👁🗨 Jessica Corbett: Trump en veine de conseils pour emprisonner des journalistes s'il est réélu en 2024.
La dernière année de Trump à la Maison Blanche a connu un nombre record d'agressions contre des journalistes (environ 400) & d'arrestations de membres de médias (130), selon le Press Freedom Tracker.
👁🗨Trump en veine de conseils pour emprisonner des journalistes s'il est réélu en 2024.
📰 Par Jessica Corbett, le 8 novembre 2022
Au beau milieu des spéculations sur l’annonce de la candidature pour 2024 l'ancien président américain Donald Trump la semaine prochaine, Rolling Stone a rapporté mardi que le leader républicain a demandé des conseils sur la façon dont il pourrait intensifier sa guerre avec les médias d'information en emprisonnant des journalistes s'il reprend le contrôle de la Maison Blanche.
La première campagne présidentielle et les quatre années de mandat de Donald Trump ont été marquées par des attaques constantes contre les journalistes, les médias et le secteur de l’information en général, qu'il s'agisse de ses fréquentes déclarations sur les "fake news" ou de ses attaques contre les journalistes qui ont rapporté des informations ayant fait l'objet de fuites.
"Cette année, alors que Trump a élaboré en privé des stratégies sur ce à quoi pourrait ressembler un second mandat, qui pourrait commencer en 2025, il a commencé à solliciter par-ci par-là des idées de la part d'alliés conservateurs sur la manière dont le gouvernement américain, et le ministère de la justice pourraient s'y prendre pour concrétiser ses désirs - emprisonner brutalement un grand nombre de journalistes -", révèle Rolling Stone.
Comme l'a détaillé le magazine:
Il y a plusieurs mois, l'ancien président a brièvement demandé à un petit groupe de ses alliés et à au moins un de ses avocats ce qu'il faudrait faire pour que cette vision autoritaire, qui bafoue le premier amendement, devienne la norme, selon une source qui était présente.
"Il a dit que d'autres pays le font - et donc, pourquoi pas nous ?" raconte la source.
"Nous nous sommes habitués à ce genre de choses de sa part, mais nous ne devrions pas", a tweeté l'auteur et avocat Warren Kinsella en réponse au reportage.
Cette révélation intervient alors que Trump continue d'imaginer publiquement que les journalistes qui travaillent avec les auteurs de fuites se font violer en prison, note Rolling Stone. Il a fait de tels commentaires lors de rassemblements, dont un dans l'Ohio lundi soir et un autre au Texas le mois dernier.
L'hostilité non dissimulée de Donald Trump à l'égard des médias s'est étendue à ses partisans, comme on l'a vu lorsqu'une foule MAGA a fait irruption au Capitole le 6 janvier 2021. Les participants ont poursuivi les journalistes sur place, détruit leur équipement et gravé "assassiner les médias" sur une porte.
Quelques mois plus tard, Reporters sans frontières (RSF) soulignait dans son classement annuel mondial de la liberté de la presse que "la dernière année de Trump à la Maison Blanche a été marquée par un nombre record d'agressions contre des journalistes (environ 400) et d'arrestations de membres des médias (130), selon le Press Freedom Tracker américain", partenaire du groupe mondial.
Le nouveau reportage de Rolling Stone a été publié le jour du scrutin. Trump a activement fait campagne pour les candidats de mi-mandat qui soutiennent son "gros mensonge" selon lequel l'élection de 2020 lui a été volée, et les électeurs se prononcent non seulement sur ceux qui contrôleront le Congrès pour les deux prochaines années, mais aussi sur les élections d'États clés susceptibles d'avoir un impact majeur sur la compétition présidentielle de 2024.
Lors du rassemblement de lundi dans l'Ohio, Trump - qui fait actuellement face à plusieurs procédures judiciaires - a déclaré que "pour ne pas détourner l'attention de l'élection très importante, voire critique, de demain, et je dirais même avec force qu'il s'agit d'une élection qui sauvera le pays... Je ferai une très importante déclaration le mardi 15 novembre à Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride".