👁🗨 Israël traverse une crise politique après l'appel de Ben Gvir à ériger une synagogue sur le site de la mosquée Al-Aqsa
“Personne ne peut espérer mieux du ministre Ben Gvir, ni du Premier ministre qui permet à ce pyromane inconscient de nous mener au bord du gouffre par opportunisme politique.”
👁🗨 Israël traverse une crise politique après l'appel de Ben Gvir à ériger une synagogue sur le site de la mosquée Al-Aqsa
Par la rédaction de The Cradle, le 26 août 2024
Des responsables israéliens ont condamné les appels du ministre de la sécurité nationale, les qualifiant de comportement “inconscient”.
Les appels du ministre de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir à autoriser la prière juive dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem occupée, connue sous le nom de Mont du Temple pour les juifs, ont secoué la “sphère politique”, a rapporté Israel Hayom le 26 août.
Ben Gvir a fait ces commentaires lors d'une interview lundi matin sur la radio de l'armée, affirmant également qu'il “établirait une synagogue là-bas”.
La mosquée Al-Aqsa à Jérusalem est considérée comme le troisième site le plus sacré de l'islam.
Les non-musulmans peuvent entrer dans le complexe, mais ne sont pas autorisés à pénétrer dans la mosquée.
En revanche, les fidèles juifs sont autorisés à prier au mur occidental du complexe, considéré comme le site le plus sacré du judaïsme.
À la suite des commentaires de M. Ben Gvir, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié une déclaration affirmant qu'“il n'y a aucun changement dans le statu quo du Mont du Temple”.
“Le Premier ministre Netanyahou doit rapidement rappeler à l'ordre M. Ben Gvir au sujet des déclarations qu'il a faites ce matin au mont du Temple. Son discours inconséquent met en péril les alliances stratégiques d'Israël avec les nations musulmanes, qui constituent une coalition cruciale contre l'axe du mal iranien. Son manque de dicernement pourrait avoir des conséquences sanglantes”,
a déclaré le ministre de l'intérieur Moshe Arbel, du parti haredi Shas.
Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a également critiqué le ministre de la Sécurité nationale. Il a déclaré :
“Perturber le statu quo du Mont du Temple est dangereux, inutile et irresponsable. Les actions de Ben Gvir menacent la sécurité nationale et la réputation d'Israël dans le monde. Alors que les efforts qu'il a déployés hier pour contrer l'attaque du Hezbollah ont renforcé Israël, ces déclarations ne font que nous affaiblir”.
Benny Gantz, chef du parti de l'Unité nationale, a condamné Ben Gvir dans une déclaration sur X.
“Personne ne peut espérer mieux du ministre Ben Gvir, ni du Premier ministre qui permet à ce pyromane inconscient de nous mener au bord du gouffre par opportunisme politique. Cependant, le public exige des actions de la part d'éléments responsables au sein de ce gouvernement et de cette coalition. De simples condamnations et platitudes ne suffiront pas - l'histoire vous jugera pour votre rôle dans cette voie hasardeuse”.
Le 13 août, M. Ben Gvir a effectué une visite provocatrice à Al-Aqsa aux côtés du ministre Yitzhak Wasserlauf, du parti Puissance juive, et du député du Likoud Amit Halevi. Des images ont montré Ben Gvir et d'autres priant sur le site. La police israélienne, que Ben Gvir contrôle en tant que ministre de la Sécurité nationale, n'a pas appliqué la politique gouvernementale interdisant la prière juive sur le site.
Lors d'une conférence organisée en juillet à la Knesset pour promouvoir les visites sur le site, M. Ben Gvir a déclaré : “Je représente la classe politique et la classe politique sanctionne la prière juive sur le mont du Temple”.
En réponse aux commentaires de Ben Gvir lundi, le Hamas a publié une déclaration selon laquelle
“l'extrémiste Ben Gvir confirme son intention de construire une synagogue dans la mosquée Al-Aqsa ; c'est un discours dangereux et les nations arabes et islamiques doivent assumer leur responsabilité de protéger Al-Aqsa et les lieux saints”.
Le mouvement de résistance palestinien a ajouté :
“Les déclarations du ministre terroriste Ben Gvir sur son intention de construire une synagogue juive à l'intérieur de la mosquée bénie d'Al-Aqsa sont dangereuses et reflètent la nature des intentions du gouvernement d'occupation à l'égard d'Al-Aqsa et de son identité arabe et islamique, ainsi que ses mesures criminelles qui visent à la judaïser et à renforcer son contrôle sur elle.”
En septembre 2000, le premier ministre israélien de l'époque, Ariel Sharon, a visité l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa entouré d'un millier de policiers anti-émeutes armés. Les actions de Sharon ont déclenché des protestations de la part des Palestiniens qui ont initié la deuxième Intifada, ou soulèvement, contre l'occupation israélienne de Jérusalem, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Sharon était détesté par les Palestiniens pour son rôle dans de nombreux massacres de Palestiniens, notamment dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila au Liban en 1982, ainsi qu'en 1953 dans le village de Qibya en Cisjordanie et dans le camp de Bureij à Gaza.
Ça sera la 3eme Intifada!