👁🗨 Julian Assange : Des perspectives très sombres
“Son purgatoire s'éternise - mais c'est aussi l'occasion de mettre la pression sur ceux qui peuvent prendre des mesures décisives & faire bouger les choses, en l’occurence le gouvernement australien.
👁🗨 Julian Assange : Des perspectives très sombres
Par John Jiggens et Stella Assange, le 29 mars 2024
La High Court britannique a reporté de trois semaines supplémentaires l'extradition de Julian Assange vers les États-Unis, en demandant à ces derniers de garantir que Julian Assange sera protégé par les droits à la liberté d'expression du Premier Amendement, qu'il ne fera pas l'objet de discrimination en tant que citoyen australien, et qu'il ne sera pas passible de la peine capitale. La High Court a déclaré que si les États-Unis ne fournissaient pas ces garanties, l'autorisation d'interjeter appel serait accordée à M. Assange, et il y aurait alors une audience d'appel.
Il ne fait aucun doute que les États-Unis donneront les garanties requises. Ils extraderont Assange avec l'approbation de la High Court et feront ensuite ce qu'ils veulent.
Il s'agit d'une pure mascarade : la High Court britannique et ses juges se moquent bien, tels Ponce Pilate, d'envoyer Julian Assange à sa crucifixion aux États-Unis. Dans cette manche du jeu des empires, les États-Unis sont l'hégémon, le Royaume-Uni est le vassal, et les rapports de force imposent au vassal de se conformer aux demandes de l'hégémon.
La suite se présente sous un jour très sombre.
L'extradition de Julian Assange se profile de manière menaçante.
Le frère de Julian, Gabriel Shipton, a commenté :
“Ce matin, j'espérais que Julian serait autorisé à faire appel. Au pire, je craignais qu'il ne soit extradé avant demain matin. Au lieu de cela, son purgatoire se poursuit - mais cela signifie aussi que nous avons une nouvelle occasion d'accroître la pression sur ceux qui peuvent prendre des mesures décisives pour faire une réelle différence. Pour l'instant, il s'agit du gouvernement australien”.
À l'extérieur du tribunal, Stella Assange, l'épouse de Julian, s'est adressée à ses partisans :
“La décision d'aujourd'hui est stupéfiante. Les tribunaux reconnaissent que Julian est exposé à un déni flagrant de sa liberté d'expression et de ses droits à la liberté de parole, qu'il fait l'objet d'une discrimination fondée sur sa nationalité australienne et qu'il reste exposé à la peine de mort.
“Et pourtant, ce que les tribunaux ont fait, c'est inviter les États-Unis à intervenir politiquement en rédigeant un courrier pour confirmer que tout ira bien. Je trouve cela stupéfiant. Cinq ans après l'ouverture de la procédure, les États-Unis ont réussi à faire comprendre à la Cour que leur action constitue toujours une atteinte à la liberté de la presse, une atteinte à la vie de Julian.
“Ce que les tribunaux n'ont pas accepté d'examiner, c'est la preuve que les États-Unis ont comploté pour assassiner Julian, pour le kidnapper, parce que s'ils le reconnaissent, alors évidemment, ils ne peuvent plus l'envoyer aux États-Unis", a déclaré l'avocate. Julian est un prisonnier politique. C'est un journaliste et il est persécuté pour avoir révélé le véritable coût de la guerre en vies humaines. Cette affaire est un châtiment. C'est un signal pour vous tous, indiquant que si vous dénoncez les intérêts qui motivent la guerre, ils s'en prendront à vous. Ils vous mettront en prison et essaieront de vous tuer.
“Julian n'est plus qu'à quelques jours du cinquième anniversaire de son arrestation et de son incarcération à la prison de Belmarsh. Les accusations portées contre lui visent à le punir pour avoir publié la vérité, pour avoir publié des preuves des crimes de guerre commis par le pays qui tente de l'extrader.
“Les tribunaux britanniques ont invité les États-Unis à donner des garanties. L'administration Biden ne devrait pas en fournir, elle devrait renoncer à cette affaire honteuse qui n'aurait jamais dû être portée devant les tribunaux. Julian n'aurait jamais dû être emprisonné ne serait-ce qu'une seule journée. C'est une honte pour toutes les démocraties.
“Julian est un prisonnier politique. C'est un éditeur sanctionné pour avoir exprimé son opinion politique, pour avoir exercé la liberté de la presse dans sa forme la plus aboutie. Libérez Julian ! Je vous appelle à vous mobiliser pour lui et de réclamer sa liberté. Demandez à l'administration Biden de classer l'affaire et soutenez la résolution 934 de la Chambre des représentants devant le Congrès américain pour qu'elle soit classée. Je vous remercie. Libérez Julian !”
* John Jiggens est un journaliste citoyen. Il a été le rédacteur en chef fondateur de The Westender et de The Cane Toad Times et travaille actuellement dans la salle de presse communautaire de Bay-FM à Byron Bay. Son doctorat portait sur Marijuana Australiana : Cannabis use, popular culture and the Americanisation of drug policy in Australia (Consommation de cannabis, culture populaire et américanisation de la politique en matière de drogues en Australie). Il a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire de la prohibition du cannabis.
https://johnmenadue.com/extradition-looms-for-julian-assange/
Suis tellement bouleversée que j'ai écrit "cet" ignominie, au lieu de CETTE....
Au nom du ciel, comment faire cesser cet ignominie ?
L'Australie ne pourrait-elle pas faire quelque chose ?