đâđš Joseph Farrell: "C'est la vĂ©ritĂ© qui compte".
"Si maintenant ils en ont aprÚs Assange, avec 175 ans de prison à la clé, demain ce sera votre tour. Ce qu'ils veulent, c'est éradiquer le journalisme, la liberté d'expression et le droit de savoir."
đâđš Joseph Farrell et l'appel Ă faire libĂ©rer Julian Assange
đ° Par Cynthia GarcĂa , le 6 dĂ©cembre 2022
L'ambassadeur de WikiLeaks qui a rencontré Alberto et Cristina s'est exprimé au sujet des discussions sur le droit: "C'est la vérité qui compte".
Le journaliste, en tournĂ©e dans la rĂ©gion, a rencontrĂ© lundi Alberto FernĂĄndez et Cristina Kirchner, en quĂȘte de soutien pour la demande de libĂ©ration de Julian Assange. Il a assurĂ© que les tribunaux sont en croisade contre le fondateur de WikilLeaks et a soulignĂ© que "c'est contre le journalisme et la libertĂ© d'expression".
L'ambassadeur de WikiLeaks, l'organisation internationale qui diffuse des fuites de rapports et de documents au contenu sensible sur des questions d'intĂ©rĂȘt public, Joseph Farrell, a fait rĂ©fĂ©rence mardi aux "lawfare chats" diffusĂ©s ce week-end en Argentine. M. Farrell, qui effectue une tournĂ©e en Argentine, a rencontrĂ© lundi sĂ©parĂ©ment Alberto FernĂĄndez et Cristina Kirchner, en quĂȘte de soutien pour la demande de libĂ©ration de Julian Assange, Ă laquelle s'est dĂ©jĂ joint le prĂ©sident Ă©lu du BrĂ©sil, Lula da Silva.
Dans les messages qui composent les discussions liĂ©es Ă la loi, des juges fĂ©dĂ©raux, d'anciens agents des services de renseignement, des hommes d'affaires journalistes et un ministre de Buenos Aires se concertent pour dissimuler un voyage Ă Lago Escondido, RĂo Negro, apparemment financĂ© par un mĂ©dia, aprĂšs que les dĂ©tails du vol privĂ© qui les a amenĂ©s dans cette province ont Ă©tĂ© divulguĂ©s.
InterrogĂ© sur la station AM750 sur la validitĂ© ou non des informations sensibles issues du piratage du tĂ©lĂ©phone portable du ministre de la Justice de Buenos Aires, Marcelo D'Alessandro, M. Farrell a rappelĂ© que le mĂȘme argument avait Ă©tĂ© utilisĂ© par les tribunaux britanniques lors du traitement d'une affaire dĂ©coulant de cĂąbles ayant fait l'objet d'une fuite aux Ătats-Unis.
"Les tribunaux britanniques ont tentĂ© de procĂ©der de la sorte, car quelqu'un a utilisĂ© les cĂąbles comme preuve pour une autre affaire. Au dĂ©but, ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas les utiliser parce que c'Ă©tait une propriĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Mais ils se sont battus et la Cour suprĂȘme a statuĂ© en faveur de son utilisation. Parce qu'au final, ce qui compte, c'est de savoir ce qui est vrai ou pas", a dĂ©clarĂ© le journaliste.
Cet avis intervient dans un contexte oĂč plusieurs mĂ©dias remettent en cause les actions du prĂ©sident Alberto FernĂĄndez pour s'ĂȘtre fait l'Ă©cho de la plainte dans une Ă©mission nationale, considĂ©rant que l'information Ă©tait d'intĂ©rĂȘt public, bien que son origine soit liĂ©e au piratage.
La situation juridique d'Assange
D'autre part, M. Farrell a fait référence à la situation judiciaire actuelle du créateur de WikiLeaks, Julian Assange, et a déclaré qu'il est emprisonné en Angleterre en attendant que les tribunaux déterminent s'il peut ou non faire appel de la sentence qu'il a reçue.
Il a ensuite prĂ©venu qu'en cas de rĂ©ponse nĂ©gative, il faudra envisager la possibilitĂ© d'une extradition vers les Ătats-Unis, oĂč, a-t-il dit, "ils veulent lui infliger une peine de prison de 175 ans pour faits de journalisme".
"Mais il s'agit en fait de bien plus que cela. Si aujourd'hui ils en ont aprÚs Assange, demain ils en auront aprÚs vous. Ce qu'ils veulent, c'est éradiquer le journalisme, la liberté d'expression, le droit de savoir", a conclu M. Farrell qui, pendant l'interview, était accompagné de Daniela Lepin Cabrera, coordinatrice de la tournée de WikiLeaks pour demander la libération d'Assange.
https://www.pagina12.com.ar/505099-el-embajador-de-wikileaks-que-se-reunio-con-alberto-y-cristi