👁‍🗨 Hommage à Sophie & Hans Scholl, les étudiants résistants de la "Rose Blanche".

Il y aura 80 ans demain 22 février, les résistants allemands Hans & Sophie Scholl étaient executés pour avoir distribué des tracts anti-guerre contre le régime nazi. Ils avaient 21 & 24 ans.

👁‍🗨 Hommage à Sophie & Hans Scholl, les étudiants résistants de la "Rose Blanche".

Spirit, le 21 février 2023 - 🇬🇧 below

Il y aura 80 ans demain 22 février, les résistants allemands Hans & Sophie Scholl étaient executés pour avoir distribué des tracts anti-guerre contre le régime nazi.

Dans l'Allemagne nazie, résister demandait beaucoup de courage. Après sa prise de pouvoir, Hitler ne tarde pas à réduire au silence toute opposition. Dès 1933, les premiers camps de concentration apparaissent, et on y enferme personnes handicapées, homosexuels, communistes, socialistes, syndicalistes et autres opposants de gauche.

Mais malgré les risques mortels qu’elle comporte, la résistance en Allemagne ne cessera jamais. Un peu moins d'un million Allemands doivent purger des peines de prison, ou se retrouvent enfermés en camp de concentration en raison de leur résistance active. 77 000 le paieront de leur vie.

SOPHIE & HANS SCHOLL

En 1942, Sophie suit son frère aîné Hans dans la ville de Munich, où tous deux sont étudiants. Ils rencontrent à l'université des gens qui partagent les mêmes idées : cinq étudiants et un professeur forment le noyau de ce qui deviendra le célèbre groupe de résistance de la Rose blanche [Die weisse Rose]. Tous savent ce qui les attend s'ils sont pris: la sanction pour avoir critiqué le régime est la prison, ou la mort.

La Rose blanche imprime des tracts distribués ensuite clandestinement, cachés notamment dans les annuaires des cabines téléphoniques publiques. Motivés par l'expérience de Hans sur le front de l'Est (il a dû y combattre) et les atrocités dont il a été témoin, les membres du groupe tentent de ranimer la conscience du peuple allemand.

« Les Allemands dorment, écrivent-ils, et donnent aux criminels fascistes le courage et l'occasion de commettre leurs atrocités ».

« Nous ne resterons pas silencieux. Nous sommes votre mauvaise conscience. La Rose blanche ne vous laissera pas tranquilles. »

En 1943, la terrible défaite de l'armée nazie face à lʼArmée rouge à Stalingrad renforce d'autant plus le sentiment de résistance.

Le 18 février 1943, Sophie et Hans Scholl quittent leur appartement, avec une valise chargée de tracts, qu'ils déposent à des points stratégiques du bâtiment avant la sortie des cours. Sur chaque feuillet, on peut lire:

« Camarades de résistance ! Un seul slogan : combattez le parti ! »

En toute hâte, le frère et la sœur déposent leurs tracts aux portes des différentes salles de classe, afin que leurs camarades les trouvent, et puissent diffuser leur message à travers le monde.

Ni l'un ni l'autre ne réalisent que le concierge de l'université, un membre loyal du parti nazi, a tout vu. La Gestapo les arrête. Le brouillon du prochain pamphlet découvert dans leurs poches, il ne faut pas longtemps à la Gestapo pour être convaincue de leur culpabilité. Un troisième membre de leur groupe, Christoph Probst, est également arrêté.

Quatre jours seulement après leur arrestation, ils comparaissent devant le tribunal. Un simulacre de procès express, mené par Roland Freissler, un ultra du parti nazi venu tout exprès de Berlin pour traiter cette affaire, le leur laisse même pas le loisir de témoigner. À un moment donné, Sophie l'interrompt :

«Ce que nous avons dit et ce que nous avons écrit, c’est ce que beaucoup de gens pensent. Ils n'osent tout simplement pas le dire à voix haute. »

La condamnation à mort sous les chefs de "haute trahison et intelligence avec l'ennemi, incitation à la haute trahison, atteinte à l'effort de guerre" est prononcée le 22 février, et le jour même, Hans et Sophie Scholl, ainsi que leur camarade Christoph Probst sont exécutés - guillotinés. 16 membres du réseau vont ainsi payer de leur vie l'appel à la résistance au totalitarisme:

" Prouvez par l'action que vous pensez autrement ! Déchirez le manteau d'indifférence dont vous avez recouvert votre cœur ! Décidez-vous avant qu'il ne soit trop tard… "

Les derniers mots de Sophie, retrouvés sur ses notes dans sa cellule, résument sa résistance :

« Comment espérer que la justice gagne quand presque personne n’est prêt à se consacrer individuellement à une juste cause ? Quelle belle journée ensoleillée, et je dois partir. Mais qu'importe ma mort si, grâce à nous, des milliers de personnes sortent de leur léthargie et entrent en action ».

Vous n'avez pas été sans voir les similitudes frappantes avec la procédure bidon et les risques encourus par Julian Assange pour n'avoir voulu que défendre le droit à vivre en paix. On dirait que l'histoire se répète. Faisons en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain, et prouvons à notre tour que LE COURAGE EST CONTAGIEUX

Je vous recommande, si vous êtes intéressés par l'histoire, le très émouvant - mais motivant film "Sophie Scholl, les derniers jours" par Mark Rothemund.[Arte Editions]

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80 years ago tomorrow, February 22, the German resistance fighters Hans & Sophie Scholl were executed for distributing anti-war leaflets against the Nazi regime. They were 21 & 24 years old.

👁‍🗨 Tribute to Sophie & Hans Scholl, the "White Rose" student resisters

By Spirit, February 21, 2023

In Nazi Germany, resistance required a lot of courage. After taking power, Hitler was quick to silence all opposition. As early as 1933, the first concentration camps appeared, where disabled people, homosexuals, communists, socialists, trade unionists and other left-wing opponents were locked up.

But despite the mortal risks involved, the resistance in Germany never ceased. Just under a million Germans had to serve prison sentences or were locked up in concentration camps because of their active resistance. 77,000 paid with their lives.

SOPHIE & HANS SCHOLL

In 1942, Sophie followed her older brother Hans to Munich, where they were both students. At the university they met like-minded people: five students and a professor formed the nucleus of what was to become the famous White Rose resistance group [Die weisse Rose]. All of them knew what awaited them if they were caught: the penalty for criticizing the regime was prison or death.

The White Rose printed leaflets that were then distributed clandestinely, hidden in the directories of public phone booths. Motivated by Hans' experience on the Eastern Front (he had to fight there) and the atrocities he had witnessed, the members of the group tried to revive the consciousness of the German people.

"The Germans are sleeping," they wrote, "and are giving the fascist criminals the courage and opportunity to commit their atrocities.

"We will not remain silent. We are your bad conscience. The White Rose will not leave you alone."

In 1943, the terrible defeat of the Nazi army at the hands of the Red Army at Stalingrad strengthened the feeling of resistance all the more.

On February 18, 1943, Sophie and Hans Scholl leave their apartment, carrying a suitcase loaded with leaflets, which they drop off at strategic points in the building before classes leave. On each leaflet they read:

"Comrades in resistance! One slogan: fight the party!"

Hastily, the brother and sister drop their leaflets at the doors of the various classrooms, so that their comrades can find them, and spread their message across the world.

Neither of them realized that the university janitor, a loyal member of the Nazi party, had seen everything. The Gestapo arrested them. With the draft of the next pamphlet found in their pockets, it doesn't take long for the Gestapo to be convinced of their guilt. A third member of their group, Christoph Probst, was also arrested.

Only four days after their arrest, they appeared in court. A mock trial, conducted by Roland Freissler, a Nazi Party ultra who had come all the way from Berlin to deal with the case, did not even allow them the opportunity to testify. At one point, Sophie interrupts him:

"What we said and what we wrote is what many people think. They just don't dare say it out loud."

The death sentence on charges of "high treason and intelligence with the enemy, incitement to high treason, undermining the war effort" was pronounced on February 22, and on the same day Hans and Sophie Scholl, as well as their comrade Christoph Probst were executed - guillotined. 16 members of the network paid with their lives for their call to resist totalitarianism:

"Prove by action that you think differently! Tear off the cloak of indifference with which you have covered your heart! Make up your mind before it is too late..."

Sophie's last words, found on her notes in her cell, sum up her resistance:

"How can we expect justice to win when almost no one is willing to individually dedicate themselves to a just cause? What a beautiful sunny day, and I must leave. But what does it matter if I die and thousands of people wake up from their lethargy and take action?

You will have seen the striking similarities with the sham procedure and the risks incurred by Julian Assange for having only wanted to defend the right to live in peace. It looks like history is repeating itself. Let's make sure that their sacrifice is not in vain, and let's prove in our turn that COURAGE IS CONTAGIOUS

I recommend, if you are interested in the story, the very moving - but motivating - film "Sophie Scholl, the last days" by Mark Rothemund [Arte Editions].

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