👁🗨 Israël refuse de s'engager à garantir le cessez-le-feu
“Les médiateurs ont une vision positive de la prise de position récente de notre mouvement sur l'accord d'échange. Le seul obstacle à la conclusion d'un accord est Netanyahou”.
👁🗨 Israël refuse les garanties de cessez-le-feu
Par la rédaction de The Cradle, le 7 juillet 2024
Tel Aviv maintient son option de reprise de la guerre si les pourparlers sur le cessez-le-feu ne se déroulent pas comme prévu.
Israël n'acceptera pas l’exigence du Hamas de fournir des garanties écrites concernant les négociations de la deuxième phase de l’accord proposé pour un cessez-le-feu, et de l’accord d'échange de prisonniers israéliens et palestiniens.
Le groupe de résistance palestinien exige que la cessation des hostilités prévue dans la première phase de la proposition soit maintenue tout au long des négociations de la seconde phase. Toutefois, Israël insiste sur la possibilité de reprendre la guerre si les négociations échouent.
Lors de la visite de David Barnea dans la capitale qatarie, Doha, la semaine dernière, le chef du Mossad a fait savoir aux médiateurs qu'Israël
“n'accepte pas la demande du Hamas d'un engagement écrit concernant les négociations de la deuxième phase de l'accord”,
a rapporté Axios le 6 juillet, citant des responsables israéliens.
Les principales questions portent sur les articles 8 et 14 de la proposition. L'article 8 fait référence aux pourparlers entre Israël et le Hamas au cours de la première phase qui durerait six semaines, tandis que l'article 14 fait référence à la transition entre la première et la deuxième phase.
Les médias libanais ont rapporté le 4 juillet que la proposition avait été récemment mise à jour avec un “nouveau libellé” par le chef de la CIA, William Burns, et d'autres responsables. Le Hamas a présenté ses propositions d'amendements au plan le 3 juillet.
La proposition appelle à “tout mettre en œuvre” pour s'assurer que les négociations aboutissent à un accord. Dans sa réponse, le Hamas a demandé que l'expression “tout mettre en œuvre” soit remplacée par le terme “garantir” [le cessez-le-feu].
“En effet, le Hamas veut s'assurer qu'il ne libère pas un grand nombre d'otages et qu'Israël reprenne ensuite les armes”,
a déclaré un fonctionnaire bien informé au New York Times (NYT) le 6 juillet.
Un autre fonctionnaire confirme au NYT qu'Israël a rejeté l'exigence du Hamas.
“Israël veut avoir la possibilité de reprendre les combats s'il le juge nécessaire. Sans ce levier, le Hamas pourrait traîner les pieds, obtenant de fait un cessez-le-feu permanent tacite”.
Outre les articles 8 et 14 de la proposition, d'autres questions restent en suspens.
Dans sa réponse, le Hamas a refusé le veto d'Israël sur la libération des Palestiniens condamnés à perpétuité dans le cadre d'un échange, a déclaré une source à Al-Mayadeen le 4 juillet. La source a également déclaré que le Hamas insiste sur un retrait israélien du poste frontière de Rafah et du corridor de Philadelphie.
Israël s'est emparé du checkpoint de Rafah le 7 mai et a envahi la ville la plus méridionale au mépris de plusieurs mois de mises en garde internationales, provoquant le déplacement d'environ un million de Palestiniens. Le corridor de Philadelphie, la zone vitale qui borde l'Égypte et qui sert de ligne de vie à la fois à la résistance et à la population de Gaza, a été investi par les forces israéliennes plus tard dans le mois.
À la mi-juin, l'armée israélienne a incendié et détruit le checkpoint de Rafah. Selon les rapports de l'époque, cela faisait partie d'un plan américano-israélien visant à transférer le checkpoint de Rafah dans la zone de Kerem Shalom - où se trouve un autre accès à la frontière entre la bande de Gaza et Israël - afin de renforcer la surveillance et d'empêcher les membres du Hamas d'entrer dans l'enclave et d'en sortir.
Tel-Aviv réclame depuis longtemps de pouvoir exercer une surveillance permanente le long de la frontière méridionale de Gaza. Le Hamas s'en est tenu à ses conditions lors des pourparlers, à savoir un retrait complet d'Israël de la bande de Gaza.
S'adressant à Al-Arabi, le chef du bureau des relations nationales du Hamas, Hussam Badran, a déclaré le 6 juillet :
“Les médiateurs ont une vision positive de la prise de position récente de notre mouvement sur l'accord d'échange. Le seul obstacle à la conclusion d'un accord est Netanyahou”.
https://thecradle.co/articles/israel-refuses-hamas-demand-for-written-ceasefire-assurances