👁‍🗨 FREE ASSANGE NOW - DROP THE CHARGES

Comment ne pas crever de peur, crever de rage, crever tout court, car chaque journée est une journée de liberté volée, de résistance qui s'étiole, se délite, pour ne plus tenir qu'à un fil...

👁‍🗨 FREE ASSANGE NOW - DROP THE CHARGES

Le 25 juin 2023 - English version below

Le temps s'étire presque à se rompre dans la procédure sans fin engagée contre Julian Assange et ses méandres pas tout à fait légaux - suédois, équatoriens & américano britanniques.

Pour lui, coffré, confiné sur 6 m2, quelques 13 m3 d'air pas très frais, gommé, oblitéré de la vue du public. Comment imaginer ce pur cauchemar à l'acide de se retrouver bâillonné, invisible, enterré vivant sans avoir commis quelque crime que ce soit (et vivre ce calvaire orchestré par des gibiers de potence qui ont mille fois gagné leur place devant la Cour internationale de justice de La Haye - mais qui, eux, s'en sortiront tous). Comment résister, après presque deux ans d'assignation à résidence - ce premier “fil à la patte”, puis ces 7 longues années claquemuré à l'ambassade d'Equateur, cerné par les escouades des diverses agences de renseignements américaines et britanniques, espionné, écouté, filmé jusque dans son intimité, diffamé, sali, lâché par ses pairs. Auxquelles s'ajoutent 4 années dans le mouroir Belmarsh "guantanamoesque", et avec quelles perspectives? 175 années de condamnation potentielle quasi pliées. Lui qui, dans 8 jours, va avoir 52 ans. Comment ne pas asphyxier, ne pas crever de peur, crever de rage, crever tout court, car chaque journée est une journée de trop, de liberté volée, de capital résistance qui s'étiole, se délite, pour ne plus tenir qu'à un fil, prêt à se rompre à tout moment. Même s’il était “prêt” à l’éventualité

(À voir ou revoir*, via RTS - Radio Télévision Suisse - 2015, où Darius Rochebin interviewe le journaliste Julian Assange, éditeur et fondateur de Wikileaks, , réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres dans le cadre de "Pardonnez-moi" [titre de cette émission hebdomadaire] , une émission de la Radio Télévision Suisse, dimanche 15 mars 2015.
Une interview - francophone - d'un Julian Assange précis et rigoureux, drôle et émouvant, d'une lucidité troublante sur son parcours et les risques encourus, la ligne de vérité dont il ne dévie pas, droit dans ses bottes.

* SOUS TITRES - [Pour PC & Mac uniquement, pas de possibilité sur tel ou tablette]

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Je me demande toujours comment il est possible d'abandonner Assange, et tous les diseurs de vérité qui risquent des enfermements interminables, ou à vie (parce que 52 ans + 175 = 227 - 13 = 214, quelle "santé" !...)... ou / et la mort d'usure, ou choisie (ne pas vivre plutôt que vivre à genoux - selon la durée) pour informer le public des crimes commis en son nom. Comment allons-nous nous y retrouver, nous retrouver avec nous-mêmes, quand des avions kidnapperont ces belles âmes, et tous ceux à qui nous aurons ouvert la voie, en laissant faire.

Consacrer du temps à la défense d'Assange - ou d'un(e) autre - n'est ni simple, ni forcément tentant, mais passionnant, chronophage, obsédant, c’est vrai - en y mettant le petit doigt, on est vite être happé tout entier. En se consacrant à ceci, on ne fait plus cela. Nos enfants sont "grands" et autonomes, ou pas, le temps n'est pas élastique. Ceci n'est ni une critique, ni une condamnation, juste un simple constat.

Mais souvenons-nous qu'ils sont si peu, et nous si nombreux. Regardons nos amis belges, allemands, britanniques, australiens et d’autres encore, se rassembler chaque semaine, depuis des années. Rien de dangereux, des regroupements statiques, pacifiques (j’évite sciemment le terme “veillée”, associé à “mortuaire”...) Que risquerions-nous? D’être “fichés” ? Nous le sommes déjà, dans nos villes truffées de caméras, oui, là où nous faisons nos emplettes, ou avec nos portables et autres objets connectés dont nous sommes si friands (Vous souvenez-vous de ce qu’Edward Snowden racontait dans un article sur la surveillance? Lorsqu’il achète un smartphone, il commence par l’ouvrir pour ôter les 4 ou 5 micros implantés par le fabricant. Le genre de petit gadget qui “veille sur vous” et surtout vos faits, gestes & paroles, y compris quand le téléphone est éteint…) Alors nous pouvons bien nous faire tirer le portrait pour la bonne cause… Et si au lieu de dix, vingt, nous étions cent. Mille. Des milliers. Nous pourrions faire parler les médias, nous pourrions les faire plier. Nous détenons ce pouvoir. Pourquoi ne nous en servons-nous pas? Nous devrions, pourtant. Car, comme disait Julian Assange,

Ce n’est pas que de moi qu’il s’agit, mais de vous.

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June 25, 2023

Time is stretching almost to breaking point in the never-ending proceedings against Julian Assange and its not entirely legal twists and turns - Swedish, Ecuadorian & British-American.

For him, boxed up, confined to 6 m2, some 13 m3 of not very fresh air, gummed up, obliterated from public view. How to imagine the pure acid nightmare of finding oneself gagged, invisible, buried alive without having committed any crime whatsoever (and living through this torment orchestrated by gallows-binders who have earned their place a thousand times over before the International Court of Justice in The Hague - but who will all get off scot-free). How could he resist, after almost two years under house arrest - that first "thread in his paw", then these 7 long years cloistered in the Ecuadorian embassy, surrounded by squads from various American and British intelligence agencies, spied on, listened to, filmed in his private life, defamed, smeared, discarded by his peers. To which must be added 4 years in the Belmarsh " Guantanamo " hellhole, and with what prospects? 175 years of potential sentencing all but wrapped up. In 8 days, he will be 52. How does he keep from suffocating, dying of fear, dying of rage, dying at all, because every day is one day too much, of stolen freedom, of resistance capital that is withering, disintegrating, hanging on by a thread, ready to break at any moment.

( Watch or watch again*, via RTS - Radio Télévision Suisse - 2015, where Darius Rochebin interviews journalist Julian Assange, editor and founder of Wikileaks, , refugee at the Ecuadorian embassy in London as part of "Pardonnez-moi" [title of this weekly program] , a Radio Télévision Suisse program, Sunday March 15, 2015. An interview with a precise and rigorous Julian Assange, funny and moving, with a disturbing lucidity about his journey and the risks he runs, the line of truth from which he does not deviate, staying true to his principles.)

* SUBTITLES - [For PC & Mac only, no option for tel or tablet].

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I still wonder how it's possible to abandon Assange, and all the truth-tellers who risk interminable imprisonment, or for life (because 52 years + 175 = 227 - 13 = 214, what " perfect health "!...)... or / and death by attrition, or chosen (not living rather than living on one's knees - depending on the length of the sentence) to inform the public of the crimes committed in its name. How are we going to manage this, how are we going to manage ourselves, when airplanes kidnap these beautiful souls, and all those to whom we have paved the way, by letting it happen.

Devoting time to defending Assange - or anyone else - is neither simple nor necessarily tempting, but it's fascinating, time-consuming, obsessive, it's true - if you put your little finger on it, it's easy to get caught up in it. By devoting ourselves to this, we stop doing that. Whether our children are "grown-up" and autonomous or not, time is not elastic. This is neither a criticism nor a condemnation, just a simple observation.

But let's remember that there are so few, and we are so many. Let's look at our Belgian, German, British, Australian and other friends, who have been gathering every week for years. Nothing dangerous, just peaceful, static gatherings (I deliberately avoid the term "vigil", associated with "funeral"...) What would we risk? Being put on file? We already are, in our camera-ridden cities, yes, where we shop, or with our cell phones and other connected objects we're so crazy about (remember what Edward Snowden said in an article about surveillance? When he buys a smartphone, he starts out by opening it to remove the 4 or 5 microphones implanted by the manufacturer. The kind of little gadget that "watches over you" and especially your actions, gestures & words, even when the phone is switched off...) So we can let's take a pic for the right reason... What if instead of ten, twenty, there were a hundred of us. A thousand. Thousands. We could get the media to talk, we could get them to bend. We have that power. Why don't we use it? We should. Because, as Julian Assange said,

It's not just about me, but about you.