👁🗨 Julian Assange ou notre droit de savoir sacrifié
Sans accès à la vérité, pas de combat possible contre ignorance & injustices. Le risque qu'Assange soit livré aux bourreaux US avec la complicité active de leur vassal britannique est imminent.
👁🗨 Julian Assange ou notre droit de savoir sacrifié
Le 30 juin 2023 - English version below
Ce 8 juin 2023, nous apprenions le rejet par la Haute Cour britannique, de l’ultime appel possible des avocats de Julian Assange. C’est un coup de massue. Un de plus. Mais celui-ci risque d’être le coup fatal.
Par cette tribune,
Nous appelons nos concitoyens à se lever pour que les agissements obscurs de nos gouvernements contre nos intérêts soient portés à notre connaissance ;
Nous appelons les Maires de France, à l’instar de Stains et de nombreuses villes italiennes, à déclarer Julian Assange citoyen d’honneur de leur ville ou commune ;
Nous appelons tous les journalistes, soucieux du respect de la Charte de déontologie de Munich 1, à suivre et rendre compte du calvaire enduré par leur confrère emprisonné et torturé psychologiquement en Occident, comme ils le font pour les journalistes retenus en otage.
« La plus grande tragédie de la vie n’est pas la mort, mais ce qui meurt en nous tandis que nous vivons. »
C’est en faisant résonner cette citation de Norman Cousins que nous souhaitons vous sensibiliser à la cause de Julian Assange, journaliste australien persécuté par Washington. Car ces mots prennent tous leurs sens dans la situation que vit le fondateur de WikiLeaks. Ils traduisent la longue agonie qu’il endure depuis près de 13 ans. Avec le sort réservé à Julian Assange s’éteint tout espoir d’une démocratie forte avec notamment pour fondements la liberté d’expression, le droit à une information d’intérêt public, et une justice qui ne soit pas l’instrument par lequel les puissants punissent ceux qui révèlent leurs crimes et turpitudes. Tous ces espoirs, tous ces principes de liberté se meurent avec la persécution politico-judiciaire qui est infligée au journaliste australien.
Cette persécution, dénoncée par de nombreux observateurs indépendants a franchi une étape supplémentaire en avril 2019 quand Julian Assange a été expulsé manu militari de l’ambassade d’Équateur à Londres où il avait trouvé asile durant 7 longues années. Depuis plus de 4 ans, il croupit dans une cellule de 6 m2 dans la prison de haute sécurité de Belmarsh dans la banlieue londonienne, torturé psychologiquement, sans condamnation, en détention provisoire et arbitraire depuis 3 ans, dans l’attente d’une extradition très probable réclamée par les États-Unis sur la base d’accusations arbitraires dont la légalité même est contestée par de nombreux experts en droit. Il risque jusqu’à 175 années de prison pour « espionnage » (en réalité, pour avoir exercé son métier de journaliste).
C’est pour cela que nous disons, avec la famille de Julian Assange, que cette affaire est purement politique. C’est la persécution politique d’un journaliste très gênant, tout simplement. C’est cela que l’instrumentalisation de la justice permet. C’est cela que l’inaction et la complicité des gouvernements européens permettent. Les États-Unis cherchent à faire passer pour un dangereux espion le rédacteur en chef et fondateur de WikiLeaks, celui-là même qui a porté à la connaissance du public des preuves irréfutables de crimes, de corruption, de mensonges d’État, commis en toute impunité par ses persécuteurs. Les criminels l’accusent de crimes imaginaires, et le messager d’hier qui a su révéler leur véritable visage est diabolisé et qualifié d’infréquentable, grâce à une vaste campagne de dénigrement relayée par de nombreux médias. Vérité et justice sont ainsi laissées à l’abandon, méprisées ; une histoire banale quand les principes démocratiques sont mis de côté et quand, pour neutraliser un éveilleur de conscience, tous les moyens, jusqu’aux plus extrêmes, sont mobilisés sans compter.
Rappelez-vous que WikiLeaks avait permis la révélation de l’espionnage de l’Elysée et de ministères par la NSA entre 2006 et 2012. Voilà comment se comporte une Nation prétendument alliée de la France. Quelle raison d’État nous rend si peu regardants sur le respect des droits fondamentaux des individus et nous fait consentir au sacrifice d’un éditeur maintes fois primé pour les informations qu’il a rendues publiques et pour la qualité incontestable de son travail ?
Nous en appelons à votre sens de la justice. Nous ne pouvons pas en si peu de temps vous apporter toutes les preuves qui démontrent l’innocence de Julian Assange et la machination judiciaire menée contre lui, mais sachez qu’elles existent et qu’il n’est pas difficile de les consulter. L’une des meilleures sources est sans aucun doute le livre L’Affaire Assange – Histoire d’une persécution politique de Nils Melzer (Éditions Critiques, 2022), professeur de droit international et ancien rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ce livre est édifiant. Sa conclusion est la suivante : le Royaume-Uni et les États-Unis se sont concertés pour détruire publiquement le fondateur de WikiLeaks et dissuader les autres (journalistes, lanceurs d’alerte) de rendre compte de leurs crimes. Tous les moyens ont été utilisés contre Julian Assange, de l’espionnage de ses avocats et de ses visiteurs au sein de l’ambassade d’Équateur, aux plans échafaudés par la CIA pour le kidnapper, voire l’assassiner. L’acharnement a été ininterrompu et implacable, aboutissant à ce qu’il faut bien appeler une parodie de justice où tous les droits de la défense ont été bafoués sans ménagement. Nils Melzer ne pouvait pas trouver meilleur titre pour son livre. L’affaire Assange est une persécution politique.
Au fil du temps, les soutiens de Julian Assange se font toujours plus nombreux, donnent de la voix.
Il s’agit tout d’abord de mouvements populaires et citoyens qui à travers le monde s’organisent pour réclamer purement et simplement la fin des poursuites auxquelles Julian Assange fait face. Des rassemblements se tiennent régulièrement, parfois de façon hebdomadaire comme en Belgique, en Australie, au Royaume-Uni ou en Allemagne pour n’en citer que quelques-uns, mais aussi de façon exceptionnelle lors d’événements internationaux coordonnés comme celui du 8 octobre 2022 avec une chaîne humaine de plus de 7000 personnes autour du Parlement britannique à Londres. Ces manifestations n’ont qu’une seule revendication à faire passer :
«Au travers de l’agression que vous faites subir à Julian Assange, vous menacez directement nos libertés fondamentales. Nous ne voulons pas vous laisser faire. Libérez Julian Assange maintenant et cessez toutes les poursuites à son encontre.»
Rappelons aussi qu’en novembre 2022, les cinq grands organes de presse internationaux (ayant travaillé avec WikiLeaks et partagé les révélations) – le New York Times, le Guardian, Le Monde, El Pais et le Spiegel – publiaient une lettre ouverte estimant que le gouvernement des États-Unis devait cesser ses poursuites contre la personne de Julian Assange.
Mais les soutiens de Julian Assange ne s’arrêtent pas là et se manifestent également au travers d’élus ou de membres de gouvernements, de groupes internationaux de liberté d’expression et de droits de l’homme ou encore de personnalités honorifiques qui affichent clairement et de façon officielle leur position. Pour illustrer ce vaste mouvement, on peut citer :
au Royaume-Uni, une lettre s’opposant à l’extradition, rédigée par Richard Burgon et 35 députés et lords.
en Grèce, 95 députés ont appelé Joe Biden à abandonner les charges contre Julian Assange.
en Allemagne, 37 députés multipartites du Bundestag ont écrit à leurs homologues britanniques concernant leur vive préoccupation et les ont exhortés à s’opposer à l’extradition.
en Belgique, 4 députés fédéraux de quatre partis différents ont envoyé en février 2021, une lettre à Boris Johnson et à Priti Patel pour réclamer sa libération, cosignée par un certain nombre d’associations et de syndicats
en Italie, des députés se sont levés dans l’hémicycle pour appeler à élever la voix, à s’engager et exiger sa libération.
en Irlande des députés se sont exprimés au parlement irlandais demandant à leur gouvernement de soulever le cas d’Assange auprès de l’ambassadeur britannique et de demander sa libération.
en France, la proposition de résolution pour l’asile politique de février 2022 est à nouveau soumise aux députés.
en Australie, une initiative menée par le député indépendant Andrew Wilkie a recueilli 48 signatures. Le Premier ministre Anthony Albanese et récemment le leader de l’opposition libérale Peter Dutton ont appelé le gouvernement américain à mettre fin à la poursuite d’Assange faisant savoir que cette affaire n’avait que trop duré.
au Mexique, Citlalli Hernández, sénateur de Morena, et Manuel Vázquez, membre de la Chambre des députés de Morena, ont recueilli les signatures de 97 de leurs collègues législateurs.
au Brésil, une centaine de membres du Parlement et du Sénat ont envoyé une lettre à l’ambassade des États-Unis.
aux États-Unis, l’initiative de la représentante Rashida Tlaib (démocrate, Michigan), des membres du Congrès américain demandent la libération de Julian Assange.
en Amérique du sud, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le président argentin Alberto Fernández, ont demandé l’abandon des poursuites, ainsi que 11 anciens présidents.
des organisations internationales de liberté d’expression et de droits de l’homme(21 en tout), notamment la Ligue internationale des droits de l’homme, l’ACLU, Amnesty International, Reporters sans frontières, le Comité pour la protection des journalistes, Defending Rights and Dissent et Human Rights Watch ont appelé l’administration Biden à «protéger les valeurs démocratiques et les normes des droits de l’homme, y compris la liberté de la presse, en abandonnant la poursuite incessante de Julian Assange».
trois prix Nobel Mairead Corrigan-Maguire, Adolfo Pérez Esquivel et Desmond Tutu prix (respectivement en 1976, 1980 et 1984) ainsi que le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, se sont également opposés à l’extradition.
des législateurs (anciens ministres, députés, sénateurs, membres du congrès ambassadeurs et chefs de cabinet de différents pays) et des personnalités du monde entier (économistes, politologues, avocats, scientifiques, intellectuels, diplomates, personnalités du monde de la culture, philosophes, professeurs, …) ont réclamé sa liberté.
Est-il concevable qu’une personne aussi respectable que Julian Assange, qui a reçu une cinquantaine de prix de journalisme, neuf fois nominé pour le prix Nobel de la paix, et récemment finaliste du prix « Sakharov pour la Liberté de l’Esprit» (octroyé par le Parlement Européen « en récompense d’une action exceptionnelle dans le domaine de la défense des droits de l´homme et des libertés fondamentales »), soit traité de la sorte ?
Au-delà de tous les clivages qui peuvent séparer les citoyens, nous pensons que la représentation nationale doit lui venir en aide le plus largement et le plus vite possible.
La tribune que nous vous adressons aujourd’hui traduit l’urgence absolue d’agir.
Aussi, nous vous invitons à rejoindre dès aujourd’hui cette mobilisation mondiale pour qu’une information d’intérêt public, comme proposée par Wikileaks, soit celle qui éclaire tous les peuples.
Pour ce faire,
Agir :
* Citoyens, Maires, journalistes, contactez : tribunecollectifsassange@protonmail.com, comitesoutienassange@protonmail.com, freeassangewave@proton.me
* Citoyens, vous pouvez organiser des conférences débats, informer largement autour de vous (famille, amis, collègues de travail), solliciter les médias, organiser des rassemblements, signer et faire circuler les nombreuses pétitions, interpeler vos élus, imaginez vos propres actions.
* Maires, lors de votre prochain conseil municipal, déclarez Julian Assange citoyen d’honneur de votre ville ou commune.
* Journalistes, suivez et portez régulièrement cette affaire à la connaissance de vos lecteurs avec toutes les informations que vous pourrez trouver plus bas dans les lectures indispensables à la compréhension de cette affaire.
S’informer :
Suivre sur Twitter @Stella_Assange, @DefenseAssange, @ComiteAssange, @SauvonsAssange, @FreeAssangeWave, @FrancaisUnity4, @legrandsoir @SofZDe
et sur Facebook https://www.facebook.com/groups/Assange.Ultime.Combat/ , https://www.facebook.com/groups/322428902892034/ Unity4JFrance – Toute la 🇫🇷 avec Assange ! https://www.facebook.com/groups/1662956313803099
et divers sites https://www.legrandsoir.info , https://zanzibar.substack.com et https://ssofidelis.substack.com
Lire ou regarder :
* L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique, Nils Melzer, Éd Critiques, sept2022 * Assange Odysseia, forum théâtral : youtu.be/zfN_pJjK360 (3h20) – youtu.be/8g2jRPVncP4 (18’)
* Hacking Justice. Le combat du siècle pour la liberté d’informer, Film, Livre, Agenda des cinés et conférences-débats : lesmutins.org/hacking-justice
* Julian Assange parle, Karen Sharpe, Investig’Action, 2021
* Il potere segreto, Stefania Maurizi, Version française chez Agones, à paraître fin 2023
* Menace sur nos libertés, Julian Assange et al., Version française chez R.Laffont, 2013
* « The war on journalism » de Juan Passarelli 2020 https://www.les-crises.fr/video-la-guerre-contre-le-journalisme-le-cas-de-julian-assange/ * Livre numérique de Gary Lord, WikiLeaks, une histoire vraie, qui a réalisé un travail extraordinaire et extrêmement détaillé, à travers 21 chapitres https://jaraparilla.xyz/ Vous pourrez trouver en français des chapitres 1 à 14 déjà traduits à ce jour ici : https://zanzibar.substack.com
« Learn, challenge, act » (« Apprendre, remettre en question, agir ») – Julian Assange
👁🗨 Julian Assange or our sacrificed right to know
June 30, 2023
On June 8 2023, we learned that the British High Court had rejected Julian Assange's lawyers' final appeal. It's a crushing blow. Another one. But this one is likely to be the fatal blow.
With this letter,
We call on our fellow citizens to stand up so that the obscure actions of our governments against our interests are brought to our attention;
We call on the Mayors of France, following the example of Stains and many Italian towns, to declare Julian Assange an honorary citizen of their town or city;
We call on all journalists, mindful of the Munich 1 Charter of Ethics, to follow and report on the ordeal endured by their imprisoned and psychologically tortured colleague in the West, as they do for journalists held hostage.
"The greatest tragedy of life is not death, but what dies in us while we live.”
It is by echoing this quote from Norman Cousins that we wish to raise your awareness of the cause of Julian Assange, the Australian journalist persecuted by Washington. For these words take on their full meaning in the situation facing the founder of WikiLeaks. They reflect the long agony he has endured for almost 13 years. Julian Assange's fate extinguishes all hope of a strong democracy based on freedom of expression, the right to information in the public interest, and a justice system that is not an instrument for the powerful to punish those who reveal their crimes and misdeeds. All these hopes, all these principles of freedom, are dying with the politico-judicial persecution inflicted on the Australian journalist.
This persecution, denounced by numerous independent observers, took a further step forward in April 2019 when Julian Assange was expelled manu militari from the Ecuadorian embassy in London, where he had found asylum for 7 long years. For over 4 years, he has languished in a 6 m2 cell in the high-security Belmarsh prison on the outskirts of London, psychologically tortured, without conviction, in provisional and arbitrary detention for 3 years, awaiting a highly likely extradition demanded by the United States on the basis of arbitrary charges whose very legality is disputed by many legal experts. He faces up to 175 years in prison for "espionage" (in reality, for exercising his profession as a journalist).
That's why we say, along with Julian Assange's family, that this case is purely political. Quite simply, it's the political persecution of a very troublesome journalist. This is what the instrumentalization of justice allows. This is what the inaction and complicity of European governments allow. The United States is trying to make the editor-in-chief and founder of WikiLeaks look like a dangerous spy, the very man who brought to public attention irrefutable evidence of crimes, corruption and state lies, committed with impunity by his persecutors. The criminals accuse him of imaginary crimes, and yesterday's messenger, who revealed their true face, is demonized and branded infrequentable, thanks to a vast smear campaign relayed by numerous media. Truth and justice are thus left to fend for themselves, scorned; a banal story when democratic principles are set aside and when, to neutralize an awakener of conscience, all means, up to the most extreme, are mobilized without counting the cost.
Remember that WikiLeaks revealed the NSA's spying on the Elysée Palace and other government ministries between 2006 and 2012. This is how a nation that is supposedly an ally of France behaves. What reason of State makes us so inconsiderate of respect for the fundamental rights of individuals, and consents to the sacrifice of a publisher who has won numerous awards for the information he has made public, and for the indisputable quality of his work?
We appeal to your sense of justice. We can't bring you all the evidence that proves Julian Assange's innocence and the judicial machination waged against him in such a short space of time, but you should know that it exists and that it's not difficult to consult. One of the best sources is undoubtedly the book L'Affaire Assange - Histoire d'une persécution politique by Nils Melzer (Éditions Critiques, 2022), professor of international law and former UN Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment. This book is edifying. It concludes that the United Kingdom and the United States conspired to publicly destroy the founder of WikiLeaks, and to dissuade others (journalists, whistle-blowers) from reporting on their crimes. Every means was used against Julian Assange, from spying on his lawyers and visitors in the Ecuadorian embassy, to the CIA's plans to kidnap and even assassinate him. The prosecution was relentless and unrelenting, culminating in what can only be described as a parody of justice in which all rights of defense were ruthlessly trampled underfoot. Nils Melzer could not have chosen a better title for his book. The Assange affair is a political persecution.
As time goes by, Julian Assange's supporters are becoming increasingly numerous and vocal.
First and foremost, there are grassroots movements and citizens' movements around the world who are organizing to call for an end to the prosecution of Julian Assange. Rallies are held regularly, sometimes on a weekly basis as in Belgium, Australia, the UK and Germany, to name but a few, but also exceptionally during coordinated international events such as the one on October 8, 2022 with a human chain of over 7,000 people around the British Parliament in London. These demonstrations have just one demand to make:
"Through your assault on Julian Assange, you are directly threatening our fundamental freedoms. We won't let you. Free Julian Assange now and stop all proceedings against him."
It should also be remembered that in November 2022, the five major international media outlets (having worked with WikiLeaks and shared the revelations) - the New York Times, the Guardian, Le Monde, El Pais and Spiegel - published an open letter arguing that the US government should cease its prosecution of Julian Assange.
But Julian Assange's support doesn't stop there, with elected representatives and government officials, international freedom of expression and human rights groups, and prominent figures all making their position clear and official. To illustrate this vast movement, we can cite the following examples:
in the UK, a letter opposing extradition, written by Richard Burgon and 35 MPs and Lords.
in Greece, 95 MPs called on Joe Biden to drop the charges against Julian Assange.
in Germany, 37 cross-party members of the Bundestag wrote to their British counterparts expressing their deep concern and urging them to oppose extradition.
in Belgium, 4 federal MPs from four different parties sent a letter to Boris Johnson and Priti Patel in February 2021 calling for his release, co-signed by a number of associations and trade unions.
in Italy, MPs rose in the hemicycle to raise their voices, get involved and demand his release.
in Ireland, MPs spoke out in the Irish parliament, calling on their government to raise Assange's case with the British ambassador and demand his release.
in France, the February 2022 draft resolution on political asylum was once again submitted to MPs.
in Australia, an initiative led by independent MP Andrew Wilkie has gathered 48 signatures. Prime Minister Anthony Albanese and recently Liberal Opposition Leader Peter Dutton called on the US government to end its pursuit of Assange, saying the case had gone on too long.
in Mexico, Citlalli Hernández, Senator from Morena, and Manuel Vázquez, member of the Chamber of Deputies from Morena, collected the signatures of 97 of their fellow legislators.
in Brazil, some 100 members of parliament and the senate sent a letter to the US embassy.
in the United States, on the initiative of Representative Rashida Tlaib (Democrat, Michigan), members of the US Congress are calling for the release of Julian Assange.
in South America, Mexican President Andrés Manuel López Obrador, Brazilian President Luiz Inácio Lula da Silva and Argentine President Alberto Fernández, along with 11 former presidents, have called for the charges to be dropped.
international freedom of expression and human rights organizations (21 in all), including the International League for Human Rights, the ACLU, Amnesty International, Reporters Without Borders, the Committee to Protect Journalists, Defending Rights and Dissent and Human Rights Watch called on the Biden administration to "protect democratic values and human rights standards, including press freedom, by dropping its relentless pursuit of Julian Assange".
three Nobel Prize winners, Mairead Corrigan-Maguire, Adolfo Pérez Esquivel and Desmond Tutu (1976, 1980 and 1984 respectively), as well as the Council of Europe's Commissioner for Human Rights, Dunja Mijatović, also opposed extradition.
legislators (former ministers, deputies, senators, congressmen, ambassadors and chiefs of staff from various countries) and personalities from all over the world (economists, political scientists, lawyers, scientists, intellectuals, diplomats, cultural figures, philosophers, professors, etc.) have called for his freedom.
Is it conceivable that someone as respectable as Julian Assange, who has won some 50 journalism awards, been nominated nine times for the Nobel Peace Prize, and was recently a finalist for the "Sakharov Prize for Freedom of Thought" (awarded by the European Parliament "in recognition of outstanding action in the field of the defense of human rights and fundamental freedoms"), should be treated in this way?
Beyond all the divisions that may separate citizens, we believe that the national representation must come to his aid as widely and as quickly as possible.
The message we are sending you today reflects the absolute urgency to act.
We therefore invite you to join us today in this worldwide mobilization to ensure that information of public interest, as proposed by Wikileaks, is that which enlightens all peoples.
Act :
* Citizens, mayors, journalists, contact: tribunecollectifsassange@protonmail.com, comitesoutienassange@protonmail.com, freeassangewave@proton.me
* Citizens, you can organize conferences and debates, inform the people around you (family, friends, work colleagues), contact the media, organize rallies, sign and circulate the many petitions, question your elected representatives, imagine your own actions.
* Mayors, at your next town council meeting, declare Julian Assange an honorary citizen of your town or city.
* Journalists, follow and regularly bring this affair to the attention of your readers with all the information you can find below in the essential reading for understanding this affair.
Stay informed:
Follow on Twitter @Stella_Assange, @DefenseAssange, @ComiteAssange, @SauvonsAssange, @FreeAssangeWave, @FrancaisUnity4, @legrandsoir @SofZDe
and on Facebook https://www.facebook.com/groups/Assange.Ultime.Combat/ , Free Julian Assange - The Day After : https://www.facebook.com/groups/322428902892034/ Unity4JFrance - Toute la 🇫🇷 avec Assange ! https://www.facebook.com/groups/1662956313803099
and various websites https://www.legrandsoir.info , https://zanzibar.substack.com and https://ssofidelis.substack.com
Read or watch :
* L’affaire Assange. Histoire d'une persécution politique, Nils Melzer, Éd Critiques, sept2022 * Assange Odysseia, forum théâtral : youtu.be/zfN_pJjK360 (3h20) - youtu.be/8g2jRPVncP4 (18')
* Hacking Justice. Le combat du siècle pour la liberté d'informer, Film, Book, Schedule of cinemas and conferences/debates: lesmutins.org/hacking-justice
* Julian Assange speaks, Karen Sharpe, Investig'Action, 2021
* Il potere segreto, Stefania Maurizi, French version published by Agones, late 2023
* Menace sur nos libertés, Julian Assange et al, French version published by R.Laffont, 2013
* "The war on journalism" by Juan Passarelli 2020 https://www.les-crises.fr/video-la-guerre-contre-le-journalisme-le-cas-de-julian-assange/ * Digital book by Gary Lord, WikiLeaks, a true story, who has done an extraordinary and extremely detailed work, through 21 chapters https://jaraparilla.xyz/ You can find in French chapters 1 to 14 already translated to date here: https://zanzibar.substack.com
"Learn, challenge, act" - Julian Assange
https://www.politis.fr/articles/2023/06/julian-assange-ou-notre-droit-de-savoir-sacrifie/