đâđš Jake Johnson: Snowden dit qu'il faut fermer le DĂ©partement de la SĂ©curitĂ© Nationale aprĂšs qu'un rapport a rĂ©vĂ©lĂ© un projet secret de surveillance du discours en ligne.
"La création du département de la sécurité intérieure "a toujours été une erreur", mais "son projet de se transformer en police des débats est la goutte d'eau qui fait déborder le vase".
đâđš Snowden dit qu'il faut fermer le DĂ©partement de la SĂ©curitĂ© Nationale aprĂšs qu'un rapport a rĂ©vĂ©lĂ© un projet secret de surveillance du discours en ligne.
đ° Par Jake Johnson, le 2 novembre 2022
Le lanceur d'alerte de la NSA a déclaré que"La création du département de la sécurité intérieure "a toujours été une erreur", mais "son projet de se transformer en police des débats est la goutte d'eau qui fait déborder le vase".
Le lanceur d'alerte de la NSA, Edward Snowden, a dĂ©clarĂ© mercredi que le dĂ©partement de la SĂ©curitĂ© nationale des Ătats-Unis devrait ĂȘtre supprimĂ© aprĂšs que des rapports aient mis en lumiĂšre la vaste campagne de l'agence pour policer ce qu'elle considĂšre comme de la dĂ©sinformation en ligne, un effort qui a suscitĂ© l'alerte parmi les groupes de libertĂ©s civiles.
"Il est temps de songer à la fermeture du ministÚre de la Sécurité intérieure", a écrit sur Twitter M. Snowden, un ancien contractant de la NSA qui a révélé le programme illégal d'espionnage de masse de l'agence en 2013.
"Le Premier Amendement interdit au gouvernement de décider pour nous de ce qui est vrai ou faux, en ligne ou ailleurs."
Le DHS, crĂ©Ă© en 2002 Ă la suite des attentats du 11 septembre, "a toujours Ă©tĂ© une erreur, un artefact coĂ»teux de l'autoritarisme hystĂ©rique de l'aprĂšs-11 septembre qui ne nous a pas mis plus en sĂ©curitĂ©, surtout beaucoup moins libres", a poursuivi Snowden. "Le projet de devenir la police de lâexpression est la goutte d'eau qui fait dĂ©border le vase".
Snowden répondait à un article approfondi publié lundi par The Intercept, détaillant les tentatives secrÚtes du DHS de "mettre un frein aux discours qu'il estime dangereux" en essayant de faire pression, et d'"influencer les plateformes technologiques" telles que Twitter et Facebook. L'"intensification des efforts de contre-désinformation" a commencé sous l'ancien président Donald Trump, et s'est poursuivie sous le président Joe Biden, a noté le média.
Selon une Ă©bauche de l'examen quadriennal de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure du DHS, le rapport clĂ© du DHS dĂ©crivant la stratĂ©gie et les prioritĂ©s du ministĂšre pour les annĂ©es Ă venir, le ministĂšre prĂ©voit de cibler les "informations inexactes" sur un large Ă©ventail de sujets, notamment "les origines de la pandĂ©mie de Covid-19 et l'efficacitĂ© des vaccins Covid-19, la justice raciale, le retrait des Ătats-Unis d'Afghanistan et la nature du soutien des Ătats-Unis Ă l'Ukraine", ont rapportĂ© Ken Klippenstein et Lee Fang de The Intercept.
"La façon dont la désinformation est définie par le gouvernement n'a pas été clairement précisée, et la nature intrinsÚquement subjective de ce qui constitue la désinformation offre une large ouverture aux fonctionnaires du DHS pour faire des signalements politiquement motivés sur ce qui constituerait un discours dangereux", ont souligné Klippenstein et Fang.
Le DHS justifie ces objectifs - qui ont largement dĂ©passĂ© son champ d'action initial sur les menaces Ă©trangĂšres pour englober la dĂ©sinformation d'origine nationale - en affirmant que les menaces terroristes peuvent ĂȘtre "exacerbĂ©es par la dĂ©sinformation diffusĂ©e en ligne", ont-ils ajoutĂ©. "Mais l'objectif louable de protĂ©ger les AmĂ©ricains du danger a souvent Ă©tĂ© utilisĂ© pour dissimuler des manĆuvres politiques."
L'ACLU, qui a déjà appelé au démantÚlement du DHS en raison de ses myriades d'abus, a exprimé ses inquiétudes en réponse à l'article de The Intercept, qui a noté que les efforts de l'agence pour policer la désinformation en ligne n'ont fait que croßtre, suite à la décision de l'agence de supprimer son conseil de gouvernance de la désinformation largement ridiculisé plus tÎt cette année.
"Le Premier Amendement interdit au gouvernement de décider pour nous de ce qui est vrai ou faux, en ligne ou ailleurs", a tweeté l'ACLU en début de semaine. "Notre gouvernement ne peut utiliser la pression privée pour contourner nos droits constitutionnels".
Adam Goldstein, vice-prĂ©sident de la recherche chez FIRE - une organisation de dĂ©fense de la libertĂ© d'expression qui lutte contre les campagnes de censure de la droite Ă travers les Ătats-Unis - a dĂ©clarĂ© Ă The Intercept que "quelles que soient vos allĂ©geances politiques, nous avons tous de bonnes raisons de nous inquiĂ©ter des efforts du gouvernement pour faire pression sur les plateformes privĂ©es de mĂ©dias sociaux afin de les amener Ă exĂ©cuter les ordres du gouvernement concernant les contenus que nous pouvons voir en ligne".
"Toute exigence gouvernementale imposĂ©e aux plateformes de rĂ©seaux sociaux pour contrĂŽler ou supprimer certains contenus devrait ĂȘtre faite avec une extrĂȘme transparence", a ajoutĂ© Goldstein.