đâđš IsraĂ«l, hier et aujourd'hui : âTuez-les, tuez-les tousâ
Alors que le massacre des habitants de Gaza se poursuit, un IsraĂ«l aux abois semble ĂȘtre Ă la fois au plus bas et au plus menaçant, prĂȘt Ă tuer tous ceux qui se mettront en travers de sa route.
đâđš IsraĂ«l, hier et aujourd'hui : âTuez-les, tuez-les tousâ
Par William Van Wagenen pour The Cradle, le 14 novembre 2023
Historiquement, l'idĂ©ologie extrĂ©miste du sionisme a totalement et ouvertement validĂ© le meurtre pour atteindre et maintenir son objectif de crĂ©ation d'un Ătat. Et cela concerne aussi bien les Juifs que les non-Juifs.
Le 7 octobre, la résistance armée palestinienne a franchi la frontiÚre de Gaza pour mener un assaut surprise sans précédent contre Israël, au cours duquel quelque 1 200 civils et membres des forces de sécurité ont été tués.
Alors qu'IsraĂ«l attribue la totalitĂ© du bilan aux combattants de la rĂ©sistance, en particulier au Hamas et Ă son aile militaire, les Brigades Al-Qassam, il a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ© depuis que les forces d'occupation pourraient ĂȘtre responsables d'un nombre important de morts.
Cette divergence fait voler en Ă©clats le rĂ©cit des mĂ©dias israĂ©liens et occidentaux, qui prĂ©sentent de maniĂšre grandiloquente l'opĂ©ration du dĂ©luge d'Al-Aqsa comme âl'attaque la plus meurtriĂšre contre les Juifs depuis l'Holocausteâ.
La directive Hannibal
Mais les forces israéliennes tueraient-elles volontairement les leurs - et pourquoi ?
La clé réside en ceci que l'objectif premier de l'opération de résistance consistait à capturer des prisonniers de guerre - soldats et colons - afin de les ramener à Gaza. Ces otages devaient servir de levier pour pousser Israël à satisfaire les exigences du Hamas, notamment à mettre fin au siÚge de Gaza qui dure depuis 17 ans, et à libérer les milliers de Palestiniens détenus sans procÚs dans les prisons israéliennes.
Il est Ă©galement essentiel de comprendre qu'IsraĂ«l, en vertu de sa doctrine, est prĂȘt Ă toutes les extrĂ©mitĂ©s possibles et imaginables pour empĂȘcher les otages d'ĂȘtre capturĂ©s, y compris en les tuant. Pour tenter d'empĂȘcher le Hamas de faire des prisonniers de guerre, les forces israĂ©liennes ont pris des mesures drastiques, notamment des frappes aĂ©riennes sur leur propre base militaire, des tirs de chars sur des habitations civiles, et l'utilisation d'une puissance de feu massive pour appliquer la trĂšs controversĂ©e directive Hannibal.
Cette politique militaire tristement cĂ©lĂšbre - modifiĂ©e mais non supprimĂ©e, en 2016 - permet aux commandants de sacrifier leurs propres soldats pour Ă©viter qu'ils ne soient capturĂ©s, dans le but de priver l'ennemi de tout moyen de pression sur l'Ătat occupant. Un cas notable s'est produit en 2006, lorsque le Hamas a capturĂ© le soldat israĂ©lien Gilad Shalit Ă la frontiĂšre de Gaza. AprĂšs l'avoir gardĂ© en captivitĂ© pendant cinq annĂ©es Ă©prouvantes, le Hamas a pu Ă©changer Shalit contre 1 027 Palestiniens prisonniers en IsraĂ«l.
Condamnez-vous le Hamas ?
Il va sans dire que les attaques de Palestiniens contre des civils israĂ©liens sont un sujet de discussion controversĂ©, en particulier dans les pays occidentaux. Toutefois, le Hamas justifie ces actes en affirmant que tous les IsraĂ©liens sont des colons vivant sur des terres volĂ©es aux Palestiniens en 1948, lors de ce que l'on appelle la nakba, ou âcatastropheâ.
Cette annĂ©e-lĂ , les milices sionistes ont eu recours au viol et au massacre pour procĂ©der au âtransfertâ forcĂ© de quelque 750 000 Palestiniens des territoires indispensables Ă la crĂ©ation d'IsraĂ«l. Le futur Premier ministre israĂ©lien David Ben Gourion et d'autres dirigeants sionistes ont compris que la majoritĂ© de la population native de la Palestine mandataire britannique, les Arabes chrĂ©tiens et musulmans, devait ĂȘtre âchassĂ©eâ des terres pour crĂ©er un Ătat Ă majoritĂ© dĂ©mographique juive.
Aujourd'hui, de nombreux IsraĂ©liens - civils comme reprĂ©sentants politiques - rĂ©clament haut et fort que leur armĂ©e âfinisse le travailâ, comme l'a dĂ©crit l'historien israĂ©lien Benny Morris, en procĂ©dant Ă un nettoyage ethnique et en annexant les parties de la Palestine qu'ils n'ont pas rĂ©ussi Ă conquĂ©rir en 1948, Ă savoir l'ensemble de la Cisjordanie occupĂ©e, y compris JĂ©rusalem-Est, et la bande de Gaza.
Dans son livre âGoing to the Warsâ, l'historien Max Hastings Ă©crit que Benjamin Netanyahu, l'actuel premier ministre israĂ©lien, lui a dit dans les annĂ©es 1970 :
âLors de la prochaine guerre, si nous nous y prenons bien, nous pourrons faire dĂ©guerpir tous les Arabes... Nous pourrons Ă©vacuer la Cisjordanie et rĂ©gler la question de JĂ©rusalemâ.
En revanche, les Palestiniens, la population autochtone, ont fait tout leur possible pour rĂ©sister au projet colonial sioniste et dĂ©fendre leurs terres, leurs maisons et leur existence en tant que peuple. Le premier Premier ministre israĂ©lien, David Ben Gourion, lui-mĂȘme immigrĂ© de Pologne en Palestine, a reconnu que les IsraĂ©liens s'attendaient Ă la rĂ©sistance des Palestiniens Ă l'occupation sioniste :
âNe nous voilons pas la face ... politiquement, nous sommes les agresseurs et ils se dĂ©fendent ... Ce pays est le leur, parce qu'ils l'habitent, alors que nous voulons venir nous installer ici et que, selon eux, nous voulons leur voler leur patrie ... DerriĂšre la rĂ©sistance [des Arabes] existe un mouvement qui, bien que primitif, n'est pas dĂ©pourvu d'idĂ©alisme et d'abnĂ©gationâ.
Un bilan historique
Tout aussi farouchement, les sionistes, profondĂ©ment idĂ©ologisĂ©s, Ă©taient prĂȘts Ă faire tout ce qui Ă©tait en leur pouvoir pour occuper la Palestine et en expulser les habitants. L'histoire montre qu'ils Ă©taient prĂȘts Ă sacrifier nombre d'entre eux pour faire avancer leur projet de colonisation.
En 1938, alors que l'on s'efforçait d'évacuer les enfants juifs d'Allemagne à la suite des pogroms hitlériens de la Nuit de Cristal, Ben Gourion a révélé ce qui suit :
âSi j'avais su qu'il Ă©tait possible de sauver tous les enfants d'Allemagne en les emmenant en Angleterre, et seulement la moitiĂ© en les transfĂ©rant en Terre d'IsraĂ«l, j'aurais choisi cette derniĂšre solution, car ce qui nous est offert ne se limite pas au nombre de ces enfants, mais Ă l'histoire du peuple d'IsraĂ«lâ.
Comme l'expliquent Faris Yahya Glubb et Lenni Brenner, le sionisme et le nazisme ne partageaient pas seulement l'objectif de vider l'Allemagne de ses Juifs Ă cette Ă©poque, mais aussi le mĂȘme caractĂšre philosophique fasciste, ce qui a entraĂźnĂ© une collaboration entre les deux mouvements au cours de cette pĂ©riode.
L'historien Avi-Ram Zoraf a Ă©crit que lorsqu'il est confrontĂ© au choix entre sauver des Juifs isolĂ©s et la garantie de souverainetĂ© de l'Ătat israĂ©lien, le sionisme nâhĂ©site pas Ă faire fi du commandement juif traditionnel de sauver les captifs, et privilĂ©gie la seconde option.
La survie de l'Ătat
Un examen critique des Ă©vĂ©nements du 7 octobre rĂ©vĂšle un schĂ©ma dans lequel, Ă l'instar des premiers dirigeants de l'Ătat, les dirigeants actuels d'IsraĂ«l ont donnĂ© la prioritĂ© Ă la prĂ©servation de la souverainetĂ© de l'Ătat d'occupation plutĂŽt qu'Ă la vie des prisonniers de guerre capturĂ©s par le Hamas.
Lors d'une rĂ©union du cabinet en ce jour fatidique, des personnalitĂ©s influentes telles que le ministre des finances Bezalel Smotrich ont exhortĂ© l'armĂ©e israĂ©lienne Ă âfrapper durement le Hamas sans se prĂ©occuper du sort des otagesâ.
AprÚs tout, si le Hamas avait pu s'échapper de sa cage gazaouie, malgré les milliards dépensés par Israël pour construire une enceinte frontaliÚre et un systÚme de surveillance de haute technologie, le mythe de la supériorité militaire régionale d'Israël risquait de voler en éclats.
Aujourd'hui, Tel-Aviv tente dĂ©sespĂ©rĂ©ment de rĂ©tablir la force de dissuasion dont il jouissait autrefois en dĂ©clenchant une riposte militaire totalement disproportionnĂ©e contre la population civile de la bande de Gaza, notamment pour effrayer des adversaires tels que lâIran, le Liban, lâIrak, la Syrie et le YĂ©men.
En cinq semaines seulement, l'armĂ©e d'occupation a tuĂ© plus de 11 000 Palestiniens, dont 65 % de femmes et d'enfants. Dans sa campagne de massacres quotidiens, IsraĂ«l a utilisĂ© des bombes d'une capacitĂ© d'environ 1 tonne pour dĂ©truire des quartiers entiers, ainsi que des hĂŽpitaux, des marchĂ©s, des Ă©coles de l'ONU, et mĂȘme une ancienne Ă©glise chrĂ©tienne orthodoxe, tous abritant des civils palestiniens dĂ©sespĂ©rĂ©s.
En rĂ©ponse aux horribles vidĂ©os de massacres israĂ©liens en provenance de Gaza, le journaliste Sam Husseini a dĂ©clarĂ© : âIsraĂ«l a menti sur la dĂ©capitation de bĂ©bĂ©s par le Hamas pour pouvoir impunĂ©ment faire exploser des tĂȘtes d'enfantsâ.
La doctrine Dahiya
C'est une pratique courante à Tel-Aviv. Ce dont Gaza est témoin aujourd'hui, c'est ce que Beyrouth a vécu lors de la guerre de 2006. Comme l'a expliqué l'historien palestinien Rashid Khalidi, la doctrine Dahiya a été mise en place pour détruire depuis les airs par les forces israéliennes toute une zone urbaine peuplée - en l'occurrence, toute la banlieue sud de Beyrouth, connue sous le nom de Dahiya. Cette doctrine a été révélée publiquement en 2008 par le général de division Gadi Eizenkot, chef d'état-major adjoint de l'armée israélienne, qui commandait ces forces pendant la guerre de 2006 :
âCe qui s'est passĂ© dans le quartier Dahiya de Beyrouth en 2006 se produira dans tous les villages d'oĂč IsraĂ«l essuie des tirs... De notre point de vue, il ne s'agit pas de villages civils, mais de bases militaires... Il ne s'agit pas de recommandations. Il s'agit d'un plan. Et ce plan a Ă©tĂ© approuvĂ©.â
Sans surprise, Raz Segal, professeur agrĂ©gĂ© d'Ă©tudes sur l'Holocauste et les gĂ©nocides Ă l'universitĂ© de Stockton, a qualifiĂ© l'actuelle campagne de bombardements d'IsraĂ«l Ă Gaza de âcas d'Ă©cole de gĂ©nocideâ. Appeler au meurtre de tous les habitants de Gaza, et pas seulement des membres du Hamas, est dĂ©sormais une pratique courante et tolĂ©rĂ©e dans le discours public israĂ©lien.
InterrogĂ© lors d'une interview accordĂ©e Ă Radio Kol Berama sur l'opportunitĂ© de larguer une bombe atomique sur l'enclave, le ministre israĂ©lien du patrimoine, Amichai Eliyahu, a dĂ©clarĂ© : âC'est l"âune des Ă©ventualitĂ©s [...] il n'y a pas de civils non impliquĂ©s dans la bande de Gazaâ.
Revital Gottlieb, membre du Likoud et dĂ©putĂ© Ă la Knesset, a ajoutĂ© : âRasez Gaza. Pas de pitiĂ© ! Cette fois, aucune pitiĂ© !â
âC'est toute une nation qui est responsable. Cette rhĂ©torique selon laquelle les civils ne sont pas au courant, ne sont pas impliquĂ©s, n'est absolument pas fondĂ©eâ, a affirmĂ© le prĂ©sident israĂ©lien Isaac Herzog.
âSi, pour Ă©liminer dĂ©finitivement les capacitĂ©s militaires du Hamas, nous avons besoin d'un million de cadavres, alors qu'il y ait un million de cadavresâ, assure le journaliste Roy Sharon.
âĂliminez Gaza, et n'Ă©pargnez personneâ, dit aussi Eyal Golan, un chanteur israĂ©lien trĂšs populaire.
Le plan d'annexion de Gaza
Tel-Aviv exploite désormais activement l'opération de résistance menée par le Hamas comme prétexte pour procéder à un nettoyage ethnique et annexer Gaza, effectivement coupée en deux par l'armée d'occupation déployée sur le terrain. Les dirigeants israéliens souhaitent tirer parti des événements du 7 octobre pour réaliser une deuxiÚme Nakba, tout comme les dirigeants sionistes ont utilisé l'Holocauste pour réaliser la premiÚre.
Cela explique Ă©galement pourquoi des dirigeants israĂ©liens tels que Smotrich Ă©taient prĂȘts Ă sacrifier des centaines de soldats et de colons israĂ©liens au lendemain d'Al-Aqsa Flood.
Depuis au moins 2010, les dirigeants israéliens cherchent à déplacer de force les 2,3 millions d'habitants de Gaza vers le Sinaï égyptien, faisant d'eux une fois encore des réfugiés, pour ensuite annexer et recoloniser Gaza.
Ils souhaitent reconstruire le bloc de colonies de Gush Katif dĂ©mantelĂ© Ă la suite du retrait d'IsraĂ«l de la bande de Gaza en 2005, dans le cadre du âplan de dĂ©sengagementâ du Premier ministre de l'Ă©poque, Ariel Sharon.
Gush Katif, qui abritait autrefois 8 000 colons juifs, a Ă©tĂ© qualifiĂ© de âvieille blessureâ encore vive et ouverte pour les IsraĂ©liens.
âC'est un traumatismeâ, a confiĂ© Hillel, un IsraĂ©lien, Ă i24NEWS en septembre de l'annĂ©e derniĂšre. "Le pays tout entier a souffert.
i24NEWS a Ă©galement notĂ© qu'en juillet 2022, le candidat sioniste religieux Arnon Segal a Ă©crit lors de son annonce de campagne : âIl est temps de commencer Ă planifier un retour au Gush Katif.â
En mars de cette année - bien avant l'opération Al Aqsa Flood - la ministre israélienne des missions nationales, Orit Strook, a déclaré à Channel 7 que les Israéliens retourneraient à Gush Katif :
âMalheureusement, le retour dans la bande de Gaza entraĂźnera de nombreuses pertes, tout comme le dĂ©part de la bande de Gaza s'est accompagnĂ© de nombreux sacrifices. Mais en fin de compte, cette bande fait partie de la terre d'IsraĂ«l et un jour viendra oĂč nous y retourneronsâ.
En consĂ©quence, la terrible campagne de bombardements d'IsraĂ«l Ă Gaza s'est rapidement accompagnĂ©e de revendications israĂ©liennes visant Ă obliger les Palestiniens de Gaza Ă se dĂ©placer vers le Sud de l'enclave et Ă fuir ensuite vers l'Ăgypte.
Le 17 octobre, l'ancien ambassadeur d'IsraĂ«l aux Ătats-Unis, Danny Ayalon, a dĂ©clarĂ© :
âLes habitants de Gaza devraient Ă©vacuer et se rendre dans les vastes Ă©tendues situĂ©es de l'autre cĂŽtĂ© de Rafah, Ă la frontiĂšre du SinaĂŻ, en Ăgypte... et l'Ăgypte devra les accueillir.â
Le 28 octobre, un document émanant du ministÚre israélien du Renseignement a été divulgué, recommandant à l'armée israélienne d'occuper Gaza et de procéder au transfert permanent de ses habitants vers le Sinaï.
Quelques jours plus tard, l'administration Biden a soumis au CongrÚs une demande de financement supplémentaire pour Israël et l'Ukraine, qui incluait des fonds pour la construction de camps de réfugiés dans le Sinaï, comme le prévoyait le plan du ministÚre du Renseignement.
Israël à son plus haut niveau de dangerosité
Le 7 octobre, IsraĂ«l Ă©tait prĂȘt Ă tuer un grand nombre de ses citoyens et de ses soldats pour faire face Ă la menace que le Hamas faisait peser sur la souverainetĂ© de l'Ătat. Dans le mĂȘme temps, la mort de ces IsraĂ©liens, assortie d'une propagande affirmant que le Hamas aurait commis toutes sortes d'atrocitĂ©s, telles que les allĂ©gations non prouvĂ©es de viol de femmes et de dĂ©capitation de bĂ©bĂ©s juifs, a fourni Ă IsraĂ«l l'occasion de concrĂ©tiser son objectif de nettoyage ethnique et d'annexion de la bande de Gaza.
Ce n'est donc pas un hasard si les Ă©vĂ©nements du 7 octobre ont Ă©tĂ© rapidement qualifiĂ©s de â11 septembre israĂ©lienâ.
Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 ont fourni aux Ă©lĂ©ments pro-israĂ©liens du gouvernement amĂ©ricain l'occasion de lancer une âguerre mondiale contre le terrorismeâ, comprenant des plans d'invasion et d'occupation de l'Afghanistan et de l'Irak, tout en tuant des millions de personnes et en dĂ©bloquant des trillions de dollars de dĂ©penses au profit du complexe militaro-industriel des Ătats-Unis.
Il est trop tĂŽt pour dire si IsraĂ«l rĂ©ussira Ă atteindre son objectif Ă Gaza, ou si le Hamas et ses alliĂ©s de l'axe de la rĂ©sistance seront en mesure de l'en empĂȘcher. Alors que le massacre des habitants de Gaza se poursuit, un IsraĂ«l aux abois semble ĂȘtre Ă la fois au plus bas et au plus menaçant, prĂȘt Ă tuer tous ceux qui se mettront en travers de sa route.
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