đâđš Julian Assange est libre
Stella & WikiLeaks, dans des messages X distincts, ont appelĂ© Ă suivre son vol sur un site spĂ©cialisĂ©, affirmant que M. Assange ne sera en sĂ©curitĂ© que lorsquâil foulera le sol de l'Australie.
đâđš Julian Assange est libre
Par Diego Ramos pour ScheerPost, le 25 juin 2024
AprĂšs avoir acceptĂ© un accord de plaidoyer, l'Ă©diteur de WikiLeaks est prĂȘt Ă rentrer chez lui en Australie.
Le vol d'Assange à destination de l'ßle de Saipan, un territoire américain, a décollé de Bangkok, en Thaïlande, à 11 h 37 HNE, selon WikiLeaks. Stella Assange et WikiLeaks, dans des messages X distincts, ont appelé les internautes à suivre son vol à l'aide d'un site web de suivi des vols, affirmant que M. Assange ne sera pas en sécurité tant qu'il n'aura pas foulé le sol de l'Australie.
AprĂšs avoir passĂ© 1 901 jours dans la prison de haute sĂ©curitĂ© de Belmarsh, au Royaume-Uni, l'Ă©diteur de WikiLeaks Julian Assange a conclu un accord avec les Ătats-Unis et se rapproche de son pays d'origine, l'Australie.
Le ministĂšre de la Justice a dĂ©posĂ© un protocole d'accord de plaidoyer devant le tribunal fĂ©dĂ©ral des Ăźles Mariannes du Nord, recommandant une peine de 62 mois pour le ressortissant australien. Les cinq annĂ©es passĂ©es par M. Assange Ă Belmarsh seront prises en compte dans sa peine, et M. Assange plaidera coupable d'un chef d'accusation au titre de l'Espionage Act, Ă savoir âconspiration en vue de diffuser des informations relatives Ă la dĂ©fense nationaleâ, selon le New York Times.
WikiLeaks a tweeté mardi soir :
â[Assange] a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sous caution par la High Court de Londres et libĂ©rĂ© Ă l'aĂ©roport de Stansted dans l'aprĂšs-midi, oĂč il a embarquĂ© dans un avion et quittĂ© le Royaume-Uniâ.
L'Ă©pouse de M. Assange, Stella Assange, a Ă©galement tweetĂ© sur sa libĂ©ration et continue d'informer sur l'Ă©tat de ses vols et sur le lieu oĂč il se trouve.
Seth Stern, directeur de la Fondation pour la liberté de la presse (FPF), a publié une déclaration condamnant le gouvernement américain et l'administration Biden :
âQue le ministĂšre de la Justice mette un terme Ă cette saga embarrassante est une bonne nouvelle. Mais je trouve prĂ©occupant que l'administration Biden ait ressenti le besoin d'obtenir un plaidoyer de culpabilitĂ© pour le prĂ©tendu dĂ©lit d'obtention et de publication de secrets d'Ătat. C'est ce que les journalistes d'investigation font tous les jours.
âL'accord sur le plaidoyer ne crĂ©era pas de prĂ©cĂ©dent comme le ferait une dĂ©cision de justice, mais son ombre planera nĂ©anmoins au-dessus des journalistes spĂ©cialisĂ©s dans la sĂ©curitĂ© nationale dans les annĂ©es Ă venir. L'accord ne prĂ©voit pas de durĂ©e de dĂ©tention ou de peine supplĂ©mentaire pour M. Assange. Il est purement symbolique. L'administration aurait pu facilement classer l'affaire, mais elle a choisi de lĂ©gitimer la criminalisation d'une conduite journalistique courante et d'encourager les administrations futures Ă faire de mĂȘme. Et elle fait ce choix en sachant que Donald Trump n'aimerait rien de plus que dĂ©couvrir un moyen de jeter les journalistes en prison.â
Bruce Afran, un avocat constitutionnel américain, a déclaré à Consortium News que l'accord de plaidoyer ne crée pas de précédent juridique.
âUn accord n'est pas un prĂ©cĂ©dent. Un prĂ©cĂ©dent consiste en une dĂ©cision interprĂ©tant une question de droit rendue par une cour d'appel qui dĂ©terminera lâissue de futures affaires portant sur le mĂȘme principe juridique. Le plaidoyer, lui, n'est qu'un accord factuel d'un dĂ©fendeur donnĂ© concernant un acte donnĂ©, mais il ne contraint pas les futurs dĂ©fendeurs dans des affaires similaires.
âPar exemple, si Julian choisit de renoncer Ă ses arguments en faveur du Premier Amendement et de plaider coupable, cela ne signifie pas qu'un dĂ©fendeur analogue Ă l'avenir ne pourra pas invoquer le Premier Amendement dans une affaire d'espionnage. Aucune cour d'appel ne s'est prononcĂ©e sur ces questions et le plaidoyer de Julian ne lie pas les futurs tribunaux ou les futures parties et ne sera jamais pris en compte dans l'affaire d'un autre dĂ©fendeur.
âIl existe un principe selon lequel nul n'est tenu par une dĂ©cision factuelle, y compris un plaidoyer, s'il n'a pas Ă©tĂ© impliquĂ© dans l'affaire en question. Ainsi, aucun futur dĂ©fendeur ne sera jamais impactĂ© juridiquement, que ce soit en fait ou en droit, par le plaidoyer de culpabilitĂ© de Julian. Il n'a aucune valeur de prĂ©cĂ©dent, ni le moindre effetâ.
Vous trouverez ci-dessous le document dĂ©posĂ© dans les Ăźles du Commonwealth des Ătats-Unis, tel qu'il a Ă©tĂ© publiĂ© par l'un des avocats d'Assange, Aitor MartĂnez.
https://scheerpost.com/2024/06/25/julian-assange-is-free-live-coverage/
Y a t-il des clauses secrĂštes dans cette transaction qui liera les mains de Julian pour toujours? Ou pourra t-il redevenir le journaliste lanceur d'alerte qu'il fĂ»t ? MĂȘme libre... dĂ©sormais, il sait qu'il sera Ă©ternellement surveillĂ©.