👁🗨 J - 13 avant des audiences londoniennes décisives ...
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Par The Brussels Times, le 7 février 2024
Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a exhorté le Royaume-Uni à ne pas extrader Julian Assange vers les États-Unis en raison du risque de mauvais traitements.
Dans une déclaration, Mme Edwards a appelé le gouvernement britannique à “suspendre l'extradition imminente” de Julian Assange, dont le principe a été accepté par Londres en juin 2022. Les 20 et 21 février, deux magistrats britanniques examineront la décision de la High Court of Justice de Londres qui avait refusé au fondateur de WikiLeaks l'autorisation de faire appel de son extradition.
M. Edwards a souligné que M. Assange souffre depuis longtemps de troubles dépressifs périodiques et qu'il présente un risque potentiel de suicide :
“S'il est extradé, il risque un isolement prolongé dans l'attente de son procès (...). S'il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à un emprisonnement pouvant aller jusqu'à 175 ans”.
Elle s'est également interrogée sur la compatibilité de cet isolement prolongé avec les obligations internationales du Royaume-Uni en matière de droits de l'homme.
“Les promesses diplomatiques du gouvernement américain concernant les conditions de détention ne constituent pas une garantie suffisante”,
a affirmé Mme Edwards. Elle est nommée par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, mais ne s'exprime pas au nom de cette organisation.
Après les audiences de février, M. Assange se verra soit accorder “d'autres opportunités de plaider sa cause” devant le tribunal si son recours est accepté, soit, en cas de rejet de l’appel, le processus d'extradition pourra être appliqué, comme l'ont souligné ses avocats dans un communiqué publié en décembre.
L'Australien de 52 ans est poursuivi aux États-Unis pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan à partir de 2010, et risque des décennies de prison.
Arrêté par la police britannique en 2019 après avoir passé sept ans à l'ambassade d'Équateur à Londres pour éviter d'être extradé vers la Suède, M. Assange est détenu depuis quatre ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l'est de Londres.