👁🗨 Israël veut “étendre” l'assaut à Rafah alors que près d'un million de Palestiniens fuient la ville
“Si le carburant vient à manquer, la famine, dont nous parlons depuis si longtemps ne sera plus une menace :elle est là. Les conséquences vont être dures, complexes et apocalyptiques”.
👁🗨 Israël veut “étendre” l'assaut à Rafah alors que près d'un million de Palestiniens fuient la ville
Par la rédaction de The Cradle, le 20 mai 2024
L'ONU a déclaré que Rafah est confrontée à une situation “apocalyptique” avec la pénurie d'aide humanitaire.
Les autorités israéliennes ont réaffirmé leur intention d'envahir Rafah le 20 mai, alors que l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) estime que plus de 810 000 personnes ont été contraintes de fuir la ville de Gaza au cours des deux dernières semaines.
S'entretenant avec le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a déclaré lundi que Tel-Aviv allait étendre son opération à Rafah.
“Nous sommes déterminés à élargir l'opération terrestre à Rafah afin de démanteler le Hamas et de récupérer les otages”, a déclaré un communiqué du bureau de M. Gallant, cité lors de la réunion.
Le ministre de la Défense a fait remarquer qu'Israël avait apporté des modifications à ses opérations d'évacuation à Rafah.
“L'exode se poursuit à Gaza”, a déclaré l'agence des Nations unies dans un message sur les réseaux sociaux. “Chaque fois que des familles sont déplacées, leur vie est sérieusement menacée. Les gens sont obligés de tout laisser derrière eux pour se mettre à l'abri. Mais il n'y a plus de zone sûre”.
La pénurie d'aide à Rafah a conduit les autorités à déclarer que la ville de Gaza, située au sud de la bande de Gaza, est confrontée à des conséquences “apocalyptiques”.
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence des Nations unies, Martin Griffiths, a déclaré à des journalistes de l'AFP en marge de réunions avec des responsables à Doha que la famine imminente devient une réalité.
“Si le carburant vient à manquer, l'aide ne parvient pas aux personnes qui en ont besoin. La famine, dont nous parlons depuis si longtemps et qui menace, ne sera plus une menace. Elle est là”, a déclaré M. Griffiths. “Ce qui nous inquiète, en tant que citoyens de la communauté internationale, c'est que les conséquences vont être très, très graves. Dures, complexes et apocalyptiques”.
La condamnation publique internationale a été forte après l'annonce initiale par Israël de son projet d'invasion de la ville de Gaza, qui abrite plus d'un million de Palestiniens déplacés à l'intérieur de leur propre pays.
Le 6 mai, Israël a ordonné aux civils palestiniens cherchant refuge à Rafah d'évacuer certaines parties de la ville et a entamé une incursion de troupes et de chars.
La vidéo de l'incursion montre l'armée israélienne tirant des obus de chars sur les tentes de Rafah.
Les groupes de résistance palestiniens ont poursuivi leur lutte contre l'invasion de l'armée israélienne. Samedi, l'aile militaire du Hamas, les Brigades Qassam, a annoncé que “ses effectifs ont pu éliminer 15 soldats sionistes à l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza”.
Dans sa déclaration, le groupe indique que cette opération a eu lieu
“après qu'un groupe de Qassam a pris d'assaut un bâtiment dans lequel un grand nombre de soldats étaient barricadés et les a affrontés dans un périmètre proche de zéro, après quoi nos combattants ont fait exploser un engin antipersonnel dans le quartier d'Al-Tanour, à l'est de la ville palestinienne”.
Israël a proposé à l'Égypte de rouvrir le checkpoint de Rafah et d'accueillir les réfugiés palestiniens afin de “pouvoir gérer les opérations futures”.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que
“personne ne doit prendre la population palestinienne en otage de quelque manière que ce soit, et je ne la retiens pas en otage”. [NdT : … Gaza sous blocus depuis 2007]
Le Caire a rejeté la proposition, estimant qu'il s'agissait d'une tentative désespérée de rejeter sur l'Égypte la responsabilité du blocage de l'aide humanitaire.