukraine contre la Russie. Si Mme Harris est élue, la confrontation obsessionnelle avec la Russie risque de s'intensifier et de se transformer en une guerre ouverte entre puissances nucléaires.
Trump appelle judicieusement à la fin du conflit en Ukraine. Il semble avoir une position plus sceptique à l'égard du régime ukrainien et de son puits sans fond de sollicitations pour aspirer l'argent des contribuables américains et l'aide militaire. M. Trump a déclaré qu'il chercherait immédiatement une solution diplomatique à cette guerre qui dure depuis près de trois ans s'il est élu.
Rien que sur ce point, le candidat républicain mérite qu'on vote pour lui.
Quiconque a conscience que nourrir un conflit ouvert avec la Russie est une folie - comme Harris a l'habitude de le faire - est assurément la personne qui mérite d'être soutenue, pourrait-on penser.
Cependant, il ne faut pas se faire trop d'illusions. Trump n'est pas le candidat de la paix qui sauvera le monde. Il pourrait s'éloigner du bord du gouffre en Ukraine, mais de nombreuses preuves attestent que Trump serait prêt à déclencher une conflagration dans une autre partie du monde.
Lors d'un récent rassemblement à Fayetteville, dans l'État de Caroline du Nord, qui est un enjeu majeur, M. Trump a déclaré à une foule enthousiaste qu'Israël devrait bombarder les sites nucléaires iraniens en réponse aux frappes aériennes iraniennes de représailles le 1er octobre.
Le “candidat censé enrayer la troisième guerre mondiale” n'a aucun scrupule à soutenir la guerre génocidaire d'Israël contre Gaza et le Liban, ayant exhorté le régime fasciste israélien à “finir le boulot” (Harris n'a pas non plus hésité à soutenir les massacres et l'occupation criminelle d'Israël, bien que sur un ton plus suave que celui de Trump).
L'équipe Trump fait aussi résonner les tambours de guerre pour affronter la Chine à propos d'une série de soi-disant griefs. Une deuxième présidence Trump renforcera l'hostilité envers la Chine sur Taiwan en envoyant plus d'armes au territoire insulaire sécessionniste, et en déployant plus de forces militaires américaines dans la région. Le danger d'un conflit ouvert avec la Chine, dotée de la puissance nucléaire, est probablement plus grand sous Trump que sous Harris.
Quel choix infernal, véritable réquisitoire contre la soi-disant démocratie américaine. Une conflagration nucléaire avec la Russie sous Harris, ou avec la Chine sous Trump.
Et quant aux prétendues tendances nazies et fascistes de Trump, c'est un oxymore. Se focaliser uniquement sur Trump pour ce genre d'allégations ne tient pas debout. L'ensemble de la classe politique américaine - qu'elle soit démocrate ou républicaine - correspond à la description du fasciste. Tous sont obsédés par le bellicisme criminel au service de la puissance impérialiste, dans le mépris total du droit international.
Harris a réagi avec suffisance aux dernières allégations d'“admirateur d'Hitler” contre Trump en déclarant : “Cela montre quel genre de commandant en chef il serait.” Comme si elle était plus rationnelle et respectueuse des lois, puisqu'elle soutient Israël “sans faille” et veut fournir plus d'armes au régime néo-nazi de Kiev pour agresser la Russie.
Tulsi Gabbard a beau prétendre que Trump épargnera la guerre aux citoyens et aux soldats américains, elle se berce d'illusions. Il pourrait mettre un frein à la folie en Ukraine, mais Trump va orienter la machine de guerre américaine vers un autre conflit au Moyen-Orient ou en Asie-Pacifique.
Le système capitaliste américain est une machine de guerre fasciste au service des intérêts des lobbies. Harris est une marionnette fasciste au même titre que Trump. C'est une chimère de présenter un candidat comme étant meilleur que l'autre. La paix mondiale est menacée par chacun d'eux, car ce sont les États-Unis qui constituent un danger pour la paix dans le monde.
Le véritable choix des Américains est le suivant : perpétuer le système existant, ou en créer un autre, radicalement différent.