👁‍🗨 Israël cède à l'ultimatum de Biden sur la distribution de l'aide humanitaire à Gaza

Malgré les tensions, le flux d'armes vers Israël reste ininterrompu. Le gouvernement américain vient d’autoriser un nouveau transfert d’armes dont la valeur s'élève à plus de 18 milliards de dollars.

(Crédit photo : Reuters)

👁‍🗨 Israël cède à l'ultimatum de Biden sur la distribution de l'aide humanitaire à Gaza

Par le comité de rédaction de The Cradle, le 5 avril 2024

Ces tensions surviennent alors que les armes américaines affluent sans restriction vers Israël.

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Israël a accepté d'augmenter les livraisons d'aide humanitaire dans la bande de Gaza à la suite des pressions exercées par le président américain Joe Biden lors de son appel téléphonique du 4 avril avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Quelques heures après cet appel, le cabinet israélien a approuvé de nouvelles mesures visant à augmenter la quantité d'aide humanitaire autorisée à entrer dans la bande de Gaza, qui souffre de la famine en raison de plusieurs mois d'entrave à l'acheminement de l'aide par Tel-Aviv.

Jeudi, la Cour suprême d'Israël a estimé que l'aide entrant dans la bande de Gaza était insuffisante, ce que les groupes de défense des droits, les organisations humanitaires et les Nations unies n'ont cessé de dénoncer. La Cour a donné au gouvernement israélien six jours pour présenter des arguments à ce sujet.

La réunion du Cabinet de guerre a abouti à un accord sur l'ouverture du poste frontière d'Erez, pour la première fois depuis le début de la guerre. Ce point de passage devrait permettre à l'aide humanitaire, qui fait cruellement défaut, d'entrer dans le nord de la bande de Gaza.

Lors de sa conversation avec M. Netanyahu, M. Biden a affirmé

qu'“un cessez-le-feu immédiat est indispensable pour stabiliser et améliorer la situation humanitaire et protéger les civils innocents, et il a exhorté le Premier ministre à donner à ses négociateurs les moyens de conclure sans délai un accord permettant de ramener les otages chez eux”, selon un compte-rendu de la Maison Blanche.

M. Netanyahou a été accusé par bon nombre de ses concitoyens, y compris des membres de familles de prisonniers détenus à Gaza, de saboter délibérément les négociations en vue d'une trêve et d'un accord d'échange.

M. Biden a déclaré que l'assassinat récent d'employés de la World Central Kitchen (WCK) à Gaza était “intolérable”, et a exhorté le premier ministre à

“remédier aux souffrances des civils, aux atteintes et à la sécurité des travailleurs humanitaires”.

Il a également “précisé que la politique américaine à l'égard de Gaza sera déterminée par notre évaluation des mesures immédiates prises par Israël à cet égard”, a ajouté le communiqué.

Confirmant le prétendu ultimatum lancé par M. Biden, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a déclaré lors d'un voyage à Bruxelles :

“Si nous ne voyons pas les changements attendus, notre politique en sera affectée”.

La vice-présidente Kamala Harris a également déclaré que si Israël est en droit de “se défendre”, l'“approche” américaine se modifiera si aucun changement n'est apporté par Israël.

Malgré les tensions, le flux d'armes vers Israël reste ininterrompu.

Cette semaine, le gouvernement américain a autorisé un nouveau transfert de plus de 1 000 bombes MK82 de 250 kg et de 1 000 bombes de petit calibre à Israël, selon plusieurs sources consultées par CNN. La semaine précédente, la Maison-Blanche avait donné son feu vert à la vente de 50 avions de combat F-15 à Israël, dans le cadre d'un accord dont la valeur pourrait s'élever à plus de 18 milliards de dollars.

Le lendemain de l'entretien entre M. Biden et M. Netanyahu, Axios a rapporté que le patron de la CIA, William Burns, doit se rendre au Caire au cours du week-end pour rencontrer le chef du Mossad, David Barnea, ainsi que des responsables qataris et égyptiens, afin de reprendre les négociations sur le cessez-le-feu et l'échange de prisonniers.

M. Netanyahou s'est retiré des négociations à la fin du mois dernier en refusant de se soumettre aux principales conditions posées par le Hamas, à savoir l'arrêt définitif des hostilités, le retrait des troupes de Gaza et l'entrée de quantités suffisantes d'aide dans la bande de Gaza.

Des divergences subsistent également quant au nombre de prisonniers de sécurité palestiniens à échanger contre les soldats israéliens détenus à Gaza.

https://thecradle.co/articles/israel-folds-on-aid-entry-to-gaza-after-bidens-ultimatum