đâđš Fin de la trĂȘve : Violentes confrontations avec les forces dâoccupation dâIsraĂ«l sur les axes de Gaza
Tsahal prĂ©conise depuis le dĂ©but de poursuivre la guerre, sans interruption crĂ©ant l'indĂ©cision qui fragilise le moral des troupes. Quid des groupes armĂ©s & Ătats jusqu'Ă prĂ©sent en retrait ?
đâđš Fin de la trĂȘve : Violentes confrontations avec les forces dâoccupation dâIsraĂ«l sur les axes de Gaza
Par Al Mayadeen English, le 1er décembre 2023
+ Pourquoi l'armĂ©e israĂ©lienne voulait-elle mettre fin Ă la trĂȘve Ă Gaza, et qu'en est-il maintenant ? (2d article, voir ci-dessous)
La Résistance palestinienne fait face à l'incursion de l'occupation israélienne dans la bande de Gaza, coïncidant avec de violents affrontements dans la région d'al-Tawam, au nord-ouest de la ville de Gaza.
Une telle intensification entraĂźnerait presque certainement dans la guerre de nombreux groupes armĂ©s et Ătats
AprĂšs que la trĂȘve entre IsraĂ«l et la RĂ©sistance palestinienne n'a pas Ă©tĂ© prolongĂ©e, l'occupation israĂ©lienne a repris son agression sur la bande de Gaza, au milieu d'affrontements acharnĂ©s entre les combattants de la RĂ©sistance et les forces d'occupation israĂ©liennes sur plusieurs fronts.
Les Forces du Martyr Omar al-Qassem ont confirmé que leurs combattants de la Résistance ont pris pour cible les forces d'occupation israéliennes dans la zone d'al-Shalehat, à l'ouest de la ville de Gaza, avec des obus de mortier.
Des sources locales ont rapporté de violents affrontements entre les combattants de la Résistance et les forces d'occupation israéliennes dans la zone d'al-Tawam au nord-ouest de Gaza, coïncidant avec des rapports de sirÚnes retentissant dans les colonies de l'enveloppe de Gaza.
Le correspondant d'Al Mayadeen a Ă©galement fait Ă©tat de violentes confrontations Ă Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza, ainsi qu'Ă Tal al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza.
Les combattants de la RĂ©sistance palestinienne ont affrontĂ© les chars de l'occupation israĂ©lienne qui avançaient au nord-ouest de Gaza dans la zone de Sheikh Radwan, coĂŻncidant avec des confrontations Ă al-Mughraqa et au nord de Gaza, en mĂȘme temps que des bombardements israĂ©liens visant le nord-ouest de la bande.
On notera que la trĂȘve entre le mouvement Hamas et l'occupant israĂ©lien, nĂ©gociĂ©e par le Qatar et l'Ăgypte, a expirĂ© vendredi matin sans qu'aucune prolongation n'ait Ă©tĂ© annoncĂ©e.
Avec la fin du cessez-le-feu, l'occupation israélienne a repris son agression sur Gaza, bombardant des maisons civiles dans l'ouest de la ville de Gaza.
Le ministÚre de l'intérieur de Gaza a indiqué que des avions de guerre israéliens avaient effectué une série de frappes aériennes dans la partie sud de la bande de Gaza. Les frappes aériennes ont visé le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza et l'est de la ville d'Abasan, à l'est de Khan Younis.
Le correspondant d'Al Mayadeen à Gaza a rapporté que les avions de guerre israéliens ont bombardé un bùtiment dans la zone d'Abu Iskandar au nord-ouest de la ville de Gaza et ont également ciblé la rue al-Lababidi et le rond-point Abu Alba dans la ville de Gaza.
En outre, des frappes aériennes israéliennes ont visé des habitations à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, et au moins deux roquettes ont frappé les environs de la compagnie d'électricité dans la partie nord d'al-Nuseirat.
đâđš Pourquoi l'armĂ©e israĂ©lienne voulait-elle mettre fin Ă la trĂȘve Ă Gaza, et qu'en est-il maintenant ?
đâđš Pourquoi l'armĂ©e israĂ©lienne voulait-elle mettre fin Ă la trĂȘve Ă Gaza, et qu'en est-il maintenant ?
Par Zoran Kusovac, le 1 décembre 2023
Israël a prévenu que la guerre s'étendrait à "l'ensemble" de la bande de Gaza. Cela pourrait obliger d'autres pays à intervenir.
La trĂȘve est terminĂ©e. Des nĂ©gociations Ă©prouvantes se sont poursuivies au Qatar jeudi, aprĂšs qu'une maigre prolongation de la pause humanitaire, d'Ă peine 24 heures, a Ă©tĂ© obtenue quelques minutes avant l'expiration de la pĂ©riode prĂ©cĂ©demment convenue.
Mais vendredi matin, les combats ont repris, alors que la trĂȘve expirait. L'armĂ©e israĂ©lienne a publiĂ© un communiquĂ© indiquant qu'elle avait repris les combats contre le Hamas dans la bande de Gaza, accusant le groupe armĂ© palestinien d'avoir violĂ© les termes de la trĂȘve en tirant sur le territoire israĂ©lien. Des explosions et des tirs ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans le nord de la bande de Gaza.
L'armée israélienne préconise depuis longtemps la poursuite de la guerre. Mercredi, je présentais le raisonnement de l'état-major de l'armée : à moins qu'on ne leur dise que la guerre est finie, ils partent du principe qu'elle ne l'est pas. Ils préfÚrent donc la poursuivre le plus vite possible, en finir le plus vite possible, de préférence sans interruption qui crée de l'indécision et fragilise le moral des troupes.
DÚs la décision de faire suivre les attentats du 7 octobre d'une riposte armée musclée, l'agression militaire a été défendue de la maniÚre la plus agressive qui soit par le ministre de la défense Yoav Gallant. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a maintenu une position de faucon tout au long de la crise, mais il a préféré apparaßtre comme le leader général, laissant les affaires strictement militaires entre les mains de l'ancien militaire de carriÚre.
M. Gallant, jusqu'Ă rĂ©cemment gĂ©nĂ©ral d'active, qui a commencĂ© sa carriĂšre comme commando de marine et a dirigĂ© l'invasion israĂ©lienne de Gaza en 2010, n'a pas l'habitude de mĂącher ses mots. Au dĂ©but de l'annĂ©e, il a averti le Hezbollah qu'IsraĂ«l âramĂšnerait le Liban Ă l'Ăąge de pierreâ en cas d'attaque.
Au dĂ©but des opĂ©rations contre Gaza, il a qualifiĂ© les ennemis d'IsraĂ«l dââanimauxâ. Les membres de l'armĂ©e, des gĂ©nĂ©raux au dernier rĂ©serviste, ne doutent guĂšre que les propos de M. Gallant reflĂštent la politique officielle.
Lundi, le dernier jour de la pause initiale de quatre jours et avant l'annonce de sa premiĂšre prolongation de deux jours, il a clairement exprimĂ© ses dĂ©sirs et ses intentions en dĂ©clarant Ă un groupe d'officiers et de soldats que la trĂȘve ne durerait plus trĂšs longtemps :
âVous avez quelques jours. Lorsque nous reprendrons le combat, nous exercerons cette mĂȘme force et plus encore, et nous nous battrons sur l'ensemble de la bande de Gazaâ.
On peut supposer que M. Gallant représente et exprime la politique du cabinet israélien à l'égard de Gaza avec beaucoup plus d'exactitude et de précision que son Premier ministre, en proie à des difficultés et à une crise, qui tente de plus en plus simplement d'assurer sa survie politique.
M. Gallant veut poursuivre la guerre, parce qu'il pense que l'armée sera d'autant plus efficace que les combats reprendront rapidement. Mais il est possible qu'il ait d'autres chats à fouetter : malgré la tradition politique israélienne qui consiste à ne pas remettre en question le leadership national pendant une guerre en cours, M. Netanyahou est de plus en plus souvent confronté à ses anciens partenaires, et pas seulement à ses adversaires politiques.
Il est dĂ©sormais clair qu'en dĂ©pit de son obstination politique notoire, M. Netanyahou devra assumer la responsabilitĂ© non seulement de l'incapacitĂ© Ă empĂȘcher l'humiliation des services de renseignement et la catastrophe sĂ©curitaire du 7 octobre, mais aussi de son obstination Ă vouloir Ă tout prix des rĂ©formes judiciaires politiquement conflictuelles, malgrĂ© les avertissements indiquant qu'elles nuiraient au pays. Il est clair qu'IsraĂ«l se dĂ©barrassera de Netanyahou dĂšs la fin de la guerre.
En tant que membre Ă©minent du Likoud, qui dirige la coalition actuelle, M. Gallant doit ĂȘtre conscient qu'aprĂšs la chute politique de M. Netanyahou, le parti aura besoin d'un nouveau dirigeant. Les IsraĂ©liens privilĂ©gient souvent les anciens officiers, surtout s'ils affichent un palmarĂšs de rĂ©ussite, et M. Gallant pourrait donc vouloir se placer en pole position pour cette course, le plus tĂŽt Ă©tant le mieux.
Bien qu'il ne soit pas personnellement impliqué dans les négociations, en tant que membre du cercle restreint des décideurs, il était certainement conscient de toutes les difficultés à négocier un répit supplémentaire dans les combats.
Lundi, le ministre de la dĂ©fense semblait tellement certain que la trĂȘve ne durerait plus longtemps qu'il a mĂȘme prĂ©cisĂ© comment se dĂ©rouleraient les nouvelles attaques : âIls essuieront d'abord les bombes de l'aviation, puis les obus des chars et de l'artillerie et les tirs des D9 [bulldozers blindĂ©s], et enfin les tirs des combattants de l'infanterieâ.
Il a Ă©galement annoncĂ© une nouvelle Ă©tape dans les combats, en dĂ©clarant qu'IsraĂ«l se battrait âsur toute la bande de Gazaâ.
L'extension de l'invasion terrestre au sud de l'actuelle ligne d'encerclement de la ville de Gaza signifierait une dangereuse escalade. Au moins 1,8 million de personnes sur les 2,3 millions d'habitants de Gaza ont été déplacées par les bombardements israéliens, la majorité d'entre elles s'étant déplacées vers le sud.
Cela signifie que le sud est dĂ©sormais tellement surpeuplĂ© que le risque existe qu'un assaut terrestre gĂ©nĂ©ralisĂ© d'IsraĂ«l ne laisse aux habitants de Gaza d'autre choix que d'essayer de franchir de force la barriĂšre frontaliĂšre avec l'Ăgypte.
Depuis le dĂ©but du conflit, l'Ăgypte a prĂ©venu qu'elle refuserait d'accueillir des rĂ©fugiĂ©s, par crainte d'une dĂ©stabilisation politique et de risques pour la sĂ©curitĂ©. Si elle est confrontĂ©e Ă cette rĂ©alitĂ©, elle pourrait se retrouver dans le pire des cas Ă devoir recourir Ă la force.
Une telle intensification entraĂźnerait presque certainement dans la guerre de nombreux groupes armĂ©s et Ătats qui ont jusqu'Ă prĂ©sent fait preuve de patience, espĂ©rant une issue rationnelle.